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| Haine des chinois contre les japonais (2012) | |
| | Auteur | Message |
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naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Haine des chinois contre les japonais (2012) Mer 19 Sep - 4:07 | |
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On peut se demander en occident pourquoi les chinois en ce moment(septembre 2012) sont tres haineux envers les japonais a cause des 5 iles situees non loin de Taiwan que les 2 pays revendiquent.
Quand on lit ce qui suit,on comprend mieux le different et l injustice...
Équivalant pour l'Asie-Pacifique du tribunal de Nuremberg, l'International Military Tribunal for the Far East (IMTFE) ouvrit ses travaux à Tokyo le 3 mai 1946.
Il attira plus de 200 000 spectateurs, auditionna 419 témoins, recueillit 779 dépositions, noircit 49 000 pages, et dura deux ans et demi. Mais si ses travaux durèrent trois fois plus longtemps qu'à Nuremberg, l'IMTFE ne parvint guère à consoler les victimes du militarisme japonais.
Sept criminels de guerre de haut rang, dont le Ministre des Affaires étrangères Hirota Koki, furent certes jugés coupables, et pendus à la prison de Sugamo, mais la plupart s'en sortirent indemnes, ou ne furent même pas poursuivis
Tel fut le cas du général Nakajima, un des principaux responsables des boucheries de Nankin, qui mourut d'une cirrhose du foie le 28 octobre 1945.
Tel fut également le cas du Prince Asaka. Couvert par les clauses du Traité de Capitulation, qui amnistiaient tous les membres de la famille impériale japonaise, il ne fut même pas inquiété pour son rôle dans les événements de Nankin, où il avait pourtant ordonné la liquidation de tous les prisonniers. En fait, il ne fut même pas interrogé du tout, et passa le reste de sa vie à deviser avec l'Empereur et à jouer tranquillement au golf, dessinant même le parcours du Country-club de Dai-Hakone
Tel fut aussi, et surtout, le cas de l'empereur lui-même. Comme le souligna l'historien Herbert Bix, "Pour beaucoup, il fut difficile d'admettre qu'ils avaient été complices d'agressions et d'assassinats sur une échelle quasi-industrielle alors que l'Empereur, qu'ils avaient servi si loyalement, n'eut jamais à rendre compte de ses propres discours et actions"...
si les historiens restent divisés sur le rôle exact de l'Empereur Hiro-Hito dans le déroulement de la Seconde Guerre mondiale, si beaucoup affirment qu'il ne pouvait en réalité s'opposer aux décisions de ses militaires, il paraît néanmoins difficile de prétendre qu'il n'était pas au courant des atrocités qui se commettaient en son nom.
"Impossible qu'il n'ait pas été au courant !", résume l'historien Herbert Bix.
De fait, de nombreux détails des atrocités commises à Nankin circulaient dans la Presse japonaise qui, en 1937, n'était pas encore soumise à une totale censure de guerre.
Le plus jeune frère de l'Empereur, le Prince Mikasa Takihito, avait lui-même, pendant près d'une année, exercé les fonctions d'officier d'État-major à Nankin après la prise de la ville. Ayant eu vent de la pratique japonaise consistant à utiliser des prisonniers comme cibles vivantes dans le maniement de la baïonnette, ce dernier s'était entendu répondre "que cela donnait des couilles aux soldats"
Mikasa reconnu également avoir parlé, "par bribes" et "à différentes reprises" de la situation à son frère, avec qui il avait même regardé un documentaire des actualités militaires sur les atrocités commises en Chine...
Mais l'Empereur s'était contenté d'applaudir la chute de Nankin, tout comme ses compatriotes applaudirent, quelques années plus tard, la chute de Singapour, Pearl-Harbour et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale,... jusqu'à ce que le sort des armes se retourne contre le Japon.
Dernière édition par naga le Mer 19 Sep - 4:16, édité 1 fois | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Haine des chinois contre les japonais (2012) Mer 19 Sep - 4:09 | |
| En 1949, le communisme triompha en Chine et contraignit Chang Kaï Chek et ses derniers partisans à s'exiler sur l'île de Taïwan. Un an plus tard, la guerre de Corée éclatait, forçant les États-Unis à intervenir pour la première fois, tout en se servant du Japon comme base arrière.
Dans ce contexte, la chasse aux criminels de guerre nippons, déjà évanescente, passa très vite aux oubliettes, et encouragea d'autant les citoyens japonais à se poser en victimes, pour ne pas dire en martyrs, de la guerre.
Année après année, le Japon put donc commémorer sans vergogne Hiroshima et Nagasaki, tandis que la Chine communiste, prisonnière de son "rideau de bambous", ne pouvait quant à elle exhiber les ruines et les survivants de Nankin à l'opinion publique internationale.
Toute référence à la Seconde Guerre mondiale et aux atrocités des troupes japonaises fut bannie des livres d'Histoire et des manuels scolaires nippons qui, en 1977, consacraient royalement six pages à cette période de l'Histoire (!) Six pages où l'on ne voyait que des photos du grand incendie de Tokyo et du bombardement d'Hiroshima, ainsi qu'un bilan des seules pertes japonaises...
Conséquence : quarante ans après la fin du conflit, un enseignant japonais stupéfiait ses élèves en leur racontant que le Japon s'était trouvé en guerre contre les États-Unis, et se surprenait à se faire demander qui avait gagné cette guerre.
Et il fallut attendre 1994 pour que les écoliers japonais soient enfin autorisés à apprendre que les armées de l'Empereur Hiro-Hito étaient responsables de la mort de millions de personnes...
En 1965, un obscur historien japonais, Ienaga Saburo, intenta une poursuite contre le gouvernement. Son but : faire reconnaître dans les manuels scolaires les multiples atrocités commises par le Japon lors de la 2ème Guerre mondiale, et particulièrement en Chine.
Ce fut le début d'un combat qui dura trente ans. Trente années pendant lesquelles Saburo, avec une obstination de fourmi, contesta les argumentations officielles, recevant de nombreuses menaces de mort, et aucun éloge.
Mais les censeurs n'en démordirent pas, s'accrochant aux moindres virgules. Ainsi, quand Saburo écrivit "L'armée japonaise a tué de nombreux civils et soldats chinois après l'occupation de Nankin", la censure gouvernementale révisa son texte, qui devient "L'armée japonaise a occupé Nankin et tué de nombreux soldats et civils chinois tandis qu'elle faisait face à une féroce résistance des forces chinoises".
Au début des années 1980, l'obstination de Saburo commença enfin à payer. Plusieurs incidents diplomatiques, relatifs au contenu des manuels scolaires, éclatèrent entre le Japon d'une part, la Corée et la Chine de l'autre, contraignant le Ministre de l'Éducation, Fujio Masayuki, à émissionner.
Pour autant, aujourd'hui encore, la bataille est loin d'être gagnée. En 1991, les censeurs du Ministère imposèrent encore la suppression de toute référence au nombre de Chinois assassinés à Nankin, arguant "qu'il n'y avait pas assez de preuves pour attester de l'exactitude des chiffres. trois ans plus tard, un texte consacré aux massacres commis par une unité de l'armée japonaise fut encore modifié, pour ramener le nombre de victimes de 25 000 à 15 000...
De même, lors de sa sortie dans les cinémas japonais, le film "Le Dernier Empereur" fut amputé de 30 secondes. Les 30 secondes consacrées aux massacres de Nankin...
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| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Haine des chinois contre les japonais (2012) Mer 19 Sep - 4:11 | |
| En 1987, Azuma Shiro fit sensation au Japon. Ce vétéran de l'armée mpériale japonaise fut en effet le premier à s'excuser publiquement pour son rôle dans les massacres de Nankin. Submergé de menaces de morts, Azuma Shiro dut démissionner de son emploi, et déménager dans un petit village près de Kyoto, où il fut contraint de transformer sa maison en forteresse
Le 7 décembre 1988, quarante-sept ans après Pearl-Harbour, Motoshima Hitoshi, maire de Nagasaki, fut interrogé sur la culpabilité de l'Empereur Hir-Hito, qui se mourait d'un cancer.
Motoshima répondit qu'ayant lu divers compte-rendus publiés à l'étranger, et après avoir lui-même combattu durant la guerre, il en était arrivé à la conclusion que l'Empereur était bel et bien responsable.
Le lendemain, le parti libéral-démocrate exigea des excuses. Devant son refus, le parti l'exclut alors du conseil. Une semaine plus tard, l'extrême-droite manifestait quotidiennement dans les rues, appelant publiquement à un "châtiment divin".
Deux semaines après la mort d'Hiro-Hito (7 janvier 1989), un militant d'extrême-droite tira sur Motoshima. Le maire survécut par miracle à ce que ses détracteurs considérèrent alors comme une "punition divine"...
On ne saura probablement jamais combien de Chinois ont été tués par les forces japonaises en une vingtaine d'années d'occupation. Certains auteurs parlent d'une vingtaine de millions de personnes, les plus conservateurs, de 7 millions seulement.
Même en ne considérant que l'estimation basse (7 millions), le chiffre dépasse de loin celui des Juifs européens assassinés lors de la 2ème Guerre Mondiale.
Pourtant, ces massacres de masse n'ont jamais fait l'objet de beaucoup de publicité et, à vrai dire, tout se liguait pour qu'il en soit ainsi.
L'éloignement géographique, culturel et politique (surtout après 1949) de la Chine par rapport à l'Occident y est assurément pour beaucoup.
On pourrait aussi invoquer les chiffres et ratios de population eux-mêmes : assassiner 6 millions de juifs, c'était rayer bien plus de la moitié de la population juive d'Europe, alors qu'assassiner 7 millions de Chinois ne représentait même pas 2% de la population chinoise de l'époque
Même si les forces armées japonaises ont souvent fait preuve d'une cruauté inouïe, et d'une absence totale de scrupules, n'hésitant pas employer à plusieurs reprises des gaz de combat et des bacilles mortels sur les populations civiles, on ne peut évidemment les accuser d'avoir voulu faire disparaître le peuple chinois de la surface de la Terre.
Sous le double effet des impératifs de la "real politik" et d'une amnésie collective bien commode, le statut des Japonais est rapidement passé "d'ennemis implacables" à celui d'"alliés indispensables" alors que, parallèlement, celui des Chinois passait de "victimes" à celui d'"ennemis communistes".
Enfin, les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, achevèrent d'entraîner la conscience occidentale dans un abîme de remords perpétuels et auto-entretenus, que les Japonais surent exploiter à merveille pour revêtir année après année les habits de martyrs d'une guerre injuste...
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| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38921 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Haine des chinois contre les japonais (2012) Mer 19 Sep - 4:14 | |
| Si les Allemands ont payé plus de 60 milliards de dollars en réparations, indemnisations ou compensations de guerre, les sommes versées par le Japon aux individus ou États victimes de ses guerres d'agression frisent en revanche le zéro absolu.
Aujourd'hui encore, les autorités japonaises continuent de prétendre qu'elles ne doivent ni compensations ni excuses à quiconque, et que toutes les revendications en ce sens ne sont en vérité que de pures affabulations.
Pour le Japon, toutes les demandes d'indemnités de guerre ont été soldées par le Traité de San-Francisco de 1952, alors que l'article 14 du dit traité soulignait simplement que les ressources du Japon ne lui permettaient pas, à l'époque, de s'acquitter de ses obligations financières tout en maintenant une économie viable.
Le Japon en profita évidemment pour ne rien payer du tout et pour devenir une grande puissance industrielle grâce, notamment, aux milliards de ollars d'une aide américaine dont la chine, parce qu'elle avait basculé dans le camp communiste, fut naturellement exclue.
Le crime ne paye pas...
articles de diderville.blogspot.com
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| | | Daniel Laurent General der infanterie
Nombre de messages : 432 Age : 71 Localisation : Francais de Bangkok Date d'inscription : 25/01/2008
| Sujet: Re: Haine des chinois contre les japonais (2012) Mer 19 Sep - 5:30 | |
| Bonjour,
Merci Naga.
Pour ceux que les résultats nuls du détestable procès de Tokyo intéressent, voir l'article de Paul-Yanic Laquerre, un spécialiste, dans le no. 2 du magazine Dernière Guerre Mondiale, mai 2012, page 26, téléchargeable gratuitement ici : http://derniereguerremondiale.net/indexDGM.php
Contrairement a l'Allemagne, le Japon n'a jamais reconnu ses crimes de guerre et, comme les évènements d’actualité dont Naga nous parle le montrent, on peut dire qu'ils sont toujours, de nos jours, carrément négationnistes a ce sujet.
J'ai eu l'occasion de faire quelques déplacements de travail au Japon. Dans la liste des conseils donnés par l'attaché commercial de l'Ambassade de France figure "ne pas engager de conversation au sujet de la DGM"... | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28637 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Haine des chinois contre les japonais (2012) Mer 19 Sep - 10:34 | |
| Un film japonais est sorti il y a quelques années, avec comme sujet la fin du cuirassé Yamato. Dommage que je ne trouve plus l'extrait, mais ça fleure bon la mauvaise foi. Les gars descendent des dizaines d'avions U.S., ont des têtes de héros premier de la classe, sont fringués comme à la parade, luttent jusqu'au bout, enfin bref des "victimes-martyrs-héros-justes" soigneusement mis en scène. Si c'est ainsi que les japs voient l'histoire de leurs soldats durant la 2 GM, faut pas s'étonner.
D'ailleurs cette mauvaise foi nippone on la retrouve aussi bien dans la chasse à la baleine, l'affaire des iles Kouriles (perdues après la guerre), l'exploitation abusive des réserves de bois et autres matières premières chez ses voisins (mais pas sur le territoire japonais) ... pour ne citer que ce qui me vient directement à l'esprit. | |
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