- pierre Bascou a écrit:
La réponse ressort de mon propos quand tu élimines trois fois entre 1937 et 1939 l'ensemble des cadres tu n'as plus personnes pour apprendre à la masse à conduire en situation de combat...
C'est le haut commandement et le commandement intermédiaire qui a surtout été touché par les purges qui ont par ailleurs permis l'avancement des Joukov, vatoutine et autres Vassilevski
Le commandement subalterne et la troupe surtout sont bien moins touchée : par ailleurs, il faut environ un an pour créer et entraîner une division ex-nihilo
Les 9 corps blindés créés en 1941 auraient donc du être correctement entrainés pour juin 1941
- pierre Bascou a écrit:
Cela explique une conduite à la ligne droite et on vérifie pas la jauge et on ne sait pas qu'un engin ca consomme...et en partie la réussite des allemands
Personne ne s' occupe de la logistique...Alors quand tu as des engins étrangers il faut les découvrir et apprendre à les manier ..
Boudienny expliquait que son cheval s 'arretait de vivre quand son cavalier lui demandait ben pas un blindé....
je reformule tel que je le comprend : "les GU blindées soviétiques n'ont pas de logistique ni d'échelon de réparation en 1941/1942"
Hors les GU blindées soviétiques ont bel et bien une logistique, imparfaite jusque courant 1943 mais qui existe bel et bien y compris en 1941
Les pannes d'essence et le forte attrition mécanique ont typiques du combat défensif où le défenseur qui recule perd une partie de son matériel lourd : ça alourdit mécaniquement les pertes en blindés mais ça n'explique pas la totalité ni probablement la majorité des pertes
Par ailleurs et particulièrement en 1941/1942, les soviétiques combattent sur des engins soviétiques : les GU blindées à base de Sherman n'existeront qu'en 1944
Avant on trouve quelques brigades sur Valentine ou Grant mais la majorité des brigades de 1941/1942 combattent sur T34/60 et KV1
- pierre Bascou a écrit:
et c'est valable pour tous l une des premières sorties du tigre royal s'est soldée par la dstruction des 18 chars comme à la fête foraine car c'était des gamins. non formés ...
Sans formation préalable même une tenue noire ne te protège pas plus que les psaumes de saint jean portés par les estradiots albanais contre les balles....
Il faut former
Il faut deplacer les ecoles les creer rassurer les cadres( y a une chance que vous soyez pas fusillé ) les former et jeter à la poubelle toutes brochures de Frunze sur l'art blindé....
Là encore, c'est faux : les soviétiques ont des écoles de formation des troupes blindés ( et des inspections de troupes blindées ) bien avant 1942/1943
La formation, elle est en place au moment de l'invasion
Je serais curieux que tu me donnes les sources qui indiquent que les GU blindées soviétiques n'ont ni logistique ni formation en 1941 ou même en 1942 : pour avoir pourtant lu le portrait très dur de Glantz sur l'état de l'armée rouge le 22 juin 1941 ( "Stumbling Colossus" ), lui même ne dit pas ça ( mais il y a un problème d'entrainement pour la transition sur chars lourds et moyens )
- pierre Bascou a écrit:
Le bombardement allemand des infrastructures fut très mal assuré puisque les chars alliés de Mourmansk furent révisés à Moscou donc lignes de communication et transports et usines ne furent pas harcelés...totalement...
les escadrilles de C6 ferroviaires étaient je crois 3 pour la russie ....et l'artillerie volante surchargée 11 sortie en moyenne
Donc peu de moyens et pitié pas de rappel du caporal bavarois on va finir par croire qu il sort aussi les poubelles fait le show et que les allemands sont des victimes...
Le bombardement se fait avec les moyens que les allemands possèdent à la fois en nombre réduit ( moins de 1000 bombardiers ) et qualitativement ( bombardiers moyens à portée réduite )
Les 3 escadrilles spécialisées, c'est uniquement à partir de début 1943 qu'elles sont créées ( He 111 et Ju88C2/4/6 ) : avant toutes les escadrilles de bombardiers moyens ont pour mission principale l'interdiction ce qui comprend notamment l'attaque des voies de communication terrestres et ferroviaires ( à ce sujet, lire Muller " The German Air war in Russia" )
Il y a donc bien une vaste campagne d'interdiction à la fois du champ de bataille ( Ju87 ) et des arrières ( Do17, He111, Ju88A4/5 ) mise en place lors des offensives de 1941 et 1942
Il y a aussi des raids menés par la lutflotte 5 sur la voie ferrée de Mourmansk et le port lui même mais bien sur dans la limite des moyens disponibles donc plus du harcèlement qu'une interdiction totale hors des possibilités alleamndes
- pierre Bascou a écrit:
Les allemands ont lancé une opération cartésienne où ils ont détruit les forces russes et selon Clausewitz tenter d'occuper la capitale...
Je sais que tu répondras ce n'est pas un objectif et que le caporal ne voulait pas mais enfin ils l'ont fait et devant moscou ce sont deux armées fantomes qui se sont affrontés...
Et ils ont tenté un coup de^poker à la Lassalle ou à la colbert....
On va le redire encore une fois : l'occupation de Moscou n'est pas l'objectif essentiel, l'objectif essentiel de Barbarossa en 1941 ( sauf chez Hitler qui change d'avis plusieurs fois ) c'est de détruire l'armée rouge car l'objectif opérationnel qui a été défini par le haut commandement de la Heer ( OKH ), c'est la destruction de l'armée rouge
Si les allemands frappent en direction de Moscou en septembre 1941, c'est pour y détruire ce qu'ils pensent être ( à tord d'ailleurs ) la dernière réserve de Staline
Un seul exemple récent : dans un livre sur la bataille de Moscou, 2 auteurs viennent de montrer qu'une partie des forces allemandes ( la totalité de la IXième armée notamment ) a été orientée au nord pour tenter d'encercler le Front de Kalinine ( avec l'aide de la XVIième armée ) au lieu d'appuyer l'avancée vers Moscou
- pierre Bascou a écrit:
les panzers n'existaient plus à savoir 1 ou 3 chars encore par....div...
Tu as lu ça où ? Toutes les études sérieuses donnent les unités de Panzer à Moscou à environ 50% de leur potentiel pour les PzGruppe 3 et 4 qui bénéficient notamment de 2 panzer divisions à effectifs pleins ( les 2ièm et 5ième )
Seul Guderian est plus mal loti et pas dans les conditions que tu cites
- pierre Bascou a écrit:
Les russes comme les anglais ont refusé d'admettre la défaite réelle....
Les Allemands ne pouvaient à terme que perdre.
Non : cf Zetterling plus bas ( ou dans son ouvrage sur Moscou qui est pour lui la bataille décisive ) ou même Glantz pour qui cela est vrai uniquement après la bataille de Moscou
Pour Lopez, ça n'est vrai qu'après Stalingrad
Qui est ta source ?
- pierre Bascou a écrit:
Quand au bla bla habituel de la supériorité allemande etc...ben ils ont pas gagné.
Les scores impressionnants sont souvent faux car il y a loin entre blindés touchés immobilisés et non réparables .
Les scores impressionnants le restent quand tu compares les chiffres de pertes donnés par les russes ( voir Krivosheev par exemple ) et les chiffres de pertes donnés par les historiens de la heer ( Zetterling par exemple ) : tous indiquent que le rapport de pertes entre les 2 armées est encore de 4 contre un en 1943 en faveur de la Heer
- pierre Bascou a écrit:
Assurément à partir de 42 et selon les nombreux reculs chaque char allemand perdu est totalement perdu car pas récupérable puisqu on retraite....
Non ( cf zetterlin juste en dessous ), ça augmente juste le nombre de chars définitivement perdus à 25% des chars touchés ( soit le double du taux en combat offensif ) mais les trois quarts des chars allemands touchés au combat sont récupérés à partir du milieu de 1943 et encore plus avant
- pierre Bascou a écrit:
la perte de charkow et l usine de réparation en 43 sonne le glas définitif....
Selon Zetterling ( "Kursk" ) qui est un des meilleurs spécialistes de la heer ( c'est travaux servent de bases statistiques à Glantz quand celui-ci donne des chiffres sur l'armée allemande ), la réponse à ton affirmation est non
En 1943 et même après les batailles de Koursk et de Karkhov, l'Allemagne peut encore espérer ne pas perdre
- pierre Bascou a écrit:
Les allemands ont conçu les Pzd comme des hussards légers dont le poids maximal était celui du panzerIII pour se mouvoir en secteur européen.
Selon quelle source ?
- pierre Bascou a écrit:
Zont jamais digéré la branlée de 1806 ni les reproches des anglais de 1815 leur disant que la poursuite après waterloo n'avait remporte aucun drapeau et pire se sont fait ridiculisés à Rocqencourt.....
Suite à cela les prussiens ont massacré Gonesse femmes et enfants...(toujours mauvais joueurs des enfants Gatés)
Les auteurs un peu sérieux attribuent maintenant la victoire "anglaise" à Waterloo à Blucher ( Gneneisau en fait ) et depuis 1806, ils ont eu largement le temps de se venger sur nous en nous infligeant défaite sur défaite
Mais bon, je ne vois pas le rapport avec 1941.......
- pierre Bascou a écrit:
Les allemands aviant une armée non mécanisée et trop petite pour la russie et les poches furent réduites trop lentement car les réducteurs en ont pris plein la gueule en plus de marcher donc à la fin tu marches lentement entre les poches....
L'armée allemande est partiellement mécanisée et si elle perd son temps à réduire les poches, c'est parce qu'il s'agit d'encerclement opérationnels ( Minsk, Smolensk etc ) où seule une partie des troupes forme la poche, et non tactiques : quand elle tente et réussit des encerclements tactiques ( Viazma et Briansk en octobre 1941 ), il s'agit d'encerclements quasiment étanches et réduits en moins de 3 semaines
- pierre Bascou a écrit:
Evitons la aussi le rappel du caporal bavarois et que ils n ont pu faire ce qu'il voulait....ils ne pouvaient que perdre...La russie est invincible de par sa géographie pour le recul stratégique....
En lisant Blau ( "The German Campaign in Russia" ), le tome 4 de "Germany and the second world war" ou Ziemke ( "De moscou à Stalingrad" ), tu apprendras à propos du caporal bavarois :
- qu'il a modifié le plan initial de Barbarossa en faisant de Leningrad l'objectif prioritaire des GA du nord du pripet au lieu de moscou ( ce qui détruit la logique opérative de l'opération )
- qu'il a substitué pour le GA au sud des marais une attaque dans la profondeur opérative du dispositif soviétique ( encerclement en descendant le long de la berge est du Dniepr ) à la manœuvre en pince voulue initialement ( cf Cooper, "the german army" )
- qu'il a en juillet 1941 stoppé toute production militaire au profit de la Heer pour tous les équipements dont les stocks dépassaient 6 mois à l'exception des blindés et anti-chars lourds : il a fallu redémarrer en urgence toutes ces productions entre novembre 1941 et janvier 1942 pour éviter tout simplement de devoir capituler au début 1942 mais cela a créé un "gap" de production jamais résorbé de 6 mois ( cf Ziemke, "de Moscou à Stalingrad" )
- qu'il a refusé d' appeler la classe 1922 sous les drapeaux à l'été 1941 ( même source ) ce qui explique en partie le déficit en hommes de l'automne 1941
- qu'il a refusé de dissoudre les divisions blindées à l'entrainement fin août 1941 ( proposition de Halder, Cf Blau plus haut ) pour recompléter à 60% de leurs TOE les divisions blindées participant à Typhon fin septembre 1941
- qu'il a modifié non pas une fois mais deux fois les plans opératifs et de façon contradictoire ( je frappe au centre puis j'envoie les Pz sur les ailes puis je change d'avis, cf directive n°35 ) durant l'opération
Juste pour te rappeler sources à l'appui ( je peux même te donner les pages si tu veux ) et en citant les meilleurs spécialistes de ce conflit et de la Heer que l'impact de Hitler a été considérable
En résumé, il a de lui même à la fois limité la capacité stratégique de la Heer à mener cette guerre ( il préfère en 1941 baisser la production militaire que civil ) puis a de lui même sans la moindre intervention soviétique ou alliée couper les approvisionnements en hommes et matériels pour conduire la guerre si celle-ci se poursuit en automne
Ce qui ne l'empêche pas ( et c'est là que se trouve la contradiction majeure entre contraintes stratégiques auto-infligées par Hitler et décisions opératives du caporal bavarois ) pourtant de refuser la bataille "décisive" en face de Moscou qui seule pourrait lui permettre de vaincre ( mais risquée bien sur )
- pierre Bascou a écrit:
ils ne pouvaient que perdre...La russie est invincible de par sa géographie pour le recul stratégique....
Quand tu vas chez eux ils te raccompagnent jusque dans ta capitale , eux aussi ont lu Clausewitz,; je rappelle Frédéric II , Napoléon, caporal bavarois...
A ce jeu, je te rappelle que les mongols et Ludendorff ont vaincu la Russie de façon décisive et totale ( devenu un état vassal pour des siècles dans le premier cas et sortie du jeu européen par le traité de Brest-Livosk dans le second cas )
Ainsi que la France ( 1807, Guerre de crimée ) ou même la Pologne ( guerre de 1920 ) et le Japon ( 1905 ) pour des conflits plus limités
Aucune armée n'est invincible y compris la Russie
- pierre Bascou a écrit:
Les mastodontes allemands si aimés sont opérationnels en fin 43 et 44.... sur les desert des steppes et ils perdent toujours ....
Les mastodontes allemands affichent des ratios de 10 à 14 victoires par pertes, qu'ils n'aient pas pu à eux seuls renverser la situation est un fait avéré mais ils ont été très meurtriers et efficaces
Si tu peux me donner tes sources, je suis preneur ( toujours utile pour rebondir sur d'autres lectures )