8,8 cm Flak 18 (sfl) auf Zukraftwagen 12t (Sd.Kfz 8 ).
Le concept du Bunkerflak voit le jour dans le début de l'anné 1938. En effet, la Heeres voulait un canon capable de détruire les fortifications ennemies qu'elles soient françaises ou tchèques. En fait, l'idée d'origine était d'utilisé le 8,8 cm Flak18 L/56 de Krupp sur un chassis afin de le rendre plus mobile
La première version du bunkerflak ou Bufla fut à l'origine un Flak 18 auf Sd.Ah.201 modifié et doté d'un bouclier tracté par Gepanzerte Zugkrftwagen de 8 tonnes. Ce canon est en fait trés similaire au Flak 18 utilisé comme canon anti-aérien par la Luftwaffe, en effet il devait être mit en batterie avant de pouvoir tirer.La mobilité de cette version n'était que éphémère car en réalité le 88mm était monté sur affut cruciforme tout comme la version utilisé par la Luftwaffe.
Cependant le Heeres-Waffenamt qui supervisé la production de cette version du 88 décide de produire un deuxiême type de Bufla. En fait il s'agissait de placer un 88mm sur la plateforme d'un semi-chenillé de type SdKfz 8 de 12 tonnes produit par Daimler-Benz.
Le projet fut sousmis au führer qui venait de s'autoproclamé grand patron de la Wehrmacht. Celui-ci tomba sous le charme du 88 et ordona qu'un prototype soit immédiatement produit et que si il donnait satisfaction au test, qu'il soit produit à une douzaine d'exemplaires le plus rapidement possible. En effet à cette époque Hitler voulait en finir avec la Tchècoslovaquie et les Sudètes...
Cependant une réunion le 16 Août 1938 et les derniers tests qui ont lieux le 23 montre que si le canon reste impécable, le chassis lui doit être modifié. En effet, l'engin en ordre de combat pèse plus de 17 tonnes... Du coup un certains nombres de pièces risquent d'être usées prématurément. De plus le tir du canon, le choc et le recul peut entrainer des dommages sur certains composants du moteur ( Maybach HL85 TUKRM ). D'autre modifications sont aporté, par exemple le pointage en azimut du canon est considérablement augmenté et passe de 10° à 302°...
Finalement tout ces modifications font que malgré les insistances d'Hitler, la première commande de 12 engins en 1938 ne peut être respécté et seul 10 sortent des usines cette année. Le reste de la commande de la Wehrmacht soit 20 engins doit être livré en 1939.
Lors des test sur le champ de tir de Kummersdorf le 23 Août 1938, un officier de la Luftwaffe constate:"(...) Au cours de ces tests, la très haute vitesse initial due à l'architecture même de la pièce ainsi que l'utilisation d'obus perforants ont permis dans 30% des cas de détruire du premier coup des cibles situées à 800 voire 900 mètres. Dans la quasi-totalité des cas, les casemates visées ont été réduites en miettes lors de l'impact du second obus. Au vu de tels résultats, l'ont peut affirmer que le 88 est non seulement capable de venir à bout d'ouvrages fortifiés de petites tailles mais, qu'en plus, il peut détruire un blindé moyen voire un engin lourd. En contrepartie, il convient de signaler que les canon de 88 ainsi modifiés ne sont plus aptes à engager les avions ennemis". C'est la première fois qu'il est envisagé d'utilisé le 88mm comme canon antichar à part entière.
Les 10 premiers engins furent livrés pendant l'hiver 38-39. Cependant ces 10 premiers engins furent aussi les 10 derniers produit, en effet une autre version du Bufla sur chassis Famo de 18 tonnes lui fut préféré...
Au combat, le Bufla est une réussité totale, rassemblé au sein de la 1° Kompanie du s.Pz.Jg.Abt.8, ils participent aux combat en Pologne. Le commandant de cette Kompanie, l'Hauptmann Frenzel, témoigne: "L'engin joui d'une bonne maniabilité et d'une bonne mobilité. La mise en batterie est trés rapide, l'ouverture de feu ne nécessitant que quelques dizaines de secondes une fois l'engin stoppé. De ce point de vue, nos automoteurs sont trés largement supérieurs aux 88 montés sur affût cruciforme. La mobilité de nos machines autorise une réelle souplesse d'emploi tactique.Nous pouvons changer de position après deux ou trois tirs.Entre autre choses, cela nous a permit de ne pas subir de perte en Pologne, l'artillerie ennemie n'ayant pas eu le temps de nous repérer et de régler son tir sur nous.Les fantasins avec qui nous avons travaillé apprécie grandement l'engin.C'en est au point que nous avons été solicité en permanence pour intervenir contre des fortifications, des nids de résistances ou bien des blindés. En 21 jours de combat, nous avons parcourus 6000 km sans avoir été confronté au moindre problême mécanique."
Réorganisé en Février 1940, l'unité comprend 6 bufla, les quatres autres étant gardé en réserve. Engagé avec la 1° et la 2° Panzer Division lors de la campagne de France, la kompanie perd 2 Bufla. En Union Soviètique, les équipages expérimentés et le 88mm font que les Bufla prélèvent un lourd tribut aux chars russes. Ils opèrent avec le XXXIX° Panzer Korps sur le front du Heeresgruppe Mitte. Le 29 janvier 1942, la Kompanie devient la Panzer-Jäger-Kompanie 601. Cependant elle à perdu encore 2 autres engins depuis le 22 juin 1941, engins qui sont d'ailleur remplacé par des Pak de 50 mm. Finalement le 601° est absorbé par le Panzer-Jäger-Abteilung 559 et devient la 2° Kompanie. A la fin de Août, il ne reste plus que 3 Bufla dont deux sont véritablement opérationel. C'est à la fin de mars 1943 que le dernier Bufla disparait...