Les indiens sous le régime Nazi.
Alors nous allons parler d'une unité méconnue de la Waffen-SS, la légion de volontaires indiens !
Origine.Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les trois grandes puissances de l'Axe, ont cherché à soutenir les activités révolutionnaires armées dans l'Inde afin d'affaiblir la Grande-Bretagne. Ils ont donc recrutés des prisonniers de guerre indiens mécontents, soit capturés alors qu'ils servaient dans les forces du Commonwealth britannique soit des expatriés. La plus célèbre force armée étant l'Armée nationale indienne (INA) qui a vu le jour avec le soutien de l'Empire japonais en Extrême-Orient.
En 1942, l'Italie fasciste avait créé le bataillon Azad Hindoustan formé par d'anciens militaires de l'armée indiennes ainsi que par des Italiens résidant en Inde et en Perse. L'absence de leadership et le caractère ouvertement propagandiste de la création de cette force limitèrent toutefois son développement. En novembre 1942, après la défaite à El Alamein, les efforts italiens de recrutement s'avèrent être un échec total.
Dans la Wehrmacht.Les « Indiens libres », au nombre d’environ 4 000, ont servi dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. Recrutés exprès pour lutter contre les Britanniques, Subhash Chandra Bose avait obtenu la garantie du pouvoir nazi qu’ils ne seraient pas engagés contre d’autres ennemis de l’Allemagne, et en particulier pas sur le front de l’est. Bose prévoyait de marcher sur l'Inde à travers la Perse depuis le Caucase, où se battait alors l'armée allemande.
Une première unité formée de volontaires indiens vit alors le jour. Il s'agissait du régiment d'infanterie Infanterie Régiment 950, également appelé légion indienne ou encore légion Azad Hind, alors dépendant de la Wehrmacht. Le premier contingent de cette unité, alors composée aussi bien d'anciens prisonniers de guerre que de civils indiens qui vivaient en Allemagne, quitta Berlin le jour de Noël 1941 et fut stationné à Frankenberg, près de Chemnitz. La mission initiale de ce contingent consistait alors à recruter de nouveaux volontaires dans les camps de prisonniers. Des officiers allemands se virent chargés de l'entrainement de cette unité, d'abord à Frankenberg, puis sur un terrain militaire près de Dresde.
La langue de cette unité est une forme simplifiée d'hindi, qui tient compte de la grande diversité des dialectes indiens et de la complexité du système des castes. Les officiers allemands, affectés à l'unité, doivent l'apprendre via un manuel spécial, édité par la Wehrmacht, intitulé Hindustani-Sprachlehre (= Manuel d'hindi). Les symboles extérieurs de l'État indien ont donc été utilisés et présentés pour la première fois en Allemagne, quatre ans avant l'indépendance de l'Inde.
Recrutés exprès pour lutter contre les Britanniques, Subhash Chandra Bose avait obtenu la garantie du pouvoir nazi qu’ils ne seraient pas engagés contre d’autres ennemis de l’Allemagne, et en particulier pas sur le front de l’est. Bose prévoyait de marcher sur l'Inde à travers la Perse depuis le Caucase, où se battait alors l'armée allemande.
Dans la Waffen-SS.Finalement, en décembre 1942, cette unité forte de 3 500 hommes fut divisée en quatre bataillons composés de deux tiers de musulmans et d'un tiers d'hindous et de sikhs. À partir de 1944 cette unité dépendra de la Waffen-SS et des anciens membres de la Légion nord-africaine rejoindront cette unité.
En 1943, Bose fonde à Hambourg la “Deutsch-Indische Gesellschaft” (= La société germano-indienne). Lors des cérémonies qui présidèrent à cette fondation, la mélodie de l'actuel hymne national indien a été jouée pour la première fois et les trois couleurs indiennes ont été hissées au mat. Au même moment, les premiers timbres-poste indiens sortent d'une imprimerie berlinoise.
Le marechal Rommel inspectant la garnison.
Du mois de juin au mois d'août 1944, ces Indiens furent basés à Lacanau dirigé par le commandant Oberstleutnant Kurt Krappe. (Mur de l'Atlantique)
Front.Suite à ce rapatriement impossible, l'Indisches Infanterie-Regiment 950 est affecté à la surveillance du mur de l'Atlantique aux Pays-Bas, où il séjourna durant cinq mois ce qui provoque des émeutes, les Indiens ne voulant pas se battre pour les intérêts allemands. Certains sont alors traduits en cour martiale et d'autres renvoyés dans les stalags.
Malgré cette mutinerie les deux premiers bataillons rejoignent, début mai 1943, au camp de Beverloo (en), en Belgique alors que le 3e bataillon ne rejoint qu'à partir du 14 juillet. La légion est alors rattachée à la 16. Luftwaffen-Feld-Division dans la région de Zandvoort.
Fin juillet 1943, la Freies Indien Legion reçoit l'ordre de gagner la France et de se déployer dans le secteur de Lacanau en Gironde, ou elle est rattachée à la 344. Infanterie-Division et chargée de la mise en oeuvre des batteries côtières et à la surveillance du mur de l'Atlantique. En août 1944, après le débarquement de Normandie la 344. ID est envoyée en renfort au front mais la légion Indienne reste en Gironde, avec la 159. ID.
Le 8 août 1944 l'unité est transféré à la Waffen-SS et prend le nom de Indische Freiwilligen-Legion der Waffen-SS sous les ordre de l'oberführer Heinz Bertling1 et renforcée d'anciens membres de la Légion nord-africaine.
Le débarquement de Provence et la progression alliée dans la vallée du Rhône jointe à la libération de Paris puis la progression vers la Lorraine menaçant de couper la légion du front allemand, elle est transférée, mi-août, à Poitiers. Aussitôt prise à partie par les FFI, la légion eut à déplorer ses premiers blessés. La retraite de l'Indische Freiwilligen-Legion est jalonnée ensuite de plusieurs accrochages avec la Résistance. Début septembre1944, elle eut à déplorer son premier mort, le lieutenant Ali Khan, qui succomba durant des combats de rues avec l'armée régulière française à Dun-sur-Auron, au Sud de Bourges. La légion indienne bat ensuite en retraite jusqu'à Dijon, combat les troupes de la 1re armée française à Nuits-Saint-Georges, le 9 septembre, se retirant ensuite par Remiremont et Colmar pour atteindre Oberhoffen-sur-Moder près de Haguenau. On garde leur souvenir à Strasbourg, dans le quartier du Schluthfeld, où un groupe d'entre eux étaient cantonnés dans le bâtiment de l'école élémentaire. Quelques anciens se souviennent de ces Indiens Sikhs, en uniforme de l’Afrika Korps, avec barbe et turban. Sur leur épaule ils arboraient l’emblème d'un tigre bondissant sous-titré « Freies Indien ».
Ils passent ensuite l'hiver à Heuberg.
Tentative de fuite en Suisse.Le reste de cette unité fut ensuite cantonné en Allemagne, dans au camp militaire d'Heuberg, dans le Jura Souabe, où elle resta jusqu'en mars 1945, date à laquelle Hitler ordonne que les armes de l'unité soient cédées à la 18e Panzer Grenadier Division SS Horst Wessel.
La défaite du IIIe Reich étant inéluctable ses membres entamèrent une marche désespérée et essayèrent de s'enfuir en direction du lac de Constance pour rejoindre la Suisse neutre. Lors de cette tentative, ils furent capturés par des troupes américaines et françaises. Certains de ces soldats furent fusillés par des régiments marocains après leur capture à Immenstadt. Les autres furent ensuite remis aux forces britanniques qui les transférèrent en Inde où ils furent maintenus en détention au Fort Rouge à Delhi, en attendant d'être jugés pour haute trahison. Mais tous les membres de la légion indienne furent libérés dès 1946 car, sous la pression de la population, une condamnation par des tribunaux britanniques s'avéra irréalisable.
Épaulette d'officiers indiens.
Source: N'existant pas beaucoup de source internet, une partie vient de Wikipedia mais j'ai réussi à dénicher des autres sites.
http://www.genevenonconforme.org/index.php?option=com_content&view=article&id=171:ss-freies-indien-legion&catid=35:europe&Itemid=55
http://www.air-defense.net/forum/topic/132-legion-freies-indien/
http://www.freeindianlegion.info/