17.Panzer-Grenadier-Division « Götz von Berlichingen »Appellations :
SS-Panzer-Grenadier-Division « Götz von Berlichingen » (10/43)
17.SS-Panzer-Grenadier-Division « Götz von Berlichingen » (10/43-5/45)
Effectifs :
11147 hommes le 31 décembre 1943
16976 hommes le 30 juin 1944
16174 hommes 1 janvier 1945
8811 hommes le 7 mai 1945
Commandeurs :
SS-Standartenf. Otto Binge (10/43-1/44)
SS-Brigadef. Werner Ostendorff (1/45-6/45)
SS-Standartenf. Otto Binge (16-18 juin 44))
SS-Standatenf. Otto Baum (6/44-7/44)
SS-Standartenf. Otto Binge (1-29/8/44)
SS-Standartenf. Dr. Eduard Deisenhofer (8/44-9/44)
SS-Standartenf. Thomas Müller (9/44)
SS-Standartenf. Gustav Mertsch (9/44)
SS-Brigadef. Werner Ostendorff (10/44-11/44)
SS-Standartenf. Hans lingner (11/44-1/45)
SS-Oberf. Fritz Klingenberg (1/45-3/45)
SS-Obersturmbanf. Vincenz Kaiser (24 mars 45 intérim)
SS-Standartenf. Jacob Fick (24-26 mars 45)
Oberf. Georg Bochmann (3/45-5/45)
La division est créée en même temps que la Reichsführer SS le 3 octobre 1943. Contrairement à cette dernière, issue d'une unité déjà existante, elle est constituée de toute pièce. Pour cette raison, sa mise sur pied connaître un certain nombre de retards.
Le 22 octobre le SS-FHA attribue le numéro 17 et la dénomination de SS-Panzer-Grenadier-Division « Götz von Berlichingen », du nom du chevalier pillard de la renaissance qui dirigea la révolte des paysans avant de combattre les Turcs sous Charles-Quint. Ses deux régiments de Panzer grenadier sont numérotés en 35 et 36 puis à partir du 12 novembre, en 37 et 38.
La division est formée dans l'ouest de la France à partir de novembre 1943. L'EM confié à Otto Binge, stationne provisoirement à Poitiers où il est rattaché au LXXX.A.K., de la 1.Armee (GA »D »). les unités reçoivent des éléments de la « Frundsberg », de la Sturmbrigade Reichsführer SS et de différentes unités d'entraînement et de remplacement. Une partie des recrues sont des Volksdeutsche des Balkans. Le 30 octobre, l'unité de chars de la division est mise sur pied à Mirebeau. Le 24 novembre est constitué à Thouars l'unité de reconnaissance, issue en partie de la « Frundsberg ». Le 26 novembre, le SS-Oberführer Werner Ostendorff, âgé de 40 ans, anciens chef d'EM du II.SS-Pz.K., est nommé commandeur de la division. Mais il prendra effectivement sont commandement en janvier 1944. Peu de temps avant sont arrivée, en décembre, les différents éléments de la division se rassemblent entre Tours, Angers et Parthenay, le PC s'installe à Thouars.
La constitution des divers éléments se poursuit jusqu'en mai avec une certaine lenteur, car les hommes et le matériel mettent du temps à arriver. En mars 1944, la division n'est toujours pas entièrement motorisée et compte un grand nombre de véhicules d'origines française. La division quitte le LXXX.A.K., le 10 avril, elle est mise en réserve de l'OKW, à cette époque, elle est pratiquement prête au combat.
Le 7 juin, elle se dirige vers la Normandie, les éléments de reconnaissance sont les premiers à prendre contact avec les alliés, la division est sous les ordres du LXXXIV.A.K., basé à St .Lô et commandé par le général d'artillerie Erich Marcks. Le 12 juin, une partie de la division est engagée avec le Fallschirmjäger-Rgt 6 dans le secteur de Carentan. Elle mène des combats féroces et subit de grosses pertes. Son Kommandeur est blessé et est remplacé par Otto Binge puis par Otto Baum (18 juin). Au cours de ce mois la division perd 229 tués, 760 blessés et 82 disparus.
En juillet, la division est renforcée par deux bataillons d'Osstruppen, elle combat au sud de Carentan. A partir du 25 juillet, elle fait face à l'offensive de la 1ere armée américaine. Elle se bat courageusement et a droit à une citation dans le bulletin de l'OKW du 29 juillet. Mais elle est obligée de battre en retraite et, dans les derniers jours de juillet, mène des combats dans le secteur de Savigny, Cerisy-la-Salle et Roncey. Intégrée dans un Kampfgruppe avec la division « Das Reich », elle parvient à échapper à l'étau allié dans le secteur de Percy-Sourdeval.
Au début du mois d'août, tous les éléments combatifs de la division sont réunis dans un Kampfgruppe commandé par Jacob Fick, celui-ci participe à la contre-offensive menée par la 7.Armee pour couper les lignes de l'armée Patton dans le secteur d'Avranches. Après l'échec de cette opération, la division reçoit l'ordre de se diriger vers Paris afin d'être reconstituée. Tandis qu'une partie de la division se met sur la défensive dans l'Eure et près de Paris, le Kampfgruppe Fick continue à se battre avec le LXXXI.A.K. Le 18 août, il est sur la Seine à Chambray puis est dissous le 24 au sud de Louviers. Après avoir menés quelques combats d'arrière-garde, les restes de la division se rassembles dans le secteur de Merzig, au nord-est de Metz. Elle est recomplétée avec les restes des 49. et 51.SS-Pz.Brigaden, dissoutes les 8 septembre 1944, elle reçoit en renfort quelques officiers formés à l'école militaire de Metz.
La division est ensuite chargée de protéger Metz et stationne entre la Meuse et la Moselle dans le secteur de Pont-à-Mousson. Le 8 septembre, elle est rattachée au XIII.SS-Korps de la 1.Armee (GA »G ») qu'elle ne quittera plus jusqu'en avril 1945. Du 13-25 septembre, elle combat contre les américains (XXe Corps) au sud de Metz qui finit par tomber dans les mains américaines. Au cours de ces combats, le Gren.Rgt. 38 est pratiquement anéanti. Au début du mois de décembre, la division ne compte plus que 3500 hommes, 20 chars et canons d'assaut. Elle retraite vers la frontière allemande dans la direction de Saarbrücken, le 12 décembre, elle combat sur le Westwall avant d'être relevée le 25 décembre et placée à l'arrière du front dans le secteur de Neuenkirschen. A la fin du mois, les effectifs sont complétés grâce à l'apport du SS-Pz.Gren.Lehr-Rgt.
Au début de 1945, la Götz remonte sur le front et occupe un secteur dans la région de Aachen.
Elle participe ensuite à l'opération « Nordwind ». En mars, elle mène des combats furieux contre les forces américaines dans le secteur de Rimlingen puis, à partir du 15, se replie vers le sud-est tout en menant des combats d'arrière-garde. A la fin du mois, le gros de la division est retiré du front et rafraîchi dans le secteur de Walldorf-Wiesloch où elle reçoit en renfort de 4000 hommes. Elle est de nouveau engagée le 3 avril, elle combat jusqu'au 11 avril dans le secteur des rivières de Jagst et Kocher. Le 14 avril, elle est rattachée au LXXXII.A.K., et bat en retraite vers la Bavière. Le 21, elle combat dans le secteur de Nuremberg avec différents éléments issus du Volkssturm. Elle se dirige ensuite vers le sud-est, traverse le Danube, est ensuite engagée dans la région de Munich, se replie vers Bad-Tölz le 2 mai. Le 5 mai les restes franchissent la frontière autro-allemande près de Kreuth où elle est à nouveau rattachée au XIII.SS-Korps.
Le 7 mai 1945, les restes de la division se rendent aux américains. Ils sont rassemblés dans un camp de prisonniers provisoire à Rotach-Egern près du Tegernsee, puis dans un camp près de Munich jusqu'au 11 juin 1945, date à laquelle ils sont répartis dans différents camps de prisonniers....
C'est la seule division à avoir été engagée pendant 11 mois sans interruption (dans la Waffen SS)
4 membres ont été décoré de la Croix de chevalier de la Croix de fer.