Le 24 janvier 1916 la commission A.L.V.F. (Artillerie Lourde sur Voie Ferrée) passa commande pour deux obusiers géants de 520mm à la société Schneider pour répliquer a la mise en service des obusiers de 420 mm allemand.
Ce fut la plus grosse pièce d'artillerie construite durant la première guerre mondiale. Elle tirait des obus de 1400kg (3,100 lb) dont 275kg d'explosif et avait une portée de 16 km (10 miles). Montée sur un affût à glissement de 30m de long (100 feet), la pièce affichait un poids total de 290T.
Le formidable recul de cette pièce posa de gros problèmes techniques en partie résolu par l'emploi de freins hydrauliques sur le tube et malgré la priorité accordée par les autorités politiques au développement de cette arme, le premier exemplaire ne fut livré que le 11 novembre 1917 suivi du deuxième le 7 mars 1918.
Les tirs de recette des deux obusiers furent effectués en février et mars 1918 devant la presse alliée conviée a admirer la puissance de l'obusier français. Malheureusement le 27 juillet 1918 sur le champ de tir de Quiberon, la pièce numéro une qui participait au tir, d'essai d'un nouvel obus type AT fut détruite. Au cinquième tir, l'obus éclatât dans le tube pulvérisant la pièce et l'affût.
La seconde pièce n'eut pas l'occasion d'être utilisée pendant la première guerre mondiale et fut remisée au Creusot en 1919 puis dans les nouveaux hangars d'AVLF de Neuvy-Pailloux.
Un état de 1927, mentionne l'existence d'un matériel complet de 520, de deux stations génératrices, d'un tube de rechange, de trois cent quinze obus AC chargés et de 230 AC vides.
Un temps menacé de ferraillage par les discussions de Genève sur le désarmement de 1930 à 1932, l'obusier de 520 sort de l'oubli lors de la construction des ouvrages de la ligne Siegfried par les Allemands.
En effet la construction d'abris bétonnés de part et d'autre de la frontière remet à l'honneur les matériels de grosse destruction dans les deux armées. Toutefois, jusqu'en 1939, l'état-major n'envisage pas la mobilisation du 520. En 1939 toutefois, sa remise en état est décidée et la pièce retournée dans les ateliers Schneider au Creusot, le matériel devait être disponible pour les opérations de guerre en juillet 1940.
La pièce fut mobilisée en février 40 par le plan de mobilisation E bis concernant les pièces D'ALVF de réserve mais la pièce en attente d'affectation ne quitta pas le parc des usines du Cresot où elle fut capturée par les Allemands ainsi que d'autres pièces en cours d'équipement, de construction ou de réfection.
En Allemagne la pièce d'ALVF de 520 mm sur affût à glissement modèle 1916 reçut des plaques d'immatriculation de la Reichsbahn et devint la pièce 52 cm H (E) 871 (f).
La pièce fut utilisée par les Allemands lors du siège de Léningrad sans plus de succès que les Français en 1918 car le 05 janvier 1942 l'explosion prématurée d'un obus pulvérisa la dernière pièce de 520 .
Les debris et l epave du canon fut recupere par l Armee Rouge en janvier 1943.
Tirs sur Leningrad
source
html2.free.fr