Point de vue
Faut-il laisser disparaître le camp d’Auschwitz malgré le devoir de mémoire ?
Ce lieu fut crée par Heinrich Himmler avec comme dirigeant Rudolf Höss. On distingue 3 Auschwitz qui s’agrandit au fil des années on parle alors d’Auschwitz I le 20 mai 1940, Auschwitz II le 8 octobre 1941 et Auschwitz III le 31 Mai 1942. Il fut fermé par l’armée rouge le 27 Janvier 1945.
Dans ce camp furent enfermés des juifs, environ 90 %, qui depuis toujours vivaient en marge de la société sans pouvoir réellement s’imposer et vivre en cohabitation.
Jusqu’en 1948 ils n’avaient pas de pays qui leur était propre comme Israël de nos jours. Ce n’était pas une population reconnue et elle subissait donc des persécutions.
En effet, à l’Est les juifs étaient victimes de Pogrom et à l’Ouest ils subissaient une société hostile, le cas de l’affaire Dreyfus nous le rappelle.
Aujourd’hui, ces persécutions subsistent par l’intermédiaire de polémistes cependant elles sont nettement moins violentes.
Au détenus juifs s’ajoutaient des prisonniers de guerres, des opposants politiques, des résistants et des Tziganes. Ce camps fit 1,1 millions de mort.
L’histoire de ce lieu est donc très prenante et effroyable, nous devons nous en rappeler. Pour autant doit-on tout faire pour préserver le camps ?
Une question se pose:
Faut-il laisser disparaitre le camp malgré le devoir de mémoire ?
1945,liberation du camp
2017
1. La conservation du camp , un défi primordial
Le tourisme apporte des capitaux
« Je ne suis pas juif, je ne suis pas allemand, je ne suis pas japonais et je suis né plus tard mais Auschwitz, le destin de Berlin et le feu d’Hiroshima font désormais partie
de ma vie. » -Eric-Emmanuel Schmitt-
La fréquentation du camp a explosé ces dernières années, ainsi, il y a 15 ans, 500 000 visiteurs le visitaient chaque année, alors qu’aujourd’hui, ils sont plus de 1.5 millions.
L’année 2015, les visiteurs étaient encore plus nombreux puisque cette année-là a été célébré le 70e anniversaire de la libération du camp par les troupes Soviétiques.
Théoriquement, la visite est gratuite mais les groupes n’ont pas le droit de la faire sans un guide (38 zlotys par personne); aucun chiffre officiel n’est divulgué
mais on estime que les visites rapporteraient au camp environ 15 millions d’euros.
Conserver le camp pour contrer le négationnisme
« Venus de tous les continents, croyants et non-croyants, nous appartenons tous à la même planète, à la communauté des hommes.
Nous devons être vigilants, et la défendre non seulement contre les forces de la nature qui la menacent, mais encore davantage contre la folie des hommes. » -Simone Veil –
Le principe de l’ouverture aux touristes de ce camp n’est contesté que par des négationnistes comme l’Anglais David Irving, qui a accusé le gouvernement polonais
d’avoir fait d’Auschwitz un « site dans le style de Disneyland ». Si les négationnistes s’emparent de cette restauration ils mettraient en doute la validité de notre histoire.
En effet, ce négationnisme relativise les fait marquant de cette période. En le contrant, on montre que l’on ne veut surtout pas que cela ce reproduise,
on en tire constamment des enseignements. Il est vrai que l’histoire du fonctionnement des chambres à gaz se trouve dans les plans et les documents,
et non pas dans les ruines. Mais c’est important de pouvoir montrer où tous ces drames se sont déroulés.
1945 liberation
2017