Bon, faudrait pas que ce soit toujours le meme qui bosse donc j'ai fait un ti effort
Ca sera ptre autere a lire sur la forme mais c'est très interessant
La Crimée est une péninsule de 27000 km² au carrefour de l’Europe et de l’Asie. Elle est le verrou de la mer Noire. La région est reprise par les Bolcheviks aux armées blanches en 1920. Le but des Allemands est de supprimer la base offensive de Sébastopol, trop proche des champs pétrolifères roumains.
Forteresse naturelle contre les attaques terrestre, Sébastopol est en 1941 une puissante base aéronavale. C’est un formidable complexe militaire. Même les forts modernes de la ligne Maginot ne rivalise pas avec les ouvrages lourds très complet de Sébastopol. Une douzaines de gros ouvrages en protection (nommés par les Allemands : Maxim Gorki I, Tchéka, Lénine, Nord, Molotov, Guepeou, Sibérie, Staline, Donetz, Volga et Oural) entourés d’impressionnants fossés anti-chars de 5 km de long, 3 lignes de défenses composées de très denses réseaux de barbelés et de mines. Il y a notamment 2 pièces double de marine de 305mm. Un fort comme Maxim Gorki I fonctionnait avec une garnison de 1200 hommes. La ville domine de ses hauteurs 2 km d’ouvrages sérés. Même la falaise pourtant très escarpée est fourrée de mines. Les sommets escarpés ont été rendus imprenable par le génie soviétique (la Pain de sucre, le nez nord, le mont de la chapelle, la colline des ruines, le village de Kamary et le massif de Balaklava). D’autres lignes défenses suivent ces premières positions. Tout cela sans compté les ouvrages du XIXe siècle, encore utile. Sébastopol ne craint pas l’aviation. Ses fortification peuvent soutenir sans problème un pilonnage intenssif et la ville à particulièrement investie dans les moyens anti-aériens.Les chefs soviétiques ont confiance dans le béton pour stopper la XIe armée. Mais il n’est bons murs que bons hommes…
La campagne de Crimée incombera à la XIe armée Heeres Gruppe Süd dès septembre 1941. Les troupe d’assauts du LIVe corps d’armée enfonce les fortifications de l’isthme de Perekop et débouche dans la péninsule. L’essentiel du terrain est rapidement pris mais un coup d’arrêt est porté devant Sébastopol faute d’engins motorisés. Les attaques lancées en hiver ne changeront rien, la ville assiégée tiens bon grâce à son ravitaillement part voie maritime.
Von Manstein, le patron de la XI escomptait sur une victoire rapide, négligeant de protéger le détroit de Kertch. Il n’y a là guère que la 46e division d’infanterie. Le détroit gèle et les Soviétiques envoient rapidement des troupes, débarquant parallèlement à Feodosia et Eupatoria. Les Allemands se battent courageusement mais acculées par 3 Armées soviétiques, la division doit cédée la presqu’île de Kertch. Les Soviétiques lancent de violent assauts pour rejoindre Sébastopol. Ils sont contenus et en Mai, les Allemands reprennent l’initiative, la Crimée reste un des objectif principal du front de l’Est.
Pendant près d’un an, l’Armée rouge s’efforce de rejettée la XIe armée hors de Crimée ou au moins de dégager les assiégés. C’est peine perdue, notamment par la nette suppériorité tactique des officiers allemands. Néanmoins, les communistes se sont retranchée derrière une solide tête de pont et on renforcée la garnison de la ville avec des troupes d’élites récupérées sur le front d’Odessa.
Méditant ses erreurs, Von Mainstein décide de réduire toute présence soviétique en Crimée avant de s’attaquer à la plus grande forteresse du monde. La reprise des opérations est prévue pour le 8 mai 1942.
Les troupes Germano-roumaines sont réduites devant l’isthme de Parpatch où le Lieutenant-Général Kozlov est nettement suppérieur numériquement : 3 corps d’armées contre 3 armées. Le front s’étend sur 15 km quasi-rectilignes. Une dizaines de divisions soviétiques sont placées dans les environs de la ville de Kiet où les communistes craignentune percée qui pourrait servir d’impulsion à un nouveau mouvement vers Sébastopol. Von Mainstein lassé de cette guerre longue et couteuse projette une attaque du sud vers la mer Noire. Ce plan devrait permettre au XXXe corps de passé sur les arrières de la 51e armée soviétique, de l’isolée contre la côte et de la détruire.
Le XXXe corps est l’armature offensif du plan (170e, 28e, 50e et 132e division d’infanterie). 3Divisions doivent enfoncée le front tendis que la 170 est cantonnée à un rôle de liaison/diversion. En second échellon se tiens la 22e Panzer division et la brigade Groddeck (unités motorisées, artilleries, blindés). Le but de cette vague est de prendre à revers les troupes soviétiques qui font face au XXXXIIe corps d’armée. Le tout appuyé par des appareils de soutien du VIIIe Flieger Korps. Les deux corps d’armées les plus faibles ont pour missions d’attirer sur eux l’ennemi et les retenir un maximum de temps. Aux 145 000 Allemands et 45 000 Roumains (150 blindés) s’échelonne sur une demi-douzaine de lignes défensives sévèrement tenus et biens consolidées (fossés anti-char, bunkers, mines, barbellés, etc.) les 180 000 Soviétiques et leur 260 chars. La position semble imprenable.
L’opération est baptisée « Trappen Jagd », elle démarre par un fort pilonnage. L’infanterie allemande prend à revers les lignes soviétiques les proche de la mer Noire grâce à une approche en canot d’assaut. Les communistes sont refoulés à l’Est, mais les pertes sont lourdes des deux cotés. Au soir du 8 mai, les éléments de tête ont progressés de 8 km. La 51e armée est restée sur ses position, ne percevant pas la menace. Mainstein emploi son 2e échellon vers la mer d’Azov. C’est un véritable coup de poker. Les Soviétiques tentent d’arrêter comme ils le peuvent les troupes de l’Axe. Les 9 et 10 mai, la progression du XXXe corps est sérieusement diminuer, aussi bien par la résistance de leur adversaire que par la météo défavorable. Le 22e Panzer atteint le 11 le littoral nord de la presqu’ile de Kertch. La 44e armée est repoussée à l’Est, la 51e (engagée par le XXXXIIe corps d’armée et le 7e corps corps d’armée roumaine) n’a pu saisir son unique chance de salut par le repli. 8 divisions soviétiques sont rapidement anéanties. L’opération est prometteuse. En3 jours, le front est enfoncé et la moitié des troupes soviétiques sont hors combat.
En parallèle, la Brigade Groddeck relance l’offensive vers Kertch pour éviter toute formation d’une nouvelle ligne de front. Elle progresse si vite qu’elle est prise à parti par des Ju 87 les prennant pour des unités en fuite. Le 12, deux divisions d’infanteries allemandes se présentent devant la tranchée des Tartares (ouvrage du XIIe siècle). L’obstacle ralentit à peine la progression. La 44e et 47e armée tentent à plusieurs reprise de stabiliser un front mais ils sont rejetés par la supériorité allemande à chaque tentative. Le 16 mai, la 170e division prend Kertch. Les Soviétiques sont condamnés mais continuent à se battre férocement. Groddeck est blessé à la tête le 14 mai. Le 16, retranchée à Basky (petit village périphérique à Kertch), les derniers éléments organisés donnent de sévèrent contre-attaque. Les Chasseurs des 83e et 28e Jaeger regiment auront bien du mal à mettre fin au baroud d’honneur.
Les dernières unités sont rejettées en désordres sur les cotes. Acculé à la mer, sous le feu de l’artillerie allemande, la position soviétique est plus que désespérée. La flotte de la mer Noire tente courageusement une evacuation mais, les navires pris a partie par l’artillerie et les avions doivent renoncer… 10 000 hommes en réchapperont, traversant le détroit avec des moyens de fortunes, laissant tout leur équipement derrière eux.
26 grandes unités soviétiques ont disparus, 50 000 tués, 117 000 prisonniers, 1133 canons et 258 chars pris ou détruits contre des pertes minimime pour l’Axe en dix jours ! Sébastopol est l’objectif suivant, plus isolé que jamais.
Manstein concentre ses troupes pour encerclée la ville. Sauf le XXXXIIe corps d’armée auquel il ne reste qu’une division et le 7e corps d’armée roumain laissé à l’Est pour assurer les arrières. Alignement d’un dispositif de feu formidable, unique durant cette guerre :
· 56 canons lourds et très lourds, 41 batteries légères, 18 batteries de mortiers et deux groupes d'artillerie automotrice pour le seul LIV. Armee Korps. Deux groupes d'observation d'artillerie doivent coordonner l'action de ce marteau-pilon dévastateur.
· 25 batteries lourdes et très lourdes, 25 batteries légères, six de mortiers, un groupe d'artillerie automotrice et le Panzer Abteilung 300 équipé de chars explosifs télécommandés pour le XXX. Armee Korps. Un groupe d'observation y est rattaché.
· 12 batteries lourdes et 22 légères pour le Corps de Montagne roumain.
A cela il faut ajouter les canons de chaque régiment d’artillerie. On voit des canon de 190mm, des obusier de 305 à 350mm, des mortiers « Gamma » de 420mm. Deux mortiers Karl de 600mm et le canon géant Dora (probablement le plus gros de l’histoire militaire), une pièce unique de 800mm. Mais la majorité sont des pièces « classiques » de 105 à 150mm. Début juin, il y a en Crimée 670 pièces de 100 à 420mm et 720 mortiers suppérieurs à 120mm. Ajoutons-y encore 655 canons Pak, flak de moindres calibres. 600 avions sont mis à dispositions et un blocus maritime est mis en place avec 19 vedettes lance-torpilles, 30 vedettes de surveillance et 8 vebettes de lutte anti-sous marine.
Le LIVe corps d’armée devra prendre la partie nord du périmètre. Le XXXe doit attirer les troupes sur lui, rompre les 3 lignes de défenses et investir la ville. Le Corps de montagne roumain servira de liaison entre les éléments et devra attiré l’ennemi sur lui et aura quelques missions spéciale. Ainsi la 1ere division de Montagne roumaine doit prendre le pain de sucre.
La garnison de la ville est commandée par le Major-Général Petrov de l’armée du littoral se compose de 7 divisions et 2 brigades d’infanterie, 4 brigades de fusiliers-marins (troupes d’élite), une division de cavalerie, 4 régiments anti-aériens, des formations de « volontaires ». Appuit d’artillerie du train blindé Jelezniakov, de 600 canons et un millier de mortiers. Les Soviétiques disposent de 53 avions complètement dépassés et, plus sérieusement, du soutien de la flotte de la mer Noire.
Le 7 juin, l’opération « Störfang » est lancée. Depuis le 2 juin, le pillonage des positions communistes avait été systèmatique et méthodique. Les positions de combats sont frappées en coups directs. Jusqu'à 6 000 tonnes de bombes tombent chaque jours sur Sébastopol. A 2h30, les vagues d’assaut s’élancent. La progression est rapide après les dégats du bombardement. Du 8 au 17 juin, les Soviétiques tentent d’endiguer l’avancée allemande. Les pistolet-mitrailleurs entament des dialogues que les grenades font cessez à chaque point d’appuis. Le 13 juin, le fort Staline tombe, le 17, c’est le tour du pain de sucre. Le coin nord du dispositif défensif de sébastopol est largement entamé par le LIVe corps. La XIe continue son avancée plein Ouest. Le 17 et 18, les ocmbats décuplent de violence, les Allemands veulent en finir et les défenseurs s’accrochent. Le fort Sibérie tombe suivit le lendemain par 6 autres dont la batterie de marine Maxim Gorki I défoncée par l’attaque des pionniers
de la 24e division. Les reliefs imprenables tombent les uns après les autres. Dora détruit un dépôt bétonné situer à 30m sous terre. La progression semble ne pouvoir prendre fin. Le XXXe corps prend dans son intégralité la première ligne de défense de son secteur et marche déjà sur la seconde. Les Soviétiques reculent pieds à pieds, vendant cherment chaque p.ouce de terrain. Le soir du 21 juin, le LIVe tient le secteur qui lui était assigné. Le 25, la colline des ruines tombe devant les montagnards roumains. Le 26 juin, la deuxième ligne de défense est enfoncée. La panique gagne les rangs soviétiques et la désorganisation commence à frappée les unités qui maintiennent leurs positions défensives. La force offensive allemande est réduite de moitié, l’assaut s’essoufle. Ces semaines de combats ont sérieusement marquées les deux camps. Manstein tente une manœuvre audacieuse : franchir la Baie de Severaïa avec deux divisions tendis que deux autres les soutiendront avec une unité du génie. Une fois le franchissemnt effectué, les points clés sont pris sans réelle résistance. Des hérissons sont immédiatement formés (en 12min). Les Soviétiques contre-attaquent mais sont dispercés par l’artillerie allemande et la Luftwaffe.
Presque sans combat, Von Manstein à placé eux divisions dans le dos des Soviétiques. L’Ouest de la ville est profondément enfoncé. Le 30 juin, la Stavka autorise l’évacuation. Les Allemands pennetrent dans la ville faisant refluer les Soviétiques sous une grêle d’acier. Des unités sont sacrifiés dans un combat retardateur pour permettre au gros des troupes de fuir. Le 1er Juillet, l’assaut final est donné. Manstein passe le jour même General Feld Marschall. Une plaque de bras « Krim » fut instaurée pour les combattant de la XIe armée. Ce n’est que le 4 juillet que les dernieres troupes déposent les armes dans la presqu’ile de Khersonese. Les Allemands ont eu 30 000 tués lors de cette dernière opération pour 97 000 prisonniers soviétiques, 40 000 tués, 467 canons de campagne, 155 canons antichar, 758 mortiers sont capturés.
C’est la fin de la campagne de Crimée.
La suite de la guerre à l'Est prouvera également que cette victoire allemande durement acquise sera mal exploitée : le gros de la XIe Armee sera envoyée devant Leningrad pour l'opération "Nordlicht" (finalement décommandée, elle consistait en l'assaut et la prise de Leningrad. La XIe Armee jouera néanmoins un rôle important dans l'enrayement des contre-offensives soviétiques menées tout au long de l'automne et de l'hiver dans ce secteur - NdA) au lieu de servir aux actions offensives du Caucase, qui manqueront pourtant cruellement de masse de manœuvre. La grave défaite allemande au cours de l'hiver 1942-1943 empêchera de même à la Crimée de jouer efficacement un rôle de base arrière des opérations dans le Caucase. Enfin, en mai 1944, les Allemands laisseront dans la presqu'île toute une armée (la XVIIe Armee) qui s'y fera écraser sans espoir de secours, isolée après la chute de l'isthme de Perekop, en prélude à l'opération "Bagration" lancée au cours de l'été 1944 qui consacre irrémédiablement la catastrophe militaire allemande à l'est et la fin de l'Ostheer.
.