Tourelles sur Bunker WWII

Oui, inédit tout cela.

TOURELLES DE CHARS ALLEMANDS

En juin 1941, Hitler lança l’opération Barbarossa. Les troupes aguerries du Führer ont balayé la partie de la Pologne qui avait été cédée à Staline en 1939
et ont pénétré profondément dans l’Union soviétique. Mais les victoires éclatantes des premiers mois de la campagne ont été ternies par le fait qu’il était clair
que les forces armées allemandes n’étaient pas supérieures aux Soviétiques dans tous les domaines, et certainement pas en termes de chars.

L’apparition des chars lourds T34 et KV a été un choc énorme pour les Allemands et a presque du jour au lendemain rendu obsolètes de nombreux chars
qui avaient formé l’épine dorsale des campagnes en France et aux Pays-Bas.
Des problèmes techniques avec ces chars révolutionnaires ainsi que la naïveté tactique signifiaient que les modèles allemands inférieurs jouissaient d’un succès supplémentaire,
mais il était clair que des mesures urgentes devraient être prises si les forces d’Hitler devaient l’emporter dans cette bataille d’idéologies.
Ce réveil a conduit au développement des chars Tiger I et Panther et progressivement beaucoup d’anciens modèles ont été relégués à des tâches de deuxième ligne.
D’autres ont eu leurs tourelles enlevées et ont été équipées de canons antichars ou légers de campagne et utilisés comme canons automoteurs ou ont été utilisés
comme véhicules de commandement ou tracteurs d’artillerie et de munitions.

Les tourelles excédentaires, tout comme cela avait été le cas avec beaucoup de chars capturés plus tôt dans la guerre, ont été libérées pour être utilisées
comme fortifications fixes improvisées.


Modèles de production

Bauform 233 Panzer I (Normalserie)

De la seconde moitié de 1940 jusqu’au début de 1941, les Panzer I Ausf A et Ausf B furent progressivement mis hors service.
Un certain nombre d’entre eux ont vu leurs tourelles retirées et ont été converties en canons automoteurs avec l’ajout d’un canon antichar PaK de 4,7 cm.
Plus tard, au printemps 1942, un autre lot de Panzer Is obsolètes a été remodelé pour être utilisé comme supports de charge en installant une grande boîte en acier
à la place de la tourelle.
Finalement, au début de 1943, un ordre a été émis stipulant que tous les Panzer I restants devaient être convertis en « Munition-sschlepper ohne Aufbau »
(tracteurs de munitions sans superstructure).
Les tourelles retirées de ces véhicules et des conversions antérieures ont été libérées pour être utilisées comme fortifications fixes.

Une proportion importante de ces tourelles ont été utilisées en grande partie sans modification; Le seul changement externe notable a été l’ajout de quatre cornes
afin que des filets de camouflage puissent être appliqués.
Ceci, et tout autre travail de modification, a été entrepris au Heeres-Zeugamt (dépôt de magasins de l’armée) à Magdebourg et les 250 tourelles achevées ont été classées TI (MA).
Trente et une autres tourelles devaient être modifiées par Artillerie Werkstatt die Kommandantur Hill (atelier du QG de la garnison),
mais seulement onze de ces tourelles TI (H) ont été achevées.

Les plans détaillés d’un abri standard en béton pour monter la tourelle Panzer I ont été élaborés en mars 1943.
Le bunker était typique de son type avec un accès latéral menant à une antichambre, puis une volée de marches jusqu’au compartiment de combat sous la tourelle
qui reposait sur une plaque d’acier octogonale fixée à huit boulons.
Le plancher du compartiment de combat était équipé de planches de canard en bois et un drain sous celui-ci assurait l’évacuation de l’eau sans affecter le fonctionnement
de la structure. Des canaux de drainage sur le dessus de l’abri ont dirigé l’eau loin de la tourelle vers l’arrière, qui a été inclinée à un angle de 10 degrés.











Bauform 231 Panzer I (Behelfsmäßig)
Autre désignation : F Pz DT 4803

En plus des tourelles Panzer I standard qui ont été utilisées, un nombre encore plus grand a été modifié afin qu’elles soient mieux adaptées à leur nouveau rôle.
Le mantelet d’origine a été retiré et remplacé par une plaque de 20 mm (34/42 po) d’épaisseur avec des ouvertures pour l’arme principale (MG20 ou MG<>)
et le viseur. Les deux fentes de vision du côté de la tourelle ont été supprimées et recouvertes de plaques d’acier de <> mm (<>/<> po)
qui ont été soudées sur les ouvertures comme orifices de ventilation, ou luftschächte.
La trappe d’accès au toit de la tourelle, avec ses différentes positions de repos, servait également à ventiler la tourelle, mais bien que cet expédient ait sauvé l’équipage
de l’asphyxie, il les a exposés au danger potentiel de tirs ennemis.
Comme pour le modèle standard, quatre petits tuyaux ont été soudés sur le bord inférieur de la tourelle, qui abritait les tiges sur lesquelles les écrans de camouflage
étaient fixés.






Tous les travaux de modification ont été achevés par Schichau d’Elbing.
Les 250 premiers ont été désignés comme TI(S). Les derniers exemplaires qui ont également été équipés d’un périscope, ou beobachtungsspiegel,
ont été classés comme TI(S) Ausführung B.43

J'ai pas de tourelle mais des bunkers :


L'érosion, toujours l'érosion et un jour ça tombera et ça sera oublié !

Bauform 236 Panzer II (Normalserie) Mit Bugpanzerdach – avec superstructure avant comme plaque de base

En plus des plans d’utilisation de tourelles Panzer II équipées de mitrailleuses jumelles, il était également prévu d’utiliser des tourelles non modifiées,
qui sont devenues disponibles en grand nombre après l’invasion de l’Union soviétique.
L’armement principal du Panzer II était désespérément inefficace contre les blindés soviétiques et en juin 1942, un peu plus d’un an après son entrée en production,
il a été décidé que la moitié du châssis Ausf F devait être utilisée pour monter le PaK 40 et un peu plus d’un an plus tard, il a été décidé que tous les châssis
devaient être utilisés de cette manière.
Les tourelles Ausf F excédentaires ont été libérées pour être utilisées comme fortifications fixes et celles-ci ont été complétées par des tourelles réparées
qui ont été prises à partir de marques plus anciennes.

Le MAN de Nuremberg a été engagé pour convertir 58 tourelles Panzer II dont 49 ont été achevées et ont été classées TII(M).
72 autres tourelles, dont seulement 40 ont été achevées, devaient être converties au FAMO Werk à Ursus près de Varsovie et à son usine sœur à Breslau.
En outre, un certain nombre de nouvelles tourelles ont été achevées à l’usine Ursus et celles-ci, ainsi que les tourelles converties, ont été regroupées
et ont reçu la désignation TII (FAM). Un certain nombre d’autres tourelles ont été converties par Skoda et Artillerie Werkstatt die Kommandantur Hill Süd
et ont été consolidées dans la série TII(P).





Les plans de l’abri ont été élaborés en mars 1943 et partageaient de nombreuses caractéristiques avec d’autres structures de la série.
La tourelle était montée sur une section de la superstructure du char, ou Bugpanzerdach, qui était fixée à l’abri avec huit boulons.
Pour des raisons qui ne sont pas tout à fait claires, la plaque de base était orientée vers l’arrière de sorte que la section qui faisait normalement face à l’arrière
faisait face à l’avant. Les canaux de drainage ont dirigé l’eau loin de la tourelle vers l’arrière où le toit a été construit avec une pente d’environ 10 degrés.

Directement sous la tourelle se trouvait le compartiment de combat. Celui-ci était équipé de planches de canard en bois qui servaient de dépôt de fortune
pour les douilles usagées. Toute eau qui entrait dans le compartiment de combat s’accumulait également ici avant d’être canalisée par un drain
jusqu’au niveau inférieur où le sol était incliné à 2 degrés pour diriger l’eau hors de l’abri vers l’eau à l’entrée.
L’accès au compartiment de combat se faisait par un escalier depuis l’antichambre à l’intérieur de l’entrée. Cela a conduit à une tranchée recouverte sur le côté.







Bauform 237 Panzer II (Normalserie)(Mit achteckigem Fundament – Avec anneau de base octogonal)

L’histoire de la façon dont les tourelles Panzer II ont été libérées pour être utilisées comme fortifications fixes est détaillée dans le texte ci-dessus relatif au Bauform 236,
car les tourelles partageaient des origines communes.
Quelque quatre-vingt-sept tourelles ont été adaptées par Heeres-Zeugamt de Magdebourg pour être utilisées dans ce rôle et ont reçu la désignation TII(MA).
D’autres tourelles ont été modifiées par Skoda et Artillerie Werkstatt die Kommandantur Hill Süd et ont été combinées dans la série TII(P).
En outre, quelque 335 nouvelles tourelles ont été achevées par FAMO dans son usine d’Ursus.
Ceux-ci ont été utilisés à la fois sur cet abri et sur le Bauform 236 et ont reçu la désignation TII (FAM).

Les plans d’un abri équipé d’une plaque de base octogonale ont été élaborés en décembre 1942 et, à l’exception du montage de la tourelle, la conception était globalement
la même que celle du Bauform 236.






Bauform 239 Panzer II VK 901 (Normalisation)

Le VK901(27) ou Panzer II Ausf G était un développement ultérieur du Panzer II de base. Le prototype initial a été achevé à la fin de 1939,
mais de nombreuses modifications ont retardé la production et il n’y a aucune preuve suggérant que le char a réellement été mis en service.
Les tourelles excédentaires ont été libérées pour être utilisées comme fortifications fixes avec MAN de Nuremberg chargé d’entreprendre les modifications.
La société a terminé 17 tourelles dont chacune était équipée du viseur télescopique binoculaire TZF 10.
En outre, Artillerie Werkstatt die Kommandantur Hill a entrepris des travaux pour modifier dix autres tourelles, qui ont été équipées du viseur télescopique TZF4.

La tourelle était montée sur une section de la superstructure d’origine (y compris les écoutilles), qui était fixée au sommet de l’abri avec dix boulons.
Il était aménagé de telle sorte que les deux écoutilles, qui étaient plus vulnérables aux tirs ennemis, étaient orientées vers l’arrière.
Des canaux de drainage assuraient que toute eau de pluie ou neige fondue était acheminée loin de la tourelle vers l’arrière, qui était inclinée à 10 degrés.


Afrique du nord 1941

Pz.Kpfw II (normalserie) Ausf. F - Bauform 229 Bugpanzerdach.1







A St raphael-France




Tirana en Albanie

L'Albanie. Pour aller voir s'il y a encore des traces faut prendre une bonne assurance.

Etonnantes toutes ces photos.
Mais où va t-il nous chercher tout ça ?!...

Bauform 245 Panzer III avec un canon de 7.5cm KwK L/24

À l’été 1942, on réalisa que le Panzer III armé de son canon de 5 cm était de plus en plus inefficace contre la nouvelle génération de chars ennemis.
Il a donc été décidé de remplacer l’armement principal par le canon court de 7,5 cm L/24.
Initialement, les tourelles de l’Ausf L (et aussi quelques Ausf J) ont été modifiées. Plus tard, il a été décidé de terminer la production des tourelles Ausf M
avec des canons de 7,5 cm L/24, ce qui porte le total achevé à 700.
Ces chars ont joué un rôle précieux en Afrique du Nord et sur le front de l’Est, mais il est vite devenu évident que, malgré l’ajout de cette arme plus puissante,
les jours du Panzer III étaient comptés.
En avril 1944, les plans d’un anneau de fondation, qui a été installé sur l’abri et sur lequel la tourelle a été montée, ont été finalisés et en juillet,
les plans pour un abri en béton ont été achevés.





L’abri en béton pour le Panzer III était assez typique. Une tranchée recouverte menait à l’abri qui abritait le HES10, un ventilateur manuel à commande manuelle.
À droite se trouvait le compartiment de combat principal, dominé par un piédestal situé directement sous la tourelle. Sur le côté se trouvait le hülsengrube,
une fosse à ciel ouvert, où les coquilles usées pouvaient être larguées en toute sécurité dans un puits incliné.
Celui-ci était équipé d’une petite cheminée sur le dessus qui évacuait les fumées à l’extérieur et était accessible par deux écoutilles, une sur le dessus et une à l’avant,
adjacentes à l’entrée principale.

En janvier 1945, des plans ont été élaborés pour une structure en bois afin de monter la tourelle Panzer III pour une installation rapide (schnelleinbau).
Cela a été construit en deux sections: le holzsockel, ou corps en bois, sur lequel l’anneau de fondation a été fixé avec huit boulons, assis sur le fondement,
ou base. Le holzsockel a été construit à partir de bois usiné et a été construit avec une ouverture dans le côté sous la tourelle qui menait au hülsengrube.
La base a été construite à partir de pieux enfoncés dans le sol, qui ont été contreventés avec des poutres horizontales.
L’accès à l’abri se faisait par une tranchée recouverte qui menait à une ouverture dans la base.

Quelque 21 tourelles Panzer III avec des canons de 7,5 cm ont été envoyées en mars 1945 à Bruck an der Leitha dans le nord de l’Autriche pour protéger Vienne,
mais la ville est tombée aux mains des forces de l’Armée rouge le 13 avril avant l’arrivée des tourelles. L’autre tourelle a été installée au centre d’essai de Hillersben.le

Pz.Kpfw.-Turm III - Tourelle Pz.Kpfw. III de 5 cm KwK ou 7,5 cm KwK.

Bauform 245 Panzer III avec un canon de 5cm KwK L/42

Dès mars 1942, l’Oberkommando des Heeres envisagea d’abandonner progressivement le Panzer III en faveur du Panther. Au cours de l’été de l’année,
la production de l’Ausf M a été réduite et peu de temps après, un certain nombre de coques ont été mises de côté pour être utilisées comme canons automoteurs
(Sturmgeschütz 40 Ausf G et Sturmgeschütz 40 Ausf F/.
Plus tard, les Panzer III de première ligne envoyés à l’arrière pour une révision ont également été convertis en canons automoteurs.
Cela a créé un stock important de tourelles Panzer III pour être utilisées comme fortifications fixes.56 En avril 1944, des plans ont été élaborés pour la plaque de base octogonale
pour monter une tourelle Panzer III et en juillet, les dessins détaillés d’une structure en béton pour accueillir la tourelle ont été achevés.
Des plans ont également été établis pour une structure en bois et une description détaillée de la construction est incluse dans l’entrée pour Bauform 245 Panzer III 7,5 cm L/24.


Une tourelle Panzer III équipée d’un canon KwK L/7 de 5,24 cm sur le terrain d’essai de Rheinmetall, Hillersleben.
À l’arrière-plan se trouve une tourelle italienne P40 équipée du même armement principal.





En février 1944, les travaux de modification de dix des tourelles de chars qui avaient été libérées à cet effet ont commencé.
En mars 1945, une tourelle fut envoyée à Bruck an der Leitha à la frontière autrichienne avec la Tchécoslovaquie et sept autres à Riesa au nord-ouest de Dresde.
Cependant, aucune de ces tourelles n’est apparemment arrivée à temps pour l’installation.
La seule tourelle qui a été achevée était à l’installation d’essai de Hillersleben.

Note: Il existe des preuves anecdotiques suggérant que les tourelles Panzer III armées des 3,7 cm KwK et MG34 d’origine devaient également être utilisées
comme fortifications fixes, mais il s’est avéré impossible de corroborer cela.
Il est également fait mention de l’utilisation de la tourelle Panzerkampfwagen III (Fl), mais encore une fois aucune autre preuve à l’appui de cela n’a été trouvée.

Bauform 246 Panzer VK 3001(28) (Normalisation)

En janvier 1937, Henschel fut chargé de concevoir un char de la classe des 30 tonnes. Il devait être armé d’un canon KwK L/7 de 5,24 cm et protégé par une tourelle
avec un blindage de 50 mm d’épaisseur. Une commande de huit chars a été faite, mais seulement quatre coques et six tourelles, qui ont été produits séparément
au Krupp-Grusonwerk à Magdebourg, avaient été achevés lorsque la priorité a été donnée au développement du char Tigre.
Les six tourelles ont été mises à disposition pour être utilisées comme fortifications fixes et ont été en grande partie inchangées, à l’exception de l’ajout de cornes
pour monter le filet de camouflage.


Tourelle VK3001 montée sur abri en béton armé avec section intégrale de digue.




Une tourelle VK3001 armée d’un canon KwK L/7 de 5,24 cm, qui était positionnée à Omaha Beach et faisait partie des défenses du Widerstandsnest .
Les cornes autour de la base qui ont été utilisées pour attacher le camouflage sont clairement visibles.




Tourelle VK3001 qui avait été installée dans le cadre des défenses du Widerstandsnest 68






La conception de l’abri pour monter les tourelles était légèrement plus problématique.
Un mémorandum de Der Chef der Heeresrüstung und Befehlshaber des Ersatzheeres au General der Pioniere und Festung en octobre 1943 indiquait que les travaux sur l’abri
pour monter la tourelle VK3001 n’étaient pas terminés et qu’une date d’achèvement ne pouvait être donnée!
Cela pourrait être dû en partie au poids et à la taille de la tourelle, car l’abri en béton qui a finalement été commandé s’écartait de la conception standard
avec une antichambre plus grande près de l’entrée, un entrepôt de munitions séparé et des murs plus épais de 60 cm .






Malgré ce retard, en mai 1944, les six tourelles VK3001 étaient enfin prêtes à être mises en place; quatre ont été installées dans le mur de l’Atlantique
et les deux dernières tourelles, qui avaient initialement été également destinées au mur de l’Atlantique, ont été envoyées au magasin du QG des fortifications de Homburg.
Au début du mois de mars 1945, ils ont été transmis au Fest Pi Stab 27 pour être installés dans le mur ouest.

Citation :

Les cornes autour de la base qui ont été utilisées pour attacher le camouflage sont clairement visibles.

Et aussi sûrement pour porter et placer l'engin.
On trouve encore des PZ III ausf L (canon long de 50mm) en Italie et U.R.S.S. courant 1944...

Bauform 250 Panzer IV

Il est quelque peu surprenant, étant donné l’utilisation répandue de cet expédient, que la tourelle du Panzer IV n’ait pas été utilisée plus largement comme Panzerturm.
Plus de 1 000 tourelles équipées du canon L/7 de 5,24 cm ont été produites, mais peu ont été mises à disposition pour être utilisées comme fortifications fixes improvisées.
Une tourelle a été installée à l’installation d’essai de Hillersleben et en mai 1944, deux tourelles réparées ont été détaillées comme étant stockées à la Heeres-Zeugamt, à Vienne,
mais il n’y a pas de détails sur leur libération ou même sur les tourelles Panzer IV installées sur un front.
Cela pourrait s’expliquer en partie par le fait que le Panzer IV formait l’épine dorsale des divisions Panzer et était encore en production jusqu’à la fin de la guerre.
Mais la même chose pourrait être dite de la tourelle Panther et cela a été utilisé presque universellement.
Cela laisse alors la possibilité que le blindage du Panzer IV ait été considéré comme trop mince et qu’en tant que tel, il n’était pas bien adapté à un emploi statique.


Une tourelle Panzer IV équipée d’un KwK L/7 de 5,24 cm au terrain d’essai de Rheinmetall, Hillersleben. La photographie a été prise par feu le colonel G. B. Jarrett à l’été 1945.







Panzerturm IV Berlin
Tempelhof Airfield / PeterStrasse Weg / Tempelhof Damn

Berlin
Treptower Park




Berlin
Kurfürstendamn / Brandenburgische

L'inconvénient tactique de ces installations, une fois repérées, c'est pratiquement condamné...

vania a écrit:

L'inconvénient tactique de ces installations, une fois repérées, c'est pratiquement condamné...

Et pour cause c'est fixe. En comparaison avec un blockhaus qui est aussi fixe c'est beaucoup moins solide.

Bauform 241 Panzer 38(t) (Normalisation)

Un nombre considérable de Panzer 38(t) ont été saisis par les Allemands lorsqu’ils ont occupé la Tchécoslovaquie en mars 1939.
Ceux-ci ont joué un rôle clé dans les combats en Pologne, en France et aux Pays-Bas et ils ont également été employés lors de l’invasion de l’Union soviétique.
Cependant, les défauts du char sont rapidement devenus évidents contre les modèles soviétiques supérieurs, comme le T34, et en décembre 1941, il a été décidé d’utiliser
le châssis comme base pour un canon automoteur.
La tourelle a été retirée et remplacée par une simple superstructure préfabriquée et le canon antichar soviétique de 7,62 cm ou le Pak 7 allemand de 5,40 cm a été installé
pour contrer les chars soviétiques lourdement blindés.
D’autres chars ont eu leurs tourelles retirées et ont été équipés d’une pièce d’artillerie comme véhicule de soutien d’infanterie, ou ont été transformés en véhicules
de reconnaissance, en transporteurs de munitions blindés ou en plates-formes de canon antiaérien.

Les tourelles excédentaires ont été mises à disposition pour être utilisées comme fortifications fixes improvisées et ce nombre a été augmenté avec la décision de changer
la production du Panzer 38 (t) Ausf G et de se concentrer plutôt sur les chasseurs de chars comme le Hetzer, car un nombre important de tourelles avaient déjà été construites
et n’étaient plus nécessaires.

En termes de fonctionnement et d’équipement, la tourelle du Panzer 38(t) était fondamentalement la même que celles destinées à être utilisées dans les chars.
Les armes et l’optique et l’équipement de traversée et d’élévation étaient communs aux deux.

Les modifications mineures pour préparer les tourelles à leur nouveau rôle ont été effectuées à la Böhmisch-Mährische Maschinenfabrik (BMM)(30) à Prague,
qui a été engagé pour achever 225 tourelles prêtes à être installées en utilisant un mélange de tourelles neuves et anciennes.
Une centaine de tourelles supplémentaires devaient être achevées par le Heeres Kraftfahrzeug Werkstatt à Pschelautsch (Prelouc) à Böhmen (Bohême)
et 26 autres à la Heeres-Zeugamt à Vienne.


Tourelle de Pz 38(t) a Gdynia.




Les tourelles devaient être montées sur des abris en béton et en bois.
Les plans de l’abri en béton ont été établis en octobre 1942 et il était identique aux autres conceptions standard.
L’accès à l’abri se faisait par l’entrée latérale qui reliait la position au système de tranchées principal.
La zone juste à l’extérieur de l’entrée était également l’endroit où se trouvait l’embranchement, ce qui dispersait tout l’excès d’eau de la position et garantissait
que le fonctionnement de la tourelle n’était pas compromis.
Des marches ont conduit l’équipage de l’entrée jusqu’au compartiment de combat sous la tourelle.
Comme pour un certain nombre de tourelles de chars utilisées de cette manière, la superstructure originale du Panzer 38 (t) a été utilisée
et a été fixée au sommet de l’abri avec onze boulons.
La superstructure a été reconfigurée avec le retrait de la trappe de l’opérateur radio et a été tournée de 180 degrés de sorte que la section qui faisait normalement
face à l’arrière était maintenant orientée vers l’avant.

Au moins dix autres tourelles ont apparemment été libérées après ce travail initial parce que 361 tourelles ont été effectivement installées.
Ceux-ci pourraient avoir été pris sur les tourelles qui devaient être équipées de mitrailleuses jumelles (voir Bauform 241) ou il se peut simplement qu’un plus grand nombre
de tourelles disponibles aient été libérées pour être utilisées dans les dépôts des magasins de l’armée.
Certes, à la fin du mois de mars 1945, l’OKH Inspektion der Festungen a demandé que les tourelles de chars soient incluses dans le programme d’armement d’urgence antichar
et en avril 1945, un certain nombre de tourelles Panzer 38 (t) sont arrivées et ont été installées dans les villes allemandes sur le front de l’Est.

Le Panzer 38(t) était également monté sur un cadre en bois





C’était relativement simple à construire. Tout d’abord, la zone de construction a été jalonnée, puis le gazon et la couche supérieure de sol ont été enlevés
et conservés pour une utilisation ultérieure comme camouflage. La majeure partie des travaux d’excavation était maintenant terminée. Si nécessaire,
et c’était principalement le cas dans les terrains marécageux, des poteaux étaient enfoncés dans le sol pour fournir une base solide.
Une fois les travaux préparatoires terminés, les montants principaux ont pu être abaissés dans le sol et fixés par des poutres horizontales à l’aide d’un mélange de clous,
de fil et d’agrafes. Ensuite, le toit a été attaché, qui a été recouvert de feutre pour imperméabiliser la structure et enfin la tourelle a été installée avant que l’ensemble
ne soit camouflé.

De manière unique, des détails ont survécu décrivant comment les tourelles Panzer 38 (t) ont été transportées à leur destination finale et certaines des instructions sur la façon
dont elles devaient être utilisées. Les tourelles ont été fournies avec leurs plaques de fondation et pendant le transport, des bois équarris ont été placés sous la plaque
pour éviter d’endommager le panier de la tourelle.
À l’arrivée à sa destination finale, les bois ont été enlevés et la tourelle et la plaque de base ont été hissées en place sur l’abri ou, de plus en plus souvent,
la tourelle a dû être manœuvrée manuellement.
La plaque de fondation a ensuite été boulonnée en place. Il fallait veiller à ce que la tourelle soit de niveau et que tous les boulons aient été serrés.
Par la suite, les fixations devaient être régulièrement vérifiées pour s’assurer qu’elles ne s’étaient pas détachées.
Une boîte d’accessoires en bois a également été envoyée avec la tourelle et portait les mêmes marques d’identification que la tourelle.
Cela comprenait tous les autres équipements nécessaires à son fonctionnement efficace.

Comme aucun système de ventilation n’était fourni, il était essentiel que la trappe de la tourelle soit laissée ouverte lors du tir afin que l’équipage ne soit pas submergé
par la poussière et les fumées.
Il a également été suggéré que la porte de l’abri avait été laissée ouverte, bien que les deux mesures aient compromis la sécurité de l’équipage.

Portbou
Cette tourelle de char Panzer 38 (t) se trouve à la frontière entre la France et l’Espagne, juste à l’intérieur de la frontière espagnole.
La tourelle se compose d’un bunker en béton contenant un LT tchécoslovaque vz. 38 (Panzerkampfwagen 38t) .
Ce bunker faisait partie du Südwall.

Bauform 241 Panzer 38(t) (Behelfsmäßig)
(Version improvisée – armement principal remplacé par MG37(t))

Comme pour le Panzer 35(t), il a été décidé de modifier un certain nombre de tourelles Panzer 38(t) et de remplacer l’armement principal par une mitrailleuse supplémentaire
et un viseur télescopique. Au total, 84 tourelles devaient être modifiées de cette manière.
Une seule tourelle expérimentale a certainement été achevée en mai 1944 et quatre autres tourelles ont été commandées le 1er avril 1945 et devaient être achevées par Skoda
à Pilsen pour être installées dans le 'Festung Brünn'.
Cependant, alors que la guerre en Europe entrait dans sa phase finale, la possibilité de revenir à la configuration d’origine a été envisagée et acceptée.
Ainsi, les quatre tourelles envoyées au commandant de la forteresse de la ville étaient équipées d’un canon standard de 3,7 cm.
Il n’est pas clair si des tourelles ont été mises en place avant que Brünn ne tombe aux mains de l’Armée rouge le 26 avril 1945.

Un dessin technique représentant un abri en béton monté sur une tourelle Panzer 38(t) (Behelfsmäßig) où l’armement principal a été remplacé par des MG jumelle.

Faire flèche de tout bois, avec une application toute germanique.

TOURELLES DE CHARS CAPTURÉES

Britannique
Après le retrait britannique du continent à Dunkerque en mai 1940, les Allemands capturent près de 200 chars croiseurs britanniques et un certain nombre de Matilda II.
Cependant, malgré l’utilisation généralisée des tourelles de chars françaises capturées, aucune d’entre elles ne semble avoir été utilisée pour renforcer le mur de l’Atlantique.
Plus tard, les tourelles d’un certain nombre de chars capturés par l’Afrika Korps dans la campagne du désert et après le débarquement avorté de Dieppe en août 1942
ont été utilisées comme fortifications fixes improvisées, mais la pratique n’était pas répandue.
La raison n’est pas claire, mais une possibilité est la difficulté de se procurer des munitions.

La première action à laquelle le char Churchill a pris part a été l’opération Jubilee, l’assaut amphibie sur le port français de Dieppe.
Le 19 août 1942, trente chars du 14e Régiment blindé canadien (les Calgary) avec leur infanterie de soutien ont été envoyés à terre pour une répétition
en vue d’une invasion ultérieure à grande échelle de l’Europe occupée.
L’opération a été un désastre. L’un des chars du quartier général régimentaire n’a pas quitté sa péniche de débarquement et deux autres ont coulé en eau profonde.
Les 27 autres ont lutté à terre et un certain nombre ont réussi à dégager la digue et à atteindre la promenade, mais avec les voies de sortie bloquées,
ils ne sont pas allés plus loin. Après quelques combats acharnés et sans perspective de secours ou d’évacuation, les équipages des chars ont mené une action héroïque
d’arrière-garde avant de se rendre.

Seuls quelques-uns des chars ont été désactivés par le feu ennemi, la plupart avaient perdu la trace ou s’étaient enlisés dans le bardeau et ont été capturés intacts,
fournissant des renseignements précieux aux Allemands.
Un Mk III (Blondie) a été restauré en parfait état de marche et a été testé par les Allemands (et n’a pas été trouvé particulièrement impressionnant
par rapport aux modèles allemands et russes modernes).
D’autres chars ont été utilisés pour l’entraînement au tir afin d’évaluer l’efficacité des armes antichars allemandes.


Tourelle de Churchill Mk III dans les environs du Havre.





Au moins une des tourelles Mk III montant le plus grand canon 6-pounder a été utilisée par les Allemands comme casemate improvisée, qui était située à Stützpunkt 2,
plateau d’Epremesnil, Montivilliers la Rive près du Havre.
On ne croit pas que d’autres tourelles aient été utilisées de cette manière, probablement à cause du manque de munitions.
Relativement peu de chars ont été impliqués dans l’attaque et ceux qui ont été envoyés à terre étaient un mélange de Churchill Mark Is et Mark III
(ainsi que trois lance-flammes spéciaux), qui montaient respectivement des canons de 2 livres et de 6 livres.
Mais surtout, pendant le débarquement, le Calgary Regiment a dépensé une grande partie, sinon la totalité, de ses munitions.

Fait intéressant, le « Cougar », l’un des premiers Churchill à débarquer à Dieppe, a été engagé par une tourelle de FT-17 et utilisé comme casemate.
Reconnaissant le danger, l’équipage du Churchill réagit immédiatement. « Aussitôt, la tourelle se tourna et un obus de deux livres se fracassa dans la machine ennemie.
Il y a eu une explosion, et le char français s’est désintégré, des fragments de métal déchiré volant haut dans les airs.
Si cela est correct, le Cougar peut être crédité d’avoir détruit la première panzerstellung allemande.





Mais ce n’était pas le dernier engagement du régiment avec ce type de fortification, car un peu moins de deux ans plus tard, les Calgary se heurtèrent
à des tourelles de Panthers installées dans la ligne Hitler en Italie.


On retrouve etonnement un char Cruiser Mk IV (A13 mark II) enterre en France par les britanniques (photos de 1940)

Matilda II

Au cours de l’année 1941, les forces britanniques et du Commonwealth dans le désert occidental ont lancé une série d’attaques contre l’Afrika Korps allemand.
Celles-ci ont échoué et l’ennemi a capturé un grand nombre de chars Matilda.
Certains d’entre eux ont été utilisés contre leur ancien propriétaire dans des engagements ultérieurs, mais d’autres ont apparemment été enterrés
et utilisés comme points forts improvisés dans la ligne défensive autour du col de Halfaya et de Capuzzo.
Cet expédient aurait pu être adopté parce que les Matilda avaient été endommagées de manière irréparable, mais c’était peut-être aussi parce que les Allemands n’avaient pas assez
de diesel pour faire fonctionner les chars – leurs propres véhicules fonctionnaient à l’essence. La nature des combats et l’environnement désertique rigoureux
ont également sans aucun doute influencé la décision d’utiliser les chars en position de defense enterre plutôt que de construire un abri en béton.
Creuser était relativement rapide et ne nécessitait que des hommes et des pelles.


Une tourelle de char britannique Matilda II qui a été capturé par les Allemands dans les combats en Afrique du Nord et mis en place au col de Halfaya.
Deux soldats britanniques retirent les munitions inutilisées.







Rommel en Lybie inspecte une tourelle de Matilda II




Rare,un Cruiser Mk IV (A13 mark II) enterre en Afrique du nord

Etonnant tous ces "recyclages"...

Français

En mai 1940, lorsque Hitler lança son attaque à l’ouest, la France put déployer plus de 3 000 chars de conception variée (à l’exclusion des véhicules d’instruction
ou expérimentaux et des véhicules qui avaient été mis en veilleuse). Un certain nombre de ces chars ont été détruits au cours de la campagne d’un mois avant que la France
ne se rende finalement, mais beaucoup d’autres ont été capturés intacts.
Ceux-ci ont été évalués et, malgré l’effondrement précipité des forces françaises, il a été reconnu qu’un certain nombre de chars étaient aussi bons, sinon meilleurs,
que leurs homologues allemands.
Ces chars étaient, avec quelques modifications (par exemple, le remplacement de la trappe semi-sphérique des commandants par une trappe fendue en commun
avec d’autres modèles allemands) absorbés dans des unités de deuxième ligne et utilisés pour des tâches de sécurité intérieure.
Cela garantissait que le pilier des divisions Panzer n’était pas détourné vers des tâches secondaires, mais était disponible pour la prochaine opération
- l’invasion de la Grande-Bretagne.

L’échec de la Luftwaffe de Göring à vaincre la RAF lors de la bataille d’Angleterre a conduit au report et finalement à l’annulation de l’opération Seelöwe (Sealion)
et Hitler a tourné son attention vers l’est. Malgré les succès en Pologne et à l’Ouest, cette décision provoqua une certaine inquiétude parmi
le haut commandement allemand, notamment parce que la Grande Armée conquérante de Napoléon s’était débloquée en Russie un peu plus de cent ans plus tôt.
Hitler n’a pas été influencé par ces préoccupations et a soutenu que « vous n’aviez qu’à enfoncer la porte et tout l’édifice pourri [du régime communiste]
s’effondrerait ». Persauvé mais pas convaincu, le Haut Commandement poursuivit ses plans pour l’opération Barbarossa, mais il était clair que si la Wehrmacht
devait l’emporter, toutes les ressources disponibles, y compris le matériel capturé, devraient être utilisées.
Déjà les meilleurs chars français capturés avaient été assimilés, mais le reste était considéré comme lourd et lent, conçu comme il l’avait été pour le soutien
de l’infanterie plutôt que pour la guerre éclair, ou étaient, comme le FT17 de la Première Guerre mondiale, largement obsolètes.
En tant que tels, beaucoup ont vu leurs tourelles retirées et ont été transformées en tracteurs de munitions ou en véhicules de formation des conducteurs
ou ont été modifiés pour monter des canons antichars plus grands ou des obusiers de campagne légers.
Cela a libéré un grand nombre de tourelles qui ont été mises en magasin, mais qui allaient bientôt connaître une nouvelle vie en tant que points forts improvisés.

On ne sait pas exactement combien de tourelles françaises ont été utilisées de cette manière, mais près de 300 sont citées comme étant disponibles pour utilisation.
La majorité d’entre eux ont été pris de la Renault FT17, la Renault R35 et la Hotchkiss H35, toutes deux équipées de la tourelle APX R.
Un nombre limité de tourelles ont également été prises sur les chars Somua S35 et Char B1 bis et 41 autres tourelles de divers autres modèles étaient disponibles
pour être installées comme fortifications fixes, bien que des sources officielles aient déclaré qu’aucune d’entre elles n’avait été libérée pour utilisation.

Les tourelles qui ont été libérées ont été utilisées exclusivement le long du mur de l’Atlantique et ont été utilisées en grande partie inchangées.
Certes, ils ont généralement conservé leur armement d’origine, bien que la désignation ait été modifiée pour s’aligner plus étroitement sur la nomenclature allemande .
Les tourelles étaient parfois montées sur des abris dérivés de la Bauform 67 et en effet une conception standard (Bauform 235) a été développée pour la Renault R35,
bien qu’il ne soit pas clair si des dessins ont été achevés ou des structures construites.

Habituellement, les tourelles françaises étaient montées sur des positions non standard qui étaient construites selon les instructions locales émises
par l’Inspekteur für die Landesbefestigung West.
Il y avait une conception de base en forme de U et des variations ou, à l’occasion, le char entier était simplement enterré dans son intégralité afin que seule la tourelle
soit visible. Un compromis entre cela et un abri complet en béton a également été développé et, à bien des égards, était similaire à l’expédient adopté
par les Français dans la ligne Maginot.
La coque d’un FT17, moins son train de roulement, a été enterrée dans le sol et enfermée dans du béton.
Les tourelles françaises ont également été intégrées dans des bunkers plus grands tels que le Doppelschartenstand monté sur un KwK de 5 cm.
Enfin, dans une dernière tentative désespérée de dissuader une éventuelle invasion, des chars ont simplement été stationnés sur la côte.


Abri en forme de U – Tourelle APXR française montée sur un abri en béton armé.

Curieux nom encore une fois, la tourelle française se nomme APXR, les lunettes de visées pour MAS se nomment APX.
J'aimerai bien connaitre l'origine, il doit forcément y avoir une origine et aussi une relation.

Tourelle de FT-17
Autre désignation : F.Pz.DT4807

Le char léger Renault FT a été développé pendant la Première Guerre mondiale et monté de manière unique sur une tourelle entièrement traversable.
Son design innovant et sa petite taille signifiaient qu’il était produit en grand nombre et exporté dans le monde entier et était largement copié.
Pendant l’entre-deux-guerres, le FT17 a été progressivement retiré du service dans l’armée française et, comme on l’a vu, un certain nombre de tourelles ont été utilisées
pour renforcer les défenses de la ligne Maginot.
Pourtant, même au début de la Seconde Guerre mondiale, 536 chars FT-17 étaient encore utilisés pour équiper les unités blindées françaises et certains ont participé
aux combats de mai 1940.(17) 1 168 autres chars dans divers états de réparation étaient en magasin ou utilisés pour la protection des aérodromes et ont été capturés par les Allemands lorsque la France a capitulé. Ceux qui étaient utilisables ont été utilisés pour des tâches de deuxième ligne dans la France occupée
et les îles anglo-normandes, le reste étant disponible pour renforcer le mur de l’Atlantique.

Tourelle de FT-17 equipee d origine d un canon de 37mm







Dès avril 1941, il est décidé d’utiliser 100 tourelles de FT-17 mm pour la défense des côtes françaises.
Le nombre finalement installé a sans doute dépassé ce chiffre car pas moins de 80 tourelles ont été installées dans les seules îles anglo-normandes.
Juste avant l’invasion alliée en mai 1944, 60 autres tourelles étaient encore détaillées comme étant disponibles (bien que, de manière confuse, à la lumière
du nombre important déjà utilisé, aucune n’ait été citée comme ayant été libérée).

Les tourelles étaient montées sur des abris construits à cet effet, ou parfois une coque dépouillée avec une tourelle était enterrée dans le sol et encastrée dans du béton. Exceptionnellement, l’ensemble du char était simplement enterré dans le sol de sorte que seule la tourelle était visible, ou, à l’occasion, les chars étaient simplement
positionnés à des endroits clés et agissaient comme des points forts improvisés.
Les deux types de tourelle ont été utilisés sur les différents abris – la tourelle moulée et la conception octogonale rivetée – qui étaient équipés soit du canon SA 37 mm
soit de la mitrailleuse Reibel modèle 7,5 mm.
Exceptionnellement, certaines tourelles ont été équipées de nouvelles plaques avant afin que la MG34 ou MG42 allemande puisse être montée

FT-17 a mitrailleuse Reibel




FT-17 a mitrailleuse allemande MG 34