La Bataille de Shumshu

La bataille de Shumshu a été la première étape de l'invasion des îles Kouriles par l'Union soviétique  en août-septembre 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale.
Elle a eu lieu du 18 au 23 août 1945 et a été la seule grande bataille de la campagne soviétique dans les îles Kouriles et l'une des dernières batailles de la guerre.





Comme Staline l'avait promis, l'Union soviétique a déclaré la guerre au Japon le 8 août 1945, exactement trois mois après la capitulation de l'Allemagne,
et a commencé une offensive contre les forces japonaises en Asie du Nord-Est le lendemain.
En août, les forces soviétiques ont attaqué les forces japonaises dans l'État fantoche du Mandchoukouo en Mandchourie, dans la province japonaise de Karafuto
dans la moitié sud de l'île de Sakhaline et la moitié nord de la Corée, une possession japonaise à l'époque.
Un autre objectif soviétique pendant l'offensive était l'occupation des îles Kouriles.

Le 15 août 1945, le commandant en chef des forces armées soviétiques en Extrême-Orient soviétique, le maréchal de l'Union soviétique Aleksandr M. Vasilevsky,
a ordonné au commandant Maksim A. Purkayev, commandant du deuxième front extrême-oriental de l'armée soviétique, et le commandant de la flotte de l'océan Pacifique
de la marine soviétique, l'amiral Ivan S. Yumashev, pour faire le premier pas dans la conquête des îles Kouriles en occupant les îles de Shumshu et Paramushiro
à l'extrémité nord de l'archipel, juste à la pointe sud de l'archipel la péninsule du Kamchatka en Union soviétique.
Les forces soviétiques devaient d'abord prendre Shumshu, puis Paramushiro; avec ces deux îles sous contrôle, le reste de la chaîne d'îles,
qui n'était que légèrement maintenu, tomberait facilement.

Purkayev et Yumashev ont placé le commandant de la zone de défense du Kamtchatka de l'armée soviétique, le général AR Gnechko, et le commandant de la base navale
de Petropavlovsk-Kamchatsky, capitaine du 1er rang Dmitri G. Ponomarev, en charge de l'opération Shumshu, avec Gnechko au commandement général .
Gnechko et Pomomarev ont reçu l'ordre de rassembler une force d'assaut des forces disponibles localement sur la péninsule du Kamtchatka et de debarquer sur Shumshu
dans les 48 heures.

La 91e division de l'armée impériale japonaise a mis en garnison à la fois Shumshu et Paramushiro à proximité, avec environ 8 500 soldats à Shumshu et 15 000 autres soldats
à Paramushiro.
Contre cette force, Gnechko a été en mesure de déployer deux divisions de fusiliers renforcées de l'armée soviétique et un bataillon d'infanterie navale soviétique
avec un total combiné de 8824 officiers et hommes et une force opérationnelle navale de 64 petits navires et embarcations pour les transporter à Shumshu.
Les Soviétiques n'avaient pas de chars et pas de grands navires de guerre à engager pour l'opération, mais bénéficiaient d'un avantage dans l'artillerie et les mortiers.

La 91e division japonaise a été déployée dans les îles Kouriles du Nord.
Shimushu

73e brigade d'infanterie [mjr. gen. Iwao Sugino]
2nd Independent Tank Company (déployée au 11th TR)
1re unité d'artillerie de la 91e division
2e Unite d'artillerie de la 91e Division
Unité du génie de la 91e division
54e Air Regiment (4 avions Oscars)


11e Tank Regiment
20 chars modifies type 97
19 chars type 97 standart
25 chars légers de type 95


Nechko et Ponomarev ont évalué le calendrier difficile, concluant que le mouvement d'une force sur les 170 milles marins (310 kms) de Petropavlovsk-Kamchatsky à Shumshu
dans les eaux les plus brumeuses du monde prendrait lui-même 24 heures, ne leur laissant que 24 heures pour constituer une force d'assaut s'ils devaient satisfaire
à l'exigence de debarquer sur Shumshu avant le soir du 17 août 1945, comme ordonné.
Gnechko a demandé et reçu un report de 24 heures, qui a déplacé l'exigence de debarquement au plus tard dans la soirée du 18 août 1945.

Bien que les rapports des services de renseignement soviétiques indiquent que les troupes japonaises à Shumshu étaient démoralisées par l'annonce de l'empereur japonais Hirohito
le 15 août 1945 que le Japon avait l'intention de se rendre, Gnechko pensait que l'avantage japonais en nombre pourrait mettre l'opération en danger.
Le mauvais temps chronique dans la région a limité la capacité des avions soviétiques à effectuer des reconnaissances ou à fournir un soutien à un debarquement,
mais ils ont été chargés d'attaquer la base navale de Paramushiro pour empecher les renforts japonais tentant d'aider Shumshu .
Gnechko craignait également que sa force ne dispose pas d'un soutien suffisant en artillerie et en tirs navals pour son attaque initial.
Les navires de la force de débarquement avaient peu de gros canons - le plus grand d'entre eux, le dragueur de mines Okhotsk, n'avait qu'un seul canon de 130 mm
et deux canons de 76,2 mm  - et il doutait de la capacité de la marine soviétique a fournir suffisamment de tirs pour contrer l'artillerie côtière japonaise;
en outre, lui et Ponomarev doutaient de la capacité des petits navires disponibles à rester sur place et à fournir un bombardement côtier efficace
tout en étant sous le feu des batteries côtières japonaises et en combattant les forts courants dans le premier détroit de Kourile.

Navire de soutien sovietique dans le detroit

Citation :

Les Soviétiques n'avaient pas de chars et pas de grands navires de guerre à engager pour l'opération, mais bénéficiaient d'un avantage dans l'artillerie et les mortiers.

Et au niveau de l'aviation certainement...

Gnechko prévoyait de s'appuyer sur quatre canons de 130 mm sur le cap Lopatka à la pointe sud de la péninsule du Kamchatka pour fournir un soutien d'artillerie supplémentaire
en tirant de 12 kms  à travers le premier détroit de Kuril contre des cibles sur Shumshu, mais il jugeait essentiel que l'infanterie soviétique établisse rapidement
une tête de pont suffisamment profonde et sûre pour permettre aux navires soviétiques de décharger de l'artillerie et des mortiers à Shumshu même;
il croyait que c'etait seulement alors que l'avantage soviétique en artillerie commencerait à s'exprimer.
Cependant, les forces terrestres soviétiques à engager n'avaient que peu ou pas d'expérience dans la guerre amphibie et peu de temps pour se familiariser avec l ile de Shumshu ,
ce qui menaçait également la capacité soviétique à établir la tête de pont nécessaire.
Gnechko espérait qu'en concentrant la force de débarquement dans une attaque concentrée sur une petite zone, il pourrait surmonter ces difficultés et établir une tête de pont
sécurisée sur laquelle les Soviétiques pourraient déployer rapidement de l'artillerie et des mortiers.

Du côté japonais, la 91e division d'infanterie ne s'attendait pas à une attaque soviétique. Cependant, les Kurils étaient une possession japonaise depuis 1875,
et les forces japonaises les avaient garnis de defenses tout au long de la Seconde Guerre mondiale, leur donnant une grande familiarité avec le terrain.
L ile de Paramushiro, à proximité, avait été la principale base japonaise du Pacifique Nord pendant la guerre, et l'artillerie côtière japonaise était placée pour se défendre
contre les attaques amphibies contre Shumshu. Les forces japonaises combattant les Soviétiques ailleurs en Asie du Nord-Est avaient démontré leur capacité à mettre en place
une défense énergique, malgré l'intention annoncée du Japon de se rendre et la cessation des hostilités avec les autres Alliés à partir du 15 août 1945 .


Débarquements

La force de debarquement soviétique a quitté Petropavlovsk-Kamchatsky à 17 heures le 17 août 1945 et, après un voyage de 21 heures,
est arrivée dans le premier détroit de Kourile à 2 heures le 18 août 1945 et a pris position pour le débarquement à Shumshu.
La première vague d'environ 1 000 fantassins navals débarqua à 4 h 30 le 18 août 1945.
Complètement surpris, les Japonais montrèrent une défense désorganisée, mais les Soviétiques furent incapables d'exploiter cela correctement;
inexpérimentés dans les débarquements amphibies, les fantassins navals se sont livrés à des avances non coordonnées à l'intérieur des terres au lieu de se concentrer
sur l'objectif principal d'établir une tête de pont sécurisée d'une profondeur suffisante pour amener l'artillerie et les mortiers à terre.


Debarquement d artillerie (canon 130mm)





À 5 h 30, les Japonais qui avaient des mitrailleuses dans des casemates ont commencé à faire de lourdes pertes aux Soviétiques.
Les Soviétiques ont également mis trop de temps à commencer leurs assauts contre les positions d'artillerie côtière japonaise, que les Japonais ont défendues avec acharnement.
À 6 h, certaines unités soviétiques de la première vague ont finalement tenté d'attaquer les batteries japonaises du cap Kokutan, mais elles étaient trop nombreuses
pour briser les défenses.
Les Soviétiques ont repoussé une contre-attaque de l'infanterie japonaise et de leurs 20 chars de soutien, détruisant 15 des chars, puis ont chargé les hauteurs
vers les sites d'artillerie, mais ont été repoussés près du sommet.





L'artillerie côtière japonaise a rapidement trouvé la portée contre les navires soviétiques. Presque totalement dépourvue de communication radio avec les troupes à terre,
les tentatives des navires soviétiques de soutenir les tirs navals étaient inefficaces.
Lorsque la deuxième vague soviétique s'est dirigée vers le rivage à 5 h 30, dirigée par 16 navires ex-États-Unis -Grand vaisseau de débarquement d'infanterie de la Marine LCI (L)
- désormais redésigné comme desantiye suda) (DS, ou «navire de débarquement») - L'artillerie japonaise a lancé des tirs nourris contre eux.
Au moment où il avait fini de décharger la deuxième vague à 9 heures, les tirs d'artillerie japonaise avaient détruit cinq navires de débarquement
- DS-1 (ex-USS LCI (L) -672), DS-5 (ex-USS LCI (L) -525 ), DS-9 (ex-USS LCI (L) -554), DS-43 (ex-USS LCI (L) -943) et DS-47 (ex-USS LCI (L) -671).


Le DS-5 endommage encore flottant




Le DS-9 (ex-USS LCI (L) 554 incendiée échouée et abandonnée sur l'île de Shumshu, il semble que la plupart de l'équipage du DS-9 ait pu être tué au cours de cette action.





Le DS-48 ex USS LCI(L)-551 a bien reussi sa mission et a debarque ses hommes sur la plage




La deuxième vague soviétique est venue à terre sans son artillerie et ses mortiers et avec peu de ses radios.
À 9 h 10, les forces soviétiques à Shumshu - qui ont grandement besoin de renforts et de fournitures - ont finalement établi un contact radio avec les navires au large
et avec les quatre canons du cap Lopatka. Les tirs du cap Lopatka ont été particulièrement efficaces et les troupes soviétiques ont résisté aux contre-attaques japonaises répétées.

Dans l'après-midi, avec l'amélioration des conditions météorologiques, les avions soviétiques ont commencé à attaquer la base navale de Paramushiro pour empêcher
les renforts japonais d'atteindre Shumshu, et les Soviétiques avaient établi de bonnes communications entre leurs troupes à terre, les navires d'appui aux tirs
et les avions soviétiques, qui se sont combinés pour infliger de lourdes pertes aux Japonais qui contre-attaquent.

Au soir du 18 août 1945, les Soviétiques avaient établi une tête de pont de 4 kms de large et de 5 à 6 kms de profondeur et avaient réussi à ramener de l'artillerie
et des mortiers à terre.

Ces combats coûteux sont une raison de plus que, même 75 ans après, les Russes n'aient pas envie de rendre les Kouriles...

Au cours d'une série d'attaques dans la nuit du 18 au 19 août 1945, les Soviétiques ont anéanti la plupart des défenses des batteries côtières japonaises
et Gnechko a fait des plans pour mettre fin à toute résistance japonaise sur Shumshu le 19 août.
L'artillerie lourde soviétique est arrivée à terre le matin du 19 août et de petits groupes de Japonais ont commencé à se rendre.


l aerodrome de Kataoka bombarde







À 9 h, un envoyé japonais a informé les Soviétiques que la 91e division d'infanterie avait reçu l'ordre du commandement supérieur de cesser les hostilités à 16 h.
Les forces japonaises sur Shumshu, Paramushiro et Onekotan ont signé un accord de reddition inconditionnelle à 18h00 le 19 août 1945.
Cependant, les combats sur Shumshu ont continué à éclater jusqu'au 23 août 1945, lorsque les derniers Japonais de l'île se sont finalement rendus.


Prisonniers japonais




Les ruines du phare de l ile




La bataille de Shumshu fut la seule bataille entre les Soviétiques et les Japonais en août-septembre 1945 au cours de laquelle les pertes soviétiques
dépassèrent celles des Japonais.
Les Soviétiques ont subi 1 567 pertes - 516 tués ou disparus et 1 051 blessés - et la perte de cinq navires de débarquement, tandis que les pertes japonaises
ont totalisé 1 018 pertes - 256 tués et 762 autres blessés .
Plus tard, des officiers soviétiques ont souvent déclaré que l'opération montrait la difficulté des invasions amphibies en territoire ennemi,le manqué des moyens soviétiques et
de l'inexpérience de la guerre amphibie, et ont cité la douloureuse experience à Shumshu comme une raison pour ne pas envahir l'île d'Hokkaido dans les îles japonaises.

Ce canon japonais de 150mm Type 96 capture fait office de lieu de reunion pour les officiers et les troupes sovietiques




Avec les iles de Shumshu et Paramushiro sous contrôle soviétique, le reste de la chaîne des 'îles Kuril, beaucoup plus légèrement détenue par les forces japonaises,
tomba facilement aux mains des forces soviétiques.
Les Soviétiques ont achevé leur occupation des Kouriles le 5 septembre 1945 en laissant derriere eux un impressionnant lots d epaves japonaises.

Des chars japonais detruits (chars légers "Ha-Go", type 95) du 11th Tank Regiment sur les pentes de la colline 171 sur l'île de Shumshu (îles Kouriles).
Photo prise depuis la colline 165.À la hauteur opposée se trouve le radar japonais de type Tachi-6.




L autre versant





Troupes sovietiques posant devant un char japonais detruit




2 canons de 75mm captures

Lorsque les Soviétiques ont attaqué Shimushu, les forces japonaises sur l'île étaient préparées au désarmement.
Ils ont été embarrassés par l'invasion soviétique, mais ont décidé de se battre pour se protéger. Ils ont combattu vigoureusement contre les soldats soviétiques
débarqués sur la plage de Shimushu.
Le 11th Tank Regiment compose d une quarantaine de chars a également attaqué les forces soviétiques.
Les soldats soviétiques ont tiré sur les chars japonais avec des canons PTRS-41, qui ont été déchargés sur la plage à la hâte.







Alors qu'un brouillard s'est accumulé sur la plage, les tanks ont eu du mal à trouver d ou venaient les tirs enemis.
Un combat rapproché a été mené pendant plus de deux heures et les deux parties ont subi de lourdes pertes.
À la fin du combat, il y avait 21 chars détruits et plus d'une centaine de soldats soviétiques morts sur la plage.
Le 20 août, le Japon et les Soviétiques ont conclu un accord de cessez-le-feu.
La bataille sur l'île de Shimushu était la dernière bataille pour les chars impériaux japonais.

Les epaves
Char Chi-Ha Type 97-1945




2011





Le meme char en 1945




2011

Sûr qu'il y a encore d'autres épaves, vestiges de cette bataille.
Les photos des soldats soviétiques, où on les voit laisser apparaitre la chemise rayée blanc/bleu ds troupes de marine.
C'est toujours l'usage dans ce corps, notamment quand on les voit aux défilés du 09 Mai...

Type 97 -1980

Type 97 -1980







Type 97 -1980

Une région qui fait pas vraiment penser à un champ de bataille, surtout à l'époque où on été prises les photos...

Type 97-

2010





Type 97




le dernier sur la zone

Canon japonais 150mm
1945




Le canon japonais de 150 mm de type 96 a ete capturé sur la pente de la colline.
Sur les cartes modernes, les quatre collines de cette région de l'île de Shumshu ont le même nom - «Hill 171».
Le canon appartenait à la 5e compagnie et faisait partie du deuxième bataillon d'artillerie du régiment de forteresse kurile de la 91e division d'infanterie japonaise,
le commandant de division, le colonel Moto Sakaguchi.
Au total, la compagnie possédait quatre canons de ce type, deux situés sur Shumshu et deux sur l'île de Paramushir -dirigés vers Shumshu depuis l'artillerie lourde de la forteresse Shimonoseki.
Lors du débarquement sovietique sur l'île de Shumshu, le canon de la photo a tire 61 obus sur des navires soviétiques dans le détroit et sur la batterie côtière de la station
de métro Lopatka (presqu ile de Kamchatka).
Chef de piece -Lieutenant Yoshitake Kunio .







Le meme aujourd hui




Un autre canon de 150mm

Pour l'avant dernier, lui manque qques attributs, mais on le reconnait.
Une simple cuve en terre, sans pouvoir bouger la pièce de son socle en béton  , un canon repéré est un canon détruit, sûrement ce qui a du se passer...

Precision debarquement sovietique

Contrairement à leurs alliés occidentaux, les Soviétiques manquaient de bateaux spécialisés pour les débarquements amphibies sur les plages défendues.
Mais dans le cadre du projet Hula, les États-Unis ont secrètement transféré 149 navires à la marine soviétique via Cold Bay, en Alaska - et formé 12000 membres
du personnel soviétique à leur utilisation.
Cela incluait 30 Landing Craft Infantry: des navires à faible tirant d'eau de 48 mètres de long capables de déposer 200 soldats directement sur une plage non préparée.
La flotte amphibie soviétique a finalement rassemblé 62 navires, dont 16 LCI, pour transporter 8 821 soldats de la 101st Rifle Division et un bataillon d'infanterie navale.
La force manquait de chars et n'avait que le dragueur de mines Okhotsk pour fournir un appui-feu lourd avec son canon de 130 millimètres.

Cependant, il y avait quatre batteries côtières de 130 millimètres à portée de l'île Shumshu sur la péninsule du Kamchatka pour fournir un soutien d'artillerie.
En outre, la 128th Composite Aviation Division apporterait son aide avec 78 avions de combat, dont deux régiments de chasseurs américains P-63 Kingcobra,
ainsi qu'un régiment mixte de bombardiers SB-2, Il-4 et A-20 Havoc.


A-20 Havoc




Les Kurils étaient notoirement brumeux et les Soviétiques avaient peu de possibilités d'effectuer des reconnaissances.
La force amphibie a mis les voiles tôt le 17 août et à 2 h 30 le lendemain matin, la première vague d'infanterie navale a frappé la plage de Takeda sur l'île plate
et balayée par le vent de Shumshu.

Les Japonais ont été complètement pris par surprise à cause du brouillard et n'ont pas pu déterminer dans un premier temps quel pays les attaquait.
Cependant, les défenses sur Shumshu et dans les environs de Paramushiro étaient considérables, y compris des batteries côtières de 149 et 105 millimètres dans des emplacements
en béton, 64 chars du onzième régiment de chars et 8 500 soldats de la 91e division d'infanterie japonaise.


Bunker en 2010




Les marins soviétiques inexpérimentés n'ont pas réussi à capturer les emplacements japonais clés assez rapidement, et les troupes de la 91e Division ont rapidement occupé
les formidables fortifications de l'île.
Des tirs d'artillerie japonaise et des tirs de mitrailleuses ont épinglé la vague soviétique de suivi sur la plage, tandis que des batteries lourdes ont commencé à exploser
la flotte assemblée.
Des chasseurs japonais Ki-43 Hayabusa et des bombardiers-torpilleurs B5N Tenzan se précipitèrent pour attaquer, bien que plusieurs furent détruits par des flaks navals.

À 9 h 00, cinq des LCI cruciaux avaient été coulés, dont un transportant un quartier général régimentaire.
La deuxième vague n'a pas été en mesure de débarquer des armes lourdes indispensables.
Les troupes sur le rivage n'ont pas pu demander de soutien aérien ou d'artillerie, ayant perdu toutes leurs radios.

Epaves LCI sur la plage




Cape Kotomari.
À gauche se trouve un pétrolier soviétique «Mariupol».
Le pétrolier «Mariupol» était utilisé par les Japonais comme batterie antiaérienne: en plus des armes qui s'y trouvaient (un canon de 102 mm, un canon de 76,2 mm et
quatre canons de 20 mm), les Japonais ont placé une douzaine de canons antiaériens dessus, soi-disant canons de 8 cm de type 3.

Citation :

À gauche se trouve un pétrolier soviétique «Mariupol».
Le pétrolier «Mariupol» était utilisé par les Japonais comme batterie antiaérienne: en plus des armes qui s'y trouvaient (un canon de 102 mm, un canon de 76,2 mm et
quatre canons de 20 mm), les Japonais ont placé une douzaine de canons antiaériens dessus, soi-disant canons de 8 cm de type 3.

Pourquoi ou comment les Japs ont-ils récupéré ce navire ? ...

J ai eu beau chercher sur le net,j ai rien trouve

Pendant ce temps, les chars du 11e régiment du colonel Takeda Sueo sont intervenus pour contre-attaquer la tête de pont soviétique.
Au début, une compagnie de 11 chars légers de type 95 Ha-Go armés de petits canons de 37 millimètres se précipita au combat.
Les Soviétiques n'avaient que quatre canons de 45 millimètres pour riposter - mais des dizaines de fusils antichars de 14,5 millimètres.
Ils se sont révélés efficaces contre les blindes japonais à armure mince, en éliminant sept chars.
Pourtant, les autres chars ont repoussé les troupes soviétiques vers le mont Severnaya, où ils se sont retrenches dans des positions japonaises abandonnées.
Le colonel Takeda était alors arrivé avec 20 à 30 chars moyens de type 97 Chi-Ha plus costauds.
Les chars de Takeda chargèrent entre les crêtes de deux collines, faisant tirer leurs canons de 47 millimètres alors que des obus antichars soviets frappaient leur armure.

Les tranchees antichars japonaise de nos jours en vue aerienne




Dans un mémoire de 1969, le major soviétique Shutov a rappelé les derniers moments de Takeda:
«Les chars se sont formés et ont chargé vers nous. Sur l'un d'eux, bannière à la main, se trouvait un officier japonais. Nous nous sommes préparés à dévier la contre-attaque.
Je pouvais voir la grimace sur le visage de l'officier. J'appuie sur la gâchette de la mitraillette. L'officier tombe, la bannière tombe avec lui. Un instant plus tard, son char s'arrête. »

L'infanterie soviétique a eu recours à des tactiques d'attaque suicidaire pour détruire les véhicules blindés avec des grenades antichars - comme en témoignent plusieurs citations
de médailles posthumes. En deux heures de combats acharnés, 21 à 27 chars ont été détruits.
Les épaves rouillées restent sur Shumshu à ce jour.





Dans l'après-midi, la force du debarquement a rétabli les communications radio, permettant aux batteries côtières et aux avions de guerre de pilonner les emplacements japonais.
Les marines soviétiques ont construit une jetée temporaire permettant de décharger l'artillerie lourde et de rejoindre le combat.
Dans la soirée, l'infanterie de l'Armée rouge a profité de l'obscurité pour se glisser près des casemates japonaises et les attaquer, nettoyant les défenses surplombant la tête de pont.

Le lendemain, des bombardements d'artillerie lourde ouvrent la voie à une nouvelle avancée soviétique. Mais la résistance japonaise a continué et un avion kamikaze a coulé
le dragueur de mines KT-152. Mais le général Fusaki, conscient des ordres de Tokyo, a envoyé un message pour annoncer son désir de se rendre.
L'offre a été acceptée, mettant fin aux combats à 18 heures.
Mais lorsque des navires soviétiques se sont approchés de l'aérodrome de Kataoka le lendemain matin, les troupes japonaises ont ouvert le feu avec des obusiers de 75 millimètres, frappant l'Okhotsk et le patrouilleur Kirov. Les forces soviétiques ont repris sporadiquement des bombardements aériens et d'artillerie jusqu'au 23 août
lorsque la dernière garnison a finalement capitulé.

Aérodrome de Kataoka




La piste abandonnee aujourd hui




Puis, jusqu'au 1er septembre, des détachements soviétiques ont effectué des debarquements amphibies successifs dans les îles Kouriles du sud.
Sur chaque île, les forces japonaises capitulent pacifiquement.

L'armée et la marine soviétiques combinées ont perdu plus de 800 morts et 1 400 blessés lors de la bataille de Shumshu, contre 370 morts et 700 blessés japonais.
Cela en fait la seule bataille dans laquelle les Soviétiques ont subi des pertes plus lourdes que les Japonais.
Les 17 000 résidents civils japonais des Kurils ont été déportés, tandis que les troupes japonaises capturées ont été internées en Sibérie et employées dans des camps
de travaux forcés.
Les derniers survivants sont revenus en 1950.

source
warisboring.com

Incroyable le nombre de vestiges subsistant dans cette région.
La photo aérienne des tranchées !...
Valoriser tout ça pour le touriste serait peut-être une bonne idée...

Comme pour les iles Aleoutiennes,les iles Kouriles sont difficiles a visiter et il n y a aucune infrastructure pour les touristes.

Chars amphibies japonais de type 2 «Ka-Mi» capturés sur l'île de Shumshu pres de l aerodrome par l'Armée rouge.
Sur les îles de Paramushir et Shumshu étaient basés deux bataillons de marines japonais (ricusentai), qui avaient 16 chars de type 2 «Ka-Mi».

Materiels captures intacts







Les chars restants de la 11e regiment qui n ont pas participe a la bataille captures eux aussi.

Citation :

Comme pour les iles Aleoutiennes,les iles Kouriles sont difficiles a visiter et il n y a aucune infrastructure pour les touristes.

C'est peut-être aussi pour ça que tout est resté dans le jus...
Sinon, curieux ces chars amphibies Japs.
Il en reste, par exemple au musée de Kubinka ? ...

En 1945, l'Union soviétique a également testé des chars japonais capturés qui ont été saisis après l'invasion soviétique rapide de la Mandchourie, du sud de Sakhaline,
des îles Kouriles, du nord de la Chine et du nord de la Corée. (Il s'agit notamment du char léger Ha-Go de type 95, du char léger Ke-Nu de type 4, du char léger amphibie Ka-Mi
de type 2 (qui possède tous ses pontons et dispositifs de flottaison), et du Ri-Ki de type 95 véhicule de grue (un véhicule de génie de combat), entre autres types.)


Kubinka- Type 2 Ka-mi




Type 95-Ha-go





Type 97-Chi-ha

Ah ben oui ! et de plus superbement restaurés...

Epave d un P-63 kingcobra soviet -moteur derriere le pilote-







Epave d un PV-1 americain