| | Des mercenaires au passé chargé. | |
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carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 17:52 | |
| Des mercenaires ayant eu un passé extrêmement chargé. Des gens qu'ils ont côtoyé, vu, tué, ou plutôt assassiné ! Sans ordre préférentiel : Jean Schramme Jean Schramme (25 mars 1929, Bruges, Belgique - 14 décembre 1988, Rondonopolis, Brésil), surnommé "Black Jack", est un chef de mercenaires belges au Congo ex-belge. Jean Schramme s'installe à l'âge de dix-huit ans au Congo, où il dirige une plantation. Il traite bien ses employés, qui forment une milice à ses ordres. Il ne quitte pas le Congo lors de l'indépendance du pays, en 1960. Il s'implique dans les guerres civiles du Congo, avec l'aide de ses miliciens, et abandonne sa plantation. Ainsi, en 1961, il participe au coup d'État de Moïse Tshombé contre Mobutu, en collaboration avec les mercenaires de Bob Denard. Le putsch est un désastre, les populations de Kinshasa restant fidèles au président. Schramme, qui a rang de colonel dans l'armée katangaise, fait retraite vers l'Est, à Stanleyville (aujourd'hui Kisangani), puis vers Bukavu, à la frontière rwandaise, qu'il occupe le 10 août. Là, son armée composée de cent vingt-trois mercenaires et de six cents gendarmes katangais affronte du 29 octobre au 5 novembre 1967 les troupes de l'Armée nationale congolaise, vingt fois supérieure en nombre, commandée par le général Léopold Massiala. Pliant sous le nombre, manquant de munitions, lachée par Bob Denard, épaulée par des soldats katangais complètement épuisés, l'armée de Schramme se replie au Rwanda, où elle est démobilisée. Schramme et certains de ses compagnons retournent en Belgique le 28 avril 1968. En 1986, il est condamné par contumace à vingt ans de prison pour l'exécution d'un homme d'affaires, Maurice Quintin. Ses 3 filles mirent presque vingt ans à le faire comparaître pour l'assassinat de leur père. C'est un des compagnons mercenaire de Jean Schramme qui l'a dénoncé à la justice belge à l'époque (1968). Peu après son arrestation, Schramme, malgré ses aveux, aura la possibilité d'échapper à la justice et de s'enfuir au Brésil, d'où il ne sera jamais extradé. Lors de son procès, 19 ans après, il était évident que le sujet était encore "politiquement sensible". Le colonel Puren, ancien soldat au service des renseignements sud-africains, a rectifié le portrait que Jean Schramme faisait de Maurice Quintin, le traitant d'espion et de traître pour justifier son meurtre. De toute évidence, deux façons de voir et d'agir s'opposaient au sein du gouvernement belge de l'époque : les personnes plutôt pro-mobutistes et celles plus en faveur de Tshombé. Les filles de Maurice Quintin apprirent grâce au procès que leur père était en fait agent au service du gouvernement belge (pro-tshombiste). Beaucoup de coloniaux belges en 1968 n'ont pas condamné ce meurtre ou ont pris le parti de Jean Schramme car il avait défendu leurs biens et propriétés dans la région de Bukavu. Ce n'est que lors du procès que l'on a mis en lumière le fait qu'il avait abattu Maurice Quintin d'une balle dans le dos, car il craignait pour sa sécurité et avait acquis l'habitude, de par sa position de seul chef militaire belge sur le terrain, d'un certain droit de vie et de mort sur tous1. Il meurt en 1988. | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:00 | |
| Mike Hoare Thomas Michael Hoare (né le 17 mars 1919 à Calcutta (Raj britannique) et mort le 2 février 2020 à Durban (Afrique du Sud)1), dit Mike Hoare ou Mad Mike, est un chef mercenaire irlandais. Ancien capitaine de chars dans l'armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale et connu pour ses batailles en Afrique (au Congo-Kinshasa notamment) et une tentative de coup d'État aux Seychelles dans les années 1960 et 1970, il est l'auteur de récits autobiographiques. Mike Hoare est né le jour de la Saint Patrick à Calcutta (Raj britannique) de parents irlandais. Son père était pilote de rivière. À l'âge de huit ans, il a été envoyé à l'école en Angleterre au Margate College, puis a commencé une formation en comptabilité et, comme il n'a pas pu aller à Sandhurst, il rejoint l'armée territoriale. À l'âge de 20 ans, il rejoint les London Irish Rifles au début de la Seconde Guerre mondiale, puis il rejoint le 2e régiment de reconnaissance du Royal Armoured Corps en tant que sous-lieutenant et participe à la campagne d'Arakan en Birmanie et à la bataille de Kohima en Inde. Il est promu au grade de major. Après la guerre, il termine sa formation de comptable agréé, obtenant son diplôme en 1948. Il émigre ensuite à Durban, dans la province de Natal dans l'Union sud-africaine où il organise des safaris et devient soldat mercenaire pour divers pays africains. Celui-ci (ci-dessous) semble avoir un passé assez correct. Roger Faulques Roger Louis Faulques, fils d'officier francais en service en Allemagne, est maquisard en 1944 et prend part aux derniers combats de la Seconde Guerre mondiale au sein de la 1re armée. Alors caporal, il est cité et reçoit la Croix de guerre à l'âge de 20 ans. Remarqué pour son ardeur au combat et son sens du commandement, il est désigné pour l'École spéciale militaire de Saint-Cyr qui facilite largement ses conditions de recrutement pour pallier le manque d'officiers dans l'armée française à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1946, il est promu sous-lieutenant et est affecté, sur sa demande, à la Légion étrangère au 3e REI (3e régiment étranger d'infanterie). Le 26 février 1948, commandant un groupe de légionnaires en Indochine française, il tombe dans une embuscade sur la route coloniale no 3. Ayant perdu la moitié de ses légionnaires, il mène un combat au corps à corps lorsqu'il voit ses deux pieds ouverts par une balle de mitrailleuse. Ses légionnaires le récupèrent alors in extremis et l'éloignent de l'avant de la ligne de feu. Rapatrié vers la métropole pour graves blessures de guerre, il se trouve alors à 23 ans, chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de cinq citations. Rétabli et promu au grade de lieutenant, il revient en Indochine au 1er BEP (bataillon étranger de parachutistes). À la tête du peloton des élèves gradés du bataillon, il participe aux combats sur la RC4 (Route Coloniale no 4), lors de l'opération d'évacuation de Cao Bang en septembre et octobre 1950. Grièvement blessé à quatre reprises lors de cette bataille, dans laquelle le 1er BEP perd 80 % de ses effectifs, il gît sur le terrain et est laissé pour mort durant trois jours. Ayant survécu, il est fait prisonnier par les troupes du Viêtminh qui, le jugeant condamné, décident de le rendre, avec d'autres blessés graves, aux autorités françaises. Un colonel de l'armée du Viêtminh le félicite alors pour son courage. Cité à l'ordre de l'armée, il est fait Officier de la Légion d'Honneur pour services exceptionnels de guerre et se voit de nouveau rapatrié vers la France. Ses blessures lui imposent de séjourner durant deux années à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce pour se rétablir. Terminant la guerre d'Indochine avec 6 blessures et 8 citations, Roger Faulques sert ensuite durant la guerre d'Algérie au sein du 1er REP, en particulier comme officier de renseignement de ce régiment, lors de la bataille d'Alger. Il assume la torture pratiquée en Algérie, et se vante d'avoir notamment obtenu des informations permettant l'arrestation de membres du Parti communiste algérien, et ce après avoir fait subir un unique interrogatoire à Henri Alleg. Ce dernier sera plus tard l'auteur de La Question, ouvrage autobiographique traitant de sa détention et des tortures qu'il y subit. Faulques obtient des résultats de guerre exceptionnels, personnellement artisan du démantèlement de plusieurs réseaux du FLN. Mis en disponibilité de 1960 à 1963 pour apporter un soutien à la rébellion katangaise dans l'ancien Congo belge, il ne participe pas au putsch d'avril 19612. Agissant officiellement en qualité de mercenaire, il est, en réalité en service commandé pour le pouvoir gaulliste. Lié aux réseaux Foccart, il combat les mouvements jugés hostiles à l'influence française, assimilés à une menace communiste globale. La France, qui convoite les richesses minières de la région, cherche à encourager l'indépendance du Katanga pour concurrencer les intérets anglo-saxons et belges3. Roger Faulques commande, entre septembre et décembre 1961, les troupes katangaises, encadrées par des mercenaires, menant le siège de Jadotville contre les forces des Nations unies. Ayant quitté l'armée, il continue sa carrière de mercenaire au Yémen d’août 1963 à la fin 1964, pour le compte du MI6 (services secrets britanniques). Il reste à Paris, s'occupant de la logistique de l'opération4. Il part ensuite fin 1967 au Biafra avec 53 mercenaires pour encadrer l'armée d'Ojukwu. Il quitte le pays après l'échec d'une attaque non autorisée sur Calabar5. Faulques a servi de modèle à certains personnages des romans de Jean Lartéguy, Les Centurions, Les Prétoriens et Les Chimères noires. Il se marie avec Marcelle Eugenie Juliette Rigail, née à Castelnaudary le 14 mai 1926, auxiliaire du personnel féminin de l’armée de terre 6 et décédée à Nice le 11 octobre 20137. | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:07 | |
| L'un des plus célèbres et peut-être le moins connu car parfois il fut discret, toutes relations confondues. Disons que son nom a été cité un nombre incalculable de fois mais il s'en est sorti souvent. Bob Denard Robert Denard, dit Bob Denard, né le 7 avril 1929 à Bordeaux et mort le 13 octobre 2007 à Pontault-Combault en Seine-et-Marne1,2, est un mercenaire français. Il est impliqué dans de nombreux coups d'État en Afrique de la période des indépendances vers 1960 jusqu'en 1995. Un mercenaire anticommuniste Robert Denard est le fils de Léonce Denard, militaire dans les troupes coloniales3. À 16 ans, en octobre 1945, il s'engage dans la marine et rejoint l'école des apprentis mécaniciens de Saint-Mandrier4. Breveté matelot mécanicien, il part ensuite comme volontaire pour l'Indochine en tant que matelot seconde classe. Les modalités de son passage de la spécialité de mécanicien à celle de fusilier marin restent inconnues. Devenu quartier-maître dans les fusiliers marins en Indochine, il quitte l'armée en 1952 après une altercation dans un bar5 et accepte une place de conducteur d'engins et de mécanicien au Maroc. Il entre ensuite dans la police de ce pays qui se trouve toujours sous protectorat français. Accusé d'avoir participé à un complot pour assassiner le Président du Conseil Pierre Mendès France, Bob Denard passe 18 mois en prison6 À partir des années 1960, anticommuniste convaincu[réf. nécessaire], il intervient dans les tumultueux conflits post-coloniaux. Il participe à des opérations militaires impliquant des mercenaires au Yémen, en Iran, au Nigeria, au Bénin, au Gabon (où il est instructeur de la garde présidentielle), en Angola en 1975, au Cabinda en 1976, au Zaïre et aux Comores. De 1960 à 1963, il est l'un des chefs des « affreux » de l'État du Katanga soutenant Moïse Tshombé qui vient de déclarer l'indépendance du Katanga, une ancienne province du Congo belge, le 11 juillet 1960. Il se distingue notamment en faisant défiler tous ses officiers, qu'ils soient noirs ou blancs, dans une stricte égalité (jusque-là, les blancs passaient en premier). Le 21 janvier 1963 lors de la chute de Kolwezi et de la défaite des mercenaires, ces derniers se réfugient en Angola avec l'accord du régime portugais. Ils sont rapatriés en France où ils sont accueillis par les gendarmes. Puis, il part d’août 1963 à la fin 1964 pour le Yémen pour le compte du MI67 avec 17 mercenaires, dont les célèbres Roger Faulques et Jacques Frezier, anciens officiers parachutistes de la Légion étrangère, dans la 1re armée royaliste, financée par l'Arabie saoudite, contre les républicains soutenus par 40 000 soldats égyptiens envoyés par Nasser. L'ensemble des mercenaires est placé sous le contrôle du colonel britannique David Smiley, ancien officier du Special Operations Executive durant la Seconde Guerre mondiale. Dans son livre Arabian Assignment8, David Smiley rapporte que les mercenaires français et belges alternaient entre les théâtres yéménites et congolais, car au Congo ils avaient femmes et alcool à volonté mais étaient rarement payés, tandis qu’au Yémen ils étaient rémunérés mais privés de femmes et d’alcool. Bob Denard revient fin 1964 dans l'ex-Congo belge, à la tête du 1er choc qu'il met sur pied le 22 février 19659. En recrutant des mercenaires européens ainsi que des Katangais, il forme une petite troupe qui prend le surnom de « Katangais ». Elle contribue à la victoire sur les rebelles communistes menés par Gbenie, Soumialot et Mulele, largement due au colonel Schramme et à son Bataillon Léopard. Jean Schramme, instructeur et commandant du « Bataillon Léopard » où il atteint le grade de colonel, décrit Bob Denard comme un lâche et un irresponsable qui n'a jamais fait partie du Bataillon Léopard. Ses erreurs de commandement seraient à l'origine de lourdes pertes dans les rangs des mercenaires qu'il dirigeait10. Il est recruté en 1970 par le roi du Maroc, Hassan II, pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi en Libye. Deux cents hommes acheminés de Sicile préparent un débarquement sur les côtes libyennes mais l'opération est soudainement annulée par Rabat11. Denard intervient de nouveau pour le MI67 et le SDECE en Angola en 1975 avec l'UNITA de Jonas Savimbi. L'homme fort des Comores Denard intervient une première fois dans la République des Comores qui avait, à la suite d'une consultation d'auto-détermination organisée par la France le 6 juillet 1975, décidé, à 95 % des voix, de son indépendance. Il intervient en septembre 1975 pour consolider le coup d'État d' Ali Soilih en arrêtant le président Ahmed Abdallah. En janvier 1977, il échoue dans une tentative de coup d'État destinée à renverser le régime de la République populaire du Bénin. Il est ensuite pressenti7 en 1977 pour déstabiliser le régime de James Mancham aux Seychelles. La même année, lors d'une rencontre avec Ahmed Abdallah, réfugié en Afrique du Sud, au renversement duquel il avait participé, Bob Denard propose de l'aider à retrouver son fauteuil de président12, avec le feu vert des puissances concernées12. Le plan initial prévoit d'utiliser un appareil sud-africain décollant de Rhodésie, mais doit être abandonné en raison du refus du Mozambique de laisser utiliser son espace aérien12. Le 13 mai 1978, Bob Denard débarque aux Comores à bord d'un ancien navire océanographique12 avec 43 hommes pour renverser le régime marxiste révolutionnaire de Soilih et rétablit Ahmed Abdallah au pouvoir. Ali Soilih est exécuté d'une balle dans la tête à le 29 mai 1978 à l'issue de ce qui est présenté comme une tentative d'évasion12. Bob Denard s'occupe dès lors d'organiser une garde présidentielle forte de 600 Comoriens13 encadrés par une poignée d'officiers européens14, comme Richard Rouget alias colonel Sanders15 ou Max Vieillard alias Servadac. Cette unité entre en concurrence avec les forces armées comoriennes. Il se marie sur place, se convertit à l'islam sous le nom de Saïd Moustapha M'Hadjou16 (parfois orthographié Mahdjoub17 ou Mhadjou), s'occupe de développement (construction de routes, ferme de 600 ha à Sangali, etc.). Son autorité est alors incontestée. Il se tourne également résolument en direction de l'Afrique du Sud pour trouver le soutien, notamment financier, dont il a besoin. La république fédérale islamique des Comores devient le centre d'un réseau parallèle qui permet à l'Afrique du Sud, sous embargo international, de se fournir en armes. Elle sert également de base logistique à l'Afrique du Sud pour ses opérations militaires contre les pays africains qui lui sont hostiles : le Mozambique et l'Angola12. De son côté, le régime de l'apartheid règle depuis 1989 les soldes des membres de la Garde présidentielle12. Jusqu'à la mort d'Abdallah, dont il est chargé de la sécurité, et même si ses apparitions publiques se font très rares après 1985, Denard joue en coulisses un rôle considérable dans la vie publique comorienne12. Il est surnommé le « vice-roi des Comores » et règne de facto pendant 10 ans sur l'archipel11. Avec le soutien de l'Afrique du Sud, il forme un corps de mercenaires appelé à intervenir à la demande de Pretoria ou de Paris. Celui-ci est déployé seulement au Tchad, en 1981-1982, pour appuyer la rébellion de Hissène Habré contre le président pro-libyen Goukouni Oueddei11. En 1989, Ahmed Abdallah signe un décret donnant l'ordre à la Garde présidentielle, dirigée par Denard, de désarmer les forces armées pour cause de coup d'État probable[réf. nécessaire]. Quelques instants après la signature du décret, un officier des forces armées serait entré dans le bureau du président Abdallah et l'aurait abattu, blessant également Bob Denard. Blessé, impopulaire et accusé de meurtre, il négocie son départ pour l'Afrique du Sud par l'intermédiaire de l'homme d'affaires Jean-Yves Ollivier et de Saïd Hillali18. Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1995, Denard renverse le nouveau président comorien Said Mohamed Djohar (élu en 1990) avec une trentaine d'hommes débarqués en Zodiac avec son protégé Sauveur Farina, tireur d'élite, ainsi que le lieutenant Blancher Christophe, son pilote privé arrivé quelques heures plus tôt, et qui avait pour mission d’exécuter plusieurs navettes entre l'île de Mohéli et l'île de la Grande Comore. Personne, à ce jour, ne connait exactement la véritable mission du lieutenant Blancher et de ses multiples rotations entre les îles à bord de son Cessna 172. Bob Denard ouvre aux journalistes le vieil aéroport de Moroni et son camp retranché de Kangani pour éviter l'intervention de 600 hommes des forces françaises (GIGN, commandos Marine de Djibouti, 2e RPIMa). Cerné, il négocie une amnistie pour les insurgés avant sa reddition19 et la préparation de son procès20. | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:10 | |
| Suite sur Bob Denard : Participation au génocide du Rwanda Contacté par le gouvernement hutu en 1994, malgré les réserves de la DGSE qui tente de le dissuader d'intervenir dans le camp du génocide, Bob Denard dépêche des hommes pour certaines missions. Si ses agissements restent assez méconnus, il reçoit au moins un versement de plus d’un million de francs par chèque bancaire de la BNP21,22. De retour en métropole, il se retire dans le Médoc, où il rêve de construire, sur le terrain familial de la commune de Grayan-et-l'Hôpital, un musée de la décolonisation. En 1999, Bob Denard s'installe à Chennevières-sur-Marne (dans le Val-de-Marne). Il s'y remarie le 21 mai 2005. Il doit cependant faire face à de nombreuses procédures judiciaires ainsi qu'à des ennuis d'argent et de santé. Plusieurs journalistes essayent de le rencontrer quelques années avant sa mort, pour lui demander des informations sur sa vie, afin d'en faire un livre. Au début, il refuse de les voir, estimant être capable de rédiger seul ses mémoires, dans lesquels il promettait de nombreuses révélations. Mais il est progressivement gagné par la maladie d'Alzheimer, qui rend confuse sa mémoire sur les événements passés. Il meurt le 13 octobre 2007 d'un arrêt cardiaque, emportant avec lui une partie de ses secrets. Il est inhumé au cimetière de Grayan-et-l'Hôpital, en Gironde. Procédures judiciaires nculpé pour assassinat à l'encontre d'Ahmed Abdallah avec son lieutenant, Dominique Malacrino, les deux hommes sont acquittés le 20 mai 1999, par un jury à la cour d'assises de Paris23.
Le président des Comores, Mohamed Taki, initiateur du coup d’État contre le président Abdallah24, son ancien allié politique, fait toutefois savoir qu'il refuse que Bob Denard rentre au pays. Le 6 novembre 1998, ce dernier meurt dans d'étranges circonstances. La famille crie à l'empoisonnement et demande une autopsie. Rapidement, l'affaire est étouffée et l'autopsie oubliée[réf. nécessaire]. Mohamed Taki est officiellement décédé de mort naturelle. En 2001, Guido Papalia, procureur de la ville de Vérone, au Nord-Est de l'Italie, poursuit Bob Denard pour avoir tenté de recruter des mercenaires dans les milieux de l'extrême droite italienne afin de renverser le colonel Azali Assoumani qui s'opposait aussi à son retour. Bob Denard est jugé à partir du 21 février 2006. Un avocat, Elie Hatem, lui a est commis d'office. Cette instruction dure dix ans. De mauvaises affaires, comme l'achat d'un garage Citroën à Lesparre dans les années 1980, et le coût des procédures, entraînent des difficultés. Son nouvel avocat affirme même que les problèmes d'argent du vieux « corsaire de la République », comme il s'était autoproclamé, pouvaient compromettre sa stratégie de défense : « J'ai été commis d'office dans ce dossier, et M. Denard bénéficie de l'aide juridictionnelle », confie Élie, qui ne cache pas une réelle proximité, affective et idéologique, avec l'ancien mercenaire25. Bob Denard n'aurait prétendument vécu « que de 250 euros par mois » : retraite due à ses états de service pendant la guerre d'Indochine. Il peut assister à son procès, souffrant de la maladie d'Alzheimer. | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:19 | |
| Quelques criminels de guerre suivent : Miroslav Filipović Miroslav Filipović (1915-1946), également connu sous les noms de Tomislav Filipović et Tomislav Filipović-Majstorović (ainsi que sous le surnom de Frère Satan), était un officiel oustachi et criminel de guerre croate, commandant du camp de concentration de Jasenovac puis de celui de Stara Gradiska. Biographie Né en 1915 à Jajce (alors en Autriche-Hongrie), il devient moine fransiscain après ses études secondaires, prenant le nom religieux de Tomislav. Il étudie ensuite la théologie catholique à Sarajevo1. Devenu prêtre catholique en 1939, il exerce son ministère dans le monastère fransiscain de Petricevac1. Convaincu par l'idéologie oustachie, il devient membre du mouvement en 19402. En février 1942, il participe au massacre de Serbes dans les villages de Šargovac, Motike et Drakulić1. Il ne s'agit pas d'un fait isolé, de très nombreux clercs catholiques ayant participé aux massacres oustachis 3. Cependant, cette action lui vaut d'être défroqué. Protégé de Vjekoslav Luburic, il est nommé quelques mois plus tard, le 10 mai 1942, commandant du camp de concentration de Jasenovac 4. Il s'y distingue par sa grande violence, qui lui vaut d'être surnommé « Frère Satan » par les prisonniers1. Filipovic participe en effet personnellement aux massacres et à la torture des détenus5, allant même jusqu'à tuer des enfants présents dans le camp6. Il reconnaîtra lors de son procès après la guerre avoir tué de ses propres mains 100 détenus pendant les quelques mois où il était commandant à Jasenovac7. En octobre 1942, il est muté au camp de concentration de Stara Gradiska, dont il assure la direction jusqu'en mars 1943 1. Après la fin de la guerre, il s'enfuit en Autriche en mai 1945 mais y est arrêté par les forces britanniques qui le remettent aux autorités yougoslaves1. Il est alors jugé à Zagreb pour crimes de guerre, reconnu coupable et condamné à mort2. Il est exécuté par pendaison, en portant sa bure fransiscaine, en 19462. | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:25 | |
| Ali Kosheib Ali Kusheib (Ali Kushayb transcrit en anglais), de son vrai nom Ali Mohamed Ali Abdelrahman, né en 1957 au Soudan, est un ancien commandant des Janjawids soutenu par le gouvernement soudanais pour lutter contre les rebelles du Darfour lors de la guerre civile au Darfour. Il est actuellement détenu en attente de son procès par la Cour pénale internationale pour avoir ordonné des meurtres, des viols et des pillages contre les populations du Darfour. Enquête de la Cour pénale internationale Le 27 février 2007, la Cour pénale internationale délivre un mandat d'arrêt3. Vingt-deux chefs d'accusation pour crimes contre l'humanité et vingt-huit chefs d'accusation pour crimes de guerre sont retenus contre Ali Kusheib. Il est soupçonné d'implication dans les massacres du Wadi Saleh1, à l'ouest du Darfour, dans lesquels plusieurs centaines d'hommes ont trouvé la mort en mars 2004. Ali Kosheib a été arrêté le 29 novembre 2006 par les autorités soudanaises. Il devait être jugé par le tribunal spécial soudanais pour le Darfour, une juridiction créée par Khartoum en 2005 pour contrer la CPI1. Pour le mandat international de la CPI, il est finalement arrêté en République centrafricaine en juin 2020 et prestement livré à la Cour pénale internationale4. Le 24 mai 2021, s'ouvre l'audience de confirmation des charges dans l'affaire qui oppose la CPI à Ali Kushayb, ex-chef de milice de janjawid. Le bureau du procureur réclame sa mise en accusation pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis au Darfour en 2003 et 20045. Le 9 juillet 2021, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont confirmé la mise en accusation de Ali Kushayb. Il est désormais accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour des meurtres, des persécutions, des tortures, des atteintes à la dignité personnelle, des traitements cruels, des attaques contre les populations civiles, des viols, des transferts forcés de population et des pillages. Des crimes commis entre août 2003 et mars 2004, lors du conflit opposant le régime d'Omar el-Béchir à des groupes rebelles du Darfour. Le 5 avril 2022, son procès débute à la cour pénale internationale pour les 31 chefs d'accusations de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au Darfour en 2003 et 20046. Curieux échantillon de la CIA ! Matsutarō Shōriki, né le 11 avril 1885 à Daimon (en) dans la préfecture de Toyama et mort le 9 octobre 1969 à Atami dans la préfecture de Shizuoka, est un journaliste sportif, magnat des médias et fondateur de la ligue professionnelle de baseball au Japon. Il est connu en Corée comme le cerveau du nettoyage ethnique des Coréens dans la région de Tokyo après le séisme de 1923 de Kantō, alors qu'il était dirigeant de la police à Tokyo. Après la Seconde Guerre mondiale, il a été accusé d'être un criminel de guerre « classé A » pendant le conflit, mais a été relâché en 1947 après que les autorités ont déterminé que les accusations à son encontre étaient pour la plupart de « nature idéologique et politique »1. Il est propriétaire de Yomiuri shinbun, l'un des grands journaux japonais, et a fondé la première chaîne de télévision commerciale, Nippon Television, le 28 octobre 1952. Il a été nommé à la chambre des pairs du Japon en mai 1944 et élu à la chambre des représentants en février 1955. Shoriki était un entrepreneur extraordinaire, un magnat des médias, un magnat des affaires, un sportif, un politicien et un philanthrope. Shoriki, née à Toyama, a commencé le judo au collège. En 1907, il entre à l'Université de Tokyo et au Kodokan. Shoriki a pratiqué le judo plus qu'il n'a étudié, mais a réussi à la fois à obtenir son diplôme et à atteindre le troisième dan en 1911. Shoriki était un étudiant de Demon Yokoyama. Une fois, il est allé visiter la maison de Yokoyama, les chiens du quartier ont commencé à aboyer follement. Comme dans de nombreuses cultures, les chiens qui aboient comme ça sont considérés comme le signe du décès d'une âme. Inquiet, Shoriki entra dans la maison. Yokoyama était au lit mais toujours en vie, et a dit avec un sourire: «Il faudra plus que quelques chiens qui aboient pour m'achever. » Shoriki a commencé à travailler pour la police métropolitaine en 1913, servant jusqu'en 1924. Par la suite, il devient propriétaire du journal Yomiuri ; fonde la Ligue japonaise de baseball professionnel (avec les Giants de Yomiuri comme équipe de tête); et la première station de télévision commerciale du Japon, Nippon Television Network Corporation; et a été le premier président de la Commission japonaise de l’énergie atomique. Il a survécu à une tentative d'assassinat de droite en 1934 - le fanatique était furieux que Shoriki ait autorisé une équipe de baseball américaine à jouer dans le stade sacré de Jingu - mais il s'est retrouvé avec une cicatrice de seize pouces de long sur le dos. Il a été nommé à la Chambre des pairs en 1944 et élu à la Chambre des représentants en 1955. shoriki a été ministre de l'Agence de développement d'Hokkaido, puis de l'Agence japonaise des sciences et de la technologie. Parmi de nombreuses autres activités caritatives figurait la dotation du président du Département d'Asie, d'Océanie et d'Afrique au Museum of Fine Arts de Boston. En ville, en tant que chef de la police, Shoriki a été accusé par le gouvernement coréen d'inciter au massacre des Coréens de souche en répandant des rumeurs selon lesquelles des personnes de cette nationalité pillaient et tuaient des Japonais dans le chaos après le grand tremblement de terre de Kanto de 1923. Après la guerre, Shoriki a été emprisonné en tant que criminel de guerre de classe A mais a été libéré en 1947. Des documents récemment découverts stockés aux National Archives and Records Administration à Washington, DC, indiquent que Shoriki était un agent de la CIA, avec le soutien nécessaire pour établir aux États-Unis et promouvoir un programme d'énergie nucléaire - avec la technologie américaine - au Japon. (Naturellement, la plupart des Japonais ne voulaient rien à voir avec l'énergie nucléaire.) Shoriki n'a pas eu beaucoup de temps pour s'entraîner au judo après sa promotion au cinquième dan en 1926, mais est resté le principal promoteur du Kodokan. Il était la force financière derrière la construction du nouveau siège du Kodokan en 1958. Sans surprise, étant donné l'étendue de son soutien financier massif, Shoriki a reçu le dixième dan à sa mort en 1969, le premier «non professionnel» à recevoir cet honneur2. | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:29 | |
| Michel Desaedeleer Michel Desaedeleer était un citoyen belge et américain, inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans le cadre de la guerre civile en Sierra Leone. Il fut plus particulièrement accusé d'avoir pris part au pillage de ce qui fut ensuite nommé les « diamants du sang ». Michel Desaedeleer est mort en détention en septembre 2016 avant d'avoir pu être jugé Michel Desaedeler a été arrêté en septembre 2015 à Malaga, à la suite d'un mandat d'arrêt européen à son encontre. Il était soupçonné d'avoir participé, avec Charles Taylor et les rebelles sierra-léonais du RUF, au commerce illicite de diamants2. Il fut inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Dans le cadre de l'exploitation des mines de diamants, dans le district de Kono (en), les rebelles du RUF avait réduit en esclavage des civils3 Mathieu Ngudjolo Chui Mathieu Ngudjolo Chui (né le 8 octobre 1970)1 est un colonel des Forces armées de la République démocratique du Congo et ancien commandant en chef du Front des nationalistes intégrationnistes (FNI) et de la Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI)1. Le 6 février 2008, il a été arrêté par les autorités congolaises et remis à la Cour pénale internationale (CPI) pour subir un procès de six accusations de crimes de guerre et trois accusations de crimes contre l'humanité. Il est aussi accusé d'avoir perpétré des assassinats et des violences sexuelles à l'égard des femmes et d'enrôlement d'enfants-soldats (enfants de moins de quinze ans)1. Il est pourtant acquitté, en décembre 2012, de ses charges de crimes de guerre par le juge Bruno Cotte avec comme motif que l'accusation n'avait pas prouvé au-delà de tout doute raisonnable qu'il était responsable des crimes commis, une décision qui a conduit à la critique de la CPI2,3. Ngudjolo est né le 8 octobre 1970 à Bunia, dans la province d'Ituri au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). Il est considéré comme appartenant à l'ethnie Lendu et parle lingala, français, swahili et kilendu. Il est marié à Semaka Lemi et a deux enfants En février 2015, Mathieu Ngudjolo Chui est définitivement acquitté par la Cour pénale internationale. Il était notamment soupçonné d'avoir dirigé intentionnellement une attaque contre une population civile ne participant pas aux hostilités, à Bogoro, le 24 février 2003 | |
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:34 | |
| Eggert Reeder Eggert Reeder, né à Poppenbüll, le 22 juillet 1894 et mort à Wuppertal, le 22 novembre 1959 était un juriste, un fonctionnaire, et un président de plusieurs gouvernements régionaux en Allemagne. Durant la Seconde Guerre mondiale, SS-Gruppenführer, il fut le chef de l'Administration militaire à Bruxelles(Militärverwaltung) En 1914, il rejoint l'armée de l'Empire allemand et sert sur différents fronts durant la Première Guerre mondiale. À l'issue de la guerre, il s'inscrit à l'université de Halle-Wittenberg à Halle-sur-Saale pour y poursuivre des études de droit et de science politique. Durant cette période, il rejoint le Corps Palaiomarchia (de) et sera membre d'un corps franc local sous les ordres du Major-Général Georg Ludwig Rudolf Maercker (1865–1924), en 1918. Il sera ainsi impliqué dans les troubles survenus à Halle durant la Révolution de novembre qui conduira à l'abdication de la monarchie dans les premières heures de la République de Weimar. Eggert Reeder poursuit alors sa formation à l'université de Kiel. À partir de 1921, il travaille comme greffier de tribunal, et, en 1922, comme greffier du gouvernement de Schleswig. De 1924 à 1929, il fut assesseur du district de Lennep puis de Cologne. Parti national-socialiste Le 1er mai 1933, Eggert Reeder rejoint le parti nazi NSDAP et devient le gouverneur de Flensbourg, puis, deux mois plus tard, d'Aix-la-Chapelle. Le 9 juillet 1936, il est gouverneur de Cologne. En 1938, le roi Léopold III de Belgique le fait grand-croix de l'ordre de Léopold. Le 31 août 1939, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la SS et reçoit le grade de Brigadeführer ainsi que le gouvernorat de Düsseldorf. Durant la Drôle de guerre, Eggert Reeder devient un personnage-clef dans la planification de l'invasion de la Belgique. Administrateur de la Belgique Le 10 mai 1940, la Wehrmacht envahit la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas selon le plan Jaune (Fall Gelb). La Belgique étant occupée à l'issue de la campagne des 18 jours, Adolf Hitler décide d'y installer une administration militaire (en allemand : Militärverwaltung in Belgien und Nordfrankreich) supervisant la Belgique et le Nord de la France sous le commandement du général Alexander von Falkenhausen de la Wehrmacht. Des groupes d'extrême droite belges comme Verdinaso ou le mouvement Rex plongent dans une collaboration totale pour gagner en influence. Hitler et le chef de la SS, Heinrich Himmler profitent de ce terrain fertile pour accroître la compétition entre les différents groupes, et mettre sur pied des structures collaborationnistes comme la 27e division SS de grenadiers volontaires Langemarck, DeVlag, l'Algemeene-SS Vlaanderen, la Ligue nationale flamande (VNV). Sous les ordres de von Falkenhausen, Reeder est le chef de l'administration militaire pour la Belgique et le Nord de la France qui a en charge les dossiers économiques ou politiques ainsi que la liaison avec l'administration belge. À cette époque, Reeder place son bras-droit Wilhelm Burandt (de) comme gouverneur ad interim à Düsseldorf mais garde son poste à Cologne. Le 9 novembre 1943, Eggert Reeder est promu SS-Gruppenführer. La solution finale en Belgique Durant toute la période où il fut à la tête de l'administration, Reeder coopéra étroitement avec von Falkenhausen, puis, à partir de juillet 1944, avec Josef Grohé et l'administrateur de la France, Werner Best (le boucher de Paris). L'administration belge souhaitait voir respectées la première et la seconde convention de La Haye (1899-1907). L'occupant se devait de prendre en compte cette sensibilité car il ne disposait pas en Belgique d'un gouvernement militaire et était par conséquent tenu de s'appuyer sur l'administration en place. L'implication de la police belge, l'intervention de l'administration dans la mise en place des ordonnances anti-juives étaient autant de zones sensibles qui pouvaient éveiller les susceptibilités de l'administration belge. Certains fonctionnaires résistent, comme le procureur du roi Lucien Van Beirs à Bruxelles, qui annonce qu'il n'appartient pas à la police belge de procéder à des arrestations pour le compte de l'occupant qui, au sens de la loi belge, ne constitue pas une autorité légitime. Début 1941, l'occupant placera toutefois des collaborateurs tout acquis à leur cause, comme Gérard Romsée, à des postes clefs ce qui permettra, partiellement du moins, de lever ces difficultés. Dans le cadre de la mise en place de la "solution finale" en Belgique, Reeder s'appuie sur l'association des Juifs en Belgique (AJB), il leur impose de tenir des registres recensant l'ensemble des Juifs résidant sur le territoire belge. À cette époque la Belgique compte quelque 80 000 Juifs, la plupart issus d'une immigration récente. Les Juifs belges ne représentaient qu'une petite minorité de ceux-ci. Reeder avait en charge la destruction de l'influence juive au niveau économique mais pour s'assurer de la collaboration des Juifs belges de l'AJB, il obtint de ses instances une exemption de déportation - toute relative dans les faits - pour les ressortissants belges. Eggert Reeder souhaite que la mise en œuvre de la solution finale soit planifiée dans le calme, il entre ainsi dans une colère noire lorsqu'il apprend les événements survenus lors du pogrom d'Anvers, le 14 avril 1941. Modérateur des tensions, il fait libérer des détenus juifs belges à la suite de l'intervention de la reine Élisabeth et du cardinal Van Roey. Sous sa direction, ce sont cependant 28 convois de déportations qui quitteront le territoire belge vers Auschwitz, scellant le destin de plus de 25 000 juifs. Arrestation et jugement Eggert Reeder est arrêté le 18 avril 1945 et renvoyé en Belgique où il sera détenu jusqu'à l'été 1947. Reeder fut jugé le 9 mars 1951, son avocat était Ernst Achenbach. Reeder et von Falkenhausen furent jugés pour leur implication dans la déportation des Juifs résidant en Belgique mais non pour leur mort dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Les deux furent déclarés coupables, le 9 juillet 1951 et condamnés à douze années de travaux forcés à purger en Allemagne. De retour en Allemagne de l'Ouest, le 30 juillet 1951, ils reçurent le pardon du chancelier Konrad Adenauer et Reeder obtint, à sa demande, la permission de se retirer. | |
| | | carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Lun 29 Aoû - 18:39 | |
| Rosalia Zemliatchka Rosalia Samoïlovna Zemliatchka née le 20 mars 1876 à Moguilev et morte le 21 janvier 1947 à Moscou, de son nom de naissance Zalkind et de son nom de mariage Samoïlova (respectivement en russe : Роза́лия Само́йловна Земля́чка, Залкинд et Самойлова) est une révolutionnaire russe, militante bolchévique et femme politique soviétique. Elle a pris part à la révolution russe de 1905 et à la Révolution d'Octobre. Elle est connue comme un des organisateurs de la Terreur rouge en Crimée (ru) exercée pendant la période de la Guerre civile contre les anciens soldats et officiers de l'armée russe du général Piotr Wrangel et contre des populations civiles. Elle a ensuite poursuivi sa carrière au sein du Parti communiste de l'Union soviétique, échappant à toutes les purges, et atteint la fonction de vice-présidente du Conseil des commissaires du peuple de l'URSS, la plus haute autorité gouvernementale du régime. Elle est la seule femme à avoir exercé des fonctions de ce niveau dans la période stalinienne, et la première femme à être décorée de l'Ordre du Drapeau rouge Rosalia Zemliatchka est née 20 mars 1876 (1er avril 1876 dans le calendrier grégorien) dans une famille juive. Son père était le marchand de 1re guilde Samuel Markovitch Zalkind1. Elle suit les cours du lycée de jeunes filles de Kiev puis de la Faculté de médecine de l'Université de Lyon. Son activisme révolutionnaire commence à 17 ans. Dès 1896, elle participe au mouvement social-démocrate russe et est membre du POSDR. Elle utilise les pseudonymes de Démon ((ru) Демон) et d'Ossopov. À partir de 1901, elle est agent de l'Iskra à Odessa et à Ekaterinoslav. Elle est déléguée du comité d'Odessa au IIe congrès du POSDR, et du comité de Saint-Pétersbourg à son IIIe congrès. En 1903 elle est cooptée au comité central du parti. En 1904, elle devient membre du bureau de la majorité2, organe bolchévique parallèle au comité central, avant que le POSDR ne se divise officiellement en bolcheviks et mencheviks3,4 Au début de 1905, elle est agent du bureau des comités de la majorité dans l'Oural. Elle est ensuite secrétaire du comité de Moscou du POSDR, organisatrice du parti dans le raïon de Rogojsko-Simonovski, et travaille dans l'organisation de combat du POSDR (ru). Elle est arrêtée plusieurs fois, et emprisonnée en octobre 1907 à la prison de Litovski à Saint-Pétersbourg. En 1909, elle est secrétaire de l'organisation du parti à Bakou, et émigre ensuite de la Russie. En 1915 et en 1916, elle est membre du bureau du comité central de Moscou du PSDOR3,4. À partir de février 1917, elle est secrétaire du 1er comité légal de Moscou du PSDOR(b), déléguée à la 7e conférence russe et au VIIe congrès du parti bolchévique, en octobre, pendant le soulèvement armé de Moscou (ru), elle est à la tête des insurgés du raïon de Rogojsko-Simonovski4. Après la révolution d'Octobre, elle continue son activité au sein du parti et des soviets. Participation à la guerre civile En 1918 elle est nommée au commissariat à la guerre des brigades. Elle est responsable dans l'Armée rouge des affaires politiques à la 8e armée, de 1918 à 1919, et à la 13e armée, de 1919 à 1920. Elle prend part à la défense de Lougansk comme présidente du département politique de la 8e armée, en avril 1919. À partir de 1920 elle dirige le département des affaires politiques des Chemins de fer du Nord5,3. En mars 1919 elle rejoint l'opposition militaire (ru), un groupe de délégués au VIIe congrès s'opposant à Trotski et prenant parti pour les méthodes de la guerre des partisans, plutôt que de mettre en place une armée régulière, recrutant des spécialistes militaires « bourgeois » Terreur rouge en Crimée De novembre 1920 à janvier 1921 elle est secrétaire responsable du comité du PCU(b) de l'oblast de Crimée. Elle fait partie du comité révolutionnaire de Crimée créé le 15 novembre, à la tête duquel fut placé Béla Kun. Elle est responsable avec lui et Gueorgui Piatakov d'exécutions massives d'habitants de la presqu'île et des officiers captifs de l'Armée russe du général Wrangel7,8. L'historien I. C. Ratkovski a chiffré le nombre des personnes fusillées par les rouges à l'époque en Crimée à environ 12 0009. Les estimations maximales des victimes de la terreur sont de 120 000 personnes. Mirsaïd Sultan-Galiev, bolchevik tatar, rapidement écarté du parti après la mort de Lénine, a par ailleurs laissé la description suivante de l'attitude de Rosalia Zemliatchka en Crimée10 : « Camarade SAMOÏLOVA (Zemliatchka) — une femme extrèmement nerveuse et maladive, déniant tout ce qui ne s'inscrit pas dans son système de convictions et rappelant à presque tous les travailleurs les temps d'Alexis Araktcheïev. Une nervosité inutile à propos de tout, le ton qui monte dans les discussions avec presque tous les camarades, une exigence démesurée… la répression imméritée pour tous ceux qui ont malgré cela ont la moindre volonté « d'oser avoir leur jugement » ou simplement « ne plaisent pas »… Du temps où la camarade SAMOÏLOVA était en Crimée, tous les travailleurs tremblaient littéralement devant elle, n'osant pas s'exprimer même devant les ordres les plus imbéciles ou les plus fautifs. » Après la guerre civile De 1922 à 1923 elle est secrétaire du comité du PCU(b) du raïon de Zamoskvoretche, à Moscou, de 1924 à 1925 membre du bureau du Comité central pour le Sud-Est, ensuite secrétaire pour le raïon de Motovilikhinsk de la ville de Perm. De 1926 à 1931 elle est membre du collège placé auprès du commissariat du Peuple aux transports. Elle est déléguée au VIIIe et du XIe au XVIIIe congrès du parti. À partir du XIIIe congrès (1924), elle est membre de la commission centrale de contrôle (ru). Au XVIIe congrès, elle est nommée membre de la commission de contrôle soviétique (ru), où elle travaille directement avec son président et son vice-président3. Elle est dans cette période notamment la première responsable, à partir de janvier 1928, du bureau des plaintes central commun à l'URSS et à la RSFSR. C’est lui qui par la suite centralise et contrôle le travail de l’ensemble des bureaux des plaintes soviétiques, dont la fonction est de permettre aux citoyens d'exprimer pendant la période stalinienne leurs motifs de mécontentement12. Responsable par la suite de l’inspection ouvrière et paysanne, elle incarne le « contrôle soviétique » ou « contrôle du peuple », en se rendant à Nijni-Novgorod en 1931 pour visiter la cantine de l’usine Krasnoe Sormovo, l’une des plus prestigieuses de la ville. Elle est atterrée par ce qu’elle voit dans les cuisines : « un véritable bourbier », un sol qui « n’a pas été lavé depuis longtemps » et dont la « crasse ne pourrait être enlevée qu’à coups de hache. […] Les tonneaux de chou aigre sont recouverts d’une toile cirée sur laquelle on trouve, littéralement, des mottes de saleté »13. Au XVIIIe congrès elle est nommée au comité central du PCU(b). De 1939 à 1943 elle est vice-présidente du Conseil des commissaires du Peuple de l'URSS), la plus haute autorité gouvernementale du régime14, et entre mai 1939 et septembre 1940 elle est présidente de la commission de contrôle soviétique auprès du Conseil des commissaires du Peuple de la RSFSR, ensuite vice-présidente de la commission centrale de contrôle du PCU(b) (ru). Elle est députée au soviet suprême de l'Union soviétique de sa création en 1938 à son décès.3,5. Elle meurt le 21 janvier 1947. L'urne contenant ses cendres est conservée dans la nécropole du mur du Kremlin sur la Place Rouge à Moscou. En 1921, pour ses services dans l'action d'éducation politique et d'élévation de la combativité des unités de l'Armée rouge, Rosalia Zemliatchka fut la première femme à être décorée de l'Ordre du Drapeau rouge11. | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 27722 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Mar 30 Aoû - 9:43 | |
| Une belle brochette de braves gens !... Ils ont de quoi s'occuper en Enfer, en se narrant leurs "exploits" !!... | |
| | | carbone14 Feldmarshall
Nombre de messages : 25817 Age : 71 Localisation : Magyarország Date d'inscription : 04/03/2016
| | | | carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Mar 30 Aoû - 15:15 | |
| Ali SOILIH (1937-1978) Ali SOILIH est né le 7 janvier 1937 à Majunga (Madagascar), Sa mère est originaire de la ville de Chouani et son père est originaire de la ville de Ntsoudjini. Il fait ses études à Madagascar jusqu’à seconde. En 21 ans , il réussit un concours d’entrée dans le lycée agricole d’Ambatobé (Madagascar).Une fois obtenu son diplôme, il revient aux Comores et travaille dans l’agriculture pendant deux ans .Il obtient après un stage en France pour le Bureau du développement de la Production Agricole ( BDPA). Après se stage dans l’Etablissement d’Enseignement d’Agriculture Tropicale de Nogent ( Val-de-Marne),il suit un stage de l’Institut d’Etude du Développement Economique et Social ( IEDES ) .Revenu aux Comores, il est nommé Directeur de la société de Développement Economique des Comores ( SODEC ).En Août 1967, il est élu député . Saïd Ibrahim lui nommé ministre de l’Equipement et du Tourisme en septembre 1970 .Il prend le pouvoir de 1975 à 1978 par un coup d’Etat .En mai 1978 , Bob Denard et ses mercenaires renversent Ali Soilih , et mettent en place Ahmed Abdallah au pouvoir .Il est abattu quelques jours après sans doute par un des hommes de Bob Denard. Ali Soilih reste pour longtemps la référence du peuple comorien dans son combat pour l’émancipation de la citoyenneté au service d’un pays qui veut prendre son destin en main. Cependant si l’homme incarnait le pays, cela veut dire qu’il fut à la fois responsable d’un pouvoir pratique de justice sociale et d’un bouleversement inattendue et brutal de toute une société. Il est difficile d’expliquer aux générations nouvelles, et surtout en ces moments tragiques que traverse notre pays, que leur pays a une dignité acquise, un avenir promoteur et des citoyens dynamiques et innovateurs. Pourtant le président Ail Soilih savait le dire et le démontrer au point de donner sa vie pour donner un sens à celle de ses compatriotes. Il nous a aidé à prendre conscience que nos atouts sont si exceptionnels que nous pouvons combattre et modifier l’ordre établi par des mécanismes cohérents d’appropriation des outils adaptés à nos ambitions collectives et à notre environnement. “Il imposait ses idées. Mais en fait ce n’étaient pas ses idées : c’étaient les nôtres.” – 6 juillet 1975. Déclaration unilatérale de l’Indépendance des Comores par Ahmed Abdallah. – 3 août 1975. Coup d’Etat de l’opposition emmenée par Ali Soilihi. – Janvier 1976. Soilihi devient président. – 12 avril 1977. Dissolution de l’administration. – 20 juin 1977. Exécution publique de Sulé Bwana, jugé coupable de deux meurtres. – 17 mars 1978. L’armée tue neuf personnes à Iconi. – 13 mai 1978. Soilihi est renversé par Abdallah et les mercenaires. – 29 mai 1978. Soilihi est tué d’une balle dans le dos. Une nouvelle administration. Soilihi a divisé les Comores en 4 wilaya, qui correspondaient aux îles, dirigées chacune par un muhafidh. Chaque wilaya comprenait 3 bavu dirigés par les liwali. Le pays devait enfin être découpé en 55 mudiria, la circonscription de base de l’Etat révolutionnaire. Violence et rapidité faisaient partie de ses armes. Elles l’ont finalement trahi. Dictateur, Ali Soilihi ? Adepte de la manière forte, il portait à bouts de bras le tout jeune Etat comorien et concentrait les pouvoirs entre ses propres mains. Décidé à bousculer la population “pour son bien”, il favorisait le débat interne mais n’admettait pas de contre-pouvoir. Sa détermination à aller jusqu’au bout quelles que soient les oppositions rencontrées est sans doute à l’origine des dérives du régime, mais aussi de son efficacité. “A l’époque, on ne disait pas “dictateur” mais “révolutionnaire” “, souligne Dini Nassur. “C‘était une période de guerre des blocs. C’est sûr que s’il procédait comme ça aujourd’hui… Maintenant on connaît les vertus de la démocratie… mais dans le contexte de l’époque, je ne peux pas dire que c’était vraiment une erreur qu’il n’y ait pas de liberté démocratique et de libéralisme. Pour lui, c’était le développement qui ferait naître la démocratie.” “Il pratiquait une sorte de despotisme éclairé“, décrit de son côté Mohamed Dossar. -Plus que l’absence de démocratie, ce sont la violence et les excès de la révolution qui ont rendu le régime impopulaire. Villageois enfermés dans des citernes, notables humiliés, arrestations arbitraires, bastonnades… Les Comités de base et commandos Moissi ont multiplié les exactions. “On savait que des choses allaient mal”, raconte aujourd’hui le président de l’Assemblée de l’Union, Saïd Dhoiffir, qui était alors coordinateur du Comité national populaire. “On en parlait de temps en temps au président. Il nous répondait qu’il allait essayer d’y remédier mais que les commandos étaient peu instruits, qu’ils se retrouvaient avec des responsabilités comme tombées du ciel, et qu’ils avaient du mal à trouver un juste milieu. Et puis, on avait l’impression que pour lui, ça faisait partie de la révolution. Et nous n’arrivions pas à contrôler les comités de base.” Les groupes de jeunes qui imposaient leur loi ont laissé des souvenirs amers dans les villages. “J’ai été mis en prison quelques temps car je n’étais pas d’accord avec le coup d’Etat“, raconte Ali M’sa, de N’tsudjini, le village du père d’Ali Soilihi. “Les petits comités faisaient ce qu’ils voulaient dans le village. C’était n’importe quoi, l’anarchie. Je me réfugiais dans mon champs de bananes et je ne rentrais que la nuit. Si on se plaignait au président le comité pouvait se venger. Alors les gens ont fermé leur bouche.” L’opinion sera surtout choquée par l’affaire d’Iconi, où les soldats de Moroni, venus au secours du Comité local, ont ouvert brusquement le feu, tué neuf personnes et fait 142 blessés. Les violences étaient physiques mais également verbales, puisque Ali Soilihi désignait des “ennemis” à combattre dans le cadre de la “lutte anti-féodale” : notables, fonctionnaires, “charlatans”… Au-delà des dérapages, Ali Soilihi ne reculait devant aucune provocation pour imposer ses décisions. Créer une pénurie de riz pour habituer les Comoriens au maïs produit sur place ; brûler ou enterrer la viande sous les yeux des villageois pour les obliger à l’acheter… “L’esprit était de terroriser un peu pour amener les gens à penser qu’il n’y avait pas d’autre solution que de changer de comportement“, raconte Salim Djabir. “Avant, les hommes brillaient par la paresse “, sourit Dini Nassur. “Soilihi a dit aux jeunes : sortez-les des mosquées. On les a bousculés un peu.” | |
| | | carbone14 Feldmarshall
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Mar 30 Aoû - 15:16 | |
| La révolution était-elle possible sans violence ? Selon Dini Nassur, “la répression était un mal nécessaire. On ne peut pas contrôler la révolution. Pour transformer la société, il fallait qu’elle soit secouée.” Pas pour Mohamed Dossar : “Il y a eu beaucoup de violence inutile, qui n’était pas en rapport avec ce que l’on demandait aux gens. Ça a eu des effets pervers : ça a monté contre nous des gens qui auraient du être de notre côté. On s’est fait trop d’ennemis en même temps.”
Sans compter que la cadence des bouleversements a vite essoufflé la population. “Ali Soilihi s’est attaqué à trop de choses en même temps“, reconnaît Youssouf Saïd. “C’est normal qu’il y ait eu des mécontentements”.
Pourquoi tant de précipitation ? “Parce qu’il s’était rendu compte qu’il était condamné, parce qu’il touchait les intérêts de la France. Il voulait transmettre à d’autres ce qu’il voulait faire“, affirme Youssouf Saïd. “Je ne crois pas qu’il était sûr de sa chute“, indique au contraire Salim Djabir. “Ali Soilihi sentait derrière lui une force réelle. La force des jeunes, du pouvoir, et celle des pays de gauche qui le soutenaient. Il fallait en profiter pour ne pas donner le temps aux réactionnaires de réagir. Il avait raison : Abdallah, Kalfane (de grands commerçants, ndlr), la France travaillaient à sa chute. Il pensait que s’il arrivait à réaliser des choses, à terminer les mudiria, il y aurait une autodéfense de la part du peuple. Aux Seychelles, qui ont appliqué le même modèle administratif qu’Ali Soilihi et ont reçu son aide militaire, les mercenaires ont été refoulés par la population. Il avait une vision juste des choses : il fallait aller vite. Mais le pays et les gens n’étaient pas prêts.”
A la poursuite du “point de non retour”, lancé dans une course contre la montre et contre ses ennemis, Ali Soilihi était coincé entre ce besoin d’aller vite et la lenteur d’évolution des sociétés humaines. Il a perdu contre la montre… mais le temps a tendance à lui donner raison. Des Comoriens malmenés pendant la révolution se demandent si “on n’a pas besoin d’être secoués pour se bouger”. “Franchement”, interroge Dini Nassur, “est-ce qu’il vaut mieux le Pnud, qui attend que les gens veuillent bien se former, ou bien Soilihi, qui leur a dit : “Excusez-moi mais maintenant, il faut vous alphabétiser !” ”
Autre époque, autres méthodes : “On n’est plus en 1975. Toute réforme demandera beaucoup de temps, de communication, de tact pour remporter l’adhésion populaire“, souligne Youssouf Saïd. Soilihi se préoccupait plus des résultats que de l’adhésion populaire. Les Comoriens en ont payé le prix, mais ils ont vu leur pays transformé en trois petites années. Et ils en parlent encore.
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| | | carbone14 Feldmarshall
Nombre de messages : 25817 Age : 71 Localisation : Magyarország Date d'inscription : 04/03/2016
| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Mar 30 Aoû - 15:26 | |
| Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (Au début ça parait rose mais après ça se gâte sérieusement). Ahmed Abdallah Mohamed Sambi (en arabe : أحمد عبدالله محمد سامبي), né le 5 juin 1958 à Mutsamudu (Anjouan, dans l'archipel des Comores), est un chef d'État comorien. Théologien (il est surnommé « l'Ayatollah ») et industriel dans le secteur de la literie, de la parfumerie et de l'embouteillement, il a occupé les fonctions de député et de Président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale de 1996 à 1997 avec le Front national pour la justice (FNJ) dont il était un membre fondateur. En candidat indépendant, Sambi remporte l'élection présidentielle de 2006 avec 58,02 % des voix. Il prend ses fonctions de président de l'Union des Comores le 26 mai 2006. En 2013, Sambi fonde le parti Juwa qui devient, en quelques années seulement, le plus grand parti politique de l'Union des Comores. Sambi qui s'est présenté en candidat indépendant aux élections, a été élu président de l'Union des Comores le 14 mai 2006, premier sur treize autres candidats avec 58,40 % des votes, en tant que candidat d'Anjouan, comme prévu par le système de présidence tournante entre les îles. Il promet de combattre la corruption, de créer des emplois et de construire de meilleurs logements pour la majorité des comoriens qui vivent dans la difficulté. Après une conférence inter-comorienne, Sambi a convoqué les électeurs comoriens pour un référendum constitutionnel le 17 mai 2009, approuvé par 93 % des votants. Cette nouvelle Constitution renforce les pouvoirs du Président de l'Union, ceux des Présidents îles devenant des « gouverneurs » avec une plus large autonomie, les Assemblées des îles des « conseils » et les députés des îles des « conseillers ». Le mandat du Président Sambi ainsi que ceux des gouverneurs prendront fin au même moment, conformément à l'harmonisation des élections issue dans la nouvelle Constitution. En effet, sous le calendrier de l'ancienne Constitution, l'Union des Comores était condamnée à organiser des élections chaque année. Il proteste contre la France à l'ONU en septembre 2010 pour avoir accordé le statut de département à l'île de Mayotte1, en violation selon lui du droit international qui reconnaitrait Mayotte comme étant un territoire comorien. En effet, selon les autorités de l'Union des Comores, Mayotte est une île comorienne ; la question n'est cependant pas tranchée à l'ONU, qui n'a plus abordé cette question depuis le xxe siècle. Son mandat expire le 26 mai 2010 mais la Cour constitutionnelle, qui avait annulé la prorogation de son mandat, décrète son maintien au poste de président de l'Union, avec des pouvoirs limités, en attendant la nouvelle élection présidentielle2. Son successeur Ikililou Dhoinine, qui était son vice-président depuis 2006, est élu le 26 décembre 2010 et lui succède effectivement le 26 mai 2011. Toujours dans le cadre de la présidence tournante entre les îles, il est le premier président originaire de Mohéli3. A l'élection présidentielle de 2016, Sambi soutient officiellement Fahmi Saïd Ibrahim, leader du Parti pour l'Entente comorienne (PEC)4. Au deuxième tour de l'élection, le parti Juwa a soutenu Azali Assoumani. Après avoir critiqué le projet de référendum du président actuel Azali Assoumani, qui prévoit de réviser la Constitution et a décidé de suspendre la Cour constitutionnelle par un simple décret, il est placé en résidence surveillée le 19 mai 20185. Puis, il a été placé en détention provisoire le 20 août 2018 Scandales de corruption Ahmed Abdallah Sambi a été accusé d'implication avec son fils en 2018 dans une vaste affaire de corruption impliquant un système de vente de passeports (en partie officiels et en partie clandestins et destinés à des mafieux), débouchant sur un détournement de fonds gigantesque de 971 millions de dollars (soit 80% du produit intérieur brut annuel du pays) | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 27722 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. Mer 31 Aoû - 9:57 | |
| Il y en a évidemment une belle brochette en Afrique... | |
| | | carbone14 Feldmarshall
Nombre de messages : 25817 Age : 71 Localisation : Magyarország Date d'inscription : 04/03/2016
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| Sujet: Re: Des mercenaires au passé chargé. | |
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| | | | Des mercenaires au passé chargé. | |
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