La version 2008 du film est plutot pas mal malgre le petit budget.
(un char allemand leopard I fait office de char allies mais bon...)
A voir sur youtube
https://www.youtube.com/watch?v=CgfFxjCWFNo
Critique
À quelques semaines de la fin de la 2nde Guerre Mondiale, Albert, 16 ans, trouve refuge avec sa mère dans une petite ville de Bavière après les bombardements massifs à travers l’Allemagne. Mais bientôt, Hitler rassemble ses dernières troupes. Albert et ses amis sont enrôlés pour protéger un pont et ses environs.
Notre avis : En 1959, Bernhardt Wicki signait l’adaptation du roman culte de Manfred Gregor intitulé Le pont. Immédiatement reconnu comme un des meilleurs films de guerre allemand d’après-guerre, cette œuvre qui dénonçait l’utilisation par le IIIème Reich des Jeunesses Hitlériennes pour défendre les derniers points stratégiques du pays lors de la débâcle de 1945, est encore aujourd’hui considéré comme un classique impossible à dépasser. Le défi relevé par une chaîne de télévision germanique, plutôt spécialisée dans les programmes pour jeunes, était de rendre plus actuel ce roman et de plaire au public adolescent d’aujourd’hui. Avec des moyens conséquents pour un téléfilm, mais toutefois très faibles vues les ambitions du script, le téléaste Wolfgang Panzer a réussi un joli tour de force, à savoir donner un cachet authentique à sa reconstitution historique, sans que la faiblesse des crédits alloués soit trop voyante.
Grâce à une troupe de jeunes acteurs particulièrement convaincants - dont l’excellent François Göske, actuellement à l’affiche de Français pour débutant - Le pont parvient à maintenir notre intérêt durant toute la projection. La réalisation, plutôt efficace, parvient à de nombreuses reprises à faire oublier le peu de temps qu’a duré le tournage. Malheureusement, si le scénario est impeccable, le jeu des acteurs juste et la réalisation potable, on ne peut que regretter certains choix de la part du metteur en scène. Certes très jolie, la musique vient systématiquement souligner tous les passages émouvants au point de parasiter nos émotions. A trop vouloir emporter le jeune spectateur dans un maelstrom de sentiments extrêmes, le réalisateur perd les adultes, habitués à davantage de nuance et de retenue dans le traitement du drame. Au final, Le pont laisse un terrible sentiment d’inachevé, comme si on nous avait tendu la main à chaque instant pour nous signaler quand il faut être scandalisés, émus ou horrifiés. Ce manque de subtilité est tout simplement fatal à ce téléfilm pourtant de bonne facture.
source
avoir-alire.com