Pz.Kpfw. V Panther - au service des armées étrangères

Après la fin de la guerre, le 8 juillet 1945, l’Escadron Besnier est incorporé dans l’armée française en tant que 6eet Régiment de Cuirassiers.
À la fin de 1945, six autres Panthers, qui avaient été capturés dans le territoire libéré de la France, furent incorporés dans ses rangs.
Cette unité, qui opérait sur le territoire allemand en tant qu’unité d’occupation, a été dissoute en 3/1946 et l’équipement matériel a été transféré dans l’entrepôt de réserve
de l’armée à Gien.








Des centaines de chars Panther dans divers États ont été retrouvés dans toute la France.
Les archives montrent la réparation de 41 chars Panther à l’usine AMX.

De 1945 à 1950, 18 autres Panther devaient être utilisés dans l’usine AMX pour extraire des pièces de rechange pour les chars réparés.
Après les avoir extraits, 15 chars étaient censés finir comme cibles dans les champs de tir.
Un char a été inclus dans les collections du musée de Saumur après des réparations à l’usine FCM.
DEFA a confié à AMX la rénovation des coques, à APX la rénovation des tourelles.

Un Panther Ausf. A (Fgst.Nr.210767) a été livré à l’armée suédoise à des fins d’étude.
Ce dernier s’intéressa à ce char à la mi-1946, mais son voyage vers la Suède fut prolongé et il ne fut livré qu’à la mi-1947.

Le 14 septembre 1945, d’importants stocks de munitions de char de 7,5 cm furent concentrés à l’Arsenal de Bourges.
Il a été décidé de procéder à des essais de tir.
Quatre chars (Lorraine 1004703, Bretagne 1004718, Picardie 1004705 et Auvergne 1004711) y ont participé.
Chacun d’eux a reçu 10 munitions et, à la fin de l’expérience, il y avait au moins cinq échecs.
L’essai a été jugé concluant, car les armes fonctionnaient parfaitement, mais les conditions de stockage des stocks de munitions saisies ont été réévaluées
et un programme de contrôle a rapidement été mis en place.
Les chars ont été soumis à des tests approfondis, et les connaissances qu’ils ont acquises devaient être utilisées dans le projet français
du char moyen AMX-50 M-4.
Huit Panthers etaient au 6e Régiment de Cuirassiers, 13 autres Panthers se trouvaient dans le dépôt de réserve de Gien,
et un char était à l’Établissement Technique de Bourges (ETBS).

17 Panthers ont été inclus dans le 503e Escadron RCC (Régiment de Chars de Combat) à Mourmelon en 1949 et 1950.
Les deux Panther sont restées à l’usine AMX en tant que véhicules de référence.
Une paire de Panther a été exposée devant le bâtiment des Invalides en tant que monuments 2et Division Blindée.

L’engin est capturé par la 2e division blindée française le 13 septembre 1944 et est utilisé par les FFI (voir marquage).




La machine était en compagnie d’un autre Panther expose jusqu’en 1975 devant les Invalides à Paris.
Les deux chars n’étaient pas aptes à la reconstruction et sont restés dans le dépôt du musée de Saumur pendant des années.

Saumur-2007








Les quatre chasseurs de chars Jagdpanther qui ont été utilisés pour divers essais n’ont pas été inclus dans le nombre total de chars français.

41 chars n’ont pas suffi à équiper l’ensemble du bataillon.
Malgré le fait que la France était jonchée de chars détruits de ce type, elle n’a pas reçu le nombre nécessaire de chars et de pièces de rechange
pour les maintenir en service. La recommandation du comité au ministre de l’Armée datée du 5 août 1949 soulignait la pénurie de pièces de rechange
et avertissait que les Panther ne devraient être utilisés que comme véhicules d’entraînement jusqu’à ce que de nouveaux chars soient mis en service.
Les Panther devaient rester en service jusqu’à l’arrivée des nouveaux chars français ARL 44 et AMX 50 M4.
Les Panther ont ensuite servi en parallèle avec les nouveaux chars ARL 44 en 1951 et 1952.

À ce jour, des rumeurs non fondées persistent sur le fait de tester au moins un Panther en Indochine.
De plus, il est fort probable que des informations erronées de la CIA de 1950 sur la vente de Panthers à la Syrie (confusion avec les chars Pz.Kpfw. IV et StuG III)
circulent.
Les chars français ARL 44 ont déçu et le projet AMX M4 n’a pas été mis en production.
L’intérêt des Français se concentrait sur les chars américains M26 Pershing et M47 Patton.

En 1952, il y en avait au 503e RCC (Régiment de Chars de Combat) 10 Panthers de plus.
Les chars ont été en service jusqu’au milieu des années 1950 et ont été progressivement mis hors service et mis au rebut.

Citation :

La machine était en compagnie d’un autre Panther expose jusqu’en 1975 devant les Invalides à Paris.

Je m'en souviens très bien, avec entre autres le SU 100 offert à la France par le maréchal Gretchko, qui est également à Saumur.

Numéro d’immatriculation des Panthers francais

1004701 Normandie
1004703 Lorraine
1004705 Picardie
1004711 Auvergne
1004718 Bretagne
1004729 Ausf. G ? Sur la photo disponible, il n’y a pas de tourelle.
? Avenay
? Bourgogne
1004734 ?


Le Panther nomme "Bourgogne"




Panther capture a Dompaire




Panther de l Escadron Besnier




Panther du 503e RCC

Deux Panther du 2./Pz.Rgt.15 abandonnés par leurs équipages rue de Genève puis remorqués jusqu’à Méximieux.
Ces chars attirent l’attention des soldats du 1er Bataillon AS de l’Ain.
Leur commandant, Colin, réorganisa ses hommes en septembre 1944 afin d’acquérir du matériel blindé supplémentaire.
On ne sait pas si ces chars Panther ont été incorporés dans l’unité en tant que chars de combat ou en tant que véhicules d’entraînement.
Quoi qu’il en soit, la désignation allemande des chars a été supprimée et remplacée par une cocarde française.

Citation :

Panther de l Escadron Besnier

Belle moisson de récup.
Le reste sur les autres photos n'est pas mal non plus...

Les francais ont recupere un Bergepanther...est celui de Saumur ?




upload pic


photo sharing

Celui-ci est construit sur un châssis de Panther G.
Celui de Saumur sur un modèle A il me semble...

Panther dans l’armée soviétique

Pendant la guerre, l’Armée rouge employa un certain nombre de Panther capturés.
Ceux-ci ont été repeints avec des emblèmes soviétiques proéminents et des marquages tactiques pour éviter les incidents de tirs amis.
Contrairement aux Panzer IV et aux StuG capturés, les Soviétiques n’utilisaient généralement que des Panther et des Tiger qui avaient été capturés intacts
et les utilisaient jusqu’à ce qu’ils tombent en panne, car ils étaient trop complexes et difficiles à transporter pour être réparés.












Les Soviétiques ne les utilisaient pas beaucoup, il y a des preuves réelles de l’utilisation de 3-4 machines dans la région de Varsovie (banlieue de Praga)
où un peloton les montait, à l’époque où ils avaient une chance d’obtenir des Panthers il n’y avait plus une telle pénurie et les machines capturées n’étaient pas utilisées
en masse.





Même ici, on ne sait pas combien de temps ils les ont eus (il n’y a probablement pas eu de recyclage, donc l’idée d’une machine de qualité = de meilleurs résultats
est plus un vœu pieux, Les équipages ne connaissaient pas la technologie, les descriptions d utilisation et d entretien en langue allemande n’ont probablement pas ajouté
de facilite non plus.

En février 1945, lors de l’opération offensive en Basse-Silésie, un ancien char allemand « Panther » capturé avec un équipage expérimenté du 4e corps de chars [russe]
sous le commandement du héros de l’Union soviétique, le lieutenant Nikolaï Ivanovitch Ageev [russe], a été utilisé dans une mission de reconnaissance.
Au crépuscule, le char a traversé la forêt, a attaqué par le flanc et a détruit trois chars ennemis « Panther », mais ensuite, lors de la retraite vers les positions soviétiques,
il a été touché par l’artillerie allemande et endommagé.
Après la bataille, le char a été radié en raison d’un manque de pièces de rechange et de problèmes de maintenance.





source
valka.cz

Citation :

les Soviétiques n’utilisaient généralement que des Panther et des Tiger qui avaient été capturés intacts
et les utilisaient jusqu’à ce qu’ils tombent en panne, car ils étaient trop complexes et difficiles à transporter pour être réparés.

Pas enthousiasmant pour l'équipage de savoir que l'engin va forcément tomber en panne, sans savoir quand mais bientôt, et sans possibilité de réparer.
Autant alors que ce soit le plus vite possible, pour se débarrasser d'un sujet d'inquiétude:
"Tovaritch Vania, ne remets pas d'huile après la vidange, et reste bien en première, qu'on nous remette vite ensuite sur T34 !...".