La Zimmerit(2012)

La Zimmerit, ce seul mot fait penser immédiatement aux Panzer !
Cette matière sert à protéger les Panzer des mines et autres engins magnétiques destinés à les détruire.

Les troupes blindées allemandes ne cessent de chercher des moyens de luttes efficaces pour contrer les mines magnétiques. Dès janvier 1943, plusieurs techniques sont employées et testées avec plus ou moins de succès :
- Enduire les surfaces du char d'une laitance de ciment mélangée avec du sable fin sur une épaisseur de 3 à 5 millimètres.
- Enduire les surfaces d'une couche de bitume ou goudron mélangé avec du gravier (sauf dans les pays chauds où cette mixture coule toute seule...).
- Peindre les surfaces avec une peinture très épaisse en plusieurs couches.

En février 1943, ces solutions sont soumises au haut commandement sans succès, de plus la version à base de goudron est refusée par les troupes, augmentant les risques d'inflammation des chars. Au printemps 1943, plusieurs firmes de produits chimiques sont contactées et reçoivent l'ordre de concevoir et fabriquer une substance ressemblant à un mastic bitumeux, c'est la firme CWZ (Chemische Werk Zimmer und Kie) qui est désignée pour fabriquer cette matière, le nom de Zimmerit vient de là, elle reçoit une plaque de blindage pour essai et avec les exigences suivantes pour cette nouvelle matière :
- Etre peu inflammable
- Bonne adhésion sur les surfaces métalliques
- Facilement réparable sur le terrain
- Etre la plus légère possible. De plus elle doit servir à "casser" les grande surfaces planes des blindés ayant tendance à émettre des reflets.

La production commence à l'été 1943 dans l'usine CWZ à Berlin, une autre usine est prévue pour produire cette matière, il s'agit de la fabrique Birkigt en Tchécoslovaquie, cette dernière devant prendre la suite au cas ou l'usine de Berlin succomberait sous les bombes alliées.
Cette pate se révèle stable aux grandes températures et également aux très basses températures, apparemment elle fait également office de régulatrice de température à l'intérieur du blindé.... Cette pate doit être appliquée ; en théorie ; sur une surface propre et sèche éventuellement recouverte d'une peinture antirouille de teinte rouge-brique, elle est apposée dans les usines fabriquant les Panzer, mais comme toujours, des exemples prouvent qu'elle a été appliquée sur le terrain par les ateliers des Pz.Rgt.

Son application se fait en trois temps : application d'une première couche de 5 mm, puis séchage de 24 heures, application ensuite d'une deuxième couche de 4 mm qui est modelée à la spatule, puis séchage à la lampe à souder, lampe à souder qui précise le règlement ne doit pas approchée à moins de 1 à 2 cm sous peine de brûler la zimmerit, la chaleur fait évaporée les solvants se trouvant dans la préparation favorisant l'accroche de la pate sur l'acier. Cette méthode de séchage est obligatoire car sans lampe à souder, la zimmerit met pratiquement 8 jours à sécher, ce qui est impensable en 1943 !

La zimmerit est appliquée sur toutes les surfaces verticales ou légèrement inclinées succeptibles d'être accessibles à une mine, mais une fois de plus les photographies nous montrent des applications sur les gardes-boue, les coffres, schurzen et autres...

La composition (avec quelques variations selon les sources) est la suivante :
- Spath ou sulfate de Borium (minerai pierreux) 34%
- Tripoli ou sulfate de zinc 4%
- Pigment ocre 17%
- Poudre de Bois 9 %
- Vernis 36 % ( 85% de mowilith et 15 % de résine mélangée à des solvants)

Les quantités nécessaires selon les blindés varient (l'épaisseur variant elle aussi selon les qualités du manutentionnaire) :
70 Kgs pour un StuG., 100 Kgs pour un Pz.IV, 160 Kgs pour un Panther, 200 kgs pour un Tiger

Le 9 septembre 1944, le haut commandement donnera ordre de l'utiliser jusqu'à épuisement des stocks. Raison pour laquelle on trouvera de la zimmerit jusqu'à la fin de la guerre.

Les premiers Panzer équipés à titre expérimental sont les Pz.III en très petit nombre, la zimmerit sera par contre appliquée en masse sur les Pz.IV, Panther, Tiger, StuG.III, StuH.42, StuG.IV, Jagd.IV, Jagdpanther, Jagtiger, Brummbar, Elephant, Wirbelwind, Ostwind et de manière exceptionnelle sur des engins de type Marder.III, Sd.Kfz.251.

Voici les exemples types (les plus courants) d'application de Zimmerit selon les panzer :


Le plus commun de tous (avec lignes de séparation ou sans) : Pz.IV, Panther, Tiger I et II, Brummbar, Jagd.IV, StuG.IV (krupp), Pz.III.Ausf.M, caisse de Jadgtiger (au 2/3), caisse de l'Elephant (au 3/4), caisse de Sturmtiger (casemate lisse), ainsi que Wirbelwind et Ostwind (caisse uniquement)


Variante de ci-dessus, sur Pz.IV, Panther


Style gauffré - StuG.III (à partir des Ausf.G) sortis des usines Alkett essentiellement


StuG.IV - 50 premiers exemplaires sortis de Daimler Benz


Gros damiers, Panther, Jagdpanther (1° modèle)


Petits damiers, Panther, Jagdpanther (1° modèle), StuG.III (sortis des usines de Miag et à partir Ausf.G)

Il y a des variantes : Zimmerit du premier modèle (ci-dessus) mais de façon grossière (premiers Panther Ausf.D), damiers larges en diagonale sur un StuG.III, des Pz.IV avec une zimmerit aux formes barbouillées. Celles ci sont propres ; en majeure partie ; aux ateliers des unités sur le terrain, les standards étant respectés dans les usines de fabrication des Panzer.
http://did.panzer.pagesperso-orange.fr/Zimmerit.html

Zimmerit Usine MAN pour le Panther




Zimmerit Usine DEMAG Panther

Zimmerit,etudes soviétiques et allemandes.

Les Soviétiques ont rencontré la Zimmerit pour la première fois à la fin de 1943 sur des chars Tigre et des Panzer IV.
En examinant 5 Tigre I et 15 Panzer IV, les Soviétiques ont constaté que les Tigres étaient recouverts de cette substance grise à travers la glacis, la plaque inférieure,
les côtés de la coque, les côtés de la tourelle et même les gardes boue de chenilles.
En  mesurant l epaisseur, ils l’ont trouvé à seulement 2-4 mm .
Sur les 15 Panzer IV capturés avec Zimmerit, deux avaient également ce matériel sur les protections blindés montés sur leurs tourelles.

Tigre I




Panzer IV




Les Soviétiques ont d’abord été confus quant au but et à la composition du matériau, mais ont rapidement établi qu’il ne brûlait pas
ni ne se dissoudait (bien qu’il devenait plus doux dans l’eau chaude).
Les Soviétiques ont d’abord soupçonné que la Zimmerit était une forme de protection contre les bouteilles incendiaires ou du camouflage, deux choses que
les Britanniques ont également envisagées plus tard.
Les archives allemandes indiquaient que la Zimmerit se composait de 40% de sulfate de baryum, de 25% d’acétate de polyvinyle, de 15% de pigment ocre,
de 10% de sulfure de zinc et de 10% de sciure de bois.
Les Soviétiques qui ont examiné des échantillons brûlés et non brûlés de Zimmerit en avril 1944 (les échantillons qui leur ont été fournis par le front étaient plutôt petits)
ont constaté que le matériau avait un point de fusion de 1100 ° C et consistait en:

53% Baryte (Barite est un autre nom pour sulfate de baryum)
16-17% Quartz
27% Matière organique
~3 % non identifiés


Les scientifiques soviétiques n’ont pas reçu beaucoup de Zimmerit à tester, mais à partir du peu qu’ils avaient, ils ont fait deux hypothèses.
La première était que celle ci peuvent servir à absorber le liquide et/ou la chaleur des liquides inflammables. Cela peut faire fondre le revêtement pour éteindre le feu.
L’autre était que la Zimmerit était une sorte de camouflage d’hiver en raison de la couleur grisâtre du matériau.
D’autres véhicules trouvés par les Soviétiques comprenaient le Panzer S35 et le Panzer 38H,qui étaient tous deux suffisamment remarquables pour être etudies et ont ete
envoyé à Kubinka pour des essais, des tests ou des expositions.

L’ancien Panzer 38H (f) de l’armée allemande exposé sur le terrain d’essai de Kubinka en 1945, arborant un manteau de Zimmeritt ou de ciment.




Un S-35 Somua allemand




Quoi qu’ils en aient pensé d’autre, bien que les Soviétiques ne semblent pas avoir été préoccupés ou impressionnés par le matériel.
Il est possible qu’ils aient fait d’autres tests avec elle, ils avaient probablement des problèmes plus urgents à régler.

Etonnant que personne n'ait compris que c'était du revêtement anti-magnétique !...

Les tests allemands

Une note particulièrement intéressante était l’application inhabituelle de Zimmerit sur 2 T-34 captures.
En novembre 1944, les Allemands ont mené quelques essais limités de Zimmerit pour tester la véracité des rumeurs d’inflammabilité.
Deux chars soviétiques T-34 capturés ont été utilisés pour les tests.





Le T-34 numéro 1 avait Zimmerit appliqué par le fabricant, composé de plusieurs couches qui ont été correctement durcies au moyen d’un chalumeau.
Le T-34 numéro 2 n’a qu’une seule couche de Zimmerit appliquée par le personnel en une seule couche et laissée non durcie.
Le char numéro 2 a ensuite été laissé pendant 4 jours et était complètement froid (seulement 5 degrés Celsius) avant que le blindage ne soit chauffé avec une lampe soufflante
et une torche de soudage pendant une période de trente secondes, ce qui a entraîné 3-4 secondes de petites flammes et une légère rémanence.
Les flammes étaient probablement le résultat de la combustion d’une partie des résidus qui ne s’étaient pas évaporés en raison du froid, car il a été rapporté
que l’odeur de solvant pouvait encore être ressentie à ce moment-là.
Le véhicule a été laissé pendant encore 2 jours, après quoi il a été chauffé au moyen d’un feu de camp fait à l’intérieur du véhicule.
Cela a porté sa température à environ 35 degrés Celsius, puis le véhicule a de nouveau été brûlé au chalumeau.
Cette fois, il y a eu environ 20 secondes de petites flammes et une légère rémanence. On suppose que le préchauffage à 35 degrés a libéré tous les solvants restants
qui étaient à l’origine des flammes.
Cette inflammabilité au solvant a été retrouvée lors d’essais de Zimmerit « humide », fraîchement appliqué et non séché.
Immédiatement après l’application, il a été constaté qu’il brûlait facilement sur tout le char , mais qu’il s’éteignait également facilement avec du sable.
Le solvant dans le Zimmerit humide était, bien sûr, inflammable, donc ce n’est pas un résultat surprenant.
Malgré ces tests et la combustion qui en a résulté, il a été constaté que la couche intermédiaire de Zimmerit ne brûlait toujours pas.

Une fois ces essais très élémentaires terminés, des essais de tir ont été effectués sur ces véhicules avec une variété d’obus du PaK40 de 7,5 cm et du leFH18,
à une portée de 250 mètres:

7,5 cm Pzgr. 39, raté, pas de traceur (la coque est répertoriée comme étant défectueuse)
7,5 cm Pzgr. 39, non modifié
Projectile APC M61 de 7,5 cm Pzgr. avec HE et traceur
7,5 cm Pzgr. 38 Hl/C (?)
7,5 cm PzGr 34
FH Gr. Phosphore

À aucun moment, à cause de l’un ou l’autre des impacts sur l’un ou l’autre véhicule, le Zimmerit n’a prit feu.
Il a cependant été ébréché au point d’impact et la conclusion générale des testeurs était que Zimmerit n’était pas la cause des incendies dans les chars allemands.
Ces tests allemands ne confirment donc malheureusement pas la théorie soviétique sur le fonctionnement de la Zimmerit.
L’élément camouflage a été essentiellement oublié et les Soviétiques gagnaient du terrain de toute façon a l epoque, donc perdre du temps sur la Zimmerit
n’aurait été qu’une distraction pour les Soviétiques. Malgré les résultats des tests prouvant que la Zimmerit n’était pas inflammable, les Allemands ont également laissé tomber.


source
tanks-encyclopedia.com

Etonnantes études...

Travail britannique sur la Zimmerit

La Zimmerit avait été déployé ostensiblement par les Allemands pour contrer les mines magnétiques.
Il est difficile de dire si la Zimmerit a réellement fonctionné ou non, car ni les États-Unis, ni les Soviétiques, ni les Britanniques n’ont fait un usage notable
des charges magnétiques pour detruire des chars.
Les Britanniques avaient la charge magnétique « Clam » de 1939 et en 1946 avaient fourni quelque 159 000 exemplaires à l’URSS, mais il n’y a aucune information disponible
quant à l’utilisation de ceux-ci. Cette charge plutôt petit ne contenait que 227 grammes de TNT.

La charge magnétique 'Clam'. Mk.I avait un corps en métal et le Mk.II était en bakélite mais une charge plus petite que cette version Mk.III.




Les Britanniques, ont rencontré la Zimmerit pour la première fois en 1944 et comme les Soviétiques avant eux ont été intrigués par ce revêtement texturé sur les chars allemands
et en particulier l’ont considéré comme une sorte de camouflage intelligent.
De tels revêtements texturés avaient déjà été rencontrés sur des equipements tels que des casques au moins aussi loin que WW1, de sorte que la théorie du camouflage
par des revêtements texturés était parfaitement solide.


Panther 1945





Les Britanniques n’avaient cependant pas de matériel Zimmerit à tester à l’époque, mais ont même mené leurs propres expériences sur le camouflage texturé.
L’une de ces expériences en août 1944 consistait à installer un matériau en caoutchouc nervuré à l’extérieur des tourelles des chars Cromwell appartenant à l’escadron C
du 2nd Northants. Yeomanry, 11e division blindée.
Chars Cromwell de l’escadron C, 2nd Northants, Yeomanry, 11th Armoured Division avec du caoutchouc collé à la tourelle
En guise de camouflage, Zimmerit attirait l’attention du maréchal Montgomery qui exprimait le besoin d’un camouflage amélioré.

Le 21 février 1945, il remarque qu'« un camouflage satisfaisant est nécessaire pour éliminer toute brillance et réflexion de la plaque de blindage.
Une certaine forme de plâtre comme la 'ZIMMERIT' allemand devrait être produite et incorporée dans la fabrication de tous les futurs chars ».
Cependant, les stocks de Zimmerit allemands capturés n’étaient pas disponibles avant août 1945 et, entre-temps, d’autres expériences incluant des applications d’essai
ont été menées. Ces expériences ont utilisé un canon automoteur Ram Sexton,un char Churchill,un char Cromwell et le bouclier d’un canon de campagne de 25 pdr.


Char Churchill




Le Ram Sexton avait un revêtement appliqué à partir d’un mélange de paille hachée et aussi d’un mélange bois-laine pour montrer des différences de texture,
la consistance exacte de ce matériau n’est pas claire mais il était à base d’alcool, probablement parce qu’il sècherait et durcirait plus rapidement à mesure que l’alcool s’évaporerait.
Il a été appliqué au moyen d’un rouleau dans le but d’ajouter ensuite le ridging des doigts dessinés sur la surface ou avec un rouleau en bois texturant spécial.
Si le mélange était éteint et contenait trop d’alcool, la surface pouvait devenir brillante ou simplement se fissurer et s’écailler.

Les essais de cette pâte ont été effectués à l’ETO (Théâtre d’Opérations Européen) en avril 1945 sur des véhicules du 256th Armoured Delivery Squadron.
Cette substance de type « plastique » a d’abord été appliquée par pulvérisation (l’application par pulvérisation s’est avérée ne pas convenir à la texturation ultérieure)
mais aussi à la truelle et a pris pas moins de 80 heures de travail pour être appliquée sur le Cromwell.
Malgré l’utilisation d’alcool, il a fallu 2 jours pour sécher bien qu’il soit possible que le mélange soit trop épais ou que l’application n’ait pas été essayée,
car l’application sur un autre véhicule était plus rapide.
Le mélange le plus réussi essayé impliquait la paille hachée et les images montrent une surface extrêmement bien texturée.

Le char Churchill nécessitait environ 305 kg de matériau, prenait 2,5 jours à sécher et 95 heures de travail à appliquer, tandis que le Ram Sexton ne nécessitait que 203 kg
de materiau, 51,5 heures de travail à appliquer et un jour et demi à sécher.
Le bouclier du canon 25pdr n’a nécessité que 1,5 heure de travail pour appliquer les 25 kg de materiau requis et les résultats globaux ont été jugés
« extrêmement efficaces ».

Photo couleur du Cromwell avec des rayures en caoutchouc sur sa tourelle.




A suivre...

Inédit. De la Zimmerit sur des engins Britishs
Bien le camouflage du Churchill...

Une autre note curieuse est que, sur le dessus de ce revêtement, les véhicules ont été peints dans un schéma de peinture bicolore noir mat et jaune-vert allemand.
Le Cromwell en particulier était impressionnant, car il pouvait « disparaître complètement à l’arrière-plan », surtout lorsqu’il était équipé d’un filet de camouflage hessian
au-dessus des unités de suspension. Il n’y a aucune trace de l’essai britannique de ce projet par rapport à la mine magnétique allemande standard;
le Hafthohlladung de 3 kg, bien que les Britanniques étaient conscients du but de la « charge antimagnétique » du matériau.

La mine Hafthohlladung utilisait trois grands pieds magnétiques pour adhérer au blindage d’un véhicule et la charge en forme pouvait percer 5 pouces de plaque de blindage
à un angle de 90 degrés. Il y avait une version magnétique allemande plus petite de la Luftwaffe, connue sous le nom de Panzerhandmine 3 (P.H.M.3),
qui avait l’apparence d’une petite bouteille de vin avec la base coupée pour faire de la place pour 6 aimants.





Mine Hafthohlladung montrant la méthode d’utilisation de la Panzerhandmine allemande (P.H.M.) 3







La mission d’étude britannique à Zimmerit n’a pas réussi à confirmer que la firme de C.W. Zimmer était à l’origine de la pâte Zimmerit, bien qu’il semble très probable
qu’ils l’aient été. Après avoir fabrique 100 tonnes de materiau, les Britanniques avaient beaucoup de Zimmerit à tester pour finalement ne pas le faire car la guerre etait finie.
La guerre en Europe était terminée avant que les essais britanniques impliquant cette pâte ou cette substance d’imitation n’aient eu d’effet sur le résultat,
de sorte que les stocks ont été expédiés en Australie, probablement pour des essais contre les mines magnétiques japonaises.
La guerre dans le Pacifique se terminait également, de sorte que les Australiens ne semblent pas avoir eu d’utilité pour cette substance étrange non plus
et il n’y a aucune trace de ce qui, le cas échéant, a été fait avec leur expédition, il semble donc que tous les efforts déployés pour retrouver la source de la substance
ont été vain.

Le char Sherman peint moitié-moitié avec de la pâte Zimmerit.
Dans l’ensemble, l’opinion britannique était qu’un revêtement texturé offrait un excellent camouflage et que la texturation ne faisait aucune différence au profit de la mine
antimagnétique.




Une autre chose à noter cependant est que lorsque les Britanniques ont testé la substance sur un char au moyen d’un lance-flammes, le véhicule non revêtu est devenu si chaud
à l’intérieur que les munitions pouvaient s’enflammer, mais le véhicule revêtu restait à des températures supportables.
Cela donne plus de crédibilité au rapport soviétique suggérant une certaine protection contre le feu ou la chaleur du matériau, bien que le mode de protection
soit plus probable simplement au moyen de l’isolation qu’autre chose.
La guerre en Europe et dans le Pacifique était terminée avant que les Britanniques ou leurs alliés ne puissent déployer des revêtements antimagnétiques pour la protection
contre les mines ou pour le camouflage. Les États-Unis devaient mener leurs propres expériences mais le seul autre travail expérimental qui semble avoir été fait sur Zimmerit
est par les Français qui ont testé une application très bien modelée sur la coque d’un M4A2.

Un sherman entierement "zimmerite" (a part la tourelle) par les francais.




source
tanks-encyclopedia.com

Et même pas utilisé contre les attaques suicides des Japs ?!...
Tout ça pour ça !

Pose Zimmerit en usine

Comme si ces monstres étaient déjà pas assez lourds comme ça.
Existe t-il des statistiques sur l'efficacité de ce produit sur les engins allemands ?

"Ni les Britanniques, ni les Russes, ni les Américains n’ont fait un usage notable des mines magnétiques pour contrer les chars allemands.
Que cela ait fonctionné ou non dans le but déclaré, il était certainement efficace comme camouflage et cela peut expliquer pourquoi tant de variantes de celui-ci existent
sur une variété de véhicules."
Andrew Hills


Zimmerit sur le Panzer III ausf N




Panzer IV Ausf H de la 26e Pz.Division Italie 1944 avec revêtement Zimmerit.




Sdkfz 251/8

Ca les rend plus "mat", c'est déjà ça...

Difficile à reproduire sur des véhicules restaurés.