Efficacite au combat du char IS-2

Le char IS-2 possede un canon 122mm Type D-25.





Ce qui suit est un extrait d’un rapport de la 3rd Guards Tank Army, daté du 15 mai 1944.


4.Distances d’engagement typiques par rapport à diverses cibles.
Les chars armés du canon de 122 mm n’ont pas vu beaucoup de combat. Ils étaient principalement utilisés à des fins défensives à l’ouest de Tarnopol.
Les chars ont ouvert le feu sur les chars ennemis à 2200-2400 mètres maximum. Au cours d’une seule bataille, la compagnie de chars du lieutenant makogonov
a détruit et incendié 17 chars Tigre avec des coups directs. Parmi ceux-ci, 8 ont été détruits par le lieutenant subalterne Pankov, 5 par le lieutenant junior Pchelin
et 4 par le commandant de peloton, le lieutenant Romashin.
Comme vous pouvez le voir, l’IS-2 était assez efficace sur de grandes distances, comme le suggéraient les tests a l usine .


IS-2 contre les Tigres et Panthers

Panther




« Photo no 33. » Tourelle de char Panther ». Frappes d’obus perforants du canon de 122 mm.
1. Pénétration. Brèche 130 mm par 180 mm. La plaque de blindage latérale de la tourelle est arrachée.
2. Pénétration. Brèche 130 mm par 230 mm. La tourelle a arraché l’anneau de la tourelle et a été déplacée vers l’arrière de 500 mm.
Distance: 1400 m.

Photo #34. Fragment de tourelle arraché ma pénétration #1. »


Tigre I




Ces tests utilisent le « canon de 122 mm modèle 1931 », plus communément connu sous le nom de A-19, le précurseur du D-25.
Avec l’obus BR-471, tirant à 1500 mètres, on a observé ce qui suit:

« Coup de #1. L’obus est passé par une ouverture précédemment faite dans le blindage avant, a traversé le char et a pénétré à l’arrière.
Le trou d’entrée mesure 140 mm de diamètre. Le trou de sortie mesure 225 mm de diamètre. Trois fissures se sont formées au point de pénétration,
soit 240 mm, 300 mm et 220 mm de longueur. Trois boulons retenant des plaques de blindage ont été arrachés.

Tir #2. L’obus a arraché un morceau de blindage de la tourelle de 580 mm sur 230 mm. La tourelle a été arrachée de son anneau de tourelle et déplacée vers l’arrière de 540 mm.

Coup 3. L obus a ricoché sur le toit de la tourelle. Une bosse de 25 mm de profondeur s’est formée.
Fissures couvrant l’épaisseur du blindage formé, 330 mm, 230 mm et 210 mm de long.

Avec ce Tigre, vous pouvez voir la fissure dans le blindage apres les tirs. C’est vraiment mauvais, car le blindage craquant indique que les plaques sont trop cassantes.
Bien que les plaques cassantes soient plus susceptibles de briser un pénétrateur cinétique, elles sont également susceptibles de se briser, envoyant des fragments de blindage
sur l’équipage et les composants internes du char.

Tigre II

Maintenant, jetons un coup d’œil au Tiger II. Ce rapport est beaucoup plus détaillé que les précédents.

« Coup de #1. Cible : plaque avant supérieure. Coque: 122 mm HE-fragmentation.
Résultat : écaillant sur une surface de 300 mm sur 300 mm. La couture de soudage entre la plaque avant supérieure et l’orifice de la mitrailleuse a éclaté sur les 3/4
de sa circonférence. Les boulons internes qui retenaient la protection de mitrailleuse de caisse ont été arrachés.
La couture de soudage entre la plaque avant supérieure et le côté droit a éclaté, et le côté droit a été déplacé de 5 mm. Le char a pris feu à l’intérieur.

Voici ces coutures de soudage allemandes, causant à nouveau des problèmes. Si un obus ennemi déchire littéralement votre char sans même le pénétrer,
c’est une mauvaise nouvelle pour vous. La protection blindee de mitrailleuse qui volent autour signifient que le conducteur et l’opérateur radio seraient morts.





« Coup de feu #2. Cible : plaque avant supérieure. Coque: 122 mm AP type plat. Distance: 2700 m.
Résultat : bosse de 165 mm sur 260 mm, 60 mm de profondeur. L’obus a ricoché.
Eh bien, on dirait que tirer à près de 3 kilomètres avec une charge propulsive réduite ne vous fera aucun bien. Considérons un scénario plus réaliste.

« Tiré #3. Cible : plaque avant supérieure. Coque: 122 mm AP type plat. Distance: 500 m.
Résultat : bosse dent de 310 mm sur 300 mm, 100 mm de profondeur. Sur la face arrière, un blindage de 160 mm sur 170 mm et de 50 mm de profondeur s’est fissuré.
La couture de soudage entre la plaque avant supérieure et le toit de la coque a éclaté. Toutes les coutures entre les plaques avant supérieure et inférieure éclatent.
La couture entre la coque inférieure gauche et le côté gauche de la coque a éclaté. Le dispositif d’observation du conducteur a été arraché.


D autres photos sur des Tigre II

122 mm ça pardonne pas.

La dernière photo, c'est un JS II justement, détruit par les Tiger du 506 bataillon.
On peut rajouter que même sans percer, l'onde de choc émise par l'impact pouvait ou arracher la tourelle d'un Panther ou Tiger, ou mettre hors de combat l'équipage, sonné.
De plus, la qualité de blindage des chars allemands allait en diminuant vers la fin de la guerre, par manque de tungstène pour les soudures...

IS-2 contre Ferdinand

Essai de tirs 122 mm sur un canon automoteur Ferdinand capture a Koursk





#35. Avant du canon d’assaut « Ferdinand » touché par un obus de 122 mm. La première plaque de blindage, d’une épaisseur de 100 mm, a été pénétrée.
La coque a ricoché de la deuxième plaque. Distance: 1400 mètres.

#36. Tourelle du canon d’assaut « Ferdinand » touché par des obus de 122 mm.
1. Bosse de 100 mm de profondeur, une bosse formée de l’autre côté. L’épaisseur du blindage ici est de 200 mm.
2. Pénétration, la coquille est coincée. L’épaisseur du blindage est ici de 150-180 mm. Distance: 1400 mètres. »





Le Ferdinand est un adversaire redoutable, même pour le puissant canon D-25.
Cependant, nous voyons la faille dans les mesures de pénétration soviétiques. L’obus qui a pénétré le Ferdinand a pénétré le blindage et a produit un écaillage
qui aurait tué l’équipage. Et pourtant, l’obus lui-même est coincé dans l’armure. Cela ne compte pas comme une pénétration selon les normes soviétiques.
Si vous regardez le tableau des pénétrations, l’IS-2, théoriquement, ne peut pas pénétrer autant d’armure.


Voyons comment ces résultats de test s’appliquent à la vie réelle au combat.

Un IS-2 du 71e Régiment de chars lourds de la Garde de la 3e armée de chars de la Garde a rencontré un Ferdinand/Elefant appartenant au s.Pz.Jg.Abt 653 le 22 juillet 1944,
près de la ville de Magerov.
Extrait du rapport :
« À 13 h 30, le régiment reçut un nouvel objectif : la 53e brigade de chars de la Garde devait se diriger vers Nogortse, Veryny, Turnnko, Dobrosin, Magerov, Shezehts, Yavorov,
et devait être prête à dévier une contre-attaque de la direction de Zhulkev et Nemirov.
Dans la région de Nogortse et Turnnko, à environ 15-20 km de la marche, le terrain est devenu extraordinairement difficile pour les chars lourds, en raison d’une grande quantité
de marécages, de basses terres et de routes complètement détruites.
Pour cette raison, le régiment a traversé cette section toute la nuit, et ne s’est rendu à l’autoroute à Dobrosin que le matin.
En avançant, des éléments de la brigade ont été pris en embuscade à côté de Magerov. Sans s’engager, les forces d’attaque reçut l’ordre de contourner Magerov
depuis le nord-est et de se regrouper à leur destination d’origine à 3 km de Magerov.

Dans le même temps, un peloton de la compagnie de chars de Ryzhinkiy, agissant avec la 53e brigade de chars, reçut l’ordre de détruire l’enemi et
de dégager la route vers Nemirov.
Le char du lieutenant Slunayev, sous le couvert d’un autre char, s’est déplacé vers le carrefour au nord de Shestaki et a observé l’embuscade ennemie
pendant 10 à 15 minutes. Il a été soigneusement camouflé sur la clairière dans la forêt au sud de Borki. Après avoir détecté toutes les menaces,
le char de Slunayev a ouvert le feu à partir de 1000 mètres et l’a détruit en plusieurs coups de feu.
En conséquence, un Ferdinand SPG et un APC ont été detruits, ainsi que 2 canons. Le chemin vers Magerov était ouvert.


source
tankarchives.ca

Merci ce sujet est intéressant.

90 "Elefant" de construits, c'est peanuts !...
Les meilleures armes contre l'Elefant, c'est les mines et l'artillerie, les deux pouvant endommager le train de roulement.
Ensuite, une fois que la bête de 68 tonnes est immobilisée, peu de chances de pouvoir la récupérer...

Surtout que ne possedant pas de tourelle,le canon etait totalement inutilisable pour detruire l enemi sur les cotes.

Tactiquement, il était prévu que l'engin soit accompagné par des blindés plus légers pour le couvrir.
Maintenant, de la théorie à la pratique c'est pas toujours simple...