« Katie » le PBY Catalina de Diego Garcia !

Diego Garcia est un atoll situé au sud de l’équateur dans le centre de l’océan Indien et la plus grande des 60 petites îles composant l’archipel des Chagos.
Découvert par l’explorateur espagnol Diego García de Moguer au 16ème siècle, alors au service du Portugal jusqu’à ce qu’il soit colonisé en tant que colonie française en 1793
et transféré à la domination britannique après les guerres napoléoniennes.

C’était l’une des « dépendances » de la colonie britannique de Maurice jusqu’en 1965, date à laquelle elle a été détachée pour être incluse dans le Territoire britannique
de l’océan Indien (BIOT) nouvellement créé.
Entre 1968 et 1973, la population du BIOT a été transférée (de manière controversée) à Maurice et aux Seychelles.
Peu de temps après, les États-Unis ont construit une grande base navale et militaire sur Diego Garcia qui a été en opération continue depuis.
En 2015, Diego Garcia est la seule île habitée du BIOT; La population est composée de militaires et d’entrepreneurs de soutien.
Pour beaucoup de ceux qui y ont servi, il est également connu sous le nom de « The Rock » ou « The Footprint of Freedom ». (Et bien d’autres noms créatifs pour dire le moins...)





Diego Garcia est l’une des plus belles îles de la planète.
Situé au milieu de l’océan Indien (environ 7 degrés au sud de l’équateur) C’est un atoll corallien, qui forme un U autour d’un lagon.
Trois îles anglo-normandes gardent l’extrémité nord du lagon, ce qui donne à l’île la forme globale d’une empreinte.


Katie » la PBY Catalina de Diego Garcia en 1968




Cet avion naufragé d’un vieil hydravion Consolidated PBY Catalina, a été arraché de ses amarres le 16 septembre 1944 lorsqu’un cyclone a frappé l’île de Diego Garcia
dans l’océan Indien.
Endommagé irrémédiablement, le Catalina de construction américaine qui servait à l’époque dans la Royal Air Force, a été dépouillé de toute pièce utile
et abandonné sur la plage.
Nommée « Katie » par son pilote (le sous-lieutenant d’aviation James Park, âgé de 21 ans), l epave est toujours visible sur l’île aujourd’hui après plus de 75 ans.

La chose la plus intéressante pour les visiteurs qui ont le privilège de visiter l’ancienne plantation de noix de coco côté de l’île est le PBY « Catalina » juste à l’ouest
de la jetée le long de la plage.
Le Consolidated PBY a volé pour la première fois dans les années 1930 et était l’avion de sauvetage air-mer définitif de l’époque.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les PBY ont été utilisés dans la guerre anti-sous-marine, les bombardements de patrouille, les escortes de convois,
les missions de recherche et de sauvetage (en particulier le sauvetage air-mer) et le transport de fret.
Le PBY était l’avion le plus nombreux de son genre et les derniers PBY militaires actifs n’ont été retirés du service que dans les années 1980.
En 2014, près de 80 ans après son premier vol, l’avion continue de voler en tant que bombardier d’eau (ou avion-citerne) dans des opérations aériennes de lutte
contre les incendies partout dans le monde.
Le PBY de la Seconde Guerre mondiale faisait tout à 100 milles à l’heure et pouvait rester en l’air jusqu’à 30 heures avec des réservoirs pleins
et lorsque les moteurs étaient correctement penchés.
Le surnom officiel du PBY était la « Catalina », bien qu’elle soit plus communément connue sous le nom de « Cat », « P-Boat » ou « Dumbo » pour certains.

Le PBY sur la plage de Diego Garcia était britannique, de l’escadron 240 de la RAF, et est donc un « Catalina » (les Britanniques n’ont pas donné de désignations compliquées
à leurs avions). Il était piloté par le sous-lieutenant d’aviation de la RAF, James Park, âgé de 21 ans.
Son numéro d’enregistrement était VA718, et Jim l’appelait « Katie » puisque K était la lettre de l’escadron.





Le 16 septembre 1944, Jim a décollé de nuit de Madras et a transporté Katie vers le sud jusqu’à Diego via Kelai dans les îles Maldives.
Ils ont essayé de faire le plein à Kelai, mais le ravitailleur de ravitaillement en carburant avait coulé à cause d’une tempête, ils ont donc dû se rendre de Kelai à Diego Garcia
– un voyage de 10 heures et demie, avec le carburant restant dans les réservoirs de Katie (le voyage à Kelai avait duré 1 heures et demie pendant de violentes tempêtes).
À Diego Garcia, ils seraient basés pour des missions à la recherche d’un sous-marin japonais signalé.

Après avoir atterri dans le lagon de Diego Garcia, Katie n’avait pas de carburant et était légère dans l’eau.
Ce n’était pas une version amphibie du PBY, et sans équipement d’échouage, il ne pouvait pas être tiré sur terre.
Jim a laissé une garde de nuit (l’un de ses membres d’équipage) sur Katie, et le reste de l’équipage est allé se coucher dans une hutte Basha,
mort de fatigue a cause du voyage depuis l’Inde.

... Et puis une autre tempête a frappé!
Le vent a soufflé cette nuit-là à la force du cyclone et a fait sortir l’avion de sa bouée d’amarrage.
La garde de nuit sur le PBY ne pouvait démarrer aucun moteur parce que les réservoirs étaient complètement vides.
S’il y avait eu du carburant dans les réservoirs, il aurait peut-être pu garder Katie tournée dans le vent pour la sauver.
Malheureusement, tout ce que la garde de nuit pouvait faire était de tirer des balles du canon Very (fusil britannique) dans le ciel nocturne.
Il est resté à bord, se sentant complètement impuissant jusqu’à ce que l’avion s’échoue.
Finalement, quelqu’un de la garnison de l’île a secoué Jim et lui a dit : « Réveillez-vous, notre Katie est sur la plage ! »

Ils sont arrivés vers le Katie et ont trouvé un palmier qui frottait le long du bord de fuite de l’aile et avait enlevé l’aileron et la partie arrière , rendant Katie inapte à voler.
Jim et son équipage ont récupéré des pieces autant qu’ils le pouvaient à la main. La première chose qu’ils ont enlevée était une horloge de 8 jours
(très précieuse pour les aviateurs de l’époque). Ils ont enlevé les caisses, les canotiers, les gilets de sauvetage, les parachutes et le chauffage.
Tout le reste a été laissé à bord. Les moteurs et autres pièces étaient à temps, enlevés par d’autres équipages.

Jim a attendu 9 jours jusqu’au 25 septembre, lorsque le PBY no.VA720 provenait du 240e escadron de Madras arrive.
À bord se trouvait le chef d’escadron – Parry. Ils ont inspecté Katie, déterminé que l hydravion était perdu, puis sont retournés à la base de Redhills Lake à Madras.
Une « cour d’enquête » s’est tenue (un tribunal militaire mis en place pour enquêter sur la défaillance de l’équipement, des procédures ou d’un membre de l’armée)
à Koggala plusieurs semaines plus tard.
Aucun blâme n’a été attribué à Jim ou à son équipage car la perte de Katie a été jugée comme un accident malheureux.
Il a fallu environ trois mois avant que Jim obtienne un autre avion.
Finalement, Jim et son équipe ont pu faire ce pour quoi ils avaient été formés... Continuez la guerre.


L equipage




En haut de gauche à droite :
Watson (?) (opérateur sans fil/mitrailleur de l’air – WO/AG) – n’était peut-être pas à la DG.
LeFevre « Leafy » (WO/AG);
Venny Gough (WO/AG) – « Crazy ex Chindit, a passé du temps à faire sauter des palmiers à DG »;
Jack Freel (maintenant décédé) (monteur – moteurs et cellules).
Rangée du bas, de gauche à droite :
Chessels (Aussie) (navigateur);
James Park (capitaine – 21 ans);
Ron Tench (2e pilote) – absent du DG;
Rigger – cellules/cuisinier/mitrailleur de l’air – à bord lorsque Katie s’est échouée).



Pour ceux d’entre vous qui ont servi sur l’île tropicale de Diego Garcia, vous avez peut-être vu L epave du Katie.
Elle est l’un des oiseaux les plus photographiés sur Degio.
Quand j’étais là-bas en 1979 en servant dans un bataillon de construction de la marine américaine (CB), je me suis toujours demandé quelle était son histoire,
ce qui lui était arrivé à elle et à son équipage ?
À l’époque, nous étions chargés de construire la piste, les bâtiments en béton et presque tout ce qui se trouvait sur l’île.
Une fois la piste terminée, il n’était plus nécessaire d’atterrir des hydravions à coque dans le lagon.

Katie est coincée là (comme la plupart d’entre nous à l’époque) pour accueillir toujours de nouveaux invités dans son nid permanent.
Cependant, nous qui avons servi là-bas, finirions tous par nous envoler... de retour à la maison ?


De la belle epave de 1968,le temps a fait son oeuvre...

1972




1987




2003-pose d une plaque

2016,la vegetation a pris le dessus...a Diego Garcia,la plage s est retire de l epave...













source
squadronposters.com

Dommage de l'avoir laissé pourrir ainsi....