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 Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945

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naga
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MessageSujet: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMar 22 Déc - 12:47

De la fin du XIXe siècle jusqu’en 1945, le Japon se positionne comme une nation coloniale au même titre que les autres grandes puissances.
Suite à la restauration de Meiji de 1868, il est possible d’identifier clairement une volonté de transformer le Japon en un État capable de rivaliser avec les puissances occidentales
et de leur résister.
Après une série de victoires militaires, les territoires voisins sont peu à peu transformés en colonies.
À la fin des années 1930, et nonobstant la Chine, la plus grande partie de l’Asie du Nord-Est est sous domination japonaise.
Les îles Kouriles (acquises par traité en 1875), Taiwan (1895), la moitié sud de l’île de Sakhaline (1905), les territoires du Kwantung (1905), la Corée (1910)
et les îles du Pacifique sous mandat japonais (1919) tombent les uns après les autres dans la sphère d’influence japonaise en voie de constitution.
Ainsi, l’expansion japonaise se dirige-t-elle vers l’Asie du Nord-Est, vers l’Asie du Sud-Est mais également vers le Pacifique, avec les territoires pris à l’Allemagne.

Cette situation sert les intérêts des élites militaires et politiques à Tokyo :
le nationalisme est un sentiment politique en expansion dans le pays et les victoires récemment remportées rappellent au Japon qu’il doit étendre et sécuriser
ces territoires fraîchement acquis outremer. Dans ce but, l’armée du Kwantung (関東軍 Kantô gun en japonais) est créée en 1919 afin de défendre les intérêts de l’archipel
sur le continent.
La péninsule coréenne (annexée en 1910) et la Mandchourie du Sud (où les intérêts économiques japonais sont de plus en plus considérables) sont l’objet d’une large campagne
de propagande par le gouvernement après la Grande Dépression de 1929. On montre le continent comme un nouvel eldorado pour la population.
La poursuite de la colonisation du continent asiatique est alors présentée par les milieux nationalistes comme la seule option pour la survie de l’Empire japonais
‒ notamment à travers la mise en place d’une forme d’autarcie économique.
Dans la perspective des élites de Tokyo, même si le Japon s’étend au sud-est et dans le Pacifique, c’est en privilégiant le contrôle de l’Asie du Nord-Est que cet objectif sera atteint.

Les autorités japonaises coloniales voient d’un très mauvais œil les tensions grandissantes entre les populations locales (harcelées par les mouvements ultranationalistes japonais)
et les pionniers venus de l’archipel s’installer en Mandchourie. Ces résistances sont autant de prétextes avancés par l’état-major japonais stationné sur le continent
pour exercer une pression de plus en plus forte sur les autorités chinoises en Mandchourie du Sud, où le pouvoir politique est de facto aux mains d’un seigneur de guerre local,
Zhang Zuolin, qui ne sera éliminé qu’en 1928.
Le 18 septembre 1931, l’armée du Kwantung commandite un attentat sur une voie ferrée appartenant à la Compagnie du chemin de fer sud-mandchourien
et dénonce immédiatement un acte de sabotage orchestré par les Chinois. Il apparaît alors clairement qu’on ne peut considérer l’armée japonaise comme un monolithe
agissant de manière similaire en tout lieu, et cet épisode démontre l’existence d’un certain degré d’autonomie au sein de cette structure particulière :
l’armée du Kwangtung a une responsabilité bien spécifique dans le déclenchement du conflit.


Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Z11


Connue comme l’« incident de Mandchourie » (満州事変 Manshû jihen), cette affaire revêt une signification particulière au Japon aujourd’hui encore,
non seulement comme symbole d’impérialisme et d’agression, mais aussi comme point de départ d’une campagne militaire visant à envahir la Chine (Matsusaka, 2001 : 349-387). Moins d’un an plus tard, la totalité de la Mandchourie est sous contrôle japonais et l’État fantoche du Mandchoukouo est mis en place par les dirigeants ultranationalistes
de l’armée du Kwantung, sous la supervision du gouvernement de Tokyo.
Le 28 janvier 1932, un autre incident orchestré par l’armée japonaise à Shanghai déclenche le « Premier incident de Shanghai » (上海事変 shanghai jihen),
dont les combats se poursuivent jusqu’au 3 mars de la même année.
En 1934, suite au refus de la Société des nations (SDN) de reconnaître la légitimité et l’indépendance de l’État du Mandchoukouo, le Japon se retire
de cet organisme international, accentuant ainsi son isolement politique et diplomatique.

C’est dans ce contexte que le Japon s’engage dans ce que les Occidentaux appellent aujourd’hui la Seconde Guerre mondiale,
mais qui est désignée dans l’archipel par les spécialistes contemporains comme la « guerre de Quinze Ans » (十五年戦争 Jûgo nen sensô),
expression créée par l’historien et philosophe Tsurumi Shunsuke (鶴見俊輔) en 1956.
Ainsi, a posteriori et vu du Japon, le découpage temporel comme la dénomination du conflit diffèrent.
Aujourd’hui, cette guerre qui débute en 1931 peut être perçue comme une expérience continue de violences de masse contre un ennemi « asiatique » (principalement chinois)
qui acquiert une dimension mondiale en décembre 1941 avec l’attaque de Pearl Harbor (qui déclenche une guerre principalement dirigée cette fois-ci contre les Anglo-Saxons).

Quelques jours plus tard, le conflit devient au Japon la « guerre de la Grande Asie » (大東亜戦争 Daitôa sensô, terme interdit par les autorités d’occupation le 15 décembre 1945),
et se conçoit comme un moyen de « libérer » les pays de la région de l’impérialisme occidental pour y substituer une domination japonaise.
On insiste alors sur l’expérience asiatique des hostilités et les dix premières années de guerre sont considérées comme un conflit quasi exclusif entre la Chine et le Japon.
Il n’est donc pas surprenant de voir cette période occultée par les discours européens sur la Seconde Guerre mondiale.
De la même manière, et bien que pour la population japonaise la guerre s’achève en août 1945, certains historiens estiment quant à eux qu’elle prend fin en 1952,
une fois l’occupation de l’archipel par les alliés terminée .
Cette différence de perception est également parfaitement illustrée par le traitement historique accordé au « Massacre de Nankin » de 1937-1938 :
alors que depuis plus de 20 ans, cet épisode fait l’objet au Japon d’une vive querelle historiographique, il n’a attiré l’attention du monde académique occidental
que dans les années 1990 (Fogel, 2000 ; Iwasaki et Richter, 2005 : 367-370) Pour les atrocités médicales et relatives à l’arme biologique et leur analyse
la plus récente en Occident, voir Nie et al. (2010), et Williams et Wallace (1989) pour la plus ancienne.


Dernière édition par naga le Mar 22 Déc - 13:07, édité 1 fois
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naga
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMar 22 Déc - 12:58

De nos jours connu sous l’appellation de "guerre Asie-Pacifique ", ce conflit qui précède la « guerre du Pacifique » ( Taiheiyô sensô) à proprement parler est également appelé
« guerre sino-japonaise » (日中戦争 Nicchû sensô. S’il n’est pas question de développer ici une analyse interprétative des événements, il nous semble cependant essentiel de cerner
les distinctions entre les différentes manières de nommer et de comprendre le conflit (aussi hors de propos puissent-elles sembler à l’observateur extérieur)
afin de mieux comprendre les mécanismes en jeu, et ce, pour plusieurs raisons.

Premièrement, la dénomination même de « guerre de Quinze Ans » implique que l’on observe la Seconde Guerre mondiale a posteriori, ce terme étant ultérieur à l’événement,
et d’un point de vue japonais puisqu’elle reflète un regard centré principalement sur l’Asie et surtout sur le Japon.
Pour le lecteur occidental, ceci représente un point de vue intéressant et alternatif puisque l’histoire européenne tend à identifier comme « ennemi » principal l’Allemagne nazie.


Conquetes japonaises

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Zzzz136


Ensuite, il est impossible d’appréhender l’étendue des violences de masse perpétrées par le Japon selon une perspective purement occidentale.
Pour l’historien travaillant sur ce sujet, les sources en langue japonaise sont non seulement essentielles pour tenter de retracer les faits et accéder à des archives
quasi exclusivement écrites en japonais, mais aussi afin de se rendre compte de l’étendue des recherches effectuées dans l’archipel par des journalistes
ou des historiens sur des crimes perpétrés par certains de leurs compatriotes.
Cette démarche présente l’intérêt de porter le débat au-delà des clichés, notamment celui voulant que le « devoir de mémoire » dont se seraient acquittés
les européens demeurerait un sujet tabou et occulté au Japon. Or, il n’en est rien.

L’attaque de Pearl Harbor marque un point d’entrée dans une spirale d’atrocités commises à l’encontre des puissances alliées.
Ceci dit, et comme nous le démontrerons plus loin, une chronologie des violences de masse perpétrées par le Japon en guerre doit nécessairement commencer par le conflit
en Chine si l’on veut véritablement saisir la portée de ces événements dans la région Asie-Pacifique.
L’immense majorité des victimes étant asiatiques (et majoritairement chinoises), un récapitulatif commençant en 1939 ou 1941 omettrait trop de cas de brutalités
et réduirait par conséquent la pluralité d’expériences en jeu. Est-il par ailleurs nécessaire de rappeler que si la date du 15 août, synonyme de fin de la guerre
d’un point de vue occidental, est généralement acceptée comme « standard », elle ne se termine que le 22 août pour les Soviétiques ?

Ce découpage du temps diffère de celui qui prévaut en Occident. Non seulement cette guerre sino-japonaise n’a pas de lien direct avec les pays occidentaux,
mais ce découpage est aussi justifié par le prisme de l’approche japonaise du sujet. Bien que cela puisse paraître évident, il est néanmoins indispensable de le préciser
afin de mieux comprendre la relation des Japonais au concept de violences de masse et à la notion même de Seconde Guerre mondiale, notion qui ne correspond que
de manière très sommaire à l’échelle et aux schèmes européens.
Cependant, ceci ne rend pas uniques les cas de violences de masse japonaises en Asie-Pacifique tels qu’ils sont souvent présentés dans l’historiographie occidentale.
Nul besoin de superlatifs ou d’un champ lexical tourné vers le sensationnel qui essaierait de quantifier et de qualifier cette soi-disante particularité
qui rendrait les exactions japonaises différentes de celles perpétrées par d’autres États.
Il n’existe pas de sens intrinsèque ou de définition des violences japonaises per se, même si certaines particularités seront ici abordées de manière chronologique,
afin d’essayer de mettre en lumière leur émergence et leurs récurrences selon un découpage temporel spécifique (Fujitani, White et Yoneyama 2001).

Comme dans de nombreux cas de violences collectives, le nombre de victimes pose de sérieux problèmes d’historiographie qui doivent être abordés ici.
Cette chronologie ne peut prétendre être le lieu de discussions exhaustives sur le sujet, mais il faut tout de même souligner le fait que la plupart des cas explicités font problème. Soit il existe des points de vue discordants qui nient ou au contraire surestiment le nombre de victimes afin de politiser le débat,
soit les sources sont contradictoires et/ou incomplètes. Dans les deux cas, ils constituent un obstacle pour l’historien qui ne peut établir un nombre précis de morts.

Au-delà de cette épineuse question, c’est toujours la décision même d’entrer dans un débat concernant le nombre total de victimes qui pose problème.
Une telle démarche induit le risque de classifier et quantifier l’événement et le nombre de morts qu’il a entraîné et d’accorder ainsi un traitement prioritaire
à certains cas en fonction de ce bilan. Ce faisant, on place sur le même axe un événement localisé et un chiffre.
Cette démarche (数の論争 sû no ronsô, la « querelle des chiffres » bien connue des historiens japonais) est donc dangereuse car elle risque d’égarer l’historien
hors de son chemin, en le faisant participer lui-même à la politisation de l’événement, et ce, à l’encontre de sa mission première qui est de contextualiser et d’expliquer.
Un bref éclaircissement sera donné si nécessaire à propos des estimations (ou absence d’estimations) du nombre de victimes pour des épisodes particuliers.

Une chronologie des violences de masse japonaises durant la « guerre de Quinze Ans » peut donc être établie de la manière suivante et divisée en trois périodes :
I. De la naissance du Mandchoukouo à la seconde guerre sino-japonaise (1931-1937)
II. La guerre contre la Chine (1937-1941)
III. La guerre du Pacifique (1941-1945)
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vania
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMer 23 Déc - 11:19

Conflit bien loin de l'Europe, mais qui a eu des répercussions pendant des décennies à l'échelle planétaire, et dont toute la région est encore très marquée.
Par exemple, toujours pas de traité de paix entre Russie et Japon, et litiges territoriaux divers...
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naga
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMer 23 Déc - 12:13

I. DE LA NAISSANCE DU MANDCHOUKOUO À LA SECONDE GUERRE SINO-JAPONAISE (1931-1937)

Le 1er mars 1932, l’État du Mandchoukouo est proclamé indépendant par l’état-major de l’armée du Kwantung et reconnu comme tel par le gouvernement japonais
et l’empereur Hirohito (shôwa tennô) le 15 septembre de la même année. Le pays est certes un État fantoche aux ordres des autorités japonaises
mais sa création marque a posteriori et dans une perspective asiatique, le début de la guerre.
Dans ce contexte, et sans compter la Chine qui n’est pas alors une possession japonaise, il va sans dire que la violence de masse est avant tout une violence de type colonial.
En effet, si l’on considère que les troupes japonaises sont les agresseurs, la vaste majorité de leurs victimes sont de nationalités/origines différentes.


L Empereur Hirohito

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Hirohi10


Il faut aussi ajouter que si des cas de violences de masse sont à signaler dans la période traitée ici, les sept premières années de la guerre ne sont pas les plus représentatives
pour notre propos. Il ne s’agit pas alors d’une guerre continue, (à l’instar des deux périodes suivantes) mais une paix durable ne s’installe pas pour autant.
Il est bien sûr nécessaire de prendre en compte les victimes chinoises du conflit qui débute en 1931, mais ce segment chronologique doit par dessus tout être compris
comme le point de départ d’une multitude de cas de violences de masse, d’exactions en tous genres qui se systématisent et non comme une période de tueries indiscriminées
en Mandchourie.

Si la violence semble donc plutôt limitée dans ce contexte à des exactions habituelles en temps de guerre, il est cependant essentiel de noter que
les violences de masse commencent alors à être systématisées dans tout l’Empire japonais.
Ceci est notamment le cas à travers la création d’unités militaires dédiées à l’armement bactériologique et chimique (BC dans le texte), et ce, particulièrement
au Mandchoukouo (mais toujours dirigées depuis Tokyo). Le choix même de l’endroit où sont développées les armes BC est une indication intéressante de la perception
que l’on en a au Japon.
Deux fois interdite par des traités internationaux (La Haye 1899, Genève 1925), la recherche BC va à l’encontre des règles établies par la communauté internationale.
Même si quelques centres de recherche ou de production d’armes biologiques existent dans l’archipel, l’État fantoche du Mandchoukouo, officiellement indépendant
mais concrètement sous domination de Tokyo, représente une occasion unique pour les scientifiques et militaires japonais de réaliser des expériences
sur « ce qui ne peut être fait en métropole» .

Dans ce but, nombre de détenus politiques, de prisonniers de guerre, ainsi que des civils de nationalités différentes, sont enlevés et internés dans des camps de recherche BC
puis soumis à des expériences médicales, bactériologiques et chimiques comme cobayes humains.
Ils deviennent ainsi les premières victimes d’une institutionnalisation de la violence de masse par l’armée japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.
Une estimation de leur nombre total est extrêmement difficile à donner, et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, les témoignages de victimes ou de bourreaux n’entrent pas réellement en contradiction. Ils peuvent diverger quant aux détails, mais ils témoignent
surtout d’un phénomène extrêmement étendu. Des expériences sont menées à travers la Mandchourie d’abord, puis dans le reste de l’Asie dans différents centres de recherche.
Il est donc absolument impossible de toutes les prendre en compte car elles varient en fonction de la temporalité comme de la localisation ou du climat.
Seuls les cas les plus représentatifs et/ou les mieux documentés seront donc introduits dans cette chronologie.

Deuxièmement, si un certain nombre d’archives et de documents nous sont parvenus pour certaines expériences, une grande majorité a été détruite par les scientifiques
et militaires japonais en 1945, par peur d’être jugés ou de représailles par les Alliés. Par ailleurs, certaines sources ne sont toujours pas déclassifiées.

Troisièmement, un grand nombre d’expérience sont conduites sur des civils en zones fortement peuplées, rendant difficile une estimation de l’impact global.

Quatrièmement, les effets sur l’environnement à long terme (affectant donc les populations aussi) doivent être pris en compte.
Des puits, des rivières ainsi que la végétation et des animaux sont soumis à des expériences et contaminés à travers la Mandchourie, infligeant des dommages à grande échelle
ne pouvant être quantifiés de manière précise.

Enfin, et comme susmentionné, l’historien n’est pas confronté dans cette période à des massacres immédiatement repérables et identifiables selon un découpage
du temps classique, mais se heurte plutôt à la mise en place d’un système qui, sur le long terme, génère des cas de violences de masse en différents lieux.
Pour ces scientifiques et militaires japonais engagés alors dans le programme de recherche BC, seuls les tests et leurs résultats comptent, et non la nationalité
ou le nombre de victimes.

Par ailleurs, la forte collaboration des différentes unités et leur intégration empêchent l’historien de faire porter des responsabilités précises sur des groupes spécifiques.
Par exemple, les unités 731 et 100 participent conjointement à l’« incident de Nomonhan » de 1939 décrit plus loin.
Il est par conséquent difficile aujourd’hui de savoir exactement quelles responsabilités attribuer à qui.

Cependant, même si les chiffres exacts font défaut, il est possible d’établir que les unités japonaises de guerre BC étaient structurées en tant que réseau,
qu’il ne s’agit donc pas de cas isolés ou de velléités individuelles. Il est dès lors possible de les considérer comme autant de cas de violence de masse organisée.
Un exemple suffit à confirmer cette idée : le premier camp de recherche BC a été construit pour contenir mille personnes, avec environ 500-600 victimes captives (Harris, 2002 : 32).


CHRONOLOGIE

Mars 1932
Suite au « premier incident de Shanghai », 223 cas de viol par l’occupant japonais sont signalés dans la région.
Le lieutenant général Okamura Yasuji demande la création à Shanghai de la première « station de réconfort » ( ianjo) pour les troupes de la marine,
une initiative immédiatement reprise par l’armée de terre impériale. Le nombre total de femmes chinoises et japonaises enlevées et/ou réquisitionnées est inconnu
(voir le reste de la chronologie pour les chiffres et estimations disponibles).

Août 1932
L’unité Tôgô ( tôgô butai aussi appelée  kamo butai) est créée au Mandchoukouo sous la supervision du major Ishii Shirô .
Elle a pour mission la mise en œuvre d’un programme de recherche japonais de guerre BC.
Le même mois, le premier camp d’expériences est installé, toujours sous sa supervision, dans le village de Beiyinhe ( Haiinga), à proximité de la ville de Harbin).
Les expériences menées sur place concernent notamment l’inoculation de la maladie du charbon, de la peste, de la fièvre typhoïde ou du choléra (liste non exhaustive)
sur des cobayes humains. Les victimes sont principalement chinoises, parfois coréennes ou russes, tout autant que sympathisants communistes ou membres de la guérilla opposés
au régime en Mandchourie.
Selon les besoins, la gendarmerie japonaise (kempeitai) effectue des rafles dans la population civile des villages ou villes alentours.
Les victimes devant être traitées comme des cobayes et non comme des humains, elles sont dès leur internement appelées « rondins » (maruta) et identifiées uniquement
par un numéro. Une fois les expériences terminées et les résultats analysés par les scientifiques, les corps sont majoritairement disséqués et brûlés.
La destruction du camp de Beiyinhe est ordonnée à la fin de 1937, afin d’en bâtir un plus grand.

Ishii Shirô

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 -10


Mars 1933
Selon des témoignages, des sections de prostitution organisée connues sous le nom de « corps auxiliaires de jeunes femmes » (jakunen joshi hojo butai) sont peu à peu mises
en place par l’état-major de l’armée de terre en Mandchourie pour les troupes japonaises (certaines victimes évoquent leur création dès 1931-1932).
Le nombre exact de femmes violentées est inconnu.


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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMer 23 Déc - 12:29

1933
La production d’armes chimiques (début de la production en 1929) est étendue entre 1933 et 1935 dans une usine située sur l’île d’Ôkunoshima ,
dans le département d’Hiroshima. À cause de mesures de protection extrêmement précaires, environ 350 travailleurs japonais et coréens meurent au cours de cette période
après avoir été exposés, entre autres, à du gaz moutarde, du gaz lacrymogène ou du chlore.
D’autres sources avancent un nombre total de victimes proche des 1 600, toutes décédées au cours des dix années qui ont suivi la fin de la guerre.

Preparation des gaz en cuve

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Japan-12

l’île d’Ôkunoshima coumunement appele L ile aux lapins car les cobayes de l epoque etaient des lapins qui a la fin de la guerre ont survecus et
se sont multiplies.
Les batiments de l usine toujours debout aujourd hui

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Japan-13


Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 X23




1er août 1936
L’unité Tôgô est officiellement incorporée dans l’armée du Kwantung en tant qu’« unité de ravitaillement en eau pour prévenir les épidémies » (de l’armée du Kwantung)
( Kantô gun bôeki kyûsui bu) sous la direction d’Ishii. L’ordre est donné par l’empereur lui-même.
Les armes BC, ainsi que leur production et les expériences médicales sont placées sous la responsabilité directe de l’armée du Kwantung et de l’état-major
de l’armée de terre japonaise à Tokyo (sanbô honbu) et ces dernières continuent d’être menées à grande échelle avec un budget en augmentation constante.


Août 1936
Un centre de recherche BC est installé dans les environs de la ville de Changchun ( Chôshun, aussi appelée Shinkyô, capitale du Mandchoukouo de 1932 à 1945),
sous la direction du major Wakamatsu Yûjirô.
Contrairement à ce que laisse entendre son nom, le « centre de prévention des épidémies équines de l’armée du Kwantung » (kantôgun gunba bôekishô ,
aussi appelé « unité 100 ») ne vise pas seulement la création d’armes BC contre les animaux et les plantes mais collabore aussi avec d’autres unités
à des expériences sur des sujets humains jusqu’en 1945.
Le nombre total de victimes est inconnu, mais les « recherches» qui y sont développées et testées portent principalement sur la maladie du charbon, la peste, l’opium,
l’héroïne et la morve (maladie infectieuse touchant les équidés).
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vania
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeJeu 24 Déc - 10:54

Les Japs ont absolument tout fait, se sont tout permis sur les populations des régions occupées. Rolling Eyes
"Heureusement" pour les responsables qu'il y a eu Hiroshima et Nagasaki, sinon ils auraient eu droit à un Nuremberg puissance 10...
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naga
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeVen 25 Déc - 4:00

I. LA GUERRE CONTRE LA CHINE (1937-1941)

La période qui court de 1937 à 1941 marque le début d’une guerre totale (mais jamais formellement déclarée car des embargos et des sanctions auraient été imposés au Japon)
contre la Chine, et voit se multiplier des accrochages sérieux avec l’Union soviétique.
Le 27 septembre 1940, le Japon signe un pacte tripartite avec l’Allemagne et l’Italie.
Le 7 juillet 1937, un incident armé entre les forces chinoises et japonaises – « incident du pont Marco Polo » (rokôkyô jiken) – sert de prétexte à l’invasion de la Chine
par son voisin.

Entree de l Armee japonaise a Peiping

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 _peipi10


Le 8 août, Pékin est prise et, à la fin du mois de novembre, Shanghai est entre les mains des Japonais, après que plus de 9 000 soldats impériaux soient tombés au combat.
L’armée de l’empereur Hirohito se dirige alors vers Nankin, espérant que la prise de la capitale de la Chine portera un coup au moral de l’ennemi et le fera capituler.
Comme dans la plupart des cas de conflits à grande échelle, et particulièrement encore quand il s’agit de guerres mondiales, les civils, soldats et prisonniers de guerre subissent,
dans différentes circonstances, de nombreux épisodes de violences de masse qui rendent impossible une estimation totale du nombre de morts.

Contrairement à la période précédente, qui voit surtout émerger la création de structures (à la fois en tant qu’événements et processus) permettant la survenance subséquente
de violences de masse, la seconde guerre sino-japonaise entraîne une multitude d’atrocités ainsi qu’une systématisation de plus en plus marquée des brutalités.
Par conséquent, les cas présentés ici ne sont qu’une sélection prenant en compte les deux points suivants :

– Si certains incidents et phénomènes sont étudiés par les historiens ou suffisamment documentés pour être présentés ici, il est certain que nombre d’entre eux
restent à ce jour inconnus et ne seront explorés que plus tard (voire même jamais) par les chercheurs.

– La politisation et la médiatisation récentes de certains événements ou des controverses entre historiens et mouvances révisionnistes/négationnistes
(ceux-là représentant une minorité très faible au Japon) – tels la question des « femmes de réconfort », le « massacre de Nankin »
ou encore les visites de certains politiciens japonais au sanctuaire du Yasukuni – a généré une prise de conscience de ces phénomènes ainsi que de nombreux débats
dans la sphère publique. Ce n’est cependant pas le cas pour chaque situation de violence de masse dans le contexte de la « guerre de Quinze Ans »,
car leur nombre extrêmement élevé empêche de les considérer de manière exhaustive dans une chronologie historique.
Par exemple, d’innombrables atrocités ont été commises, certaines ont été planifiées, d’autres ont été commises de manière spontanée par les troupes japonaises
lors de l’invasion de la Chine en 1937 et dans les années qui suivirent, d’autres encore restent inconnues à ce jour .
Par ailleurs, il ne faut pas confondre la violence et la mort, toutes les brutalités infligées ne menant pas nécessairement au décès des victimes.
Dans les deux périodes présentées ci-dessous, nombre de cas de brutalités doivent être mentionnés qui ne peuvent être ancrés dans un découpage temporel précis.
Ils doivent cependant l’être afin de comprendre à quel point la notion de violence de masse caractérise bien ce conflit a posteriori.

Trois exemples servent ici à expliciter ce propos.

Le premier cas concerne une forme de brutalité interne à l’armée japonaise qui devient courante entre 1937 et 1945.
Ses manifestations ne suivent pas une dynamique spécifique et se détectent à différents niveaux, rendant difficile leur catégorisation et leur insertion
dans la présente chronologie. Ces exemples sont néanmoins discutés ici afin de démontrer la nature par essence plurielle de la violence de masse.
Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut notamment évoquer les Coréens et Taïwanais enrôlés de force dans l’armée impériale, eux-mêmes victimes de brutalités
de la part des Japonais (Fujitani, 2006 : 182-196) ; ou encore des soldats brimant leurs camarades refusant de se livrer à des pillages ou des viols sur le champ de bataille.
Nous pouvons aussi mentionner le cas des travailleurs coréens déportés dans les usines japonaises de l’archipel, estimés à 670 000 entre 1939 et 1945,
et dont 60 000 décèdent à la suite de mauvais traitements reçus .

Le durcissement des conditions de vie des civils japonais en est un autre excellent exemple :
la violence ne peut être simplement comprise comme phénomène purement exogène : les sujets de l’empereur sont eux aussi soumis à des difficultés structurelles,
parfaitement explicitées dans les Principes nationaux de 1937 ( kokutai no hongi), suivis de la Loi de mobilisation nationale (kokka sôdôin hô) de 1938 :
la population de l’archipel fait l’expérience, entre autres, du rationnement, de la mobilisation forcée et du contrôle gouvernemental sur la production,
à quoi il faut rajouter la suppression des syndicats (et plus généralement la limitation drastique de la liberté d’expression).
Si ces situations ne conduisent pas nécessairement à la mort violente ceux qui y sont soumis ou à des atrocités à grande échelle, ils ne sont pas non plus spécifiques
à une temporalité précise et témoignent d’une violence de masse tout autant physique que mentale, ce dernier aspect n’ayant été que récemment considéré
comme un sujet de recherche valide par les historiens .

Le troisième exemple est le cas des « femmes de réconfort » ( jûgun ianfu, également désignées dans la marine comme « personnel spécial » tokuyô in)
et l’institutionnalisation de l’esclavage sexuel dans la région Asie-Pacifique par l’État, l’armée et la marine du Japon.
La date exacte de l’établissement de la première « maison de réconfort » est inconnue , mais cela ne signifie pas que cette pratique n’existe pas avant le début
de l’institutionnalisation des réseaux de prostitution organisée dans ces périodes.
Dans un contexte de guerre et afin d’éviter que les MST comme les viols ne deviennent endémiques dans l’armée, les autorités militaires japonaises,
en accord avec le gouvernement, croient pouvoir juguler le phénomène en mettant en place un système de maisons closes peuplées de femmes coréennes,
chinoises et japonaises, mais aussi néerlandaises, malaisiennes ou philippines, pour ne citer qu’elles.
La grande majorité de ces femmes ne sont pas des prostituées. Elles ont pour la plupart été enlevées ou trompées sur la nature du travail à fournir
(blanchisserie, travaux domestiques…), pour être ensuite envoyées dans des bordels sur une zone s’étendant de l’île de Sakhaline à l’Indonésie actuelle.
Certaines d’entre elles sont des prostituées envoyées à l’étranger depuis le Japon, les karayuki san .
Il convient d’ajouter que malgré les deux raisons avancées par les autorités japonaise pour justifier l’ouverture de ces lieux – lutter contre le viol et les MST –,
il est bien question de viols dans ces maisons closes, et leur nombre sur le terrain ne semble pas avoir diminué pour autant, indiquant l’échec de cette démarche.
Il en va de même pour les MST . Comme dans le cas des victimes de la guerre BC, il est impossible aujourd’hui de donner un nombre précis de victimes,
mais on estime qu’entre 50 000 et 200 000 femmes (une femme pour 40 soldats environ pour le dernier chiffre) sont soumises à ce système coercitif
pour avoir des relations sexuelles avec une moyenne de 10 soldats par jour .
Certains milieux révisionnistes/négationnistes au Japon (Nanta, 2001) prétendent encore que l’armée et la marine n’ont que peu, voire aucune responsabilité en la matière.
Certes, la prostitution forcée et le viol ne sont pas un phénomène purement japonais , mais le fait que cette institutionnalisation des stations de réconfort
soit décidée aux plus hauts niveaux de l’État justifie sa mention dans la présente chronologie.
Comme dans le cas des armes BC, la violence n’est pas seulement spontanée mais aussi structurée et gérée par le gouvernement.
Les expériences diffèrent quant au type de brutalités infligées, tant le but n’est pas la destruction des corps mais leur transformation en une marchandise destinée
au commerce sexuel à travers le viol et la violence de masse.

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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeVen 25 Déc - 11:27

Sympa tout ça. Rolling Eyes
La plupart des photos de l'armée japonaise donnent une impression de misère et d'archaisme... scratch
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeDim 27 Déc - 1:24

CHRONOLOGIE

24 novembre 1937
Deux cent vingt-deux villageois chinois « allant d’enfants en bas âge aux vieillards » sont tués par des soldats japonais en route vers Nankin dans le village de Dongliang
(alentours de Wuxi, Mushaku).


Novembre 1937
Trois cent cinquante et un civils chinois sont exécutés et 120 femmes violées par les troupes impériales dans la commune de Shanyang (alentours de Hangzhou, Kôshû).
[Ces deux exemples, parmi tant d’autres, sont cités ici afin de montrer l’étendue des atrocités commises par les troupes impériales sur le continent,
mais ils restent aujourd’hui largement occultés par les chercheurs occidentaux.]


13 décembre 1937
La ville de Nankin tombe aux mains des troupes japonaises, alors sous les ordres du général Matsui Iwane.
Viols, pillages et meurtres par des soldats impériaux se succèdent au cours des six semaines suivantes, jusqu’en janvier 1938, dans la ville et les zones avoisinantes,
soulevant un débat quant à la localisation de l’événement.
Cependant, l’immense majorité des historiens sérieux accepte aujourd’hui qu’une pluralité de cas de violences de masse puisse avoir eu lieu sur le chemin de Nankin,
avant de se déployer dans et autour de la ville, les révisionnistes tendant quant à eux à réduire la zone où les violences ont été commises afin de diminuer
le nombre de victimes.
Civils et soldats chinois sont tués soit individuellement dans des actes de violence sporadiques ou exécutés à la mitrailleuse puis jetés dans des fosses communes.
La population féminine est soumise à des viols en masse par les troupes japonaises.
Le nombre total de victimes est encore aujourd’hui sujet à débat dans la sphère publique.
Le musée du Mémorial du massacre (situé à Nankin) parle d’un total de 300 000 morts et 20 000 viols.
Certains révisionnistes/négationnistes japonais insistent sur le fait que ce qui est communément appelé le « Grand Massacre de Nankin » (Nankin dai gyakusatsu)
ou l’« incident de Nankin » ( Nankin jiken) n’a jamais eu lieu dans de telles proportions, et qu’un maximum de 50 Chinois y trouvent la mort.
La grande majorité des historiens (y compris au Japon) situe quant à eux le nombre de victimes aux alentours des 200 000.


Massacre de chinois pres de la riviere Qinhuai

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Nankin10


Décembre 1937
La (première ?) « station de réconfort » de l’armée japonaise (en Chine) est ouverte par l’état-major dans la ville de Nankin quelques jours après sa chute,
marquant le début d’un processus de systématisation de la pratique. La gendarmerie enlève un nombre inconnu (plus d’une centaine) de femmes chinoises
et les force à se prostituer.
En 1939 et hormis les Chinoises pour qui on ne dispose pas de statistiques, on estime qu’un minimum de 1 200 femmes, dont une minorité de prostituées,
sont transformées en esclaves sexuelles par l’armée japonaise. On estime aujourd’hui que des maisons closes sont établies en Mandchourie et sous la responsabilité
de l’armée du Kwantung dès 1931.
Si la « station de réconfort » de Nankin n’est pas techniquement la première institution de ce genre, elle marque néanmoins le point de départ de leur prolifération
extrêmement rapide.


18 février 1938
Suite aux raids aériens menés en 1937 sur les populations civiles de Shanghai et Nankin, des bombardements sont effectués par l’aviation japonaise
sur la ville de Chongqing (Jûkei) jusqu’en 1943. Lors des deux premiers jours de raids, on estime à plus de 5 000 Chinois le nombre de pertes humaines.
Le bilan sur le long terme est impossible à établir.


Fin de l’année 1938
Suivant les ordres d’Ishii, un nouveau centre de recherche BC est construit dans le village de Pingfan (Heihô), 24 km au sud d’Harbin.
La taille et la structure du lieu sont plus importantes que celles de Beiyinhe, avec un périmètre de plus de 6 km² où travaillent 3 000 employés (la construction est achevée en 1940). Le nombre exact de morts est encore inconnu pour les raisons mentionnées plus haut, mais on estime que plus de 3 000 personnes y ont été tuées
suite aux expériences menées entre 1940 et 1945.
Qui plus est, ce total ne prend pas en compte les expériences antérieures à 1940, ni le nombre de personnes décédées à causes des expériences réalisées sur la population civile
aux alentours des camps BC. Suite à l’achèvement du centre de Pingfan qui constitue le quartier général japonais en matière de recherches sur les armes BC,
le programme est divisé en cinq branches :
1) dissections et expériences chirurgicales ;
2) expériences visant à découvrir des agents pathogènes inconnus ;
3) expériences sur la force de contagion des agents pathogènes connus ;
4) expériences visant à découvrir de nouvelles sources de traitement (ceci comprend les recherches menées sur les gelures) ;
5) expériences visant à la production de vaccins et médicaments.


Centre de Recherche Biologique de Harbin

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Harbin10


1938
Afin de réduire les dépenses et de se concentrer sur l’effort de guerre, le gouvernement japonais effectue des coupures drastiques sur le budget sanitaire dans l’archipel
jusqu’en 1945. Suite à des manques chroniques de nourriture, la population civile japonaise souffre particulièrement de la tuberculose.
Entre 1938 et 1943, plus de 500 000 citoyens décèdent des suites de cette seule maladie.


18 avril 1939
Une usine de recherche BC est créée dans la ville de Nankin dans un complexe médical, alors que l’unité 1644 est instituée en parallèle dans la même ville
(unité aussi appelée tama butai). Entre son ouverture et la fin de la guerre, plus de 300 scientifiques japonais y reçoivent une formation BC chaque année.
Afin de diminuer la résistance chinoise, ordre est donné aux troupes japonaises de répandre la fièvre typhoïde dans les puits et les sources avec des bouteilles
d’eau contaminée. D’autres sites de recherche BC sont par ailleurs installés la même année à Beijing (unité 1855, 9 février) et Canton (unité 8604, 8 avril),
dans le but de créer un réseau d'action sur l’ensemble du territoire chinois (nord, centre, sud).
Au-delà des opérations de campagne, on estime qu’entre 5 000 et 6 000 Chinois sont exterminés dans des sites de recherche BC. Le total final est encore inconnu.


11 mai 1939
La bataille de Khalkhin-Gol, ou « incident de Nomonhan » (nomonhan jiken) se déroule entre les forces japonaises d’un côté et les armées soviétiques et mongoles de l’autre,
jusqu’au mois de septembre. Cet incident est le plus connu d’une série de très nombreux accrochages entre l’Union soviétique et le Japon dans les années 1930
et se transforme en grave défaite pour ce dernier.
Le 16 juillet, sur ordre de l’état-major de l’armée du Kwantung, des bombes contenant des bacilles de la dysenterie sont larguées au-dessus de cours d’eau
afin de couvrir la retraite des soldats japonais et retarder la progression soviétique.
Au cours de ce seul épisode, et nonobstant les pertes subies par l’ennemi, un nombre inconnu de soldats japonais trouvent la mort après avoir été exposés aux germes répandus
par leur propre armée.


4 octobre 1940
Jusqu’en 1942, une multitude d’opérations militaires (dont des offensives BC) sont conduites par l’armée japonaise pour annihiler la résistance communiste.
À cette date, Ordre est donné de larguer des sacs de céréales contaminées par des bactéries sur la ville de Quzhou (Kushû) afin d’écraser les mouvements de guérilla.
Les pertes chinoises sont estimées à 50 000 victimes. Ces actes de violence de masse systématique orchestrés par l’armée japonaise sont appelés « politique des Trois Tout »
( sankô sakusen ou sankô seisaku) ou « tout brûler, tout tuer, tout piller » (yakitsukushi, koroshitsukushi, ubaitsukusu) avant que le terme ne soit repris
par le parti communiste chinois, et le nombre total de morts de cette seule campagne est estimé entre 25 et 44 millions de victimes.




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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeDim 27 Déc - 20:18

Citation :
« tout brûler, tout tuer, tout piller
Connaissais pas ce terme, mais tout y est !... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeLun 28 Déc - 0:43

Un terme utilisee par les Republicains pendant les Guerres de Vendee en 1793.
Les japonais n ont rien inventes...helas!
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeLun 28 Déc - 1:08

III. LA GUERRE DU PACIFIQUE (1941-1945)

Cette période est habituellement considérée, et non sans raisons, comme une période de guerre contre les puissances alliées/occidentales.
Il est intéressant de rappeler qu’avant l’attaque de Pearl Harbor, Tokyo signe un pacte de neutralité avec Moscou le 13 avril 1941, malgré les accrochages armés sérieux
qui ont lieu à la frontière entre le Mandchoukouo et l’Union soviétique (et la Mongolie).
Le 7 décembre 1941, la marine japonaise déclenche une attaque de grande envergure sur les forces américaines à Pearl Harbor, marquant le début d’une guerre
contre les puissances appelées « ABCD » (America, Britain, China, Dutch).
En quelques jours, la conquête de la région Asie-Pacifique est lancée. À la mi-décembre, l’île de Bornéo est sous domination japonaise.
Les Philippines sont prises en janvier 1942 et en mai de la même année, la plus grande partie de l’Asie du Sud-Est est sous contrôle impérial :
Hong Kong, la Malaisie, Singapour, l’Indochine, les Indes néerlandaises et les îles du Pacifique ainsi que la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cette guerre éclair est considérée comme essentielle par Tokyo, pour qui les ressources sont un enjeu prioritaire pour la poursuite de la guerre
(et en particulier le pétrole des Indes néerlandaises, suite à l’embargo américain imposé après l’invasion japonaise de l’Indochine).
Cette situation de « guerre totale » est parfaitement illustrée dans l’archipel lorsque le 18 octobre 1941, le général Tôjô Hideki cumule les postes de Premier ministre
et de ministre de la Guerre.

Cependant, la défaite japonaise à la bataille de Midway en juin 1942 marque le début de la contre-offensive alliée :
en août de la même année, les troupes anglo-saxonnes débarquent à Guadalcanal (îles Salomon), infligeant en février 1943 une défaite cuisante à l’armée japonaise.
Le 6 juillet 1944, l’île de Saipan, haut lieu stratégique, tombe aux mains des forces alliées, suivant une tactique visant à isoler l’ennemi et couper ses lignes de communication.
En décembre, les Philippines sont définitivement perdues par Tokyo, ce qui permet aux armées alliées de se rapprocher de l’archipel.
En mars 1945, l’île d’Iwo Jima ( iôtô) connaît un destin similaire et le mois suivant, c’est au tour d’Okinawa d’être attaquée par les troupes américaines.
Ces îles sont de taille très réduite mais leur possession est cruciale pour qui veut contrôler le théâtre des opérations dans le Pacifique :
le Japon est dorénavant à portée des bombardiers américains. Cette chronologie ne porte que sur les violences infligées par le Japon, mais pour ne citer qu’un exemple
de brutalités ennemies, le 17 novembre 1944, la première série de raids aériens sur des villes japonaises décolle de Saipan pour larguer des bombes incendiaires
et explosives sur l’archipel.
Les 9 et 10 mars 1945, entre 80 000 et 100 000 civils périssent sous les bombes incendiaires américaines.
Au mois d’août, 66 villes de l’archipel ont été prises pour cible et 40 % d’entre elles sont réduites en cendres.

Le 6 août, après la décision de Tokyo d’ignorer la Déclaration de Potsdam et de refuser la capitulation, la première bombe atomique de l’histoire est larguée
sur la ville d’Hiroshima. Deux jours plus tard, l’Union soviétique déclare officiellement la guerre au Japon, déclenchant une invasion à grande échelle de la Mandchourie
et de l’île de Sakhaline/Karafuto.
Le 9 août, Washington lance une seconde bombe atomique sur la ville de Nagasaki. Le 14, les autorités japonaises acceptent la capitulation suivant les termes alliés,
amenant Hirohito à mettre officiellement fin au conflit le 15 août 1945.

Ces événements constituent la « Guerre du Pacifique », mais il est essentiel de rappeler que l’attaque sur Pearl Harbor ne signifie aucunement la fin du conflit avec la Chine.
Jusqu’en 1945, les troupes japonaises sont engagées sur le continent et continuent leur campagne, de facto limitée aux grandes villes et à leurs périphéries.
La résistance chinoise ainsi que la taille du pays constituent en effet des obstacles insurmontables pour les troupes japonaises embourbées sur deux théâtres de guerre différents.

Comme précisé auparavant, une chronologie des violences de masse ne peut se limiter aux actions militaires japonaises contre les civils et contre les troupes ennemies.
Abandonnées ou mal dirigées par les états-majors, et en raison d’une mauvaise planification logistique (dans certains cas, aucun approvisionnement n’a été prévu pour les soldats),
les troupes impériales ne meurent pas seulement sous les tirs de l’ennemi, mais de malnutrition, de déshydratation ou de maladie sur les deux théâtres de la guerre.
Il ne s’agit pas là de cas isolés ou d’exceptions. Sur le continent, on estime actuellement que sur 450 000 soldats japonais décédés en Chine,
une large majorité est victime de la maladie ou de la faim, les amenant aussi à commettre des actes de violence contre les civils afin de se procurer de la nourriture.
Dans le Pacifique, c’est jusqu’à 95 % de certaines unités qui, par manque de médicaments, contractent la malaria .
Il est certain que les brutalités à grande échelle sont récurrentes au cours des trois périodes étudiées, mais du fait de la radicalisation du conflit et
de l’engagement des puissances alliées, c’est entre 1941 et 1945 que les pertes humaines sont les plus élevées.
Cependant, il est nécessaire d’ajouter à cela les violences commises contre les populations civiles, quelle que soit leur nationalité.
Au Japon, ladite période est marquée par une aggravation des restrictions imposées à la population dès 1937-1938.
Dans l’archipel, des expériences de dénutrition sont effectuées dans des prisons vers 1943, afin de mesurer la résistance de l’individu à la privation de nourriture .
Qu’elle soit le fait d’intellectuels, de communistes ou de mouvements religieux, l’opposition est emprisonnée, torturée et réduite au silence.
En 1942-1943, plus d’une centaine de Chrétiens japonais sont mis sous les verrous par leur propre gouvernement suite à leur refus d’obéir aux directives
et à la hiérarchie impériales.

Tanks japonais a Nankin

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Ija_ta10


Hors du Japon, une violence impossible à situer, précisément de par son omniprésence, continue à se répandre tout au long de cette période.
En Asie du Sud-Est, sur les 350 000 hommes réduits en esclavage et affectés à la construction de la ligne de chemin de fer reliant la Birmanie à la Thaïlande en 1942-1943,
on estime actuellement à 60 000 le nombre de personnes décédées de malnutrition et de maladie .
Dans l’actuelle Indonésie, 300 000 Javanais sont mobilisés par Tokyo comme travailleurs forcés et plus de la moitié meurent avant 1945.
Cette situation se retrouve à travers toute l’Asie. Dans la seule Mandchourie, plus de deux millions et demi de personnes sont mobilisées en 1944 pour effectuer des travaux forcés.

Le nombre de cas de violences de masse doit donc également être considéré dans cette période comme le résultat d’un processus enclenché à partir de 1931.
Ceci n’est pas seulement valide pour les exemples ci-dessus, mais aussi pour la plupart des cas suivants :
actes de cannibalisme, famines, ou encore extension du système des « femmes de réconfort » suite à l’occupation des Indes néerlandaises.
Certains de ces événements spécifiques sont des cas isolés qui ne peuvent être pris en compte dans ce type de recensement, mais mentionner les plus significatifs
ou les premiers à être signalés est néanmoins nécessaire ici :
il est dès lors possible de les comprendre comme exemples d’une systématisation des pratiques ou comme preuve que des incidents similaires ont bien eu lieu.

La multitude des actes de violence rend donc impossible, dans ce contexte, la tâche de tous les situer et les enregistrer.
Le chapitre huit du jugement du Tribunal international militaire pour l’Extrême-Orient (TIMEO) recense déjà plus de cent cas de brutalités de masse (TIMEO 1948).
Par ailleurs, la sélection des sources concernant ces cas indique une difficulté supplémentaire, à savoir le poids accordé aux différentes victimes.
Au-delà des questions linguistiques ‒ et le besoin pour l’historien d’accéder aux sources en langues chinoise, coréenne ou autres ‒ et des événements souvent cités
comme le massacre de Nankin, le problème demeure que la grande majorité des actes de violence recensés comme tels provient de sources américaines, britanniques
et australiennes (documents japonais exceptés).
Dans une perspective purement japonaise, le total de soldats décédés entre 1937 et 1945 avoisine les 2 300 000, dont 1 400 000 morts de faim, de soif, ou de maladie .
Pertes civiles comprises, on estime le nombre de décès à 3 100 000 victimes .
Par ailleurs, certains estiment qu’un total de 15 millions de Chinois et de 20 millions de personnes en Asie du Sud-Est (dont un million d’Indonésiens),
perdent la vie durant cette période .
Ces chiffres, en opposition avec les statistiques données précédemment, sont bien entendu sujets à discussion et sont mentionnés ici afin d’illustrer la difficulté
à quantifier le phénomène.

Ceci nous conduit à aborder un dernier point intéressant, à savoir le danger de réduire notre analyse à un discours sur la brutalité japonaise.
Le but de cette chronologie est de présenter des cas de violence et commis par l’État, l’armée et la marine du Japon qui soient représentatifs.
Cependant, on ne se fait pas la guerre à soi-même. Pour le sujet qui nous intéresse ici, il est aussi nécessaire de prendre en compte le rôle joué par l’ennemi.
Ainsi, au-delà du concept omniprésent du « vainqueur écrivant l’histoire », il faudrait aussi établir une chronologie des violences de masses perpétrées par les Alliés
(ou leurs collaborateurs asiatiques) dans la guerre Asie-Pacifique afin de rendre compte de la complexité d’un événement dans son ensemble et de ses multiples facettes
dont la dénomination même pose un certain nombre de problèmes.
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeLun 28 Déc - 11:39

Citation :
marquant le début d’une guerre contre les puissances appelées « ABCD » (America, Britain, China, Dutch).
Quid de la France de Vichy ?!... scratch

Quand on voit la carte des occupations nipponnes, on imagine sans peine les difficultés d'approvisionnement sur autant de régions, avec la présence des aviations et marines alliées... Shocked
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeLun 28 Déc - 12:23

La France de Vichy en Indochine etait tolere par les japonais.
Lors de la guerre Franco-thai de decembre/janvier 1941,ce sont les japonais qui ont calme les ardeurs des thais pour la reprise de certaines regions du Laos et du Cambodge.
de l Indochine.Meme si la France a du ceder des territoires,il etait mal parti pour gagner la guerre sur terre.
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMar 29 Déc - 1:11

CHRONOLOGIE

Juillet 1941
En préparation d’une guerre avec l’Union soviétique, environ 10 000 femmes coréennes sont déportées au Mandchoukouo pour servir de « femmes de réconfort »
aux troupes de l’armée du Kwantung dans des maisons closes installées en nombre dans la région.


25 décembre 1941
Des troupes japonaises font irruption dans un hôpital britannique de Hong Kong, tuant les soldats blessés à la grenade et à la baïonnette.
Les infirmières, britanniques et chinoises, sont ensuite victimes de viols à répétition. Le nombre total de victimes est inconnu mais très certainement supérieur à 50.


8 février 1942
Dans le cadre de la campagne anti-communiste menée dès 1940 par le Japon en Chine, la 36e brigade de la Première armée utilise 300 tonnes de gaz moutarde
contre les communistes chinois pendant huit jours dans la province du Shanxi (Sansei). « Quelques milliers sont empoisonnés et la moitié en meurt ».


15 février 1942
Suite à la reddition britannique de Singapour, plusieurs milliers de Chinois (suspectés d’appartenir à des mouvements de guérilla communiste et/ou d’activités anti-japonaises),
principalement des hommes entre 18 et 50 ans, sont exécutés en quelques jours par les troupes impériales par différents moyens, de la noyade à la fusillade
en passant par la décapitation. Un décompte précis des victimes est impossible à obtenir mais entre 5 000 et 50 000 victimes meurent au cours de ce qui est aujourd’hui
appelé le « Massacre des Chinois de Singapour » (Shingapooru kakyô gyakusatsu jiken).



26 mars 1942
L’unité 9420 est créée à Singapour par Naitô Ryôichi .
Des expériences sur la malaria et la peste y sont notamment effectuées afin d’étendre les capacités de guerre BC japonaises.
Pour des raisons climatiques évidentes, la recherche sur les effets du froid sur le corps humain sont plus faciles en Mandchourie et celle sur la malaria plus aisée dans le sud.
Cette unité qui possède des antennes en Thaïlande se spécialise par ailleurs dans l’élevage de rats. Le nombre total de victimes est inconnu.


Avril 1942
Suite à la prise des Philippines par l’armée japonaise, un total de 78 000 personnes, civils et soldats (y compris des soldats américains) sont soumis à un régime
de marche forcée sans préparation ni équipement jusqu’au lieu de leur internement, distant de 100 km.
Un grand nombre d’entre eux sont brutalisés, passés à la baïonnette ou exécutés en chemin. Plus de la moitié des survivants de la marche meurent
dans les camps de prisonniers après leur arrivée. Le nombre de morts exact est inconnu mais est estimé entre 6 000 et 20 000 victimes dans un épisode aujourd’hui
appelé la « Marche de la mort de Bataan » (Bataan shi no kôshin).

Soldats americains morts

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Unname32


15 mai 1942
Le recrutement de gardes auxiliaires ( gunzoku) pour surveiller les prisonniers alliés commence en Corée et à Taïwan.
Ceci nous offre un autre exemple de la hiérarchie raciale imposée alors : des officiers japonais contrôlent d’autres Asiatiques qui à leur tour dominent des prisonniers occidentaux
(la conscription des colonisés dans le cadre de l’armée japonaise est mise en place dès 1938).
Trois mille Coréens sont intégrés dans cette structure et deviennent les victimes des violences militaires impériales autant que les oppresseurs de ceux qu’ils gardent
dans les camps.
En septembre 1945, il est prévu que 800 gardes coréens soient tués en même temps que des prisonniers alliés, mais les ordres sont annulés à la dernière minute,
ce qui en dit long sur la précarité de la situation de ces gardes coloniaux. Le nombre de Taïwanais enrôlés est aujourd’hui sujet à débat (il y en aurait eu au total plus de 200 000)
de même que le nombre de morts. Cent quarante-huit Coréens sont condamnés pour brutalités par les Alliés lors des procès du TIMEO.



Juin 1942
La gendarmerie de la marine japonaise craint un soulèvement armé des Chinois installés sur l’île de Bornéo, avec la complicité des autorités coloniales néerlandaises.
Les Japonais arrêtent le gouverneur de la province de Kalimantan et sa femme, les accusant d’activités anti-japonaises. Ils sont alors exécutés avec 257 autres personnes.
Durant les mois suivants, plus de 1 500 personnes, chinoises, européennes, indonésiennes ou indiennes sont torturées et tuées suite aux brutalités japonaises.
En avril 1943, un autre cas de violence de masse advient, connu sous le nom de « Massacre de Mandor (ou Pontianak) » (Mandor jiken) au cours duquel quelques milliers
de personnes, dont le sultan, des représentants de l’autorité coloniale ainsi que des intellectuels et des notables sont exécutés par les troupes japonaises.
Certains points restent aujourd’hui obscurs et le bilan total est toujours inconnu. On estime que dans les Indes néerlandaises, environ 20 000 prisonniers meurent de malnutrition,
sous la torture et/ou exécutés dans des camps japonais jusqu’en 1945.


7 août 1942
Début de la bataille de Guadalcanal. Jusqu’à sa fin en février 1943, sur les 24 000 hommes de l’armée de terre japonaise présents, 5 000 environ tombent au combat
sous les balles ennemies, alors que plus de 15 000 (donc le triple) meurent de malnutrition ou de suites de maladies (malaria, dysenterie, béribéri).


12 août 1942
Six cent dix crimes, des viols pour la majorité, sont commis et recensés par les troupes japonaises en Asie du Sud-Est sur les populations civiles.
En conséquence, au mois de septembre de la même année, 400 « stations de réconfort », peuplées principalement de femmes asiatiques, sont installées dans la région
Asie-Pacifique en quelques mois afin de tenter de limiter les viols et les MST. Dans les seules Indes néerlandaises, environ 300 Européennes et 20 000 Indonésiennes
(dont une partie substantielle de ces dernières échappent à la prostitution forcée mais pas aux viols et violences) sont touchées par le phénomène.
Comme expliqué auparavant, le nombre total de femmes réduites en esclavage et sujettes à des violences de masse est encore inconnu.

Femmes de reconfort chinoises

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Comfor10



11 novembre 1942
Plus de 200 000 prisonniers alliés (Américains, Britanniques, Australiens…) sont déportés dans des camps en Mandchourie.
Certaines sources mentionnent des expériences (injections et dissections) effectuées alors que d’autres insistent sur le fait que rien n’a été infligé
aux prisonniers de guerre occidentaux (Soviétiques non compris). Le nombre de morts exact est inconnu et reste sujet à débat.



Janvier 1943
La 18e armée japonaise perd plus de 135 000 hommes en Papouasie-Nouvelle-Guinée, après avoir été envoyée sur le terrain par l’état-major sans connaissance réelle
de la situation locale ni de la constitution des forces en présence. À cause de ce manque de préparation, la plupart succombent à la famine et à la maladie.



17 mars 1943
Soixante civils, des missionnaires allemands ainsi que des nonnes chinoises, sont évacués de plusieurs îles du Pacifique sur le destroyer japonais Akikaze .
Pour d’obscures raisons, ordre est alors donné par l’état-major de la 8e flotte de les exécuter. Tous les civils sont alors fusillés et leurs corps jetés par dessus bord,
dont 2 enfants vivants. Trois heures plus tard, les officiers du navire célèbrent une cérémonie funéraire en leur mémoire.
(Le destroyer Akikaze a ete coule le 1er Novembre 1944 par le sous-marin USS Pintado-aucun survivant).


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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMar 29 Déc - 11:07

A lire tout ça, on se dit que des trois puissance de l'Axe, l'Italie de Mussolini était un enfant de choeur comparé aux 2 autres... scratch
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMar 29 Déc - 13:42

Septembre 1943
Alors qu’un total de 2 500 prisonniers britanniques et australiens sont internés dans le camp de prisonniers de Sandakan (île de Bornéo) depuis 1942,
un mouvement de résistance est découvert par les gardes japonais, et une série d’évasions déclenche une spirale de violence.
Les conditions de vie se détériorent, causant la mort des prisonniers par maladie et malnutrition.
Fin 1944, plus de 400 d’entre eux sont morts.
En janvier 1945, les survivants en état de se déplacer sont soumis à une marche forcée dans des conditions extrêmes et la grande majorité d’entre eux y succombe,
alors que les prisonniers trop faibles pour marcher sont exécutés par les troupes japonaises au camp de Sandakan en l’espace de quelques mois.
Le taux de survie est de 0,24 % et en août de la même année, seuls six prisonniers sont encore en vie.



Fin de l’année 1943
Des témoignages de soldats alliés rapportent des actes de cannibalisme de la part des troupes japonaises.
Un témoin parle de plus de 100 prisonniers tués et mangés par des soldats affamés près de Manokwari (Nouvelle-Guinée).
Ce cannibalisme de survie – les troupes japonaises étaient abandonnées sur les îles du Pacifique par Tokyo, sans approvisionnement ou moyens de subsistance –,
semble s’être également porté sur les soldats japonais morts ainsi que sur les populations locales.
Un ordre de l’état-major impérial daté du 18 novembre 1944 confirme cette hypothèse, déclarant que le cannibalisme est punissable d’exécution,
sauf si la chair consommée est celle de l’ennemi.


6 juillet 1944
Les Américains débarquent à Saipan. Le jour suivant commence l’un des plus importants suicides collectifs de la guerre.
Lors d’une tentative de contre-attaque, la quasi-totalité des forces japonaises meurt sur le champ de bataille.
Seuls 3 % des 23 811 soldats survivent. Les civils présents sur l’île qui tentent de se rendre sont exécutés sur le champ.
Dix mille Japonais, plus de 1 000 Coréens et 3 000 civils ainsi que des « femmes de réconfort » sont tués par les troupes japonaises suivant le message de Tokyo :
on explique en effet aux civils que les Alliés leurs feront subir viols, tortures et exécutions et que, par conséquent, mieux vaut mourir que de se rendre.
Bien que cela puisse passer pour de la propagande, le fait est que plus de 12 % des colons japonais seront en effet massacrés par les troupes soviétiques en Mandchourie en 1945.


Septembre 1944 (date exacte du début des expériences inconnue, mais possiblement antérieure)
Cent trente prisonniers alliés sont pris pour cobayes par la gendarmerie japonaise à Rabaul et Ambon en Papouasie-Nouvelle-Guinée jusqu’en 1945.
Certains sont volontairement affamés afin d’étudier les effets de la malnutrition, d’autres utilisés dans la recherche sur la malaria, d’autres encore se voient inoculer
des poisons divers. Deux seuls survivent.


25 octobre 1944
Le vice-amiral Ônishi Takijirô créé le premier corps de « forces spéciales d’attaque »(tokubetsu kôgeki tai, souvent abrégé tokkôtai) connus aussi comme kamikazes ( vent divin)
durant la bataille des Philippines afin de ralentir la victoire alliée dans le Pacifique. De jeunes pilotes ou recrues, souvent présentés comme « volontaires » acceptent
ou sont forcés de piloter des avions destinés à s’écraser sur les bâtiments de la marine américaine, avec la promesse d’être ensuite considérés comme des martyrs
(et des symboles de pureté) morts pour la patrie. Leur taux de réussite en mission est estimé aujourd’hui entre 1 et 3 %, pour un nombre de morts établi aux alentours de 5 000.
En novembre de la même année, l’Unité marine du chrysanthème ( kiku sui tai), en référence à la fleur symbole de la Maison impériale,
est la première unité de sous-marins suicides (kaiten) établie selon un principe similaire :
106 morts jusqu’à la fin de la guerre du côté japonais.
Le 18 janvier 1945, les attaques de type kamikaze deviennent une « politique nationale ». La population japonaise dans son ensemble doit se comporter comme ces « martyrs »
et se sacrifier pour le pays : « destruction de cent millions de Japonais comme autant d’éclats de diamant » (ichioku gyokusai) devient le nouveau slogan des autorités.
Afin de faciliter le processus d’identification dans la population, les unités kamikazes sont régulièrement présentées en image dans la presse japonaise entre 1944 et 1945.



Février 1945
Pendant le siège de Manille par les Alliés (de février à mars 1945), 20 000 soldats japonais tuent, violent et torturent plus de 1 000 civils retenus en otages
avant de se lancer dans une contre-attaque suicide. En deux mois, les civils tués par les troupes impériales dans des combats de rue sont estimés à 100 000 aux Philippines.



9 mars 1945
L’ambassadeur japonais en Indochine demande la reddition immédiate des forces françaises sur le territoire.
Celle-ci tardant à venir, des civils comme des officiers sont torturés, exécutés et/ou décapités.
Quelques jours plus tard, les autorités impériales annoncent un accroissement de la mobilisation des ressources. Des réquisitions de nourriture ont lieu à travers le pays dès 1944
dans le but de nourrir les troupes japonaises et, en 1945, de larges stocks de riz sont confisqués.
De plus, à partir de 1943, les bombardements américains sur les chemins de fer locaux ralentissent fortement la livraison de nourriture à travers le territoire.
Dès lors, des épidémies de choléra et de typhus se développent comme conséquence de la famine.
Le total de victimes est très imprécis mais estimé entre 400 000 et deux millions de personnes dans la population indochinoise.
Les victimes françaises tombées aux mains de l’armée japonaise ne sont pas dénombrées dans les ouvrages disponibles.


26 mars 1945
Les troupes alliées débarquent sur l’île de Tokashiki-jima , marquant le début de l’invasion d’Okinawa. Les civils japonais reçoivent de l’état-major l’ordre de se donner la mort
afin d’éviter les tortures que pourraient leur infliger les troupes américaines. Dans ce but, des grenades sont distribuées à la population et lorsqu’elles manquent d’exploser,
des faucilles, des rasoirs et des pierres sont utilisés. Deux jours plus tard, le nombre de morts s’élève à 329 personnes.
Le mois d’après, 1 200 enfants (entre 11 et 14 ans) sont incorporés dans des « bataillons de défense » de l’armée japonaise, tués par l’ennemi ou par voie de suicide,
selon les ordres transmis par la propagande impériale. Les habitants d’Okinawa qui communiquent en dialecte local et non en japonais standard sont également exécutés
car considérés comme des espions. À la fin du conflit, on estime qu’un tiers de la population locale est décédée (entre 150 000 et 160 000 personnes).



Mars 1945
Les troupes japonaises stationnées sur l’atoll de Mili dans les îles Marshall sont privées de ravitaillement en raison de la présence de l’aviation ennemie,
et peu à peu affamées en conséquence. La nourriture des populations locales est réquisitionnée par l’armée japonaise, occasionnant une révolte populaire durant laquelle
près de 200 personnes sont fusillées par l’armée de terre. Ce cas est loin d’être unique et des incidents similaires de large ampleur (des auxiliaires coréens en sont aussi victimes)
sont à relever dans tout le Pacifique, notamment aux Philippines, jusqu’à la fin du conflit.



9 août 1945
L’état-major de l’armée de terre japonaise ordonne la destruction de la centrale de recherche BC de Pingfan.
Plus de quatre cent prisonniers meurent suite à l’empoisonnement de leur nourriture au cyanure ou sont fusillés afin qu’il ne reste aucun survivant capable de témoigner
des activités menées sur place.
Le personnel restant est dans l’incapacité de brûler la totalité des cadavres en raison de leur grand nombre et le 14 août, ce même personnel (estimé à 120 personnes)
se voit distribuer du cyanure pour éviter d’être capturé par les troupes soviétiques.


Les ruines de Pingfan aujourd hui

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Harbin11


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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMer 30 Déc - 10:46

Citation :
Un ordre de l’état-major impérial daté du 18 novembre 1944 confirme cette hypothèse, déclarant que le cannibalisme est punissable d’exécution, sauf si la chair consommée est celle de l’ennemi.
Bon, là en effet ça peut passer !... Cool ... affraid Shocked

Quelles abominables histoires !  Rolling Eyes

Euh, les 12% de colons Japs tués par les Soviets serait à vérifier sur d'autres sources...
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeMer 30 Déc - 15:06

Forteresse de Zhongma

La forteresse de Zhongma — appele également le camp de prisonniers de Zhong Ma ou l’unité Tōgō — était un camp de prisonniers où l’armée japonaise kwantung
menait des recherches secrètes sur la guerre biologique sur des sujets d’essai humains.
Construite à Beiyinhe, en dehors de Harbin, Mandchoukouo pendant la seconde guerre sino-japonaise, le camp a servi de centre pour l’expérimentation de sujets humains
et pourrait contenir jusqu’à 1.000 prisonniers à tout moment.
En 1937, le camp de prisonniers a été détruit et les opérations d’essai ont été transférées à Pingfang sous l’unité 731.

Destruction du camp en 1937

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Zhongm10


Le camp de prisonniers avait des murs en terre de trois mètres de haut surmontés de barbelés électrifiés et un fossé avec pont-levis entourait les bâtiments à l’intérieur.
Il y avait des centaines de chambres et de petits laboratoires environnants, des immeubles de bureaux, des casernes et des salles à manger, des entrepôts
et des munitions de stockage, crématoires, et les cellules de la prison.
L’armée impériale japonaise a utilise la main d oeuvre chinoise local pour la construction.
En raison du secret, les ouvriers ont été escortés par des gardes armés et forcés de porter des oeillères afin qu’ils ne puissent pas comprendre ce qu’ils construisaient.
Ceux qui travaillaient sur les zones les plus sensibles du camp pénitentiaire, comme la section intérieure des laboratoires médicaux dans les quartiers des prisonniers,
ont été exécutés une fois la construction terminée pour assurer le secret.
Les prisonniers amenés à Zhongma comprenaient des criminels de droit commun, des bandits capturés, des partisans anti-japonais, ainsi que des prisonniers politiques
et des personnes arrêtées sur la base d’accusations de toutes pièces par les Kempeitai.

Une variété d’expériences médicales menées sur les prisonniers à l’intérieur du camp.
Les prisonniers étaient généralement bien nourris avec un régime habituel de riz ou de blé, viande, poisson, et parfois même de l’alcool, avec l’intention de commencer
des expériences ayant les sujets dans leur état de santé normal.
Dans de nombreux cas, les prisonniers ont été vidés de leur sang pendant plusieurs jours, avec des dossiers attentifs tenus sur leur état physique qui se détériorait.
D’autres ont fait l’objet d’expériences sur la privation d’éléments nutritifs ou d’eau. Les prisonniers ont également été injectés avec des microbes et des bactéries de peste.
Les fiches de données révèlent que dans au moins un cas, après que les prisonniers ont développé une fièvre de 40 degres et ont été vivisected tandis qu’inconscients.


Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 C_webp11


L’espérance de vie moyenne d’un prisonnier dans le camp était d’un mois. Les prisonniers qui ont survécu aux expériences, mais qui ont été jugés trop faibles pour d’autres tests,
ont été tués. On estime que l’établissement a détenu entre 500 et 600 prisonniers à la fois, pour une capacité de plus de 1 000 prisonniers.

En août 1934,au moment de la traditionnelle fête d’été, les prisonniers ont recus une ration d’aliments spéciaux.
Un prisonnier, nommé Li, réussit à echaper de sa garde, à saisir les clés et à libérer une quarantaine de ses codétenus.
Bien que leurs jambes aient été enchaînées, leurs bras étaient libres, et les prisonniers ont pu escalader les murs extérieurs.
Une forte averse avait eteind l’électricité de l’installation, désactivant les projecteurs et la clôture électrique. Une dizaine d’évadés ont été abattus par des gardes
tandis que d’autres ont été repris et soumis à des traitements sadiques en représailles, mais environ seize hommes ont réussi à s’échapper.
Certains des hommes sont rapidement morts de la faim, du froid, et des afflictions de leurs abus au camp, mais plusieurs ont réussi à survivre, et à passer le mot des crimes
contre l’humanité qui etaient menées par Shiro et ses subordonnés.
Bien que le Kuomintang n’ait pas pris connaissance de ces rapports, la forteresse de Zhongma a été fermée en raison cette publicité importante,
et ses activités ont ete  transférées à un nouveau site plus proche de Harbin appelé Pingfang (Heibo), qui est venu à être connu sous le nom d’unité 731.
Le témoignage de l’un des évadés, Ziyang Wang, a été recueilli par Xiao Han, directeur adjoint du musée Pingfang, dans les années 1980.
Le roman graphique Maruta 454 (2010), de Paul-Yanic Laquerre, Song Yang et Pastor, dépeint l’évasion de 12 prisonniers chinois de l’unité Tōgō,
d’après le témoignage de Wang.
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeJeu 31 Déc - 11:19

Sympa tout ça aussi. Shocked
En compêt avec leur homologues Nazis... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeJeu 31 Déc - 12:26

Attaque japonaise biologique sur les chinois.
C  était une attaque de germes bactériens de guerre biologique japonaise contre Kaimingjie, une zone du port de Ningbo dans la province chinoise du Zhejiang en octobre 1940, pendant la seconde guerre sino-japonaise.
Il s’agissait d’une opération conjointe de l’unité 731 et de l’unité 1644.
La peste bubonique était la zone qui avait le plus d’intérêt pour les médecins des unités mentionnées ci-dessus.
Six attaques de peste différentes ont été menées en Chine pendant la guerre, entre le début de l’agression et la fin de la guerre.

À l’aide de blé, de maïs, de morceaux de tissu de coton et de sable infestés de puces infectées par la peste, une flambée a été lancée qui a entraîné une centaine de décès,
d’infections et de mutilations corporelles légères à graves. La zone a été évacuée et un mur de 4m de haut a été construit autour d’elle pour faire respecter une quarantaine.
La zone a finalement été réduite en terre pour éradiquer la maladie.

Une attaque ultérieure en 1942 sur la même zone par les deux unités a conduit au développement de leur système de livraison final:
bombes en céramique larguées par voie aérienne. Certains travaux ont été menés pendant la guerre avec l’utilisation de formes liquides des agents pathogènes,
mais les résultats n’étaient pas satisfaisants pour les chercheurs.


Bombes ceramiques comportant des germes/bacteries

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Japane14


Unité 731

Le plan de l’attaque à l’arme germinale kaimingjie a été conçu par le général Shirō Ishii au sein de l’unité 731.
L’unité 731 était une unité de développement d’armes biologiques et chimiques.
Cette unité a été chargée d’effectuer des expériences sur des agents chimiques qui avaient le potentiel d’être utilisés et développés en armes biologiques.
L’unité a mené des expériences, avec des maladies infectieuses dans lesquelles les chercheurs ont subjugué les captifs chinois et capturé les insurgés au choléra, la syphilis,
la peste bubonique. En outre, l’unité a effectué la vivisection sur leurs sujets humains après qu’ils aient été infectés par ces diverses maladies.
Des chirurgies invasives ont été exécutées sur des humains où les organes individuels seraient enlevés des sujets vivants et étudiés pour comprendre les effets des maladies.

L’unité 731 a également étudié les effets de diverses toxines. Les expériences spécifiques menées ont inclus l’essai du gaz toxique sur des prisonniers,
l’essai des bombes buboniques de peste, l’essai des engelures et de ses remèdes sur des personnes vivantes.
En outre, cette unité a étudié la malnutrition, le tétanos, l’anthrax, la dysenterie, les glandeurs et plus encore.

La plupart de ces expériences ont été menées dans une installation appelée ping fan à Harbin, mandchoukouo.
Le ventilateur de ping était un site important pour l’étude des engelures,dans lequel les membres vivants des personnes ont été congelés et ensuite décongelés dehors.

Il a également été allégué que des prisonniers de guerre britanniques et américains avaient fait l’objet d’expérimentations d’armes biologiques dans un camp de détention
près de Mukden. Bien qu’en 1986 le ministère britannique de la Défense ait nié toute preuve de ces événements[.

Unité 731 a été impliqué dans la production et la livraison de gaz toxiques, en 1929 une usine sur Okunoshima a été créé pour produire divers gaz toxiques tels que;
gaz moutarde et gaz phosphène.
Ces gaz ont ensuite été transportés vers la ville de Kokura et emballés dans des obus d’artillerie pour être utilisés sur des combattants et des civils chinois,
il est prouve que les gaz ont été utilisés sur ces groupes plus de 2000 fois.

Okunoshima en 1945,futs abandonnes

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Okunos10


Bombes Gaz moutarde

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Mustar10


L’unité 731 a élevé des rats jaunes et des puces afin de propager des agents pathogènes. cela a eu lieu principalement à Pingfan. Les rats seraient infectés par la peste
et les puces seraient élevées sur le sang de ces rats infectés.
Les puces infectées par l’agent pathogène seraient enfermées dans une arme appelée la bombe « Uji ».
La bombe « Uji » est une bombe en céramique, elle a été conçue pour exploser facilement des centaines de metre au-dessus du sol, et doucher les puces infectées au-dessus
des villes chinoises.


Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Unname33


Au commencement la bombe « Uji » a été faite d’un boîtier en acier mais ceci s’est avéré inadéquat car très peu d’agents pathogènes ont survécu à la chaleur produite
par l’explosion initiale, donc le général Ishii a modifié la bombe pour employer un boîtier en céramique à la place du cadre en acier.
Ces nouvelles bombes « Uji » ont été testées dans des zones etanches de pingfan sur des sujets humains.
Ces bombes particulières ont été employées pour infecter de grandes zones avec divers agents pathogènes.


Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 1_vwy010


Unité 1644

L’unité militaire japonaise 1644 était dirigée par Masuda Tomosada, nommé par le général Shiro Ishii.
Elle a été créé en 1939 dans la ville de Nanking occupé par les japonais,l’unité a fonctionné sous le couvert du département de prévention des épidémies et de purification de l’eau.
La fonction principale de cette unité était la production de masse de bactéries à utiliser pour les attaques, ils ont également mené des expériences avec divers agents biologiques.
L’unité s’est concentrée principalement sur la réalisation d’expériences avec le choléra, le typhus et la peste bubonique.

L’unité a également expérimenté avec divers poisons extraits d’animaux tels que les poisons de serpent taïwanais et du cobra, hadi et serpents amagasa.
Cette unité était relativement petite par rapport à d’autres unités du programme japonais d’armes biologiques mais a reçu d’importantes sommes de financement
malgré sa taille relativement petite.
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeJeu 31 Déc - 12:49

L’attaque de germes de Kaimangjie etait composée ; de maïs et de tissu infestés de puces, ces puces avaient été infectées par le choléra et la peste bubonique
et ont été repandus sur la région de Ningbo le 27 octobre 1940. Les rats seraient infectés par ces puces; les puces passaient alors à autre chose et trouveraient des hôtes humains.

Le 29 octobre, les trois premiers cas de peste ont été diagnostiqués par les autorités sanitaires locales de Kaimingjie.
On estime que 26 décès étaient survenus au 2 novembre. Des mesures ont été prises en réponse à la situation. Des quarantaines ont été imposées aux zones touchées,
les maisons étaient régulièrement désinfectées. les draps et les tissus ont été brûlés par mesure de précaution et les vaccinations ont rapidement été introduites par les autorités.
Les quartiers de la ville les plus touchés par l’attaque ont été évacués puis brûlés pour prévenir d’autres flambées de maladies et éradiquer complètement la contagion.
Une victime, Jiand Chun Geng a souffert des ulcères mangeurs de chair. D’autres ont souffert d’infections non traitées qui ont entraîné la mort.

Il y a également eu beaucoup de victimes avant cette attaque. Les expériences de l’unité 731 ont fait de nombreuses victimes, le Dr Sheldon Harris a estimé qu’après avoir testé des prototypes d’armes, 250 000 civils sont morts.
Il y a eu une deuxième attaque japonaise sur Kaimingjie qui s’est produite en 1942, cette attaque d’arme de germe s’est composée des bombes en céramique
au-dessus de la ville.


L apres guerre

Il a été spéculé que les États-Unis ont aidé à la dissimulation d’une usine à Okushima qui a produit du gaz moutarde au gaz phosphène.
Au cours de cette dissimulation, des milliers de tonnes de gaz toxiques auraient été déversées dans l’océan en 1946.
Le général Shirō Ishii a fourni aux Américains des documents révélant les secrets du programme de guerre japonais. Le général Ishii n’a pas été poursuivi pour ses activités.


Okushima,un navire cargo japonais contenant des futs de gaz moutarde,des bombes de 60kgs,tout ca sera jete par dessus bord en 1946!

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Chemic10


Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 60kg_m10



Bon nombre des chefs de file du programme de guerre biologique secrète du Japon auraient des carrières fructueuses en Amérique.
Les activités biologiques de l’armée japonaise sont souvent omises des manuels historiques et de la culture occidentale.
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vania
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeVen 1 Jan - 11:23

Il faut vraiment avoir " l'amour du Christ entre ses yeux clairs "*, pour inventer, produire et utiliser ce genre de choses !!... scratch

* Clint Eastwood dans je sais plus quel western.
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naga
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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeVen 1 Jan - 12:56

Département de prévention des épidémies et de purification de l’eau .

Le Département de prévention des épidémies et de purification de l’eau a été un département de l’armée impériale japonaise de 1936 à la dissolution de l’armée en 1945.
Alors que sa mission publique était de prévenir la propagation des maladies et de surveiller l’approvisionnement en eau, plusieurs armées de terrain ont également assigné
aux unités, la mission de fabriquer des armes biologiques.

Le ministère a été organisé dans le cadre du système suivant :

L’unité 691 était sous le contrôle de l’armée de Kwantung.

L immense QG de l armee de Kwantung en 1935

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Qg_kwa10


Le bureau central de l’unité 691 était l’unité 731, tristement célèbre pour son engagement secret envers les armes chimiques et biologiques et l’expérimentation humaine.
Il avait plusieurs branches, qui ont toutes été impliquées dans la recherche sur la guerre biologique:
Unité 162 (Linkou)
Unité 643 (Hailin)
Unité 673 (Sunwu)
L’unité 319 était une autre sous-unité, qui, apparemment, était principalement consacrée à la purification de l’eau.

L’unité 1855 (Pekin) était sous le contrôle de l’armée japonaise de la région du nord de la Chine et a effectué des expériences humaines.

L’unité Ei 1644 ou unité tama (Nanjing) était sous le contrôle de l’armée japonaise de la zone de la Chine centrale et a effectué des expériences humaines.
12 sous-unités différentes (noms inconnus) (lieux inconnus):
L’unité 8604 ou unité Nami (Guangzhou) était sous le contrôle de l’armée japonaise de la région du sud de la Chine et a effectué des expériences humaines.
Unité 9420 ou Unité d’Oka (Singapour), sous le contrôle du Groupe de l’Armée expéditionnaire du Sud et probablement effectué des expérimentations humaines.
Unité 100 a été exploité par le Kempeitai, la police militaire japonaise. Il était situé à Mokotan, Mandchoukouo, un village juste au sud de la ville de Changchun.
Unité (Nom inconnu) (Dairen)
Unité 543 (Hailar)[2]
Unité 516 (Qiqihar)
Unité 525
Unité 526
Unité 160, peut-être une faute de frappe (se référant à l’unité 100).

Le livre de 1996 Germ Warfare Units contient des témoignages selon qui toutes ces unités se sont engagées dans le développement d’armes biologiques.
Chaque bureau était équipé d’installations de purification de l’eau et de camions pour transporter l’eau là où elle était nécessaire.
L’équipement de filtration de l’eau a été conçu par Shirō Ishii de l’unité 731.


source
wikipedia.com


Armée du Kwantung (kantô gun) (1906-1945)
Après sa victoire dans la guerre russo-japonaise (1904-1905), le Japon étend sa sphère d’influence sur la péninsule du Liaodong et obtient le contrôle du segment méridional
de la Compagnie du chemin de fer sud mandchourien à la suite de traités internationaux.
Afin de protéger ses intérêts, une garnison militaire est créée dans la région en 1906, rebaptisée « Armée du Kwantung » et restructurée en 1919.
Celle-ci est officiellement sous le contrôle de l’état-major de l’armée de terre japonaise, mais elle est connue pour son indépendance relative vis-à-vis de la capitale.
Elle formente notamment l’« incident de Mandchourie » en 1931 et prend le contrôle de la région pour y édifier l’État du Mandchoukouo, son chef d’état-major
servant d’ambassadeur plénipotentiaire du nouveau « pays » et devenant de facto le dirigeant de l’État fantoche.
L’armée du Kwantung est aussi responsable du financement et de la gestion d’une partie du programme BC japonais dans la région.
Malgré le prestige dont elle s’entoure, elle souffre d’énormes pertes humaines durant la bataille de Nomonhan et finit par se rendre aux troupes soviétiques en août 1945.

Source : Matsusaka, 2001


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MessageSujet: Re: Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945   Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Icon_minitimeSam 2 Jan - 12:59

Tribunal international militaire pour l’Extrême-Orient (TIMEO)

Le TIMEO est un corps composé de 11 juges (des puissances alliées comme des pays voisins), installé dans l’ancien bâtiment de l’état-major de l’armée de terre japonaise,
créé afin de juger les dirigeants du Japon impérial.
Suite aux Procès de Nuremberg et dans l’intention d’éradiquer le « militarisme irresponsable » (tel que présenté dans la Déclaration de Potsdam, article 6),
28 hauts dirigeants militaires japonais sont jugés pour crimes contre la paix et conspiration de guerre en tant que « criminels de classe A » (A-kyû senpan),
aux côtés de nombreux accusés de classes B et C.
Sur les 28, 7 sont pendus et, en 1958, tous les accusés encore vivants sont libérés, certains d’entre eux ayant même retrouvé une position au sein du gouvernement.
Le rôle et les conséquences du TIMEO sont aujourd’hui encore sujets à débat, notamment à cause d’opinions fortement divergentes parmi les juges,
de par l’absence de tout représentant de la Maison impériale – à commencer par l’empereur lui-même – et de représentants des pays colonisés (Indonésie, Vietnam)
ou encore du fait de l’occultation de la question de la guerre BC ou, dans une moindre mesure, de l’esclavage sexuel des femmes asiatiques
(la question est débattue durant les premières phases du TIMEO, et ultérieurement, un tribunal militaire de Batavia juge en 1948,
13 militaires japonais coupables de crimes sexuels contre des femmes néerlandaises uniquement).


Aujourd hui,le batiment abrite le Ministere de la Defense Japonaise

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 Timeo_10


L'empereur préservé

Dès avant la fin du conflit, les questions de la responsabilité de l'empereur d'une part et de l'institution impériale en tant que telle d'autre part, avaient été l'objet de réflexions
et de débats par différentes autorités américaines mais aussi alliées (il y avait d'ailleurs eu un précédent célèbre à la suite de la Première Guerre mondiale :
celui de Guillaume II que le traité de Versailles avait voulu, en vain, faire comparaître devant des juges).
De leur côté, les diplomates japonais à la recherche d'une issue furent longtemps opposés à une reddition sans condition notamment par crainte de mettre en danger
ainsi l'empereur et l'institution impériale (à cet égard, l'acte de reddition, s'il appelait à la reddition inconditionnelle aux Puissances Alliées du Quartier général impérial japonais,
de toutes les forces armées japonaises et de toutes les forces armées sous contrôle japonais, ménageait habilement l'avenir en posant :
Dans la direction de l'État, l'autorité de l'Empereur et du Gouvernement japonais sera subordonnée à celle du Commandant Suprême des Puissances Alliées...
ce qui n'excluait pas d'envisager le maintien de l'institution impériale).

Les Américains étaient encore très partagés sur ces points non seulement au moment même de la reddition, mais encore assurément dans les mois qui suivirent :
des déclarations, des directives officielles contradictoires furent publiées, tandis que des discussions officieuses se déroulaient.
L'opinion de MacArthur sur ces points semble s'être formée dès mai 1945 aussi son entretien informel avec Hirohito à l'ambassade américaine le 27 septembre,
tout important qu'il fut, n'aura fait que confirmer son opinion. Du côté japonais, seuls les communistes appelaient au jugement de Hirohito (et même de l'impératrice) ;
plusieurs voix cependant évoquaient l'abdication de l'empereur, comme Naruhiko Higashikuni ou encore Fumimaro Konoe (qui voyaient dans l'abdication un moyen
pour Hirohito d'échapper à un éventuel jugement).
Le prince Higashikuni accorda notamment une entrevue au Yomiuri-Hôchi, reprise en mars 1946 dans le New York Times, au cours de laquelle il déclara avoir suggéré
à l’Empereur « trois moments propices » pour son abdication et que le prince Nobuhito Takamatsu, frère de Hirohito, servira probablement comme régent
jusqu’à la majorité du prince héritier Akihito en raison de la maladie du prince Yasuhito Chichibu.

Finalement, c'est le point de vue de MacArthur — proposé depuis longtemps par d'autres personnes et notamment par Hugh Borton au Département d'État — qui devait prévaloir.
Cela fut encore évoqué dans la presse le 18 janvier 1946 :
le maintien de l'empereur étant considéré comme nécessaire à la stabilité du Japon dévasté et occupé, non seulement l'empereur ne serait pas accusé,
mais il ne devrait même pas comparaître comme témoin au tribunal. En échange, et comme un premier pas vers la redéfinition des pouvoirs de l'empereur que devra prévoir
la nouvelle Constitution du Japon alors encore à l'état de projet, il fut obtenu de l'empereur qu'il renonce à son statut divin (déclaration du 1er janvier 1946).

L Empereur Hirohito a Yokohama en 1946

Les violences de masse japonaise de 1931 a 1945 X26


Pour rendre acceptable cette non-inculpation de l'empereur — qui ne fut connue du public que le 18 juin 1946 par une déclaration officielle du procureur en chef Keenan —
il fut décidé de le présenter comme une autorité purement symbolique, tenu à l'écart des affaires du monde, sans aucun pouvoir de décision :
cela exigea une certaine coopération des accusés eux-mêmes, tout autant que la non-comparution des proches de l'empereur dont certains pourtant s'étaient
très directement compromis.

Ainsi, en raison d'un pacte de collaboration conclu entre MacArthur et l'empereur Hirohito, ce dernier conserva son poste en dépit de nombreuses pressions d'abdication
provenant même de membres de sa famille. En vertu de cet accord, des membres de la famille impériale impliqués dans la commission de crimes de guerre
ou dans la conduite des opérations militaires ne furent pas inquiétés :
les frères de l'empereur, Yasuhito Chichibu, maître d'œuvre de l'opération Lys d'or, et Nobuhito Takamatsu ou encore des parents plus éloignés comme le prince Hiroyasu Fushimi,
le prince Naruhiko Higashikuni, le prince Yasuhiko Asaka, instigateur du massacre de Nankin et le prince Tsuneyoshi Takeda.

Ce souci de la préservation de l'empereur, tout partagé qu'il pût être par les accusés eux-mêmes — du moins assurément par certains d'entre euxN — demandait à ce qu'aucun
des témoignages lors des séances du Tribunal ne laisse supposer que l'empereur ait pu prendre part aux décisions.
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