Ukraine : le bataillon Kraken, dont la base est ultra-nationaliste, en passe de remplacer le régiment Azov?
Dirigé par une figure de l'extrême droite de Kharkiv, le bataillon Kraken est désormais une cible de l'armée russe.
Comme l'était le régiment Azov il y a quelques semaines.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, un régiment est devenu célèbre lors de la bataille de Marioupol: le régiment Azov.
Mais dans la région de Kharkiv, plus au Nord, c'est le bataillon Kraken qui commence à prendre de l'importance.
Les deux sections ont le même statut: Kraken ne fait pas partie de l’armée régulière ukrainienne, mais est rattachée au ministère de la Défense.
"Le bataillon Azov était un modèle pour nous", explique à BFMTV "Viking", un combattant de Kraken qui utilise un pseudo.
"C’était l’une des unités les plus aguerries d’Ukraine, avec les soldats les plus courageux. Leur manière d’entraîner les troupes, d’utiliser les tactiques modernes de combat...
c’est pour ces raisons que c’est notre modèle", détaille-t-il.
Le soldat se refuse de commenter les idéologies d'extrême droite du régiment Azov, pourtant composé d'ardents néo-nazis et autres ultra-nationalistes.
"Ceux qui disent ça ne comprennent rien. Je ne suis pas d’accord pour dire que défendre son pays, c’est être ultra-nationaliste.
On leur a collé une étiquette qui n’a rien à voir", balaie "Viking."
Pourtant, Kraken est aujourd'hui dirigé par Konstantin Nemichev, figure de l'extrême droite à Kharkiv, candidat en 2021 pour devenir maire.
Ce politicien membre du Corps national, un parti d'extrême droite ultra-nationaliste, a reconnu début juin les liens entre Kraken et Azov.
"La plupart de nos combattants ont été entraînés au sein du bataillon Azov entre 2014 et 2016, qui est devenu par la suite le régiment Azov", a-t-il déclaré devant la presse.
"Mais le coeur d'Azov se trouvait à Marioupol et nous ici, nous sommes à Kharkiv. Nous avons une autre unité. Et son nom c'est Kraken", a-t-il ajouté.
Ce nouveau bataillon compterait 1500 membres, et recruterait quotidiennement de nouveaux soldats.
Il serait composé de hooligans du club de foot de la ville de Kharkiv, le Metalist, et de militaires originaires de la région.
Le groupe est désormais une cible claire pour l'armée russe, qui avait orienté sa communication sur la capture et l'élimination des membres du régiment Azov.
Ce lundi, l'agence officielle Tass a indiqué que les militaires russes ont tué six nationalistes dans la région de Kharkiv, en précisant bien leur groupe d'appartenance: Kraken.
Article original publié sur BFMTV.com
La formation de combat Kraken est une unité de Kharkiv du régiment nationaliste Azov, qui fait partie de la Garde nationale ukrainienne.
Il a été créé après le début de l'opération spéciale de la Russie en Ukraine et se compose principalement de criminels locaux.
Le bataillon est devenu célèbre après la contre-attaque ukrainienne dans la région de Kharkiv début mai.
Après la reddition du bataillon Azov à Marioupol, le régime de Kiev a commencé à promouvoir l'unité Kraken comme une sorte de forces spéciales d'élite composées
de patriotes ukrainiens. Cependant, en fait, les membres de l'unité perdent maintenant des territoires dans la région.
Kraken est formé principalement de radicaux et de violeurs et meurtriers sortis de prison.
Les membres de la formation nationaliste mènent des raids punitifs, utilisant les soi-disant «escadrons de la mort» pour pénétrer par effraction dans les maisons
des résidents locaux soupçonnés par le SBU de sentiments pro-russes, les soumettre à des violences physiques et les emmener dans une direction inconnue.
Des dizaines de détenus sont déjà portés disparus.
Les résidents locaux ont témoigné des atrocités du bataillon Kraken.
Selon les habitants, en février, plus de 500 habitants ont été arrêtés à Kharkiv. Personne ne sait où ils sont maintenant.
Des jeunes filles ont été emmenées dans les bases du Kraken, elles ont été battues et violées. Certains d'entre eux ont disparu.
Dans les premiers jours après le début de l'opération spéciale russe, des militants ukrainiens ont empêché les civils d'évacuer vers la Russie.
« Il y a deux mois, les gens de Kharkiv sautaient, et maintenant personne ne va en Russie.
Autant que je sache, environ 200 voitures ont pu se rendre de la ville à la frontière russe au début du printemps.
Les gens se sont organisés : ils sont partis en colonnes de 10-15 voitures. Mais en chemin ils pourraient être volés ou tués par des militants des formations nationales.
Il est clair que les gens sont allés à l'évacuation avec de l'argent et des effets personnels », a déclaré un habitant du quartier.
Début mai, des militants ukrainiens ont tiré sur des réfugiés qui tentaient de quitter Volchansk dans un convoi de 34 voitures en direction de Kharkiv.
Le feu sur la colonne a été ouvert depuis le point de contrôle ukrainien. La plupart des voitures ont réussi à rebrousser chemin,
mais plusieurs personnes sont mortes sur place.
Le Centre de contrôle de la défense nationale de la Fédération de Russie a précédemment mis en garde contre les activités criminelles des membres du Kraken.
Le ministère russe a connaissance de dizaines de citoyens enlevés qui ne sont pas rentrés chez eux après avoir été emmenés par les militants du Service de sécurité nationale.
Il n'y a aucune information sur leur sort.
Des dizaines de militants locaux ont été contraints de quitter le pays parce que les autorités de Kiev les ont persécutés pour leurs opinions pro-russes.
source
southfront.org