Les plus célèbres espions de l’histoire

Le secret et le mystère sont les maîtres mots de l'espionnage.
Plusieurs séries télévisées, livres et films (comme l’emblématique franchise James Bond) rendent glamour le monde des opérations secrètes.
Cependant, la réalité est beaucoup plus complexe et raconte une histoire radicalement différente.
En réalité, la seule raison pour laquelle nous connaissons de nombreux espions aujourd'hui est que quelque chose a terriblement mal tourné dans leurs missions,
les conduisant à se faire prendre et, dans de nombreux cas, à être exécutés.

Cette liste des espions les plus célèbres et les plus audacieux au monde n'est en aucun cas exhaustive.
Ce ne sont pas non plus nécessairement les taupes qui ont obtenu les plus grands succès, mais certains des plus remarquables de l'histoire — principalement parce que
leurs stratagèmes ont été découverts. On ne peut qu'imaginer le nombre d'agents secrets dont nous ne connaissons même pas l’existence !

L'histoire de l'espionnage remonte à l'Antiquité.
Vers 500 av. J.-C.. De plus, dans l'Ancien Testament, Josué a envoyé deux espions à Jéricho avant de conquérir la Terre promise.
Il existe des preuves qui montrent que les anciens Grecs et Romains utilisaient aussi l'espionnage.
Dans cette profession, le subterfuge est l'un des outils du métier à maîtriser parfaitement.
Pour beaucoup sur cette liste, l'argent était leur principale motivation, et seulement une poignée de ces agents sont devenus espions pour des raisons morales
ou des croyances. Certains étaient particulièrement doués dans ce qu'ils faisaient, mais il y en a aussi qui étaient plutôt incompétents et doivent leur renommée
à leurs procès publics. Beaucoup ont acquis le statut de héros dans les pays auxquels ils ont juré allégeance.


Sir Francis Walsingham (1532-1590) : le maître-espion de la reine Elizabeth I
Secrétaire principal de la reine Elizabeth I, Sir Francis Walsingham est reconnu pour avoir institué l'espionnage moderne et créé plusieurs stratégies d'espionnage.
Menacé par le monde catholique, Walsingham, qui était aussi un protestant dévoué, a formé un service secret qui a déjoué plusieurs complots contre la reine.

Walsingham a mis en place un réseau impitoyable d'espions dans de nombreux pays, dont la France, l'Écosse, l'Italie et la Turquie.
Il a recruté des informateurs, des agents doubles et des experts en déchiffrement de code.

Benedict Arnold (1741-1801) : de héros américain à traître
Sans aucun doute, ce héros de la guerre d'indépendance reconnu comme traître est l'une des figures les plus célèbres — ou tristement célèbres — d'Amérique.
Il n'est peut-être pas considéré comme un espion par la majorité, mais force est de constater que Benedict Arnold a changé de camp au milieu de la guerre.
Il avait l'intention d'abandonner le fort américain de West Point, New York, en échange d'argent et d'un commandement dans l'armée britannique.

Le complot a été rapidement révélé et déjoué et Arnold s'est échappé.
C'était le major John Andre, un officier du renseignement britannique, qui avait persuadé Arnold de changer de camp.






Nathan Hale (1755-1776) : espion patriote
« Je regrette seulement de n'avoir qu'une vie à perdre pour mon pays. » Ce sont les derniers mots du célèbre espion de 21 ans, Nathan Hale, avant qu'il ne soit pendu.
Contrastant fortement avec Benedict Arnold, le nom de Hale restera à jamais gravé dans l'histoire américaine en tant que symbole de patriotisme.

Cet officier de la guerre d'Indépendance a servi à New York sous les ordres du général George Washington et a aidé à recueillir des renseignements derrière les lignes ennemies.
Hale était parti une semaine en mission d'espionnage, mais alors qu'il rentrait en territoire américain, son identité a été découverte par les britanniques.
Il a été pendu le lendemain matin.

Rose O’Neal Greenhow (1817-1864) : espionne confédérée
La guerre civile est probablement la guerre qui a vu le plus grand nombre d'espionnes des deux côtés.
Rose O'Neal Greenhow, ou « Wild Rose », était une mondaine qui est devenue l'espionne la plus célèbre de la Confédération.
Le président confédéré Jefferson Davis a reconnu sa contribution à la victoire du Sud lors de la première bataille de Bull Run (ou Manassas) à la suite de ses messages secrets
au général Pierre G.T. Beauregard.

Rose a été capturée et envoyée dans les États confédérés, et Jefferson Davis l'a envoyée en Europe.
Elle s'est noyée en mer à son retour et a été enterrée avec tous les honneurs militaires par la Confédération.







Elizabeth Van Lew (1818-1900) : agent de l’Union
Elizabeth Van Lew, originaire de Richmond, a vu ses sentiments abolitionnistes se développer et lorsque la guerre civile a éclaté, elle a commencé à travailler pour aider
la cause de l'Union. Elle a tout d’abord aidé les soldats de l'Union emprisonnés à s'échapper. Van Lew est peu de temps après devenu un maître-espion.

Son réseau d'espions comprenait plus d'une douzaine d'individus et s'étendait jusqu'à la Maison-Blanche de la Confédération, où un autre espion de l'Union,
l'Afro-Américaine Mary Elizabeth Bowser, travaillait comme domestique.
Les commandants de l'Union, notamment le général Ulysses S. Grant, ont trouvé une valeur inestimable dans les informations de Van Lew.

Une pratique du fond des ages, l'espionnage...
Sujet inédit.

vania a écrit:

Une pratique du fond des ages, l'espionnage...
Sujet inédit.

Très intéressant comme sujet.  Enrichissant même.
J'avais fait un sujet sur Richard Sorgue mais il était court, j'ai peu trouvé sur lui, sauf un agent double. WWII. Allemand et russe.

Mata Hari (1876-1917) : agent double présumé
Vous ne pouvez pas parler des meilleurs espions du monde sans mentionner la légendaire Mata Hari.
Peut-être la plus connue de toute, mais aussi l'une des plus malheureuses et des moins comprises.
Née Margaretha Geertruida Zelle aux Pays-Bas, Hari a dû relever quelques défis avant de devenir danseuse exotique à Paris où elle a accepté, en 1916, de devenir espionne
pour la France.
Hari a été accusée d'avoir transmis des informations sensibles aux Allemands, puis jugée et mise à mort par un peloton d'exécution.
C'est ainsi que son histoire a été racontée pendant un siècle, jusqu'à ce que des documents publiés montrent qu'elle n'avait jamais divulgué d'informations
classifiées aux Allemands. Elle était, en fait, devenue un bouc émissaire de l'échec de l'armée française.






Carl Lody (1877-1914) : espion allemand
Carl Lody était un espion novice. Cet allemand, qui avait divorcé de sa femme américaine, parlait couramment l'anglais.
Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, il a été approché par le renseignement naval allemand pour espionner à leur compte.
Il a accepté, mais a reçu une formation minimale. Lody s'est fait passer pour un américain et s'est rendu à Édimbourg, en Écosse et en Irlande,
où il a surveillé les développements et les défenses de la marine britannique.

Les messages sensibles envoyés par Lody étaient codés très simplement et parfois pas du tout et ont donc ainsi rapidement été détectés.
Il a été arrêté, condamné lors d'un procès public et exécuté. Il a été déclaré héros national en Allemagne.

Frederick “Fritz” Joubert Duquesne (1877-1956) : espion allemand
Également connu sous le nom de « Black Panther », le Sud-Africain Fritz Duquesne est probablement la taupe la plus intrigante de tous les temps
et a espionné pendant non pas une, ni deux, mais trois guerres.
Il a obtenu des renseignements, dirigé un réseau d'espionnage et mené des opérations de sabotage contre les Britanniques pendant la Seconde Guerre des Boers
et la Première Guerre mondiale, puis aux États-Unis.

Duquesne avait des pseudonymes utiles et fréquentait des personnages puissants.
Au fil des ans, il a été capturé plusieurs fois et emprisonné, mais il s'est toujours échappé, jusqu'à ce qu'il soit finalement attrapé, avec 32 autres membres
de son réseau d'espionnage, par le FBI en 1941.






Richard Sorge (1895-1944) : maître-espion soviétique au Japon
Le créateur de James Bond, Ian Fleming, a décrit Richard Sorge comme « l'espion le plus redoutable de l'histoire ».
Né en Russie, Sorge a grandi en Allemagne et a rejoint le Parti communiste allemand en 1919.
Par la suite, il a été envoyé en Chine pour mettre en place un réseau d'espionnage.
Il y a acquis une réputation d'Allemand patriote et a rejoint le parti nazi pour se fondre dans la masse.

En 1933, il a été envoyé au Japon, où il a utilisé ses liens pour découvrir l'attaque allemande contre l'URSS de juin 1941.
Bien que cet avertissement ait été rejeté, il a été pris au sérieux lorsqu'il a par la suite mis en garde contre une attaque japonaise.
Sorge a été repéré par les Japonais et exécuté en 1944. Il a été déclaré héros de l'Union soviétique en 1964.

Sorge un peu énigmatique parfois, personne n'a jamais su la vérité, il y en a eu de trop, du flou. Il eu une vie risquée mais certainement trépidante.

C'est aussi grâce à ses infos, selon lesquelles les Japs se tiendraient tranquilles, que les soviétiques ont pu ramener leurs troupes sibériennes d'Extrême Orient Russe, pour la contre-offensive de l'hiver 1941/42...

William G. Sebold (1899-1970) : agent double américain
Bien qu'il ne soit pas aussi célèbre que la plupart des autres espions de cette liste, il ne fait aucun doute que William Sebold est parmi ceux qui ont eu le plus de succès.
Le FBI a raconté comment « un germano-américain solitaire a refusé de céder à l'agression et à la haine nazies ».
Citoyen américain, Sebold a envoyé de faux messages aux Allemands, qui pensaient qu'il était de leur côté, et a obtenu des informations en retour.
Il a joué un rôle clé dans la révélation et la destruction du Duquesne Spy Ring et a été le premier agent double (officiel) du FBI.







Sir William Stephenson (1896-1989) : agent secret anglais
Beaucoup considèrent Sir William Stephenson comme l'une des inspirations réelles de James Bond.
Nom de code « Intrepid », la personnalité magnétique du Canadien et son affinité pour les martinis reflètent également l'agent fictif du MI6.
Stephenson était aussi un champion de boxe poids léger, un pilote de haut niveau pendant la Première Guerre mondiale et un inventeur.
Il a infiltré sans effort les opérations ennemies et a neutralisé plusieurs menaces.

Ami du Premier ministre britannique Winston Churchill, Stephenson s'est vu confier la mise en place des activités de renseignement britannique à New York
et la persuasion des Américains à prendre part à la guerre lors de la Seconde Guerre mondiale.
Malgré ses opérations secrètes, il a reçu la médaille du mérite américaine.
Parmi les autres espions qui auraient inspiré le personnage de James, Bond figurent l'agent triple Dusan (Dusko) Popov et Sidney Reilly. Popov, un playboy serbe
qui a travaillé pour les services secrets britanniques MI5 et MI6, l'Abwehr allemande et le FBI pendant la Seconde Guerre mondiale.
Reilly était un super-espion et coureur de jupons britannique qui travaillait pour s'attaquer au système bolchevique en Union soviétique.




A

Rudolf Abel (1903-1971) : espion russe
Né William August Fisher en Angleterre, Rudolf Ivanovich Abel a déménagé en Russie en 1921.
Il a rejoint les services de renseignement soviétiques, puis est entré illégalement aux États-Unis en 1948, s'installant à Brooklyn en tant que photographe.
Il utilisait des radios à ondes courtes et les fameuses pièces creuses pour transmettre des messages codés.

Abel a été arrêté par le FBI en 1957 et reconnu coupable d'espionnage.
En 1962, il a été échangé contre l'aviateur américain Francis Gary Powers. Abel a été salué comme un héros à son retour en Union soviétique,
et le film Le Pont des espions de 2015 raconte en partie son histoire.







Virginia Hall (1906-1982) : agent américain
Cette espionne américaine de renom a été envoyée en France pendant la Seconde Guerre mondiale et a effectué des travaux de résistance et de surveillance.
Elle était si audacieuse et pionnière que le chef de la Gestapo, Klaus Barbie, aurait dit d'elle :
« Je donnerais n'importe quoi pour mettre la main sur cette conn**** canadienne boiteuse ». Il n'en a jamais eu l'occasion.

Hall n'était en fait pas canadienne, mais elle boitait parce que sa jambe gauche avait été amputée sous le genou à l'âge de 27 ans.
Son équipe a réussi à faire sauter des ponts, à faire dérailler des trains de marchandises, à capturer et exécuter des nazis et à fournir des informations
sur le mouvement des troupes allemandes. Pour ses actions héroïques, Hall a reçu la Distinguished Service Cross, faisant d'elle la seule femme à avoir reçu cette distinction
pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une dame "qui en avait" !...

Emil Julius Klaus Fuchs (1911-1988) : espion atomique pour les Soviétiques
Klaus Fuchs a été contraint de quitter l'Allemagne nazie et a émigré en Grande-Bretagne, où il a obtenu un doctorat en physique.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a commencé à travailler pour la Grande-Bretagne sur la recherche atomique malgré ses penchants communistes.
Il a ensuite été employé par les services secrets soviétiques pour espionner pour eux.

En 1943, Fuchs a été envoyé aux États-Unis où il a travaillé sur le projet Manhattan.
Il a finalement été arrêté en Grande-Bretagne en 1950 et interrogé. Il a avoué et a passé neuf ans en prison, après quoi il a émigré en Allemagne de l'Est.
Il a reçu la médaille Karl Marx, la plus haute distinction civile en Allemagne de l'Est.







Kim Philby (1912-1988) : agent double pour les Soviétiques
L'une des taupes les plus célèbres de la guerre froide était Kim Philby.
Il est devenu communiste alors qu'il était étudiant à l'Université de Cambridge puis agent soviétique en 1933.
Il a été recruté dans le service de renseignement britannique MI6 par Guy Burgess, un agent double soviétique.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Philby était devenu chef du contre-espionnage pour les Britanniques et s'efforçait de réprimer les efforts d'espionnage soviétiques
en Europe occidentale.

Philby a envoyé des informations à l'Union soviétique sur les plans des Alliés pour armer les anticommunistes en Albanie et leur a également révélé les activités du MI6
et de la CIA. À la suite de la défection de Burgess et d'un autre agent britannique, les soupçons se sont portés sur Philby.
Il a été renvoyé du MI6 en 1955, a travaillé comme journaliste et a finalement fait défection en Union soviétique où il a rejoint le KGB.

On est en plein dans les films des années 70, avec B.Lancaster, L.Ventura... , et toutes ces intrigues, qui restent d'actualité.

Dans un sens on peut avoir une certaine admiration pour eux, ils ont bien rusé mais comment se laisser berner pas eux ?

George Blake (1922-2020) : un autre agent double pour les Soviétiques
Né d'une mère chrétienne néerlandaise et d'un père juif égyptien, George Blake est l’agent double qui a fait le plus de dégâts aux services de renseignement britannique et de loin.
Il a réussi à renverser presque complètement les progrès réalisés par la Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1950, pendant la guerre de Corée, il a été capturé en Corée du Nord alors qu'il travaillait sous couverture pour le MI6.
C'est à cette époque qu'il a contacté les Soviétiques par l'intermédiaire de ses gardes après avoir assisté au bombardement intensif d'un village par les Américains
et décidé qu'il était du mauvais côté.

Il a été libéré en 1953 et est revenu au Royaume-Uni en héros, mais personne n’a su que dans les années qui ont suivi, sa véritable loyauté était envers les Soviétiques,
à qui il a donné plus de 40 agents du MI6. Les soupçons se sont portés sur lui après huit ans, et en 1961, les interrogateurs du MI6 l'ont dupé pour qu'il se trahisse tout seul.
Il a ensuite réussi à s'évader de prison après seulement cinq ans avec l'aide de codétenus qui, en raison de leur sympathie pour lui,
avaient décidé que sa peine de 42 ans était trop sévère.
Il a recommencé sa vie à Moscou, en se remariant et en fondant une autre famille.
Récompensé de « l'Ordre de l'amitié » par Vladimir Poutine à l'occasion de son 85e anniversaire, Blake est resté un fervent communiste jusqu'à sa mort en décembre 2020
à l'âge de 98 ans.







Julius Rosenberg (1918-1953), Ethel Rosenberg (1915-1953) : réseau d'espionnage atomique pour l'Union soviétique
Julius et Ethel Rosenberg ont été les premiers citoyens américains à être exécutés pour complot en vue de commettre des activités d'espionnage en temps de paix.
Ils avaient été accusés d'avoir dirigé un réseau d'espionnage qui transmettait à l'Union soviétique des plans secrets concernant des bombes atomiques.
Après l'arrestation de Klaus Fuchs, ses contacts ont été tracés jusqu'à Harry Gold et David Greenglass.

Greenglass était le frère cadet d'Ethel et avait travaillé comme machiniste sur le projet Manhattan.
Il a impliqué les Rosenberg, qui ont été arrêtés en 1950.
Cependant, ils ont maintenu leur innocence et leur cas a été extrêmement controversé. Les documents russes rendus disponibles après la chute de l'URSS prouvent que
Julius était coupable, tout comme Ethel. Leurs travaux ont contribué aux programmes de développement d'armes atomiques de l'URSS,
qui, à leur tour, ont accéléré la guerre froide et alimenté des crises qui auraient pu détruire le monde.

Curieux personnages ci-dessous, Rosenberg pour les soviets avec un nom pareil ?

Eli Cohen (1924-1965) : infiltration du gouvernement syrien pour Israël
Eliyahu Cohen est né en Égypte dans une famille juive et a grandi au milieu de l’antisémite et de l’antisioniste croissants dans le pays.
Il a participé à plusieurs opérations israéliennes secrètes dans le pays au début des années 1950, mais la persécution des Juifs est vite devenue trop dangereuse
et cela l’a conduit à déménager en Israël en 1956.
Il a finalement été recruté par le Mossad (agence de renseignement israélienne). Après avoir brièvement déménagé en Argentine en 1961 afin de jeter les bases de sa fausse identité,
il s'est installé à Damas en 1962. Sa couverture était un homme d'affaires syrien du nom de Kamel Amin Thaabet.
C'est dans ce rôle que Cohen a accueilli des politiciens et des chefs militaires syriens de premier plan lors de réunions imbibées d'alcool, où les informations qu'il glanait
étaient ensuite transmises à Israël. Cohen a continué son service jusqu'en janvier 1965, devenant le conseiller en chef du ministre syrien de la Défense,
jusqu'à ce que les Syriens puissent utiliser la technologie soviétique pour trianguler les signaux de transmission radio.

Ils l’ont pris en flagrant délit dans son appartement. Après son arrestation, Cohen a été reconnu coupable d'espionnage, torturé, interrogé et condamné à mort.
Il a été pendu publiquement en mai 1965, et la Syrie continue à ce jour de refuser les demandes de restitution de sa dépouille à sa famille.
Netflix a sorti The Spy en 2019, un drame sur sa vie avec Sacha Baron Cohen dans le rôle principal.








Larry Wu-Tai Chin (1922-1986) : traducteur de la CIA, espion pour la Chine
Larry Wu-Tai Chin a été traducteur pour l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée.
Chin a été accusé d'avoir transmis l'identité des prisonniers qu'il a interrogés au gouvernement chinois pendant la guerre de Corée.

Lors de son procès, les avocats américains ont déclaré que ses activités pourraient avoir bloqué la fin de la guerre, ainsi que le règlement de la guerre du Vietnam.
De plus, Chin était interprète pour la CIA jusqu'à son arrestation en 1985.
Au cours de cette période, avec ses accès hautement confidentiels, il a fourni des documents classifiés à la Chine. Il s'est suicidé après avoir été arrêté.

Ce Cohen est un peu énigmatique. Comme tous d'ailleurs. C'est le mode des espions qui veut ça.
Merci encore pour ce sujet.

Adolf Tolkachev (1927-1986) : espion soviétique pour les États-Unis
Les États-Unis n'avaient parfois même pas à se donner la peine d'implanter un Américain dans un pays étranger ou de gagner l'allégeance d'un ressortissant étranger
afin d'obtenir des informations. L'ingénieur en électronique de l'URSS Adolf Tolkachev en est un exemple.
De 1979 à 1985, il a fréquemment envoyé à la CIA des informations top secrètes sur les systèmes d'armes soviétiques.

La CIA a payé à Tolkachev plus d'un million de dollars en plus de lui fournir de la musique rock occidentale, comme les Beatles et Led Zeppelin, pour son fils.
Les anciens responsables de la CIA Edward Lee Howard et Aldrich Ames l'ont probablement dénoncé au KGB, et Tolkachev a été exécuté en 1986.







John Anthony Walker Jr. (1937-2014) : espion officiel de la marine américaine pour le KGB
De 1967 à 1985, John Walker Jr. a transmis des fichiers classifiés à l'Union soviétique lors de la plus grande faille d'espionnage et de sécurité de l'histoire
de la marine américaine. Selon le secrétaire à la Défense Caspar Weinberger, le spécialiste des communications de la marine américaine a vendu à Moscou
« l'accès aux données d'armes et de capteurs et aux tactiques navales, aux menaces terroristes et à l'entraînement,
à la préparation et aux tactiques de surface, sous-marine et aéroportée ».

Grâce à ces informations, l'Union soviétique a pu décoder les communications de la Marine et identifier l'emplacement des sous-marins américains.
Walker a également recruté un ami proche, un frère et même son propre fils dans un réseau d'espionnage.
Il a été arrêté en mai 1985 et condamné à la réclusion à perpétuité. Il est mort en prison en 2014.

Faut pas se fermer les yeux ces espions vivent intensément, ils ont un vie belle et trépidante mais souvent courte. Pas forcément courte mais la partie belle est courte, lorsqu'ils sont découverts c'est la prison, la torture, et une fin assez sale. Dans un sens bravo à eux, ce sont des rusés mais qui voudrait prendre leur place sachant la fin à tous ou presque ?

Chi Mak (1940—) : chef d'un réseau d'espionnage chinois
Chi Mak a émigré de Hong Kong aux États-Unis dans les années 1970 et a travaillé comme ingénieur chez Power Paragon, qui a développé des systèmes d'alimentation
pour la marine américaine. Il a finalement été arrêté par le FBI en 2005 pour avoir comploté en vue de voler et d'exporter des informations navales militaires américaines sensibles
vers la Chine. C’est à ce moment-là que des tas de documents ont été découverts dans sa maison sur les réseaux de propulsion sous-marins et les systèmes de défense
contre les attaques nucléaires, chimiques et biologiques…

Selon The New Yorker, « Le FBI croyait que Mak était un agent qualifié qui avait été planté aux États-Unis par les services secrets chinois ».
Mak a été reconnu coupable en 2007 et condamné à 24 ans de prison. Son épouse ainsi que trois autres membres de sa famille ont également été reconnus
coupables d'accusations connexes.






Aldrich « Rick » Ames (1941—) : espion soviétique dans la CIA
Aldrich Ames a été l'un des espions les plus destructeurs de la CIA.
Ames a commencé à travailler à l'agence en 1962. Au fil des années, il a eu besoin de plus d'argent pour résoudre ses problèmes financiers et émotionnels,
et en 1985, il a décidé d'y remédier en offrant des secrets américains au KGB.

En raison de son travail, il avait accès aux opérations de la CIA contre le KGB et les renseignements militaires soviétiques.
Alors que les espions de la CIA en Union soviétique commençaient à disparaître rapidement, l’agence a ouvert une enquête avec le FBI.
Ames a finalement été arrêté en 1994 et condamné à la prison à vie sans libération conditionnelle.

Histoire de fric.

Noshir Gowadia (1944—) : ingénieur espionnant pour la Chine
Noshir Gowadia est né en Inde. Il a aidé à concevoir le système de propulsion du bombardier B-2 tout en travaillant pour l'entreprise de défense Northrop Corporation.
Gowadia a été arrêté en 2005 pour avoir vendu des données confidentielles à la Chine, Israël, l'Allemagne et la Suisse. Il a été condamné en 2011 à 33 ans de prison.

Il a également été accusé d'avoir voyagé en Chine entre 2003 et 2005 lors de la conception du missile.
Les données qu'il a fournies ont aidé la Chine dans la conception d'un missile de croisière furtif.






Robert Hanssen (1944—): agent du FBI espion pour l'URSS
Pour l'Union soviétique et la Russie, Hanssen était un agent double incroyablement précieux.
Pour le FBI, il était l'un des agents doubles les plus dangereux de l'histoire moderne. Hanssen a fourni aux Soviétiques, puis aux Russes, des informations classifiées,
y compris l'identité des Soviétiques espionnant pour les États-Unis, des détails sur les opérations nucléaires américaines et l'existence d'un tunnel construit par le FBI
sous l'ambassade soviétique à Washington.

Un ancien officier du KGB a révélé que Hanssen était une taupe et il a été arrêté en 2001.
Il aurait été motivé par des gains financiers plutôt que par des convictions idéologiques. Il a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.

Ca doit faire drôle pour ces types emprisonnés à vie alors qu'ils ont vécu intensément. Dans un milieu carcéral pas franchement à leur gout en plus. J'aimerai pas tenter l'expérience.