Opération Weserübung
Il participe à l'invasion de la Norvège avec la presque-totalité de la flotte allemande. Le nom de code est opération Weserübung.
Il est affecté comme navire amiral du Groupe n°2, lequel comprend les destroyers Paul Jakobi, Theodor Riedel, Friedrich Eckoldt, et Bruno Heinemann.
Le KzS Heye commande le Group 2 durant l'opération.
Les cinq navires transportent un total de 1 700 hommes des troupes de montagne de la Wehrmacht, avec comme objectif le port de Trondheim.
Dans la matinée du 8 avril 1940, le destroyer Z 11 Bernd von Arnim, appartenant au Groupe 1, connaît une panne de gouvernail et reste isolé en arrière.
L'Admiral Hipper est envoyé pour le retrouver. Au moment où le contact est pris avec lui, le destroyer britannique HMS Glowworm échange des tirs
avec le destroyer Z 11 Bernd von Arnim.
Le croiseur allemand lui vient alors en aide. Il coule le destroyer ennemi mais après que celui-ci l'ait abordé et légèrement endommagé.
40 marins britanniques seront sauvés de la noyade par l'équipage.
Après le débarquement des troupes à Trondheim, escorté par le destroyer Z 16 Friedrich Eckoldt, il retourne à Wilhelmshaven le 12 avril et entre en cale sèche.
Les ouvriers découvrent que le navire a été endommagé plus sévèrement par la collision avec le Glowworm qu'on ne le pensait.
Les réparations sont faites et terminées en deux semaines.
Opérations dans l'Atlantique
Le navire part accomplir un raid dans l'Atlantique le 30 novembre 1940.
Il traverse sans être détecté le détroit du Danemark le 6 décembre. Il intercepte un convoi de 20 transports de troupes le 24 décembre.
Ce convoi est escorté par une puissante escadre composée des porte-avions Furious et Argus, les croiseurs lourd HMS Berwick, légers Bonaventure, et Dunedin,
et six destroyers.
L'Admiral Hipper n'a pas immédiatement aperçu les navires d'escorte et donc commence à attaquer le convoi.
Avec son armement principal, il endommage sévèrement deux bateaux, dont un transport de 14 219 t., l'Empire Trooper.
Il aperçoit alors le croiseur lourd Berwick et les destroyers derrière lui.
Rapidement il fait retraite, utilisant ses canons principaux pour tenir à distance les destroyers.
Dix minutes plus tard, le Berwick réapparaît. Le croiseur allemand tire de nombreuses salves avec ses tourelles avant et parvient à le toucher à ses tourelles arrière,
à la ligne de flottaison et sur l'avant de ses superstructures.
L'Admiral Hipper ensuite se désengage pour prévenir une attaque à la torpille des destroyers britanniques qui se rapprochaient.
À partir de là, le navire n'avait plus assez de fioul et donc rallie le port de Brest, en France désormais occupée par les troupes allemandes, le 27 décembre.
En route, l'Admiral Hipper rencontre et coule un cargo isolé de 6 176 t.
Un nouveau tour de travaux de maintenance est effectué pendant son séjour à Brest, le rendant prêt à une nouvelle sortie vers les routes de ravitaillement dans l'Atlantique.
Admiral Hipper en cale sèche à Brest, France, 1941.
Le 1er février 1941, l'Admiral Hipper se lance dans une seconde sortie dans l'Atlantique.
Initialement, la Kriegsmarine avait souhaité envoyer les cuirassés Scharnhorst et Gneisenau opérer de concert avec l' Admiral Hipper.
Mais le Gneisenau avait souffert d'avaries à la suite d'une tempête en décembre et la participation des deux navires fut annulée.
L'Admiral Hipper refit ses pleins de fioul avec un pétrolier ravitailleur aux environs des Açores.
Le 11 février, le navire rencontra et coula un cargo isolé venant du convoi HG 53 qui avait été dispersé à la suite des attaques des U-boat et de la Luftwaffe.
Le soir du même jour, il intercepte le convoi non escorté SLS 64 qui comprend dix-neuf navires marchands.
Le matin suivant, l'Admiral Hipper rattrape et coule nombre de ces navires.
Les Britanniques ont rapporté la perte de seulement sept navires, pour un total de 33 332 tonnes, et des dommages sur deux de plus.
Les Allemands ont eux prétendu avoir coulé treize des dix-neuf navires du convoi, alors que quelques survivants ont rapporté que quatorze navires du convoi furent coulés.
Après l'attaque du convoi SLS 64, les réserves de fioul de l'Admiral Hipper ayant baissé, il retourne alors vers Brest où il arrive le 25 février.