Tirs nucléaires spatiaux.

On ne sait pas grand chose, sur les tirs spatiaux.
Pendant l’été 1962 les Etats-Unis ont envoyé bombe à hydrogène à hydrogène dans l’espace, à 375km au dessus de la surface terrestre, et l’ont faite exploser.

En 1962 le plan fut exécuté et une bombe 100 fois plus puissante que celle d’Hiroshima explosa au dessus de l’océan pacifique et fut visible d’Hawaï à la Nouvelle-Zélande.

"Starfish Prime" l’un des projets américains visant à étudier les effets d’une explosion nucléaire dans l’espace, faisait partie d’une grande série de 36 essais nucléaires menés
par le projet Dominic du 25 avril au 4 novembre 1962.

Le premier test, appelé Starfish, était prévu pour le 20 juin 1962.
Une minute après le lancement, un dysfonctionnement du moteur de la fusée a entraîné la perte de la fusée et de l’engin nucléaire.
Des débris de roquettes et des débris radioactifs sont tombés sur l’atoll Johnston et ont entraîné une contamination radioactive de la région.

Une deuxième tentative d’effectuer ces tests a été faite le 9 juillet 1962, qui a été couronnée de succès.
Lancée par un missile Thor, une ogive nucléaire d’une charge W49 de 1,44 mégatonne a explosé à une altitude de 400 kilomètres au-dessus de l’atoll de Johnston
dans l’océan Pacifique.





L’absence quasi totale d’air à 400 km d’altitude a empêché la formation du champignon nucléaire habituel.
Cependant, d’autres effets intéressants ont été observés lors d’une explosion nucléaire à haute altitude.

À Hawaï, à une distance de 1500 kilomètres de l’épicentre de l’explosion, trois cents lampadaires, téléviseurs, radios et autres appareils électroniques ont été détruits
par une impulsion électromagnétique.
Une lueur a pu être vue dans le ciel de cette région pendant plus de sept minutes.
Il a été observé et filmé depuis les îles Samoa, situées à 3200 kilomètres de l’épicentre.





"Starfish Prime", Vue depuis Hawaii (à une distance de 1500 km). 90 secondes après la détonation





L’explosion a également affecté le vaisseau spatial.
Trois satellites (TRAAC et Transit 4B) ont été immédiatement désactivés par impulsion électromagnétique.
Les particules chargées résultant de l’explosion ont été capturées par la magnétosphère terrestre, ce qui a entraîné une augmentation de leur concentration
dans la ceinture de radiations de la Terre de 2 à 3 ordres de grandeur.
L’exposition à la ceinture de radiations a entraîné une dégradation très rapide des panneaux solaires et de l’électronique de sept autres satellites.
Au total, l’explosion a désactivé un tiers des engins spatiaux qui se trouvaient en orbite basse au moment de l’explosion.


Pour comprendre les raisons de ce test il faut remonter en 1958 quand James Van Allen a découvert qu’une ceinture de particules entouraient la Terre
et la protégeait contre les radiations venant du Soleil.

Le lendemain de cette annonce il accepta d’aider les militaires américains à détonner une bombe atomique proche de sa découverte pour voir si :

1) Si les radiations venants d’une bombe atomique rendraient plus difficile de voir ce qui était au dessus ( comme des missiles Russes ).
2) Si l’explosion abimerait des objets proches.
3) Si la ceinture de Van Allen pouvait renvoyer l’explosion vers la Terre. ( Moscou aurait été parfait )


4) Si une explosion créée par l’Homme pouvait modifier la forme naturelle de la ceinture.

Inédit pour moi ...

Pour moi aussi et a mon avis ca a eu des consequences inevitables avec des fortes radiations qui sont retombees sur tous
les pays du globe diffuses par les nuages a haute altitude...

HARDTACK-Teak était un essai d’arme nucléaire exoatmosphérique à haute altitude effectué pendant l’opération Newsreel.
Il a été lancé depuis l’atoll Johnston à bord d’un missile Redstone.
Le 1er août 1958, le tir de 3,88 Mt (88,16 PJ) a explosé à une altitude de 76.8 kms.
Avec HARDTACK-Orange, il s’agit de l’une des deux plus grandes explosions nucléaires à haute altitude.


Plan

La détonation de 3,8 mégatonnes devait se produire à une altitude de 76 000 m au-dessus d’un point situé à environ 9,7 km  au sud de l’île Johnston.
Cependant, en raison d’un échec de programmation, il a éclaté directement au-dessus de l’île à l’altitude souhaitée, faisant de l’île le point zéro effectif.
Cela a amené l’explosion à 610 m (2 000 pieds) plus près que prévu des équipes de contrôle et d’analyse du site de lancement.

L’essai en teck devait à l’origine être lancé depuis l’atoll de Bikini, mais Lewis Strauss, président de la Commission de l’énergie atomique des États-Unis,
s’est opposé à l’essai par crainte que l’éclair de la détonation nocturne n’aveugle les insulaires qui vivaient sur les atolls voisins.
Il a finalement accepté d’approuver l’essai à haute altitude à la condition que le point de lancement soit déplacé de l’atoll de Bikini vers le site plus éloigné de l’île Johnston.

Selon le rapport de la Defense Nuclear Agency des États-Unis (DNA6038F) sur l’opération Hardtack I :

L’île Johnston était bien située pour les tests à haute altitude en raison de son isolement, l’île habitée la plus proche étant à 866 kilomètres .
D’autre part, les opérations devaient tenir compte des routes des avions et des navires d’Hawaï vers l’Asie, ainsi que des risques de lancement de missiles dans une zone confinée
et de tir de missiles au-dessus des zones d’eau utilisées pour le mouillage des navires.
Que le risque principal est la cécité éclair et/ou les brûlures rétiniennes qui devraient résulter de la détonation programmée.
On calcule que ce danger s’étend jusqu’à une portée de 435 milles terrestres [700 km] à la surface...


Le 1er Août 1958. Test de W-39 Warhead. Bang Hauteur 76 km. (Capacité 3,8 MT)




Effets

Lorsque l’ogive a éclaté à 76,8 km directement au-dessus de l’île Johnston, le flash a effectivement transformé la nuit en jour, comme le montre la photo
« Après » dans la section ci-dessus. La lueur initiale s’est estompée sur une période d’environ 30 secondes.
Le rayonnement thermique de l’explosion était tel que les observateurs ont été contraints de se mettre à l’abri à l’ombre pendant les premiers instants,
comme on peut le voir sur les images filmées de l’essai.


Boule de feu








Le teck a causé des perturbations des communications sur une vaste zone du bassin du Pacifique.
Cela était dû à l’injection d’une grande quantité de débris de fission dans l’ionosphère.
Les débris ont empêché la réflexion ionosphérique normale des ondes radio à haute fréquence (HF) vers la Terre, ce qui a perturbé la plupart des communications radio HF
à longue distance.
La détonation nucléaire s’est produite à 10 h 50 UTC le 1er août 1958 (soit 11 h 50, heure locale de l’île Johnston, le 31 juillet 1958).

L’observatoire d’Apia, dans les Samoa occidentales, à environ 2 000 milles au sud, a décrit le « ... violente perturbation magnétique », qui annonçait « [...]
la manifestation la plus brillante des aurores australes [aurores australes] jamais vue aux Samoa.
L’ionisation persistante de l’atmosphère de faible densité qui en a résulté a coupé les communications radio à haute fréquence avec la Nouvelle-Zélande pendant six heures.

À Hawaï, où il n’y avait pas eu d’annonce du test, la boule de feu est passée du jaune clair au jaune foncé, puis à l’orange et au rouge.
La lueur rouge est restée clairement visible dans le ciel du sud-ouest pendant une demi-heure.
À Honolulu, les communications aériennes militaires et civiles ont été interrompues pendant plusieurs heures.
Dans les bureaux du projet d’armes spéciales des forces armées de l’AFSWP au Pentagone, l’amiral Parker s’inquiétait de plus en plus pour le personnel de l’île Johnston
alors que les heures passaient sans que l’on sache ce qu’il en était.
Finalement, environ huit heures après le test TEAK, la nouvelle que tout allait bien est venue d’Alvin Luedecke, le commandant de la Force opérationnelle interarmées 7
et bientôt directeur général de l’AEC.
Le black-out des communications a également inquiété d’autres personnes.
Plus tard, l’AFSWP a appris que l’un des premiers messages radio reçus à l’île Johnston une fois les communications rétablies était :
« Êtes-vous toujours là-bas ? »


Selon la page 269 du rapport de la Defense Nuclear Agency sur l’opération Hardtack :

La détonation a répandu une couche de débris de fission dans la haute atmosphère et a détruit la capacité des couches normalement ionisées de la haute atmosphère
à décourber les ondes radio vers la Terre, coupant ainsi de nombreux circuits de communication transpacifique à haute fréquence.
Cette panne a duré 9 heures en Australie et au moins 2 heures à Hawaï.
Le service téléphonique d’Honolulu n’a apparemment pas été affecté. La police d’Honolulu a enregistré plus de 1 000 appels supplémentaires cette nuit-là,
les habitants surpris demandant des informations sur ce qu’ils avaient vu.


Selon les rapports d’observateurs civils contenus dans le rapport officiel de l’Agence nucléaire de défense des États-Unis sur l’opération Hardtack I :

Un habitant d’Honolulu a décrit l’explosion dans un article en page 1 du Honolulu Star-Bulletin du 1er août :
Je suis sorti sur la véranda et j’ai vu ce qui devait être le reflet de la boule de feu. Il est passé du jaune clair au jaune foncé et de l’orange au rouge.
Le rouge s’est répandu de manière semi-circulaire jusqu’à ce qu’il semble engloutir une grande partie de l’horizon.
Un nuage s’éleva au centre du cercle. C’était assez grand et bien visible. Il est resté visible pendant environ une demi-heure.
Elle semblait beaucoup plus proche que l’île Johnston. L’élévation du cercle était peut-être de 20° au-dessus de l’horizon.

D’autres descriptions dans le même numéro mettaient l’accent sur l’élément rouge qui apparaissait.
Depuis le mont Haleakala à Maui, les observateurs ont rapporté que cet obus rouge semblait passer au-dessus de nos têtes environ 40 minutes après la détonation.



source
en.wikipedia.org