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 Amours franco-allemands durant la WWII

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MessageSujet: Amours franco-allemands durant la WWII   Amours franco-allemands durant la WWII Icon_minitimeLun 12 Aoû - 12:18

«Je aimer toi toujours»: les amours Français-Allemandes sacrifiées de 39-45
Amours franco-allemands durant la WWII Aa1obw10
Des femmes allemandes posent pour une image de propagande parue dans le magazine Das Deutsche Mädel, qui salue «l'enthousiasme et la force vitale de leur jeunesse» en mai 1942. | Bundesarchiv, Bild 183-E10868 via Wikimedia Commons:copyright: Des femmes allemandes posent pour une image de propagande parue dans le magazine Das Deutsche Mädel, qui salue «l'enthousiasme et la force vitale de leur jeunesse» en mai 1942. | Bundesarchiv, Bild 183-E10868 via Wikimedia Commons


Femmes c'est vite dit, elles ont plus l'air d'ados de 15/16 ans.  Shocked

C'est un vestige de guerre comme il y en eut des milliers en 39-45. La photo d'une femme destinée à la poche d'un homme. À travers elle, on devine la promesse d'un retour, de lendemains meilleurs. Sauf que Klara est allemande, et qu'elle a offert son portrait à René, un Français qui travaille comme elle à l'usine Märklin de Göppingen.
Lui est prisonnier de guerre raflé en 1940; elle est ouvrière. Tous deux fabriquent des munitions destinées aux canons des armées du Reich. C'est ici qu'ils se sont rapprochés. Derrière la photo, Klara a griffonné dans un français maladroit: «Je aimer toi toujours.»

L'amour, pas la guerre

L'amourette de Klara et de René n'est pas un cas isolé. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux couples franco-allemands se forment de chaque côté du Rhin. En Allemagne, 13 millions d'étrangers ont été réquisitionnés afin de doper la productivité du Reich, excitée par la guerre. Parmi le contingent français, on trouve un million et demi de prisonniers de guerre raflés après la débâcle de 1940 –soit 10% de la population française adulte masculine de l'époque!
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le traitement des prisonniers de guerre n'est pas toujours précaire. Certains Français affectés aux usines ou aux fermes allemandes touchent un salaire et bénéficient d'une surveillance assez souple –particulièrement s'ils logent en rase campagne. De fait, malgré l'interdiction de se mêler aux civils, certains nouent des relations amicales avec les Allemands et Allemandes qu'ils côtoient sur leur lieu de travail.
Problème: en vertu du décret allemand Verbotener Umgang mit Kriegsgefangenen («relations interdites avec des prisonniers de guerre»), promulgué le 25 novembre 1939, il est interdit aux civils de se rapprocher de l'ennemi. «Le décret était motivé à la fois par des raisons de sécurité militaire, afin d'éviter le sabotage, l'espionnage ou les aides à l'évasion de la part des prisonniers, mais aussi au nom de l'idéologie raciale nazie», explique l'historienne Gwendoline Cicottini, autrice de Relations interdites – Prisonniers de guerre français et femmes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale (EMSH, 2024). Dans ce contexte, il suffit d'une conversation, d'un échange de nourriture, voire d'un baiser volé pour taxer quelqu'un de complicité.
Les Allemandes qui «roucoulent» avec des prisonniers français sont particulièrement ciblées. «Les femmes et jeunes filles qui entretiennent des contacts qui heurteraient le “sentiment sain du peuple” sont jusqu'à nouvel ordre à placer en détention préventive et à conduire directement en camp de concentration», ordonnait Heinrich Himmler dans un courrier de février 1940.
Pourtant, l'interdit ne décourage pas certains couples qui se forment sur le tas, nouant des aventures dans un français écorché, à grand renfort de notes clandestines ou de rendez-vous secrets. Preuve de l'importance du phénomène, les naissances illégitimes bondissent: en Bavière, par exemple, elles passent de 7,6% à 16,4% entre 1938 et 1946.

Les couples au tribunal

Bien entendu, toutes les relations franco-allemandes tissées dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas de l'ordre des passions amoureuses. Il s'agit parfois de simples aventures, voire même de relations non consenties. De part et d'autre de la frontière, l'avortement est illégal: le nombre d'enfants abandonnés sur la période témoigne du chaos que ces unions éphémères ont engendré.
«Ces relations ont lieu pendant une période de guerre qui est marquée par la violence, les nombreux déplacements de population, les restrictions de liberté ou encore le manque des biens matériels et alimentaires, tempère Gwendoline Cicottini. Ainsi certaines de ces relations rentrent dans le cadre de trocs sexuels, d'échange de services, d'histoires sans lendemain, et aussi parfois de relations exercées sous la contrainte ou pression psychologique, allant jusqu'au viol.»


De part et d'autre de la frontière, les femmes semblent avoir été jugées plus sévèrement que les hommes.
Quoi qu'il en soit, les tribunaux allemands n'ont aucune pitié pour ces couples mixtes. Les échanges de nourriture ou d'un baiser sont sanctionnés d'une amende, voire de quelques semaines derrière les barreaux. En revanche, la prison ou les travaux forcés sont une peine courante en cas de rapport intime. Le président du tribunal régional de Cologne, un certain Walter Müller, aurait décrété l'échelle des sanctions selon le délit commis: «Une tranche de pain: un an de prison, un baiser: deux ans de prison, un rapport sexuel: la guillotine!» À partir de mars 1944, on décompte près de 500 procès par mois incriminant les prisonniers de guerre français, la plupart condamnant des relations interdites.
De part et d'autre de la frontière, les femmes semblent avoir été jugées plus sévèrement que les hommes. «Cette répression est sans doute liée à la sexualité du corps des femmes, qui est de l'ordre du tabou, sacralisée presque, la femme étant la garante de la maternité et de la morale», explique Gwendoline Cicottini. En mars 1944, Klara comparaît devant le tribunal d'Ulm: la photo qu'elle a offerte à René apparaît dans la liste des pièces à conviction. Pour cette amourette qui transgresse les lois de la guerre, elle écope de dix mois de prison… Et son amant français de trois ans de prison militaire.


Pour autant que l'on sache, rares sont les paires franco-allemandes à avoir poursuivi leur romance après 1945. «Pour la plupart des couples, les relations s'arrêtent au plus tard à la fin de la guerre, conclut l'historienne. Le quotidien reprend pour l'un et l'autre, tout au plus quelques lettres sont parfois échangées dans les années après la guerre, mais c'est tout.» Il faut attendre le 30 janvier 1946 pour que le décret sur les «relations interdites» soit abrogé en Allemagne, même si la plupart des femmes incarcérées ont été libérées à la chute du Reich.
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vania
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MessageSujet: Re: Amours franco-allemands durant la WWII   Amours franco-allemands durant la WWII Icon_minitimeMar 13 Aoû - 10:29

Deux cas connus:
Le chanteur Gérard Lenorman et l'acteur Richard Borhinger, dont les pères étaient des soldats allemands.
Ca a dû être difficile pour leur mères et eux-même étant gamins... scratch
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Feldmarshall
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MessageSujet: Re: Amours franco-allemands durant la WWII   Amours franco-allemands durant la WWII Icon_minitimeMar 13 Aoû - 10:35

vania a écrit:
Deux cas connus:
Le chanteur Gérard Lenorman et l'acteur Richard Borhinger, dont les pères étaient des soldats allemands.
Ca a dû être difficile pour leur mères et eux-même étant gamins... scratch
R. Lenormand je avais il l'a souvent dit mais R. Bohringer !!! Ca me surprend car il ne se cache pas d'être juif aussi. Sa mère devait l'être alors et son père juste allemand, mais à l'époque c'était très grave d'avoir des relations avec une juive ou juif. Enfin ça a existé dans pas mal de pays.
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MessageSujet: Re: Amours franco-allemands durant la WWII   Amours franco-allemands durant la WWII Icon_minitime

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