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| Crimes de guerre des Waffen SS | |
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naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38784 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Crimes de guerre des Waffen SS Mar 20 Aoû 2024, 01:59 | |
| "Pendant les combats pour la prise de Kharkov, notre réputation nous précédait : nous avions en effet la réputation d'éveiller la peur et de semer la terreur : c'est une arme extraordinaire, et il ne faut pas la laisser s'affaiblir, il faut au contraire toujours la renforcer. » — Heinrich Himmler devant des officiers SS, Kharkov, le 24 avril 1943. Durant toute la durée de la guerre, la Waffen-SS fait preuve d'une brutalité et d'une sauvagerie généralisées, dont le caractère systématique ne se retrouve pas dans les nombreux crimes de guerre commis par l'armée régulière. Contrairement à ce qu'affirment le Generaloberst de la SS Paul Hausser et le Obergruppenführer Felix Steiner dans leurs mémoires, même si ces deux généraux n'ont pas été condamnés pour crimes de guerre, et compte tenu de la liste ci-dessous, loin d'être exhaustive, qui reprend quelques crimes de guerre bien documentés, les Waffen-SS ne furent pas des soldats comme les autres.
La 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler: massacre de 85 prisonniers à Wormhoudt en mai 1940 et massacre de Baugnez lors de la bataille des Ardennes. Le massacre de Baugnez peut être considéré comme une transposition à l'Ouest des pratiques courantes sur le front de l'Est, où les prisonniers de guerre soviétiques, considérés comme des Untermensch par l'idéologie nazie, étaient généralement massacrés ou condamnés à périr par la faim et les mauvais traitements. Par contre, l'assassinat des prisonniers britanniques à Wormhoudt est largement antérieur aux comportements observés sur le front de l'Est : il résulte vraisemblablement de l'endoctrinement des troupes pour qui un combattant ennemi est aussi un adversaire du Reich, et donc de la nation allemande, qui mérite d'être éliminé.
La 2e panzerdivision SS Das Reich: participation aux tueries de l'Einsatzgruppe B sur le front de l'Est, assassinats dans le Lot, Lot-et-Garonne et en Tarn-et-Garonne en mai et juin 1944, dont les tragédies de Laclotte et à Saint-Pierre-de-Clairac; massacre d'Oradour-sur-Glane et massacre de Tulle.
La 3e panzerdivision SS Totenkopf: massacre de 100 prisonniers britanniques, au Paradis, près de Béthune, le 27 mai 1940, et de soldats sénégalais et marocains qui s'étaient rendus, à la fin de la campagne de France, atrocités pendant la retraite de Kharkov en automne 1943. Elle est également responsable de l'assassinat de plus de 250 civils dans le nord de la France entre le 19 et le 27 mai 1940, le nombre des assassinats de prisonniers et de civils suivant la courbe des pertes de la division.
La 4e division SS Polizei: massacre de 223 victimes civiles à Klissura en avril 44 et 217 à Distomo, en Grèce, le 10 juin 1944.
La 5e Panzerdivision SS Wiking: assassinat de 600 Juifs galiciens en Ukraine.
La 7e division SS de volontaires de montagne Prinz Eugen: assassinat de 2 000 Croates en Dalmatie le 28 mars 1944.
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| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38784 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Crimes de guerre des Waffen SS Mar 20 Aoû 2024, 02:02 | |
| La 8e division SS de cavalerie Florian Geyer: Massacre de 14 000 victimes dans les marais du Pripet en août 1941. Sous le commandement d'Hermann Fegelein, les sections montées des deux premiers régiments de cavalerie débutent leur action le 30 juillet 1941, à 7 heures du matin. Après un entretien avec le chef supérieur de la SS et de la Police, Erich von dem Bach-Zelewski, Fegelein fait savoir à ses troupes que tous les juifs doivent être fusillés et les femmes chassées dans les marais. Le deuxième régiment applique ces ordres à la lettre, bien que nombre de ses hommes déplorent que chasser les femmes et les enfants n'ait pas eu le résultat espéré, les marais n'étant pas assez profonds pour qu'ils s'y noient. Quant au premier régiment, il assassine tous les Juifs, hommes, femmes et enfants.
La 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend : Massacre d'Ascq, près de Lille le 2 avril 1944, sous les ordres de l’Obersturmführer Walter Hauck et assassinat de 115 prisonniers canadiens en Normandie en juin 1944.
La 13e division SS de montagne Handschar : nombreuses exactions en Croatie, dont vraisemblablement l'extermination de tous les habitants du village orthodoxe de Bela Crkva.
La 14e division SS de grenadiers Galicie : massacre des 1 000 habitants du village polonais de Huta Pieniacka (Ukraine), le 28 février 1944.
La 16e Panzergrenadierdivision SS Reichsführer-SS: Massacre de plus de 2 000 victimes en Italie, dont 560 à Sant'Anna di Stazzema à l'été 44 et 770 à Marzabotto fin septembre 1944, fusillades massives de plusieurs milliers de civils italiens sur le front de l'Arno en août 1944. Le massacre de Marzabotto est particulièrement révélateur de la différence de comportement entre la Wehrmacht et la Waffen-SS. Lors d'une première opération de représailles contre les partisans de Stella rossa, en mai 1944, l'armée régulière incendie plusieurs habitations et assassine cinq hommes adultes ; dans le même contexte, quatre mois après, la Waffen-SS élimine toute la population civile, femmes, enfants, vieillards et quelques hommes. Il s'agit du plus important massacre de civils sur le front de l'Ouest.
La 21e division SS de montagne Skanderbeg: massacre des 800 habitants du village de Velika, le 28 juillet 1944 et de 673 civils dans les hameaux des alentours.
La 29e division SS de grenadiers, brigade RONAplus connue sous le nom de brigade Kaminski, répression de l'Insurrection de Varsovie.
La 36e division SS de grenadiers, plus connue sous le nom de Brigade Dirlewanger: 200 villages biélorusses connaissent le même sort qu'Oradour. Lors de la répression de l'Insurrection de Varsovie, du 5 août à fin septembre 1944, on estime que la brigade Dirlewanger a mis à mort quelque 30 000 civils, partisans de l'Armia Krajowa, mais aussi hommes, femmes et enfants. De la Biélorussie en février 1942 à sa disparition vers le 25 avril 1945, cette unité fut responsable de la mort d'au minimum 60 000 victimes, pour la plupart civiles.
La 1re brigade d'infanterie SS motorisée, composée des 8e et 10e régiments d'infanterie : massacres de dizaines de milliers de Juifs à Kamenets-Podolski, Dniepropetrovsk et Rovno.
La 51e brigade SS : massacre de 68 personnes, âgées de 6 mois à plus de 70 ans, le 24 août 1944 à Buchères (France).
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| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28581 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Crimes de guerre des Waffen SS Mar 20 Aoû 2024, 08:40 | |
| C'est absolument épouvantable mais la lite est, comme précisé plus haut, loin d'être exhaustive. On peut rajouter par exemple le massacre par la Das Reich de 400O blessés de guerre soviétiques dans un hôpital de campagne, lors de la reprise de Kharkov en 1943. | |
| | | naga Feldmarshall
Nombre de messages : 38784 Age : 59 Localisation : Bangkok(Thailande) Date d'inscription : 02/02/2009
| Sujet: Re: Crimes de guerre des Waffen SS Mar 20 Aoû 2024, 12:19 | |
| L’après-guerre...injustices en cascade
Lors du procès de Nuremberg, la SS, dont la Waffen-SS fait partie intégrante, est condamnée comme organisation criminelle. Aucun membre de la Waffen-SS ne figure parmi les vingt-quatre accusés du premier procès de Nuremberg, ni parmi les suivants et aucune action judiciaire n'est menée contre la Waffen-SS en tant que telle ou contre ses principaux dirigeants. Dans les années qui suivent s'égrènent les procès des responsables des différents massacres, de celui de Baugnez en 1946 à celui d'Oradour en 1953. Pour Baugnez, 43 condamnations à mort et 22 peines de prison à perpétuité sont prononcées en 1946. Notamment à la suite de vices de forme, tous les condamnés sont libres en 1956. Les deux condamnés à mort d'Oradour sont libérés en 1959, les tueurs d'Ascq, condamnés à mort ou à perpétuité sont libres en 1957 ; le responsable du massacre de Marzabotto, condamné à perpétuité par l'Italie en 1951 est rapidement gracié à la suite de l'intervention du gouvernement autrichien.
Les peines les plus lourdes sont celles qui ont été prononcées lors du procès de massacre de Baugnez, les plus légères celles du procès d'Oradour. Comme le souligne Claudia Moisel, c'est dans l'immédiat après-guerre que les peines sont les plus lourdes alors que les procès menés dans les années 1950, dans le cadre de la dénazification, débouchent sur des verdicts beaucoup plus cléments pour des raisons d'ordre politique et dans un contexte de guerre froide.
Le peu de poursuites contre des membres de la Waffen-SS s'explique aussi par la volonté des militaires et de nombreux hommes politiques allemands de tourner la page, notamment dans l'optique de la création de la Bundeswehr. Un an après la création de la République fédérale d'Allemagne, les anciens dignitaires de la Wehrmacht publient le Manifeste de Himmerod qui pose comme condition au réarmement la réhabilitation des soldats de la Wehrmacht et l'arrêt des poursuites contre les « pseudo-criminels de guerre qui n'avaient fait qu'obéir aux ordres de leur supérieurs ». Ce climat explique les propos du chancelier Konrad Adenauer qui déclare en août 1953 à Hanovre que « les unités de la Waffen ont été des soldats comme les autres ».
« La plupart des membres des Einsatzgruppen, de la police de l'ordre, des commandos Totenkopf, de la Waffen-SS et d'autres organisations SS, coupables de la tuerie à l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale, n'ont été ni mis en accusation, ni condamnés et, en toute impunité, ils sont restés en liberté ».
À la fin des années 1950, le Bundestag permet donc à 159 officiers jusqu'au grade d'Obersturmführer, 330 sous-officiers et 210 hommes de troupe de la Waffen-SS d'intégrer la Bundeswehr naissante. Fondée en 1951, par Paul Hausser, Felix Steiner, Sepp Dietrich et Kurt Meyer, la Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS (HIAG) fait tout ce qui est possible pour réhabiliter la mémoire de la Waffen-SS et de ses membres. Forte, dans les années 1960, de 7 000 membres sur les 250 000 vétérans de la Waffen SS en RFA, elle organise de nombreuses réunions d'anciens combattants et a plusieurs publications périodiques.
Lors d'une de ses réunions, à Karlberg (Bavière), Kurt Meyer déclare en 1957 devant 8 000 membres de l'association que « les troupes de la SS n'ont commis aucun crime sauf le massacre d'Oradour et celui-ci ne fut que l'acte d'un seul homme ». La HIAG est dissoute en 1992.
Les ouvrages écrits par d'anciens membres de la Waffen-SS, comme Otto Skorzeny, Kurt Meyer, condamné comme criminel de guerre ou Saint-Loup contribuent à entretenir le concept d'une Waffen-SS « troupe d'élite ». Le titre du livre de Paul Hausser, Soldaten wie andere auch (Des soldats comme les autres), illustre bien l'objectif visé par cette littérature.
source memoiresdeguerre.com | |
| | | vania Modo-Felfgendarme
Nombre de messages : 28581 Date d'inscription : 30/07/2008
| Sujet: Re: Crimes de guerre des Waffen SS Mer 21 Aoû 2024, 08:39 | |
| Là où les responsables S.S., ont raison, c'est qu'en effet ses membres n'ont pas été plus criminels que les autres branches de l'armée allemande, surtout à l'Est, la Luftwaffe entre autre. Celle-ci s'est rendue coupable de crimes de guerre odieux, contre les populations civiles soviétiques (entre autre les convois de réfugiés, femmes, enfants, vieillards, blessés en exode fuyant les combats), qui n'ont rien à envier aux S.S. ... Si ses membres n'ont pas été inquiétés après guerre, c'est la population du Reich a pris cher lors de sa fuite devant l'avancée des troupes soviétiques en 1945, devenant à son la cible des pilotes de Staline ivres de vengeance... | |
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