Syrie,ca craint!

Evidemment, la vue d'ensemble parle d'elle même, mais ça n'excuse pas le fait que les USA couvrent et admettent l'attaque de ce SU-24, même si ils admettent qu'il a bel et bien été abattu au dessus de la Syrie après avoir survolé quelques secondes la Turquie.

Mais de là à dire que les USA sont complices de cette attaque je ne suis toujours pas convaincu, Erdogan a fait cette erreur tout seul et va devoir trouver une solution pour dérider les Russes qui ne semblent pas près de lui pardonner cette embuscade.

http://fr.sputniknews.com/international/20151125/1019817753/turquie-erdogan-desespoir-politique-islamistes.html

Sincèrement, je ne vois pas les turcs ni Erdogan se lancer dans une échauffourées pareille sans assurance d'appuis.

Et Erdogan à beau être conservateur d'un point de vue religieux, il est encore différent des islamistes de Daesh. C'est un peu comparer les catholiques conservateurs d'Espagne et les cinglés américains qui endoctrine les gosses dans les camps de vacances et qui se cachent dans les bois en attendant la fin du monde....

Et même s'il n'ont pas amorcé le mouvement, je vois mal les américains lacher Erdogan en pâture à Vladimir Poutine. Il y a trop d'enjeux géopolitique pour eux dans la région.

Je suis d'accord, mais il faut cesser de systématiquement mettre les USA sans tous les coups foireux de ce monde, je ne dit évidemment pas qu'ils sont blancs comme neige, mais ils essayent de sortir des actions de premier plan.

Je crois que Erdogan s'est mis tout seul dans cette mauvaise situation, pensant qu'il serait couvert automatiquement par l'OTAN, mais plusieurs de ses membres ont montré une désapprobation ma foi bien légitime.

Tout ce que Erdogan y a gagné, c'est qu'il se voit obligé de fermer de manière hermétique la frontière turco-syrienne, ce qui ne l'arrange pas pour faire passer les camions brut qui allaient directement dans les raffineries turques.

De plus, la Russie ayant installé ses systèmes S-400 antiaériens, ils ne peuvent plus survoler la Syrie ce qui va aider l'YPG Kurde qui se battent magnifiquement contre daesh, avec des unités de femmes que les djihadistes craignent tout particulièrement.

Evidemment, il leur reste les Kurdes côté irakien, mais là aussi, ils s'attaquent aux alliés directs de la coalition anti EI. Leur jeu trouble s'en trouve dévoilé et il va falloir qu'ils jouent finement pour récupérer la confiance des occidentaux.

Gustav Krukenberg a écrit:

Je suis d'accord, mais il faut cesser de systématiquement mettre les USA sans tous les coups foireux de ce monde, je ne dit évidemment pas qu'ils sont blancs comme neige, mais ils essayent de sortir des actions de premier plan.

Nous sommes d'accord !

Même si les USA étant présent un peu partout, c'est difficile pour eux de ne pas se retrouver impliquer quoi qu'il arrive... je soupçonne que c'est à la fois leur force et leur faiblesse d'un point de vue géopolitique.

Perso je serais les russes, j'aiderais plus directement encore les Kurdes pour créer un état indépendant, ça emm... tellement de monde et ça ferait coup double (Au moins !) pour eux. Mais ça multiplierais les chances de voir un éventuel kurdistan devenir une dictature... :/

Alep – L’information mensongère continue.
Par Nabil Antaki


Au sujet des récents événements, je constate que les médias [traditionnels, ndlr] continuent de mentir par omission. Depuis le début de la guerre à Alep il y a 4 ans, ils ne rapportent pas du tout les faits dans leur ensemble.
Alep est bombardée tous les jours depuis 2012 par des groupes terroristes causant des morts et des blessés. Personne n’en a jamais eu cure; si ce n’est pour se féliciter du « bon boulot qu’ils font» [allusion à la déclaration de Laurent Fabius, ndlr]. Il est temps que l’Occident se réveille et arrête de soutenir ces terroristes.
Nous sommes très révoltés ici à Alep par le manque d’impartialité et d’objectivité des médias. Ils ne parlent que des souffrances et des pertes humaines dans la zone Est de la ville contrôlée par al-Nosra, un groupe terroriste affilié à al-Qaïda, qu’ils qualifient toujours de « rebelle » ce qui est une manière de le rendre respectable. Et ils restent muets sur les pertes et les souffrances endurées quotidiennement dans nos quartiers de l’Ouest d’Alep à cause des tirs d’obus lancés par ces terroristes. Ils ne parlent pas davantage du blocus et des coupures totales d’eau et d’électricité qu’ils nous infligent…

Les médias n’ont rien dit des bombardements continus et des carnages qui ont eu lieu depuis une semaine, dans la partie Ouest de la ville [où habite le Dr. Nabil], où aucun quartier n’a été épargné et où il y a tous les jours des dizaines de morts. Ces omissions sont d’autant plus révoltantes que ces quartiers représentent 75 % de la superficie d’Alep et comptent 1.5 millions d’habitants – contre 300.000 dans la partie Est occupée par les groupes terroristes.

Cette information tronquée laisse entendre que les groupes terroristes qui nous attaquent sont les victimes. Pire, les médias ont détourné notre appel « SAUVER ALEP » en laissant croire que cet appel exigeait l’arrêt des hostilités par « les forces d’Assad ». Ce qui est faux. D’ailleurs, il n’y a pas de «forces d’Assad » : il y a les forces de l’armée régulière syrienne qui défendent l’Etat syrien.

Ils [les médias traditionnels, ndlr] auraient pu au moins avoir la décence de mentionner les carnages causés par les bombardements des terroristes qui ont fait de nombreux morts. Comme cela s’est encore produit hier, vendredi, où un de leurs tirs a frappé une mosquée à l’heure de la prière faisant 15 morts et 50 blessés parmi les civils. Les attaques et les pertes dont nous souffrons sont présentées [par les médias, ndlr] de manière à laisser le public dans le flou quant aux véritables responsables de ces crimes .
Depuis trois jours les médias accusent le « régime Assad » et les Russes d’avoir bombardé et détruit un hôpital soutenu par l’ONG Médecins sans Frontières à l’Est de la ville. Ils affirment que le « dernier pédiatre d’Alep » a été tué dans ce bombardement . Nous avons encore de nombreux pédiatres à Alep. Cela montre bien que, pour les médias, seule compte cette partie Est occupée par les rebelles, et que les trois quarts de la ville d’Alep administrée par l’Etat syrien, où pratiquent encore de nombreux pédiatres, ne comptent pas.

L’hôpital mentionné n’est pas sur la liste des hôpitaux de Syrie établie avant la guerre par le ministère de la santé. Donc, s’il existe, il a été installé dans un immeuble après la guerre . Je ne crois pas que les forces gouvernementales ou l’aviation russe bombardent délibérément un hôpital. Il n’y va pas de leur intérêt.
Nous avions constaté la même partialité quand le plus grand hôpital d’Alep Al Kindi, avait été frappé par les obus terroristes d’al-Nosra, puis incendié intentionnellement en 2013. Les médias n’avaient pas prêté attention à cet acte criminel. Nous sommes écœurés et révoltés par cette désinformation permanente.


La brutalité du « régime syrien ». Vraiment ?
Par Silvia Cattori

Les deux exemples, ci-dessous illustrent l’information déséquilibrée dénoncée par le Dr Antaki.

(1)TJ, 19.30 de la RTS (Radio suisse romande) le 28 avril
Les commentaires illustrent le biais que dénonce le Dr Nabil Antaki.
Journaliste: « La trêve en vigueur depuis le 27 février est en train de voler en éclats. Les forces d’Assad préparent une offensive majeure pour reprendre les quartiers rebelles d’Alep. C’est ce qui explique ces bombardements meurtriers qui ont fait plus de cent morts en une semaine« .
Un homme, qui de toute évidence sert la propagande des gentils « rebelles », dit : « Les missiles russes ainsi que ceux d’Assad ont perpétré deux massacres. Ces attaques ont pris pour cible des civils femmes et enfants et ont fait des dizaines de martyrs… ».

Journaliste: « De leur côté les rebelles répliquent au mortier, comme ici dans ce village au nord d’Alep». Les « rebelles répliquent ». Il n’est pas précisé que les gentils « rebelles » bombardent les quartiers d’Alep où vivent 1,5 millions de Syriens. Les groupes armés -composés, faut-il le rappeler, essentiellement de mercenaires financés par les monarchies du Golfe qui agressent l’Etat syrien, ils ne feraient que de « riposter » selon la rédaction de la RTS. http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/syrie-la-treve-nest-plus-du-tout-respectee?id=7684776_

Si on compare les commentaires de la RTS et de France culture avec le commentaire M. Nabil on se rend compte que les journalistes donnent une version très approximative et unilatérale des faits qui conduit les téléspectateurs à penser que les Russes et le président Assad sont des meurtriers qui massacrent délibérément les civils; en fait, les sympathisants et les familles des terroristes. Les Syriens qui n’avaient pas de lien avec les groupes armés se sont enfuis depuis longtemps dans les parties contrôlées par le gouvernement.

(2)France culture, le 29 avril 2016.
Les commentaires se fondent uniquement sur la version des faits propagés par des acteurs qui parlent de la partie Est d’Alep. L’accent est mis sur « la grande brutalité d’Assad« . C’est uniquement « l’Est d’Alep contrôlé par les rebelles » qui est soumis à « des bombardements incessants depuis une semaine« . On évoque la mort du « dernier pédiatre de la ville« , ce qui revient à faire croire que c’est toute la ville d’Alep qui est privée de pédiatre. Le journaliste Omar Ouamane y va de sa propagande pro-rebelles dont il est coutumier depuis le début de la crise.
Tout est imprécis, à charge contre l’Etat syrien. La population qui en grande majorité a fui l’Est d’Alep, et se sont rendus dans la partie de la ville qui est administrée par le gouvernement, frappée par les obus des groupes terroristes, ne sont pratiquement pas évoqués. Comme le souligne le Dr Nabil tout est flou, rien ne permet au public de voir que le peuple syrien ne souffre pas à cause de Damas mais à cause de ces bandes armées que la télévision RTS ou France Culture, veulent épargner. L’objectif est toujours le même. Provoquer l’indignation contre l’Etat syrien.

(3) Le conseiller spécial de l’ONU, Jan Egeland, a déclaré que le dernier pédiatre d’Alep a été tue .C’est énorme. Avec tout le personnel qu’à l’ONU. Va-t-il rectifier? Cela montre le peu de sérieux de ces fonctionnaires onusiens censés avoir un point de vue équidistant.


source
roland.hureaux.over-blog.com

Offensive turque en Syrie - 9 Octobre 2019











Des « raids aérien » ainsi que des tirs d'artillerie ont visé la ville de Ras al-Aïn et ses environs ainsi que celle de Tal Abyad.
Une quinzaine de morts sont déjà rapportés par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), selon lequel près de 60 000 civils fuient ce 11 octobre les zones bombardées.




Malgré la capacité impressionnante de résistance dont ils ont fait preuve dans d’autres circonstances (siège d’Afrine, en particulier, de janvier à mars 2018)
les Kurdes et leurs YPG, davantage une milice qu’une armée, n’ont guère les moyens de s’opposer de front au rouleau compresseur turc.
Elle peut cependant le harceler et lui faire perdre du temps alors que, compte tenu de la pression internationale évoqué plus haut, celui-ci lui est compté.

Forces turques et alliées :
L'aviation d'Ankara est engagée dans la bataille. Depuis plusieurs jours, renforts et véhicules blindés ont été dépêchés à la frontière.

Ankara peut aussi compter sur 18.000 combattants syriens de l'Armée nationale syrienne (ANS), une coalition de factions rebelles directement financée
et entraînée par la Turquie, selon le porte-parole d'un de ces groupes.
Ces insurgés combattaient autrefois le régime de Bachar al-Assad. Mais, avec l'évolution du conflit et l'affaiblissement de la rébellion, les liens avec la Turquie se sont resserrés. Désormais, leur engagement se fait principalement aux côtés de la Turquie dans la lutte contre les forces kurdes.
Ces groupes ont déjà participé à l'offensive turque ayant permis à Ankara en mars 2018 de reconquérir l'enclave kurde d'Afrine (nord-ouest), au prix de combats meurtriers.

Outre les fusils automatiques de type Kalachnikov, ces supplétifs syriens disposent de lances-roquettes RPG, ou encore de canons d'artillerie.


Forces kurdes :
La milice kurde des YPG constitue l'épine dorsale d'une coalition de combattants kurdes et arabes appelée les Forces démocratiques syriennes (FDS), formée en octobre 2015.
Les FDS rassemblent des factions armées hétéroclites issues des tribus arabes de l'est syrien (tribu sunnite des Chaïtat) ou encore des minorités chrétiennes,
comme le Conseil militaire syriaque.
Ces dernières années, cette alliance a été le fer de lance en Syrie de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).
Elle a annoncé avoir perdu 11.000 hommes dans les combats contre les jihadistes.

Aguerries au combat, les FDS ont bénéficié de l'entraînement et de l'armement fourni par Washington, mais aussi du soutien d'une coalition internationale emmenée
par les Etats-Unis, qui regroupe notamment la France et la Grande-Bretagne.
Dépourvues désormais de l'appui aérien de la coalition dont elle jouissait dans les batailles anti-EI, les FDS se retrouvent aujourd'hui affaiblies
face à la force de frappe aérienne turque. Elles ont appelé les Etats-Unis et la coalition à instaurer une "zone d'exclusion aérienne" dans la zone visée par Ankara. (AFP)

Aie ! Ca va être être compliqué pour eux...

On a frole la catastrophe...

Les faits… N’ait été la promptitude de réaction des contrôleurs aériens russes qui redirigèrent in extremis l’airbus A320 iranien vers la base aérienne stratégique russe de Hmeimim,
un piège mortel se refermait sur les 172 passagers qui, partis de Téhéran, ralliaient Damas …
Parce qu’au moment où leur appareil s’apprêtait à atterrir, quatre chasseurs-bombardiers israéliens F-16 lançaient une attaque sur des positions iraniennes à l’extérieure
de la capitale syrienne. Or les prédateurs de Tsahal se servaient indubitablement de l’avion civil comme écran et bouclier pour conduire leur opération avec
– sans la moindre équivoque – pour but second de tromper les défenses antiaériennes syriennes, lesquelles, leurrées, auraient alors pris pour cible et détruit l’appareil commercial.





Selon le porte-parole du ministère de la Défense de la fédération de Russie, Igor Konachenkov, les chasseurs F-16 de la Force aérienne et spatiale israélienne
auraient tiré huit missiles air-sol sans cependant pénétrer dans l’espace aérien syrien… Reste que « l’utilisation par Israël d’avions civils pour se protéger des frappes de réponse
de la défense aérienne syrienne, devient une méthode caractéristique de l’armée de l’air israélienne ».
Ajoutons, habituelle pour ne pas dire répétitive. Le fonctionnaire russe attirant in fine l’attention sur le fait que des vols réguliers de passagers en Syrie
- comme partout dans le monde – se situent à des niveaux d’altitude bien connus des radars israéliens…
Donc pas de faux-fuyants possibles, la cause est entendue et l’acte délibéré, établi.
Pour notre part, il paraît difficile d’invoquer la pure coïncidence (ou une série de hasards malheureux, l’argument ayant déjà servi – voir infra – il est usé) assertion
qui relève de l’impudence la plus blâmable. Ce qui en outre interdit de supposer que l’armée juive (rappelons qu’Israël en juillet 2018 s’est auto-décrété État juif)
aurait pris un risque calculé… car ce serait l’exonérer à trop bon compte d’un crime calculé, c’est-à-dire prémédité, soutenu par une intention meurtrière, même si celui-ci
a miraculeusement échoué.

Rappelons nous...

Le 17 septembre 2018 un appareil de reconnaissance Iliouchine II-20, avec quinze personnels russes à son bord, était abattu par des missiles syriens
lors d’un raid israélien, les charognards de Tsahal s’étant placé dans son sillage (et dans son ombre) afin de tromper la défense syrienne.




La déclaration du ministère russe de la Défense avait été alors d’une rare fermeté, même si elle avait été ensuite tempérée par le président Poutine.
Elle avait désigné Israël comme le seul responsable, se réservant « le droit de répondre en conséquence ».
Comment, dans ce cas, faut-il qualifier de telles transgressions de la loi et de la morale ?
Une telle remise en cause des limites belligènes impliquant la mort de centaines de civils, relève évidemment du crime de guerre (astucieusement maquillé en accident),
du terrorisme d’État (à l’instar de l’assassinat du général Soleimani), et plus précisément d’une piraterie d’un nouveau genre dans toute sa laideur .
Mais ne parle-t-on pas désormais de guerres hybrides combinant le terrorisme, le piratage informatique, le crime recours organisé, au narcotrafic,
les falsifications informationnelles et les manipulations idéologiques de grande envergure ?
L’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) s’emploie depuis plusieurs années à développer le concept de « guerre mosaïque »
(mosaic warfare) dont le but est de multiplier des attaques de différentes nature – du coup d’épingle au soulèvement populaire
ou ethnique –, qui séparément « seraient peu décisives, mais qui, combinées et déployées simultanément ou successivement, ont pour but d’épuiser
et de submerger les défenses adverses ».


source
geopolintel.fr

Tous les moyens sont bons, d'autant que l'état d'Israel fait toujours ce qu'il veut, jouissant de la plus totale impunité...

Vehicules Suicides en Iraq et Syrie

SVBIED (Suicide Vehicle-Borne IED) conduit par une personne lambda et garé à l’endroit prévu, puis déclenché soit par une minuterie soit à distance.
un autre cas ,le vehicule est conduit jusqu’à la cible prévue par un kamikaze, qui explosera via un interrupteur, manuel ou en automatique avec minuterie
ce qui assurera la détonation même si le conducteur est tué.
Ce type de VBIED comprend souvent des déclencheurs redondants pour assurer une détonation réussie.

Certains des types d’explosifs les plus couramment utilisés dans tout VBIED comprennent les obus d’artillerie, les mines antichars ou les gros barils / cruches en métal
ou en plastique emballés avec une certaine forme d’explosif facilement accessible (par exemple, ANFO à base d’engrais ou un autre HME) - tous câblés ensemble et connectés
à un détonateur. Ils sont ensuite déclenchés à l’aide d’une grande variété de mécanismes, selon le type de VBIED utilisé.

Lors de la détonation, les VBIED créent de puissantes ondes de choc et produisent de grandes quantités d’éclats d’obus, car le véhicule et les objets en désintégration
à proximité deviennent des débris volant rapidement.
L’utilisation moderne du VBIED remonte aux années 1980 au Liban et au Sri Lanka, et il est depuis devenu le type d’arme le plus puissant facilement disponible
pour un groupe d’insurgés. C’est très bon marché, il ne faut pas de diplôme universitaire pour realiser un engin suicidaire, et les composants nécessaires (un véhicule, des explosifs
et un câblage / détonateur) peuvent être achetés facilement a la quincaillerie du coin .

La première attaque (S)VBIED enregistrée dans l’histoire de l’Irak s’est produite quelques jours seulement après l’invasion américaine, le 22 mars.nd 2003.
Cela marquerait le début d’une campagne d’attaques VBIED dans tout l’Irak.
Les insurgés utilisaient régulièrement des voitures et des camions civils non modifiés stationnés « cachés ».
Leur utilisation était logique car elle leur permettait de se fondre dans le trafic civil et de se rapprocher le plus possible de la cible visée sans être découverts,
profitant de l’élément de surprise. Un effet secondaire très puissant de l’utilisation fréquente des VBIED « cachés » a été qu’ils ont transformé chaque véhicule civil
en une voiture piégée potentielle aux yeux des civils et des forces américaines / irakiennes, sapant le moral et provoquant la peur et la paranoïa.


Des marines américains examinent une voiture civile à Ramadi. Mai 2006.




L’absence de conducteur dans un VBIED garé signifie que son utilisation est très limitée offensivement parlant.
Il est rarement utilisé dans les affrontements actifs car il est toujours statique aussi longtemps qu’il faut au conducteur pour quitter la zone après l’avoir garé.
Une opération de bombardement de routine à l’aide d’un VBIED stationné comprendrait une personne conduisant le VBIED jusqu’à la cible souhaitée , puis quittant la zone
avant que l explosion ne se déclenche. Cela fonctionne bien contre les cibles statiques et moins gardées, mais quand il s’agit de cibles mobiles (convois, patrouilles),
il dépend fortement de ceux-ci qui approchent du VBIED, et non l’inverse.
Le fait de stationner et de laisser le VBIED à l’endroit prévu augmente également la probabilité qu’il soit détecté prématurément,
car cela pourrait éveiller des soupçons.


Détonation contrôlée d’un VBIED stationné pendant la guerre en Irak




Après que les forces américaines ont quitté l’Irak à la fin de 2011, l’armée irakienne réformée et relativement inexpérimentée a été laissée en charge de la protection du pays.
En saisissant l’occasion, l’EI (Etat Islamique) a lancé de nouvelles vagues d’attaques VBIED parquées et SVBIED « secrètes » contre des cibles civiles et de sécurité.
Dans les six mois qui ont suivi le retrait des États-Unis, ils étaient à nouveau actifs sur le plan opérationnel dans leurs bastions traditionnels de Ninive, Diyala, Anbar, Kirkouk
et Salahuddin. Les attaques continueraient d’augmenter en nombre, l’EI utilisant 399 VBIED et VBIED en 2012, et 807 en 2013.
Au fur et à mesure que leur zone d’influence augmentait, les sanctuaires dans lesquels ils pouvaient fabriquer des VBIED en toute sécurité augmentaient également.

Le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011 a fourni une énorme opportunité à l’EI au moment où il en avait le plus besoin.
La détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la Syrie a permis à l’EI de prendre le contrôle des régions frontalières syro-irakiennes au début de 2013.
Les combattants de l’EI entreraient en Syrie sous prétexte d’aider les rebelles dans leur lutte contre le gouvernement syrien, tout en utilisant le pays déchiré par la guerre
comme zone de rassemblement avant de faire des incursions dans le nord de l’Irak plus tard la même année.
À partir du début de 2014, l’EI a commencé à prendre le contrôle de vastes étendues du territoire irakien central, avant de balayer l’ouest, le centre et le nord de l’Irak
(même en capturant la deuxième ville irakienne, Mossoul) – ainsi que de prendre le contrôle de grandes parties du nord et de l’est de la Syrie dans la seconde moitié
de la même année.


Comparaison du contrôle territorial de l’EI avant et après son controle d une partie de la Syrie et de l’Irak.

Sympathique pays, il est foutu mais c'est toujours la guerre en tous genres.
La faim, la soif, la peur. quel avenir pour la population ? Aucun.

La prise de contrôle de ce vaste territoire a entraîné la capture de grandes quantités de véhicules et d’équipements militaires (chars, véhicules blindés, pièces d’artillerie,
munitions, ainsi que d’autres types d’équipements militaires lourds et légers). Cette acquisition de véhicules et d’équipements militaires lourds s’est produite de manière continue
alors que l’EI attaquait l’Irak et la Syrie, et allait modifier considérablement les conditions du champ de bataille.
L’EI a saisi 2300 HMMWV fabriqués aux États-Unis lors de la capture de la seule ville de Mossoul.
À son apogée, l’EI contrôlait un territoire plus grand que la Grande-Bretagne.
Pour une liste plus détaillée des véhicules et équipements capturés par l’EI en Irak au cours de cette période, voir cet article:
Oryx Blog: Véhicules et équipements capturés, exploités et détruits par l’État islamique en Irak

La parité des armes commencerait à changer en faveur de l’EI alors qu’ils commençaient à déployer des chars, des véhicules blindés et des batteries d’artillerie au combat
alors qu’ils capturaient de plus en plus de territoire. Avec cela, le style de combat est passé d’affrontements sporadiques au niveau de l’insurrection à un type de combat
plus semi-conventionnel. La seule différence majeure entre les deux parties en termes de types de puissance de feu disponibles était la supériorité aérienne irakienne / américaine,
que l’EI a contrecarrée par l’utilisation de SVBIED – succinctement appelée « l’armée de l’air du pauvre » par certains en raison de sa capacité à livrer
et à faire exploser une grande quantité d’explosifs sur une cible spécifique.

Exposés à des lignes de front actives et relativement fixes, les VBIED « secrets » traditionnels ont perdu leur élément de surprise.
Les voitures piégées garées sont devenues sans valeur sur la ligne de front, tandis que les SVBIED « secrètes » nécessitaient des modifications.
La chose la plus importante lors de la construction d’un VBIED a toujours été d’assurer sa survie jusqu’à la cible prévue, sans qu’il n’explose prématurément.
Pendant la guerre en Irak, cela s’est fait principalement en les masquant comme des véhicules civils afin d’éviter les soupçons.
Au fur et à mesure que l’EI gagnait de plus en plus de territoire, ils ont été forcés de repenser et de s’adapter, car conduire un SVBIED « secret » directement vers un ennemi
qui savait que vous veniez réduirait considérablement son taux de réussite au fil du temps.
Afin de protéger leurs SVBIED des tirs entrants jusqu’au point de détonation prévu, IS a commencé à souder des plaques d’acier comme une forme de blindage improvisé
à l’avant de leurs vehicules.

Beaucoup de gens croient que les SVBIED blindés sont un phénomène nouveau, mais ce n’est pas vrai.
Alors que la majorité des VBIED utilisés pendant la guerre en Irak étaient « cachés », les insurgés utilisaient parfois des SVBIED blindés avec des plaques d’acier soudées
à l’avant des véhicules. À l’époque, son utilisation était principalement limitée aux lignes de front actives autour des bastions insurgés et des zones qui ont connu
des combats intenses.

Pendant et après l’offensive de l’EI de 2014 qui a abouti à la capture de tout ce territoire, l’EI a recommencé à employer des SVBIED blindés en plus grand nombre.
À ce jour, les SVBIED blindés sont toujours le type de VBIED le plus couramment utilisé par l’EI.
Il s’agissait d’un changement logique dans les tactiques SVBIED, rendu nécessaire par l’augmentation du contrôle territorial et le passage d’affrontements
au niveau de l’insurrection à une forme de combat plus semi-conventionnel.
Alors que les SVBIED blindés sont maintenant la norme, les SVBIED « cachés » et les VBIEDS stationnés sont toujours utilisés dans les zones où l’EI ne détient pas de territoire
et où les affrontements sont plus conformes à une insurrection.
Par exemple, l’EI a mené 28 attentats à la voiture piégée en stationnement et 3 attaques « secrètes » de SVBIED à Bagdad sur une période de 100 jours
entre le 3 octobre 2016 et le 10 janvier 2017.
Cela montre que l’utilisation de SVBIED blindés est étroitement liée à la quantité de contrôle territorial et à l’intensité des combats dans une zone donnée.
Les VBIED et les SVBIED « cachés » sont utilisés dans les zones où l’EI ne contrôle pas le territoire, tandis que les VBIED blindés sont exclusivement utilisés
sur les lignes de front actives.


Camion-citerne blindé SVBIED utilisé par l’EI lors de la prise de contrôle initiale de la ville de Mossoul début juin 2014.




Cela est vrai non seulement pour le(s) conflit(s) en Syrie et en Irak, mais peut être appliqué à tout conflit où un acteur non étatique utilisant des SVBIED
prend le contrôle territorial. La Libye est le seul pays en dehors de la Syrie et de l’Irak où l’EI a détenu une quantité substantielle de territoire, et lorsque les combattants de l’EI
en Libye ont capturé ces territoires, ils ont également commencé à utiliser des SVBIED blindés en raison du changement des conditions du champ de bataille.


SVBIED blindé 4×4 utilisé par les combattants de l’EI à Benghazi, en Libye (janvier 2016)

Alors que les véhicules civils blindés utilisés comme SVBIED sont devenus la norme, l’EI a également commencé à utiliser des véhicules blindés militaires dans le même but.
Ayant capturé des milliers de véhicules militaires de différents types lors de l’offensive de 2014, ils en avaient quelques-uns à épargner, même après en avoir déployé beaucoup
dans leurs rôles d’origine. L’armure intégrée les rendait parfaits pour une utilisation en tant que SVBIED dans un combat plus conventionnel.
Les véhicules capturés fabriqués aux États-Unis nécessitent un entretien régulier afin de ne pas tomber en panne en permanence, une compétence technique
qui n’est pas en abondance dans les rangs de l’EI. Ceci, associé au fait que les véhicules militaires fabriqués aux États-Unis constituent des cibles de frappe aérienne
de premier ordre, signifiait qu’une conversion rapide à SVBIED était très logique.

L’un des premiers cas documentés d’utilisation blindée de SVBIED par l’EI après 2011 a eu lieu en Syrie, lors de l’assaut conjoint final de l’EI et de l’ASL sur la base aérienne
assiégée de Menagh le 5 août 2013.
Plusieurs BMP-1 équipés de tuyauterie métallique à l’avant et sur les côtés comme blindage improvisé et bourrés d’explosifs ont été utilisés pour percer les dernières lignes
de défense, conduisant finalement à la capture complète de la base.


SVBIED blindé basé sur un véhicule blindé de transport de troupes BMP-1, utilisé à la base aérienne de Menagh le 5 août 2013.




Le blindage incliné se compose de plaques d’acier soudées à l’avant du véhicule en angle et fonctionne en augmentant l’épaisseur effective face aux chocs frontaux.
Par exemple, un blindage de 100 mm d’épaisseur incliné à 45 degrés devient un blindage efficace de 141 mm. Le blindage incliné fonctionne également en étant capable
de ricocher les tirs de fusil et de mitrailleuse entrants de différents calibres au lieu d’absorber la force de front, et peut même dévier les munitions AT si vous avez la chance.
Lorsqu’un projectile frappe une armure inclinée, sa trajectoire peut être incurvée, ce qui l’amène à se déplacer à travers plus d’armure – ou il peut rebondir complètement.

L’armure à lattes prend généralement la forme d’une grille ou de barres métalliques et est généralement ajustée sur le blindage improvisé avec un certain espacement.
Si une munition AT est tirée sur le véhicule, le blindage à lattes peut fournir une distance d’immobilisation légèrement accrue entre l’explosion et le véhicule,
ce qui a un impact négatif sur les capacités de pénétration de la munition.
Le blindage incliné et à lattes peut également provoquer la défaillance des munitions AT et ne pas exploser du tout.


À l’intérieur d’une usine IS VBIED produisant des SVBIED blindés. Les ouvriers ajoutent un blindage à lattes sur le dessus de l’armure frontale inclinée.




Alors que le but principal du blindage improvisé est de protéger le moteur, les roues, le conducteur, ainsi que toute autre pièce essentielle, il sert également de
barrière de protection pour la charge utile. Il existe une variété de conteneurs différents utilisés pour stocker le HME qui constituent souvent la charge utile des SVBIED. Habituellement, un certain nombre de barils / cruches en plastique ou en métal sont remplis de HME et câblés ensemble.
Utilisés individuellement, ils peuvent agir comme des EEI plus petits, mais câblés ensemble et connectés à un mécanisme de détonation, ils servent de charge utile
dans les VBIED. Dans des cas plus rares, des mines antichars, des obus d’artillerie et d’autres types de munitions lourdes sont utilisés.


Unee quantite explosive monstrueuse dans certains camions!    













Des SVBIED blindés sont actuellement construits à l’échelle industrielle.
L’EI a affirmé avoir mené 815 opérations SVBIED rien qu’en 2016, l’écrasante majorité blindée.
Il s’agit du plus grand nombre d’opérations SVBIED menées en un an par un groupe, jamais. Afin de soutenir une campagne de la taille de celle-ci, IS exploite
un réseau massif d’ateliers VBIED qui fabriquent des SVBIED blindés à une échelle jamais vue auparavant.
En capturant de vastes étendues de territoire syrien et irakien, l’EI a gagné un refuge relativement sûr à partir duquel ces ateliers sont basés.
Bien qu’ils ne soient pas à l’abri des attaques aériennes, la disponibilité généralisée des véhicules, des explosifs et du placage d’acier pour une utilisation
en tant que blindage improvisé garantit que l’EI sera en mesure de produire des SVBIED blindés tant qu’ils seront autorisés à se déplacer « librement »
et auront accès à une abondance d’ateliers VBIED à partir desquels ces armes sont fabriquées.

Archaïque mais certainement très efficace !
Déjà la gueule du débile avec ses basquettes et sa barbe me plait pas du tout.

Furieux dégénérés !...

Véhicules civils
Sur les 245 VBIED présentés dans les vidéos de l’EI au cours de cette période, 200 (81,6 %) étaient basés sur des véhicules civils.
Afin de clarifier, je diviserai davantage cette catégorie en cinq sous-catégories: les véhicules 4×4, les camions moyens et lourds, les VUS, les SVBIED « cachés »
et les VBIED télécommandés.

4×4 véhicules notament des pick-ups – 84 (34,3 %)




Les véhicules 4×4 étaient le type de SVBIED le plus couramment utilisé au cours de la période, 84 (34,3 %) étant de ce type.
C’est un design assez simple, avec un blindage frontal et latéral improvisé basé sur des plaques d’acier. Parfois, l’armure frontale est inclinée, avec une couche supplémentaire
d’armure à lattes. L’armure est généralement également ajoutée devant les roues, afin de les protéger des obus entrants.
Des lattes étroites au blindage frontal fournissent une prise d’air pour le moteur afin d’éviter la surchauffe.
Généralement, une petite fenêtre est laissée dans le blindage frontal afin que le conducteur puisse voir où il va.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les camions 4×4 sont devenus si populaires pour une utilisation en tant que SVBIED blindés.
La mobilité (quatre roues motrices) et une bonne capacité hors route signifient qu’il n’est pas limité à un seul type de cible.
Le coffre spacieux permet également de transporter une charge utile importante, par rapport à la taille du véhicule.
Les exemples varient dans la conception sans réelle continuité d’un véhicule à l’autre, mais il y avait cependant un design qui apparaissait continuellement:











Tous les SVBIED ci-dessus semblent avoir reçu le même type de modifications de carrosserie avec très peu de variation d’un véhicule à l’autre.
Ils sont généralement de couleur noire ou beige, ils ont un blindage incliné et à lattes installé, des phares à l’avant, des évents de moteur, ainsi qu’une protection des roues.
C’est remarquable parce que ces SVBIED blindés sont principalement apparus dans les provinces de Salahuddin, Ninive et Dijlah dans le nord de l’Irak,
avec une apparition chacune dans les provinces de Kirkouk et d’Anbar.
Toutes ces provinces de l’EI sont reliées par des frontières. Une partie intéressante est que le logo de ce type de SVBIED « spécial » était flou chaque fois qu’il était présenté
dans une vidéo. Un exemple de ce type de SVBIED a été capturé par Liwa Ali al-Akhbar dans la province de Salahuddin à la fin de 2015,
affichant le logo dans son intégralité:

Le logo indique : « Wilayat Ninawa – Voiture piégée – Bataillon Abu Laith al-Ansari »




Étant donné qu’il a été capturé dans la province de Salahuddin, cela suggère que ces SVBIED « spéciaux » sont produits en masse de manière centralisée dans des ateliers VBIED
dans la province de Ninive (très probablement la ville de Mossoul), puis expédiés pour être utilisés localement et dans les provinces environnantes.
Flouter le logo serait logique pour des raisons de sécurité opérationnelle.
Il est logique que l’EI ait centralisé les ateliers VBIED dans la province de Ninive.L’infrastructure et les ressources fournies avec la capture de Mossoul ont permis à l’EI
d’y fabriquer des kits de blindage improvisés et des modifications de véhicules blindés particulièrement bien conçus.
Il en a également résulté des conceptions SVBIED plus standardisées, ainsi que la possibilité de compléter les opérations SVBIED dans les provinces environnantes.

Etonnante, curieuse, débile et stupide façon de voir la vie.
La connerie se reproduit décidément.

Doit pas faire froid en plein cagnard dans ces boites à sardines !...

vania a écrit:

Doit pas faire froid en plein cagnard dans ces boites à sardines !...

Si ça pouvait exploser avec les doses d'expulsifs qu'ils ont dedans, ça débarrasserait. (Avec eux bien sûr).

Camions moyens et lourds – 65 vehicules (26,5 %)

65 (26,5 %) de tous les SVBIED de l’ensemble de données étaient des camions.
J’ai inclus des camions de fret, des camions à benne basculante, des camions à plateau, ainsi que des camions-citernes dans cette catégorie afin de ne pas diluer l’article.
Ces SVBIED blindés n’ont pas de réelle uniformité en termes de design, à part le blindage frontal improvisé.
Certains incluent une utilisation intensive de l’armure à lattes, certains d’entre eux ont un blindage frontal incliné, et il y a même un exemple avec des sacs de sable
entre le blindage à lattes et le placage d’acier à l’avant.
Les SVBIED basés sur des camions sont naturellement plus puissants que votre véhicule 4×4 moyen, car ils peuvent transporter beaucoup plus d’explosifs.















Ce sont des cibles plus grandes qu’un véhicule civil standard, mais le cadre plus grand et le blindage improvisé peuvent également fournir plus de protection
contre les tirs ennemis entrants. Ce type de SVBIED est généralement réservé à une utilisation contre des cibles de grande valeur qui nécessitent
une quantité d’explosifs supérieure à la moyenne pour se neutraliser.
Bien qu’ils aient été présentés dans des vidéos au cours de cette période à un rythme presque aussi élevé que les véhicules 4×4 standard (65 et 84 respectivement),
cela est probablement plus dû au fait qu’un SVBIED blindé basé sur un camion lourd a l’air mieux à la caméra qu’un véhicule 4×4.
Il n’y a aucune raison de croire que les SVBIED à base de camions sont fabriqués à une échelle similaire à celle des véhicules 4×4, car ce dernier est une construction
beaucoup plus respectueuse des ressources.


En dehors de cet ensemble de données et à l’extrémité la plus lourde du spectre, LES EI ont également révisé et utilisé des constructions ridiculement massives,
à savoir des camions de transport miniers.







Bien que ces monstruosités semblent assez intimidantes, elles sont rarement utilisées et ne sont pas le type de SVBIED le plus efficace.
La vitesse lente et la taille du véhicule signifient que son succès repose principalement sur le fait que les défenseurs ne sont pas en mesure de le faire exploser prématurément
ou d’échapper à leurs positions à temps. La grande charge utile qu’il peut transporter signifie également que l’EI devrait le remplir presque entierement avec des munitions
afin de rendre l’utilisation d’un véhicule intéressant, car un camion plus grand est également capable de transporter une charge utile de plusieurs tonnes.

Là on est dans du pur Mad Max, quel pays sympa, j'ai hâte d'y aller.
Enfin y aller pour se suicider.

Les SUV représentaient 38 vehicules (15,5 %) de tous les SVBIED blindés utilisés au cours de cette période.
J’ai inclus des jeeps et d’autres véhicules civils à quatre portes dans cette catégorie.
Traditionnellement, les SUV n’ont pas été utilisés comme SVBIED blindés dans une large mesure.
Il y a eu des cas en Irak ainsi qu’en Syrie au fil des ans, mais pas n’importe quel type d’utilisation généralisée.
Cela a radicalement changé à la fin de 2016. Depuis le début de l’offensive des FSI visant à reprendre Mossoul à l’EI, des SVBIED blindés basés sur des SUV
ont été principalement utilisés. Il s’agit d’un phénomène particulier, étant donné qu’ils ont été utilisés non seulement dans la ville de Mossoul dans la province de Ninive,
mais aussi dans les provinces adjacentes de l’EI touchées par l’offensive des FSI (Jazirah à l’ouest et Dijlah au sud-est).









Il n’y a pas de réelle différence en termes de blindage improvisé utilisé sur les SUV par rapport aux véhicules 4×4, avec des différences minimes entre les deux en termes
de capacité de charge. L’une des raisons d’utiliser des SUV par opposition aux véhicules 4×4 pourrait être que les SUV offrent un espace confiné pour la charge utile,
mais la puissance d’arrêt du « blindage » sur la voiture est presque inexistante.
Alors que les SVBIED blindés basés sur des SUV varient un peu dans la conception, il y en a quelques-uns qui semblent presque identiques dans la conception.
L’armure sur ceux-ci est à égalité avec l’armure utilisée sur les SVBIED 4×4 blindés noirs et bronzés.
Ces SUV « spéciaux » ont été utilisés exclusivement dans les provinces de Ninive, Dijlah et Jazirah – chevauchant les mêmes zones où les véhicules « spéciaux » 4×4
ont été utilisés. Cela suggère encore une fois qu’ils ont été produits de manière centralisée à Ninive et expédiés pour être utilisés dans les provinces environnantes.

Dans l’une des vidéos les plus récentes de l’EI sur les combats dans la ville de Mossoul, j’ai repéré un phénomène curieux.
Sur certains des SVBIED blindés basés sur des SUV, IS avait monté une partie de la charge utile à l’intérieur des portes du conducteur et du passager.
Il peut s’agir d’une tentative de diriger la charge explosive vers l’extérieur vers les côtés, ainsi que d’utiliser tout l’espace disponible à l’intérieur du véhicule
pour une charge utile accrue. La fonctionnalité de conception a été repérée sur au moins deux SVBIED distincts, mais il n’est pas clair si son utilisation est répandue.

Il y a eu 12 cas (4,9 %) de SVBIED « cachés » utilisés au cours de cette période, qui étaient tous un type de véhicule ou de camion 4×4.
Comme je l’ai mentionné plus tôt, les SVBIED « cachés » ne sont généralement jamais utilisés dans les affrontements actifs.
Cela est également vrai pour ceux présentés dans cet ensemble de données. De nos jours, les SVBIED « secrètes » sont principalement utilisées pour deux raisons :

Cibler l’ennemi derrière les lignes :
La plupart des SVBIED « secrets » ont été utilisées pour cibler l’ennemi dans des zones où l’EI détient peu ou pas de territoire.
En l’absence de ligne de front active, les SVBIED « cachés » sont une nécessité pour pouvoir s’approcher suffisamment de la cible visée sans qu’ils ne découvrent prématurément
le SVBIED.









Lancement d’une offensive surprise :
3 des SVBIED « secrets » présentées ont été conduites dans la ville d’al-Qaryatayn, tenue par les loyalistes syriens, le 5 août 2015, où ils ont toutes explosé
avant que les combattants de l’EI ne prennent d’assaut la ville. Bien que cette tactique ne manque pas de causer des victimes civiles, c’est un moyen efficace
d’infiltrer les lignes ennemies et de causer des ravages avant un assaut terrestre.

Et à chaque fois des barbus abrutis !...
Doivent être bien au chaud lors d'une patrouille dans leur boite en ferraille en milieu de journée...