Canon fixe sur chassis de char

Bricolage ou non?

Chenillette Renault UE capture renomme : 3.7 cm Pak36 auf Renault UE(f)
Un simple canon Pak 37 pose sur des cales sur le chassis!
700 ont ete produites en 1941.



Ce modele n a meme pas de cale et est maintenu par des cordes...

L'idée est de pouvoir tirer et décamper juste après, sans prendre/perdre le temps d'atteler la pièce au véhicule.
Sur la dernière photo, le canon est retenu par une... branche.

Un autre montage bien connu

15-cm sIG 33 (Sf) auf Panzerkampfwagen I Ausf B, également appelé Sturmpanzer I « Bison »

L'invasion de la Pologne en 1939 a rapidement démontré que les unités d'infanterie utilisant l'obusier lourd remorqué sIG 33 avaient beaucoup de difficultés à rester au contact
de leurs chars durant le combat, ce canon étant très lourd à manœuvrer.
La solution la plus simple fut donc de poser un obusier sIG 33 complet (avec roue et bouclier) sur un châssis de Panzer I Ausf. B juste dépourvu de sa tourelle.





Afin d'assurer un minimum de protection au canon et au tireur contre les armes légères et les éclats d'obus, une casemate à ciel ouvert, faite à partir de 3 plaques de blindage
de 13 mm soudées sur les côtés du bouclier frontal, était montée autour du canon à l'avant du châssis.
La partie arrière sur charnières pouvait être retirée pour faciliter le rechargement, les pourvoyeurs étant par contre complètement exposés durant cette opération.
3 servants ainsi qu'une provision de 3 obus hautement explosifs pouvait être embarqués, le reste de l'équipe devant suivre dans une autochenille avec les autres munitions.





Une fois monté, le sIG 33 avait un débattement horizontal possible de 12,5° de chaque côté et une élévation possible de -4° à +75°1.
Le canon et son blindage étant trop lourd pour le châssis, les Sturmpanzer I possédaient une mobilité médiocre.
De plus, sa silhouette élevée et l'absence de possibilité d'emport de munitions se révélèrent très handicapant au combat.





38 exemplaires furent produits en février 1940 par la firme Alkett à Berlin.
36 unités furent organisées en schwere Infanteriegeschütz-Kompanien ou sIG(Sf) Kompanien (compagnies d'obusier d'infanterie lourd) indépendantes
de 6 véhicules numérotées 701 à 706 et assignées aux 1re, 2e, 5e, 7e, 9e et 10e Panzerdivisions lors de la bataille de France, de l'opération Barbarossa
ainsi que durant l'invasion de l'Union Soviétique. La 705e compagnie de la 7e Panzer-Division et la 706 de la 10e furent détruites durant cette dernière opération.

Parmi les sIG(Sf) Kompanien restantes, seule la 701 participa à l'ouverture de l'opération Fall Blau sur le front de l'Est en 1942,
bien qu'elle ait été transférée avec sa division (9e) à la Heeresgruppe Mitte (groupe d'armées Centre) durant l'été de cette même année.
Les derniers exemplaires appartenant à la 704e sIG(Sf) Kompanie de la 5e Panzerdivision combattirent sur le front soviétique jusqu'à mi-1943 avant d'être remplacés.



source
Wikipedia.fr

Malgré ses "tares" évidentes, cet engin a eu une carrière plutôt longue...

Universal Carrier 2 cm Flak 30/38 auf Bren Carrier (e)

Construit à plus de 86 000 exemplaires, le Carden-Loyd Universal Carrier servit sur tous les fronts.
Principalement en dotation dans les forces du Commonwealth, il équipe aussi les forces polonaises, françaises et même américaines.
Une partie de la production sera aussi livrée à l’armée soviétique. Il est  apprécié pour son excellente mobilité en tout terrain et pour sa vitesse sur route
qui pouvait atteindre les 50 km/h. Ce petit engin polyvalent porte bien sa qualification d’Universal. Initialement prévu comme transport de troupe et équipé d’un fusil mitrailleur Bren,
il subit de nombreuses modifications tout le long du conflit.
Les français le transformèrent en véhicule anti-char en installant le canon de 25mm SA 34 Hotchkiss

Ici recuperer par les allemands




Il fut aussi converti en véhicule lance flammes (wasp), en porte mortier, en véhicule sanitaire, en tracteur d’artillerie antichar, etc.  

Capturé en grand nombre par les Allemands, il fut rapidement adopté par la Wehrmacht. Les ateliers régimentaires apprécièrent eux aussi sa polyvalence
et il subit aussi de nombreuses modifications. Les principales transformations en firent un chasseur de char par installation en superstructure du canon de 37 mm PAk 36.







Il devint aussi un véhicule spécialisé pour le transport des équipes de chasseurs de chars. Certains exemplaires furent convertis en transport de munitions et quelques modèles devinrent des transports de charges explosives. Il fut aussi décliné en véhicule anti-aérien avec l’installation du Flak 20mm sur sa superstructure. Sa nouvelle dénomination fut 2cm Flak auf Fahrgestell Bren (e).










source
materielsterrestres39-45.fr

5 cm PaK 38 L-60 auf Brückenleger IVc

Panzer IV monteur de pont transforme en char de combat , probablement unique.
Le char aurait servi avec la 18ème Panzer Division et la 3ème Panzer Division et aurait été photographié en hiver 1941/1942 près de Kharkov.

88mm FlaK 36 auf Pz.Kpfw.IV Ausf.H

Dans les derniers mois du conflit, lors de leur progression dans le cœur du IIIe Reich, les Alliés vont de découvertes en découvertes.
Chaque recoin du territoire pouvait cacher  un site militaire dédié à la recherche ou à l’assemblage d’armement.
D’anciennes  carrières étaient reconverties en usines d’assemblage de chars, d’avions ou de missiles. Même une partie des souterrains du métro de Berlin
subit ce type de transformation. Les matériels ultra modernes comme les prototypes d’avions à réaction ou des ébauches de chars présentant les dernières technologies
en conduite de tir côtoyaient aussi des assemblages plus hétéroclites combinant des matériels d’ancienne génération et donnant naissance à des hybrides
dont les silhouettes aujourd’hui nous laissent bien perplexes.

Plusieurs châssis de Panzer IV furent modifiés par retrait partiel de la superstructure. Ces chars pouvaient être des engins endommagés au combat ou trop vétustes
pour être remis à niveau. Sur certains engins, même le poste de pilotage resta à l’air libre. Ainsi modifiés, ces châssis reçurent comme armement principal un canon de 88mm Flak 36. Il semble d’après étude des marquages que ce char servit au sein de batterie de Flak lourde appartenant à un bataillon de flak d’une PanzerDivision.

Photos prise sur l aerodrome de Plzeň-Bory  (Tchecoslovaquie) en mai 1944










Peut etre au meme endroit apres mai 1945 ?

Les maquettistes sont friands de ce genre de montage et jubilent!

Etonnants bricolages.
Pour le Bren Carrier, peu de place pour l'équipage s'il faut bourlinguer sur longue distance dans l'engin...
Photos rares d'un non moins rare cimetière d'engins allemands...

75mm PaK 40/4 auf RSO

Il s’agit d’un tracteur d’artillerie Steyr RSO, converti pour transporter un PaK 40 de 7,5 cm.
Environ 80 ont été fabriqués en 1944 et ils ont servi à la fois à l'ouest et à l'est. De toute évidence, la conception n’était pas très efficace, l’équipage était complètement exposé,
son seul avantage était que l’équipage n’avait pas à transporter lui-même le canon dans la boue et la neige.

7,5cm Pak 97/98(f) auf Pz. 740 (r)

En 1943, 10 pièces ont été fabriquées en retirant les tourelles de char T-26 et en les remplaçant par un canon français de 75 mm Mle 98 AT.
L’équipage n’était pratiquement pas protégé, car la suspension ne pouvait supporter le poids de tôles d’acier supplémentaires.
Ces véhicules ont servi avec la 3.Kompanie 563.PzJägAbt. En mars 1944, ils ont été déclarés obsolètes et retirés du service.







Détruit pendant la bataille de nuit près de Tehumardy sur l'île de Saarema (Osel). 8 octobre 1944

Etonnant matos.  

Citation :

75mm PaK 40/4 auf RSO

On notera la chaise de route pour la pièce lors des mouvements longue distance...

Encore un modele unique
Sd.Kfz.251  5cm PaK 38 de la 15ème Panzer Division

M3 A1 Stuart equipe d un canon d artillerie QF 18 Pdr (84mm)
Modele unique-"bricolage" effectue par la 8e armee britannique en Afrique du Nord

Curieux bricolages.  
Pourquoi le SDKFZ 251 n'a t-il plus de garde-boue à l'avant, c'est plutôt utile dans le désert ?...

SU-6 - Chassis de T-26

Canon automoteur armée d'un canon antiaérien 3K de 76,2 mm (type à toit ouvert, un seul véhicule a été construit en 1935 et 4 autres véhicules armés d'un canon automatique
anti-aérien de 37 mm devaient être produits en 1936 .

Panzerjager I B 7.5cm StuK 40 L/48

Engin unique prit en photo a Berlin en mai 1945

Le PAK 40 a l'air gigantesque sur ce petit engin.
Pour le T26, un canon de 37mm pourrait en effet à la limite passer, mais pas le 76mm, bien trop gros...

PzKpfw MK II 748(e) “Oswald”
Modele unique

A partir d un char Matilda II capture,la conversion du «Oswald» a été faite par le Hochsee-Lehrkommando. Il a subit quelques modifications.
La modification majeure a été le retrait de la tourelle et son canon 40mm, qui a été remplacé par le canon antichar KWK 38 de 5 cm.
On pense que le canon provient d'un Panzer III irréparable. Il était monté sur pivot, protégé par un bouclier blinde spécialement fabriqué à la main .
Deux MG 15 de 7,92 mm ont été montés aussi.







Ce Matilda aurait servi dans l'armée britannique en Afrique du Nord avant sa capture et portait le numéro de série «111».
Capturé presque intact, le char est entré en possession allemande en 1942. Il a été ramené en Hollande occupée. Il a été remis au Hochsee-Lehrkommando à Terneuzen
où il a subi ses modifications.

L epoque ou il avait encore sa tourelle




On pense que c est pour une question d indisponibilite d obus de 40mm que la tourelle a ete demonte pour la remplacer par un canon allemand de 5 cm.
Il a ensuite été utilisé pour entraîner des tankistes et participer à des entraînements au combat.
Il a participé à l'entraînement à l'invasion de l'opération Sea Lion.

On ignore ce qui est arrivé à cet «Oswald», il est possible que celui-ci ait été utilisé contre les alliés lors de la libération de la Hollande.
Détruit lors de cette action, ou mis au rebut ?

Vu les "performances" du Mathilda 2, il a vite été mis au rebut et ferraillé...

Canon automoteur Bishop

Résultat d'une tentative précipitée pour créer un canon automoteur à partir de l'obusier Ordnance QF de 25 livres, il connut de nombreux problèmes,
fut produit en petite quantité (seulement 100 exemplaires) et rapidement remplacé par de meilleurs modèles.





La guerre de manœuvre de la campagne d'Afrique du Nord conduisit au projet d'une unité d'artillerie autopropulsée armé de l'obusier Ordnance QF de 25 livres.
En juin 1941 son développement fut confié à la Birmingham Railway Carriage and Wagon Company.
Le résultat fut le véhicule appelé Ordnance QF 25-pdr on Carrier Valentine 25-pdr Mk 1 et universellement connu comme le Bishop.
Il était basé sur le châssis du char Valentine II, avec une tourelle remplacée par un compartiment fixe muni de grandes portes arrière, où on installa le canon de 25 livres.
De ce fait, le Bishop était très haut. La hausse maximale de l'obusier fut limitée à 15°, ce qui diminua considérablement sa portée, à environ 6 km
(soit la moitié de sa portée sur affût tracté). La hausse négative maximale était de 5° et latéralement de 8°.
En plus de son canon, le Bishop pouvait être équipé d'une mitrailleuse légère Bren .303.




Le Bishop connut son baptême du feu lors de la seconde bataille d'El Alamein et resta en service au début de la campagne d'Italie.
Du fait des défauts exposés, ajoutés à la lenteur caractéristique des chars Valentine, le Bishop fut presque toujours détesté.
Pour compenser sa hausse faible, les équipages étaient souvent obligés de construire des rampes où le faire monter.


Italie 1943




Il fut remplacé par le M7 Priest (canon de 105 mm) et le Sexton (canon de 25 livres) dès que ceux-ci furent disponibles en nombre suffisant.

Encore heureux que la superstructure s'ouvre à l'arrière pour ventiler un peu le poste de combat ...

Lorsque les troupes allemandes eurent approché Leningrad à la fin du mois de septembre 1941, la question des chars obsolètes en opération fut à nouveau discutée.
Le 5 août 1941, l'usine 174 présenta un nouveau canon d'assaut au conseil militaire du district militaire de Leningrad.
Cela a été fait parce que les troupes avaient besoin de davantage de canons lourds et moyens mobiles et c’était un moyen utile d’utiliser
les chars T-26 devenus obsoletes.
Le projet a été lancé le 11 août. Si le Conseil militaire de Léningrad a donné son feu vert, deux des 24 chassis destinés à être converties ont déjà été modifies.

Usine 174 de Leningrad






SU-26

Ce nouveau char d'assaut était armé d'un canon de 76 mm. Cependant, deux canons de 37 mm ont également été montés conformément à la documentation.
La coque et le pont moteur ont été redessinés pour créer une plate-forme plate.
Une monture traversable a été ajoutée sur le char, avec un grand bouclier, suffisamment grand pour protéger l’équipage en s’accroupissant.
Le canon était monté au centre du bouclier. La cabine du conducteur d'origine a été conservée, mais le reste de la superstructure a été éliminé pour faire place au canon
et à son montage.

Canon d artillerie 76 mm 1927

Le bouclier de l'arme comportait un trou pour le canon de 76mm au centre, avec deux petits trous de chaque côté, dans lequel deux mitrailleuses DT-29
pouvaient être montées. La monture fonctionnait normalement avec le canon dirigé vers l'arrière de la machine pour permettre une plus grande mobilité de l'équipage.
Cependant, le véhicule pourrait également fonctionner avec le canon tirant vers l'avant.





Peu de temps après le début de la production, il a été décidé de conserver une partie des T-26 complets, car les stocks des chars de combat commençaient à manquer.
Par conséquent, seuls 14 SU-26 ont été fabriqués, les autres châssis étant orientés vers les chars de lance- flammes et la rétention de 4 T-26 à tourelles jumelles.
Il est probable que moins de chars à double tourelle aient été fabriqués.

On sait que les deux versions de 37 mm ont été distribuées à la 124e brigade blindée et que trois tanks de 76,2 mm auraient été perdus au combat avec cette unité.
Une autre unité qui utilisait ces machines était la 220ème brigade de chars, à laquelle ont été distribués quatre véhicules blindés de 76 mm. Au début de 1942,
un bataillon anti-blindé indépendant fut créé, à savoir la 122e brigade de chars.
Fait intéressant, ces machines sont censées être opérationnelles jusqu'en 1944 dans la poche de Léningrad.
Il est juste de suggérer que ces machines étaient de véritables armes de désespoir, avec une plate-forme d artillerie exposée mal conçue.
Comme seuls 14 ont été fabriqués, on a des doutes sur l'efficacité de la machine sur le long terme .




source
tanks-encyclopedia.com

L'obusier était efficace.
Ces engins peuvent avoir eu une certaine utilité en défense, portant leurs canons aux endroits critiques...