Canon 38 cm Siegfried K (E)

Le Siegfried K (E) de 38 cm était un canon ferroviaire allemand de la Seconde Guerre mondiale basé sur le canon naval SK C/34 de 38 cm qui servait d’armement principal aux cuirassés de classe Bismarck.

Une vue de l’un des canons de 38 cm en cours d’assemblage sur Tirpitz.





Seulement quatre ont été produits. K signifie Kanone (canon), E pour Eisenbahnlafette (sur montage ferroviaire).




Conception

Contrairement à la conception rustique du K5 cette pièce particulièrement élaborée est le fruit d'un long travail d'étude et de mise au point par les ateliers KRUPP.
Ce fut la plus grosse pièce allemande transportable d'une seule pièce permettant une mise en œuvre très rapide.
L'utilisation de commandes électriques a permis une cadence de tir accrue d'un coup toutes les 4 minutes.
Seulement 3 pièces furent livrées et servirent principalement sur les cotes françaises de la manche contre le trafic maritime anglais.

Comme les canons navals SK C/34 de 38 cm déployés pour la défense côtière, les canons Siegfried K de 38 cm ont été modifiés avec une chambre plus grande
pour gérer la quantité accrue de propergol utilisée pour les obus spéciaux Siegfried à longue portée.

Le canon se déplaçait le long d’une section de piste sinueuse ou sur une plaque tournante Vögele pour tirer.
La plaque tournante (Drehscheibe) consistait en une voie circulaire avec un support pivotant au centre pour une plate-forme sur laquelle le canon lui-même était fixé.
Une rampe a été utilisée pour élever le canon ferroviaire au niveau du quai.
La plate-forme avait des rouleaux à chaque extrémité qui reposaient sur le rail circulaire pour une rotation à 360°.
Il avait une capacité de 300 tonnes (300 tonnes longues ; 330 tonnes courtes), assez pour la plupart des canons de chemin de fer de l’inventaire allemand.
Le canon ne pouvait être chargé qu’à 0° d’élévation et devait donc être redirigé pour chaque tir.






Historique de production
Concepteur Krupp
Conçu 1939 - 1941
Fabricant Krupp
Non. construit 4

Spécifications
Masse 286 tonnes (281 tonnes longues ; 315 tonnes courtes)
Longueur 31,32 mètres
Longueur du canon 18,405 mètres L/48,4

Obus chargement séparé, charge en boîtier
Calibre 380 millimètres
Culasse bloc coulissant horizontal
Recul hydropneumatique

Wagon 2 bogies à 8 essieux
Élévation 0° à 52,3°
360° (sur plateau tournant)
Vitesse initiale 820 à 1 050 m/s
Portée de tir maximale 55 700 mètres

Munitions
Le canon utilisait le système de munitions navales allemand standard où la charge de base était maintenue dans une douille métallique
et complétée par une autre charge dans un sac en soie qui était éperonné en premier.

Quatre types d’obus ont été utilisés par le Siegfried K (E) de 38 cm, y compris l’obus spécial Siegfried à longue portée (Siegfried-Granate) développé par l’armée.
Plus léger de près de 40 %, il pouvait être tiré avec une charge réduite à 920 mètres par seconde à 40 000 mètres .
Avec une charge complète, il atteignait 1 050 mètres par seconde  et pouvait parcourir 55 700 mètres.
Ce qui faisait le canon sur rail qui tir le plus loin de la seconde guerre mondiale.


Obus HE à soudure avec capuchon balistique (Sprenggranate L/4,6 m KZ m Hb)
Poids 800 kg
Vitesse initiale 820 m/s
Portee 42 000 m

Obus HE à fusion de base avec capuchon balistique (Sprenggranate L/4,4 m BdZ m Hb))
Poids 800 kg
Vitesse initiale 820 m/s
Portee 42 000 m

Obus AP à fusion de base avec capuchon balistique (Panzer-Sprenggranate L/4.4 m BdZ m Hb))
Poids 800 kg
Vitesse initiale 820 m/s
Portee 42 000 m

Obus HE à fusion de nez et de base avec capuchon balistique (Si-Gr L/4.5 Bdz u. Kz (m.Hb))
Poids 495 kg (charge legere)
69 kg de TNT
Vitesse initiale 920 m/s
Portee 40 000 m

Obus HE à fusion de nez et de base avec capuchon balistique (Si-Gr L/4.5 Bdz u. Kz (m.Hb))
Poids 495 kg (Pleine charge )
69 kg de TNT
Vitesse initiale 920 m/s
Portee 55 700 m


Eisenbahn-Batterie 698

La batterie ferroviaire 698 a été ordonnée par ordre du BdE le 18 décembre 1942 pour être 15 janvier 1943 au Wehrkreis II au département d’enseignement
et de suppléance pour Artillerie ferroviaire (mot) 100 avec un canon Siegfried de 38 cm (E) et un Canon de 28 cm (E) 5 installés.

En mai 1943, la batterie est renforcée quatre K.H. 433/1 (r) de 15,2 cm ont été affectés à l’armement.
Après l’ajout d’un deuxième canon Siegried de 38 cm (E), le canon de 28 cm (E) 5 a été abandonné.
La batterie a été utilisée pour la protection côtière par l’OB West, à partir de janvier 1944 à de la 15e armée sous l’état-major départemental de l’artillerie,
par exemple V. 702. Les positions de la batterie étaient situées sur la côte méditerranéenne à Marignane.

Le La zone de tir de la batterie était la baie de Marseille et le golfe de Fas.
Le 15 août 1944, les Américains et les Français ont debarque plus à l’est sur la côte (Frejus).
Helas,un déplacement de la batterie vers la zone de débarquement en raison de la La supériorité aérienne n’est pas possible.
La batterie se déplaça vers Avignon pour se mettre en position de tir contre les forces de débarquement qui avançaient.
Le deplacement de retour a été gravement entravée par des raids aériens et des compagnies de sabotage.

Les 24 et 25 août, un canon de la batterie fut utilisé après tout et a tiré sur des unités alliées depuis des positions près de Châteauneuf-du-Rhône.
Le 26 août de Montpellier en direction de Loriol, il y a eu des déraillements et des tirs d’artillerie le lendemain.
Le peloton de combat de la batterie a été touché et brûlé ,le canon hors d usage.
La batterie a ete dissoute le 23 septembre 1944 .


38 cm Siegfried K (E) nommé « Gneisenau » de l’Eisenbahn-Batterie 698.
Poche de Montélimar août 1944




source
lexikon-der-wehrmacht.de

Rentabilité, retour sur investissement, nuls !...
Et tant mieux là aussi.

vania a écrit:

Rentabilité, retour sur investissement, nuls !...
Et tant mieux là aussi.

Trop gros, trop lourd, trop couteux, trop tout. 

Une autre vue du 38 cm Siegfried K (E) nommé « Gneisenau » de l’Eisenbahn-Batterie 698.
Poche de Montélimar août 1944